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I. La notion de la convertibilité :
1-Définitions de la convertibilité :
Dans l’histoire monétaire, le terme de convertibilité n’a pas eu toujours la même
signification .Après avoir presque disparu de la littérature économique et financière
depuis le début des années soixante-dix, il a ressurgi à la fin des années quatre -vingt
quatre et a constitué une préoccupation importante.
Dans son livre la convertibilité monétaire cas du DIRHAM Mme BENJELLOUN
Ouafae a cité des définitions de la convertibilité en s’appuyant sur des définitions
données par plusieurs auteurs comme celle donnée par Claude HENRY qui a
confirmé qu’il est impossible d’en donner une définition analogue à celle, quasi-
mécanique, de la convertibilité- or, il faut se contenter d’une définition instrumentale
recensant les qualités que doit posséder une monnaie pour être réputée convertible à
savoir, assurer le multilatéralisme et la liberté des paiements équilibrée à long terme.
Pour Robert SOLOMON, le terme convertibilité est loin d’avoir un seul sens.
Appliqué au Dollar dans la période jusqu’au 15 Aout 1971, il signifie la conversion
des balances Dollars détenues par les autorités monétaires étrangères en un autre type
de réserves : l’or, le droit de tirage spécial ou les positions au FMI.
Robert TRIFFIN, a souligné que la convertibilité était synonyme de stabilité et
présupposait implicitement la liberté. De ce fait, l’inconvertibilité signifiait la
flexibilité et non l’inconvertibilité de change, alors que la véritable inconvertibilité
demeure un phénomène relativement moderne, qui réside dans l’impossibilité de
convertir une monnaie en une autre, à quelque taux que ce soit, par rapport auquel la
convertibilité est à définir en terme de liberté.
Pour M.HEILPERIN, la convertibilité est l’un des fondements essentiels de l’état
libéral et doit s’étendre à tous les paiements. Dans le cas de la convertibilité app elée
‘ limitée’, le contrôle des changes demeure le principe, mais exclut certaines catégories
d’opérations ou de personnes. Par conséquent, la convertibilité cesse d’être un attribut