Pathologies Néphro-Urologiques et Radiologie chez

publicité
Pathologies Néphro-Urologiques et
Radiologie chez l’adulte
E Danse, L Annet
UCL
Méthodes d’imagerie
Radiographie de l’abdomen sans préparation
Urographie intraveineuse
Urétrocystographie
– Prograde
– Rétrograde
Urétéropyélographie
– Prograde
– Rétrograde
Artériographie
Echographie-Doppler
Scanographie
Imagerie par résonance magnétique
Explorations isotopiques
Méthodes d’imagerie
Dose moyenne en msev
RX
0,6 à 1 mSv
UIV à minima
2,5 mSv
Cystographie
2,5 mSv
CT
3.5 à 6.6 mSv
Echo
0
IRM
0
Irradiation naturelle: 0,36 mSv/an
Appareil urinaire simple (1)
•
•
Cliché radiographique de l’appareil urinaire, sans injection de produit de
contraste
Indications
– Suivi de la lithiase détectée par CT mais
• calcifications d’autre nature
• calculs radiotransparents (acide urique et dans une moindre mesure
cystine et phosphate ammoniacomagnésien)
Appareil urinaire simple (2)
•
•
•
Problème : superpositions digestives
Tomographie : radiographie d’un seul plan
Meilleurs résultats par
– Échographie
– Scanographie
Urographie intraveineuse (1)
•
•
•
Série de clichés obtenus après injection intraveineuse d’un produit de contraste
iodé
Examen classique des voies urinaires
– Artères rénales
– Parenchymes rénaux
– Cavités pyélocalicielles
– Uretères
– Vessie
– Urètre : urétrographie permictionnelle
Examen morphologique et fonctionnel
Urographie intraveineuse (2)
– Indications résiduelles:
• Prélithotritie dans des cas difficiles
• Bilan d’une endométriose
• Evaluation post-opératoire d’un syndrome de jonction
=0
Urographie intraveineuse (3)
•
Limitations : - Contraste faible
- Superpositions intestinales
- Insuffisance rénale
Urétrocystographie
•
•
Technique :
– Prograde
• A la fin d’une urographie intraveineuse
• Après ponction sus-pubienne
– Rétrograde
Reflux vésico-urétéral
•
Urètre
– Postérieur : urétrographie prograde
– Antérieur : urétrographie rétrograde
Urétéropyélographie
•
•
•
•
Contre-indication absolue à l’urographie intraveineuse
Analyse insuffisante par urographie intraveineuse
Prograde : néphrostomie percutanée
Rétrograde :
– Cathétérisme urétéral
– Loopographie
Artériographie
•
•
Tumeurs : actuellement inutile
Hypertension rénovasculaire : traitement
Echographie - Doppler
•
Examen de 1ère intention
– Reins : masse solide ou kystique
– Cavités : dilatation
– Vessie : résidu postmictionnel
– Prostate : tumeur : échographie endorectale + biopsie
– Testicules :
- masse solide ou kystique
- testicule versus épididyme
Infarctus rénal droit complet
Rein gauche normal
Doppler et Rein
indices de résistance
Pic Systolique Max – Pic Diastolique Min
Pic Systolique Max
En moyenne = 0,6-0,7
Scanographie (CT)
•
Scanner spiralé : acquisition continue
– Multicoupes : plusieurs rangées de détecteurs (4 à 256)
Avantages :
•
Rapidité : exploration d’un grand volume en une apnée
•
Absence de discontuinités spatiales liées à la respiration
•
Coupes fines
•
Reconstructions 2D et 3D de qualité
•
Acquisition au moment optimal après injection d’un agent de contraste
Scanographie
•
•
•
•
Lésions focales rénales
– Kystes (si doute versus tumeurs)
– Abcès
– Infarctus
– Tumeurs : détection, caractérisation, bilan d’extension, suivi
Lithiase
Traumatisme
Lésions des artères rénales
•
Inconvénients : irradiation, agents de contraste iodés
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
•
•
•
•
Contraste important
Acquisitions multiplanaires
Agents de contraste : chélates de gadolinium
– Effets secondaires très faibles
– Prudence en cas d’insuffisance rénale : risque de sclérose systémique
néphrogénique
Séquences
– Angiographie par IRM
– Urographie par IRM
•
•
Inconvénients : coût, disponibilité
Rôle secondaire en imagerie urinaire par rapport au CT
Agents de contraste iodés à usage intraveineux (UIV et CT)
•
•
•
Dérivés de l’acide triiodobenzoïque
Types
– Haute osmolalité 1400-2000 mOsm/kg
– Basse osmolalité 600-800 mOsm/kg
– Iso osmolalité
300 mOsm/kg
Biodistribution
• Distribution extracellulaire
• Filtration glomérulaire
• Excrétion, pas de sécrétion, ni de réabsorption tubulaire
Agents de contraste : effets indésirables
•
•
•
•
Toxicité
– Dose
– Osmolalité
– Caractère ionique : liaison au calcium
Réactions anaphylactoïdes
Effets sur des organes cibles
– Cœur
– Système nerveux central
– Reins
Extravasations
Réactions d’hypersensibilité
•
•
•
•
Ne dépend pas de la dose, ni de la concentration
Peut survenir lors de la 1ère injection
Anticorps rarement retrouvés
Symptômes
– Urticaire
– Œdème laryngé
– Bronchospasme
– Choc
Effets indésirables : symptômes
•
•
•
Mineurs : sensation de chaleur, nausées, vomissements, toux, prurit
Modérés : vomissements répétés, urticaire géant, dyspnée, douleurs thoraciques,
œdème laryngé, modifications modérées de la tension artérielle
Majeurs : bronchospasme sévère, œdème laryngé obstructif, œdème aigu du
poumon, altération de la conscience, convulsions, hypotension prolongée,
infarctus, arrêt cardiaque
Effets indésirables et osmolalité
•
•
Agents à haute osmolalité
– 5-8 % d’effets secondaires
– 1-2 % d’effets secondaires modérés
– 0.05-0.1 % d’effets secondaires graves
– 1 mort pour 75000 à 150000 injections
Agents à basse osmolalité
– 5 fois moins d’effets secondaires
– Plus chers
Effets indésirables plus fréquents
•
•
•
•
•
•
•
•
Enfants et personnes âgées
Asthme
Allergies
Pathologie cardiaque
Insuffisance rénale
Diabète
Déshydratation
Glucophage
Réactions d’hypersensibilité
•
•
Asthme et réaction allergique :
– 8.5 fois plus élevé si produits ioniques
– 5 fois plus élevé avec les produits anioniques
Rhume de foin, eczéma
– risque accru mais moindre que l'asthme.
• Donc balance entre risques et bénéfices d'un examen avec ou sans
contraste.
•
Utilisation produit de contraste anionique de faible osmolalité: ultravist,
ioméron, xénétix.
Réactions d’hypersensibilité
•
Pré-médication aux stéroïdes
– réservée aux cas d'allergie documentée ou contexte d'anxiété:
• 30 mg de prednisolone donnés 12 h et 2 hrs avant l'examen.
– Bénéfices controversés.
– Etre attentiste pdt l'examen avec trousse d'urgence si nécessaire
Toxicité cardiaque
•
Toxicité cardiaque
– Diminution de la contractilité cardiaque
– Arythmies
– Surtout lors d’injections locales (coronarographie)
– Liée au caractère ionique de l’agent de contraste
Toxicité neurologique
•
•
•
Altération de l’activité neuro-électrique : convulsions
Surtout lors d’injections locales (myélographie) ou lors d’une altération de la
perméabilité de la barrière hémato-encéphalique
Liée au caractère hyperosmolaire
Toxicité rénale
•
•
•
•
Causes
– Vasoconstriction rénale : diminution du flux sanguin rénal
– Toxicité tubulaire
– Diurèse osmotique
Insuffisance rénale aiguë, souvent transitoire
Facteurs de risque
– Insuffisance rénale préalable
– Diabète
– Déshydratation
Glucophage : risque d’acidose lactique
Autres précautions
• Pathologie thyroïdienne connue
– Hyperthyroïdie
– Patient en bilan de cancer thyroïdien
Agents de contraste IV et radiologie
Uro-Génitale
Septembre 2014
Contrastes IV et radiologie
• Risques vs Bénéfices
• Fonction rénale : Créatininémie et GFR
• Iode : RX & CT
– Allergie, Thyroide, Diabète, Fonction rénale
• Gadolinium
– NSF, allergie
– Pas d’injection – si bilan scintigraphique prévu prochainement
– Si traitement radio‐iode prévu
– Hyperthyroïdie non traitée ou non équilibrée
– Discussion • si thyroïdite auto‐immune, un goître nodulaire, un atcd de Basedow ou d'hyperthyroïdie liée à une surcharge iodée, ! Aux sujets âgés ou cardiaques. – Pas de CI • Patient hypothyroïdien sous traitement substitutif • Patient hyperthyroïdien par un antithyroïdien Sclérose Systémique , IRM
NSF
• Sclérose Systémique Néphrogénique
– Épaississement des téguments , plaques brunes,
texture indurée
– Fibrose de structures viscérales
• Muscles, diaphragme, cœur, foie, poumons
Patients à risque
• Haut risque
– Insuffisance rénale sévère : GFR < 30ml/min
– Dialysés
– Insuffisants rénaux en attente de transplantation
hépatique
• Risque intermédiaire
– Insuffisance rénale modérée : GFR 30-59 ml/min
– Enfants de moins d’un an
ADULTES et Injection GADO (IRM)
• Références:
– ESUR guidelines, july 2007
= European Society of UroGenital Radiology
= www.ESUR.ORG/NSF-archive.39.0.html
Embryologie du rein
•
•
•
•
L’ébauche rénale défnitive (métanéphros) se situe dans le pelvis
Les cavités s’implantent sur sa face antérieure
Mouvement d’ascension et de rotation
Variantes
– Ectopie simple : rein iliaque, pelvien
– Ectopie croisée, fusionnée
– Défaut de rotation
– Reins en fer à cheval
– Duplication urétérale partielle ou totale
Duplication : Partielle : bifidité
Anomalies de l’uretère
•
•
Implantation ectopique
– Latérale (crâniale)
• Favorise le reflux
– Caudale
• Extravésicale
• Extra-urinaire
Urétérocèle
– Dilatation de la partie terminale,
sous-muqueuse de l’uretère
Anomalies de développement rénal
•
•
•
Agénésie rénale
Dysplasie rénale
– Dysplasie multikystique
Polykystose rénale
– Autosomique dominante
• Multiples kystes apparaissant à l’âge adulte
– Autosomique récessive
• Gros reins parsemés de kystes de petite taille
• Enfance
– Dans les 2 cas: kystes hépatiques
Kyste rénal simple
•
•
•
Fréquent, surtout après 50 ans
Inhabituel en dessous de 30 ans
Rarissime chez l’enfant
•
•
•
•
Lésion acquise secondaire à une obstruction tubulaire
Habituellement ne communique pas avec la voie excrétrice
Asymptomatique
Rarement
– douleur - distension des parois du kyste
- hémorragie
- infection
– obstruction de la voie excrétrice
– hypertension artérielle
– hématurie
Kyste rénal simple : imagerie
•
•
•
Urographie intraveineuse :
– syndrome de masse : kyste ou tumeur ?
Echographie :
– anéchogène
– renforcement postérieur
– paroi fine et régulière  2 mm
Scanographie
– densité liquidienne < 20 UH
– ne rehausse pas après injection de
produit de contraste
– paroi fine et régulière
Kyste rénal
•
Kyste atypique:
– cloisons (uniques, multiples, fines, épaisses)
– compliqué : contenu hyperdense ou hétérogène, paroi épaisse ou calcifiée
• Kyste et tumeur
– développement d’une tumeur dans un kyste simple est très rare
– carcinome nécrosé
– carcinome kystique
Classification de Bosniak : masses rénales kystiques
Classe 1 : kyste bénin
– Formation liquidienne
– Paroi fine et régulière
– Pas de rehaussement
 Pas de suivi
Classe 2 : kyste atypique
– Cloison fine
– Calcification fine
– Formation hyperdense, homogène, sans rehaussement (< 3 cm)
Classe 2F
– Très discret épaississement
– Calcification épaisse
– Formation hyperdense, homogène, sans rehaussement (> 3 cm)
 Suivi
Classification de Bosniak : masses rénales kystiques
Classe 3 : lésion kystique indéterminée
– Cloison épaisse ou irrégulière, rehaussante
– Paroi épaisse ou irrégulière, rehaussante
Kyste hémorragique ou infecté
Kyste multiloculaire
Néoplasme kystique
 Exploration chirurgicale ou suivi
Classe 4 : tumeur nécrosée ou kystique
– Rehaussement en dehors des septa et de la paroi
 Chirurgie
Kyste parapyélique
•
•
•
•
•
Kyste attaché aux cavités pyélocalicielles
Liquide riche en albumine, cholestérol,
lipides : ectasie de canaux lymphatiques
UIV : - cavités pyélocalicielles étirées
- parfois caliectasies
Echographie : diagnostic différentiel avec
une dilatation des cavités pyélocalicielles
Si doute : scanographie
Polykystose
•
Autosomique récessive
•
Autosomique dominante mais mutations et expression variable
– Symptômes débutant souvent à l’âge adulte
• Douleurs : croissance des kystes, infection, lithiase, hémorragie
• Hypertension artérielle
• Insuffisance rénale (60 ans)
– Anévrysmes cérébraux (8 à 25 %)
– Kystes dans le foie (75 %), le pancréas, …
Polykystose autosomiale dominante
•
•
•
•
Gros reins
Multiples kystes de signal variable
Lithiase dans les cavités excrétrices et calcifications rénales dystrophiques
Dépistage : échographie
– Histoire familiale
– 2 kystes si moins de 30 ans
– 2 kystes par rein si 30-60 ans
– 4 kystes par rein si plus de 60 ans
Dysplasie multikystique
•
•
•
Obstruction urétérale pendant la vie embryonnaire
Anomalies controlatérales associées : syndrome de jonction
Petit rein multikystique sans parenchyme fonctionnel
Sclérose tubéreuse de Bourneville
•
•
Autosomial dominant, mais nouvelle mutation chez 80 % des sujets
Hamartomes
– angiomyolipomes et kystes rénaux
– hamartomes cérébraux
• épilepsie
• retard mental
– adénomes sébacés : angiofibromes du visage
– angiomyolipomes hépatiques
– insuffisance rénale terminale 15 %
– carcinomes rénaux 1-2 %
Maladie de von Hippel-Lindau
•
•
•
•
•
Autosomial dominant
Kystes rénaux
– Hyperplasie
– Métaplasie
– Néoplasie (carcinome)
Kystes, cystadénomes et tumeurs endocrines
du pancréas
Hémangioblastomes du cervelet et angiomes
rétiniens
Phéochromocytomes, paragangliomes
Maladie kystique acquise
•
•
Survient si insuffisance rénale chronique, particulièrement sous dialyse
Kystes rénaux et sclérose vasculaire
– hémorragie fréquente
– adénomes
– carcinomes
Kyste multiloculaire
•
•
•
Kyste à septa épais
Deux pics de fréquence
– enfance : garçons
– age adulte : femme
DD/ carcinome kystique impossible
 exérèse
Carcinome rénal
•
•
•
•
•
La plupart des tumeurs rénales charnues sont des carcinomes
Symptômes variés ou asymptomatiques
Echographie : échogénicité variable
Scanographie : rehaussement
IRM : si agents de contraste iodés sont contre-indiqués
Bilan d’extension
Classification TNM :
T1 : tumeur < 7 cm
T2 : tumeur > 7 cm
T3A : extension au-delà de la capsule rénale ou dans la surrénale
T3B : envahissement de la veine rénale ou de la veine cave inférieure
T4 : extension au-delà du fascia de Gerota
N : envahissement ganglionnaire
M : métastases à distance : foie, os, poumon, cerveau
Autres tumeurs rénales
•
Angiomyolipome
– tumeur bénigne composée de graisse, de
vaisseaux et de muscle lisse
– scanographie : densité négative (< 0 UH)
– IRM : disparition de l’hypersignal sur les
séquences T1 ayant une suppression du
signal de la graisse
Autres tumeurs rénales
•
•
•
•
Oncocytome
– tumeur bénigne
– cellules épithéliales ayant un cytoplasme éosinophile, finement granulaire
– ne peut être distingué d’un carcinome par imagerie
Adénome
Métastase
– fréquente dans les autopsies, mais souvent microscopiques
– mélanome, sein, poumon
Lymphome
– envahissement à partir du rétropéritoine
– nodules : métastases hématogènes
Métastases :
-2 à 3 x plus fréquentes que les tumeurs primitives
- arrivent à un stade tardif de la maladie primaire
-cancer bronchique ou du sein
Téléchargement