« Socialiser l’innnovation », Rapport final du GD3
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Rapport final du groupe 3 "Défi de la citoyenneté"
RÉSUMÉ
Le groupe 3 « Citoyenneté de la science et de l’innovation » est l’un des quatre groupes
« défis » mis en place dans le cadre de l’opération FUTURIS. Son mandat indique en particulier que
ses travaux : « porteront sur une meilleure connaissance des comportements sociaux face à
l’innovation ( …). L’objectif est de caractériser les ressorts par lesquels un processus d’innovation va
être accepté par la société et de définir les attentes nouvelles à prendre en considération, et
notamment les objectifs sociaux à prendre en compte dans une économie mondialisée ».
Trois principes généraux
Pour cadrer sa réflexion, le groupe a souhaité prendre une triple distance par rapport au
schéma « linéaire descendant » qui a marqué, au moins implicitement, l’innovation des
« trentes glorieuses ». Ce schéma est caractérisé en particulier par des innovations constituées
essentiellement de produits à fort contenu technologique, par un rôle moteur de la recherche pour
développer ces technologies (la R&D) et par un poids majeur de l’Etat, qui développe et soutient une
recherche publique forte, finalisée vers ces objectifs, accompagne et pilote même parfois les
opérateurs économiques dans l’appropriation de ces innovations. Autrement dit, ce schéma classique
est fondée sur une séquence « recherche – technologie - innovation – croissance – emploi – bien
être », supposée fortement déterministe, et dans laquelle la société intervient seulement comme
« réceptrice » des innovations.
Nous avons, au contraire, cherché :
- à développer un concept "d'innovation globale », qui incorpore aussi bien les
innovations de produits, de procédés, de services, de mode d’organisation ainsi que les
nouvelles combinaisons de produits ou procédés existants. Ce cadre large intègre également la
notion "d’innovations sociales" (changement de mode de vie, d'organisation du travail...), qui ne se
traduisent pas immédiatement par des innovations marchandes mais peuvent créer un terrain propice
à de telles innovations.
- à ne pas considérer la recherche comme le moteur quasi-exclusif de l’innovation. On
connaît en effet de nombreuses innovations qui ont pris naissance au cœur même du système
économique ou social sans avoir été impulsées par de nouvelles découvertes et l’on a, à l’inverse, des
découvertes qui peuvent attendre de longues années avant de se traduire en innovations. Le groupe a
donc cherché à positionner ces trois aspects de la dynamique scientifique, de la dynamique
économique et de la dynamique sociale comme trois composantes interactives - mais ayant un certain
degré d’autonomie - d’un « système d’innovation », en soulignant que l'origine des innovations pouvait
se situer en tout point de ce système.
- à analyser le rôle des politiques publiques dans un contexte beaucoup plus
multipolaire, dans lequel les orientations et priorités du dispositif de recherche, le transfert des
résultats vers les opérateurs économiques, les débats et interrogations de la société ne peuvent plus
être gérés de manière dominante par l’Etat, qui doit positionner sa stratégie par rapport à celles de
tous les acteurs du système d’innovation.