A M B A S S A D E D E F R A N C E E N E S P A G N E - S E R V I C E É C O N O M I Q U E
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soutenues qu’en 2016, permettant au taux de chômage d’atteindre 18 % en 2017. L’inflation repartirait à la hausse en 2017
(+1,6 %) alors qu’elle resterait encore en territoire négatif en 2016 (–0,4 %).
L’indice de production industrielle stagne au mois de septembre (+0,8 % g.a.). Après un bref rebond au mois d’août, l’indice
de production industrielle (IPI) enregistre à nouveau une croissance atone au début du 3e trimestre 2016, en raison d’une
contraction de l’IPI des biens d’équipement (–2,2 % g.a.) alors que l’IPI des biens durables (+3,0 % g.a.) et celui des biens
intermédiaires (+2,1 % g.a.) restent bien orientés.
FINANCES PUBLIQUES
Le gel des fonds structurels serait « incohérent et contre-productif » (de Guindos). Le Ministre de l’économie espagnol a
fait savoir à la Commission européenne qu’un gel des fonds structurels (800 M € à 1,3 Md € en jeu) ne ferait qu’affaiblir le
sentiment européiste en Espagne, alors même que le pays a mis en œuvre l’essentiel du paquet de réformes structurelles demandé
par l’exécutif européen. Lors de son audition devant la commission des affaires économiques et de politique régionale au
Parlement européen, de Guindos a précisé qu’une « suspension des fonds n’est pas une menace crédible mais enverrait un signal
contraire à celui dont a besoin l’Union européenne actuellement ».
MARCHE DU TRAVAIL
Selon l’AFI, le taux de chômage structurel de l’Espagne avoisinerait les 16,5 % (au lieu de 18,3 % selon la Commission
européenne). La société de conseil Analistos Financieros Internacionales (AFI) rappelle à ce sujet que trois types de politiques
peuvent être menées pour abaisser le taux de chômage structurel, à savoir des politiques de (i) défense de la compétitivité ; (ii)
développement de la productivité ; (iii) libéralisation du marché de l’emploi. Ces mesures devraient être menées conjointement
avec des politiques actives pour l’emploi.
ENTREPRISES
Endesa affiche des résultats prometteurs sur les neufs premiers mois de l’année. L’entreprise énergétique Endesa a obtenu
un bénéfice net de 1,3 Md € sur les 9 premiers mois de l’année, soit une hausse de 8,2 % par rapport à l’année antérieure
,
atteignant ainsi l’objectif fixé pour 2016. Par ailleurs, Endesa a atteint 35,2 % de parts de marché au sein de la péninsule ibérique
en 2016. Endesa pourrait ainsi profiter de cette embellie pour se renforcer financièrement
et devrait verser un dividende
plus
important que prévu à ses actionnaires cette année.
Le système électrique espagnol devrait être excédentaire de 400 M € en 2015. Selon les dernières estimations du Secrétariat
d’Etat à l’économie, devant encore être confirmées par la Commission nationale de la concurrence espagnole, l’excédent
électrique espagnol (différence entre le coût d’investissement, d’exploitation et de transport et les revenus tirés de la vente
d’électricité) pour l’année 2015
devrait avoisiner +400 M €. Il s’agit d’un bon résultat
qui confirme que la réforme énergétique
engagée par le Gouvernement espagnol en 2012 continue de porter ses fruits.
SECTEUR BANCAIRE
La banque d’Espagne augmente les exigences de capital pour BBVA, Banco Sabadell et Banco Popular. La banque
d’Espagne a établi les exigences de capital des principales banques espagnoles pour 2017, en ligne avec les nouveaux critères
établis par la BCE. Pour la 1ère fois, la banque d’Espagne considère Banco Sabadell et Banco Popular comme un risque
systémique au niveau national
et maintient ses exigences de capital pour CaixaBank, Bankia et Banco Santander (Cf. Tableau 2).
Banco Santander et BBVA sont pour leur part considérées comme un risque systémique au niveau mondial
.
Du fait de la réduction des coûts d’achats de matières premières et des dépenses en personnel.
Comme elle l’avait déjà fait en 2015 en réalisant des provisions d’une valeur de 380 M €.
A noter que l’entreprise verse un dividende pay out (entièrement) à ses actionnaires jusqu’en 2019.
L’excédent électrique espagnol était de 550 M € en 2014. Il s’agit de la 2ème année consécutive d’excédent, ce qui permet de penser (avec les prévisions de
2016) que le système est structurellement assaini.
Il s’agissait d’un des principaux défis du 1er gouvernement Rajoy que de résorber le déficit après plusieurs années (entre 2008 et 2013 notamment) de très
lourds déficits, de l’ordre de 5Md€ annuels, qui ont généré une dette de près de 30 Md €.
Probabilité non négligeable de dysfonctionnement tout à fait majeur. Ces deux banques sont passées en risque systémique du fait des nouveaux critères de la
BCE. Cette nouvelle méthodologie a entrainé une augmentation de 0,25 % du matelas de sécurité de capital.
Etant donné que Banco Santander et BBVA sont considérés comme des risques systémiques au niveau mondial, l’augmentation du matelas de capital est plus
importante et explique la différence avec les autres banques espagnoles.