1 Pr´esentation 2
r´eductifs. Toutefois la preuve de la stabilisation dans le cas tordu n’a pas en-
core ´et´e r´edig´ee en toute g´en´eralit´e, quoique le principal obstacle – `a savoir
le lemme fondamental tordu [W3], ainsi que sa variante pond´er´ee – soit lev´e.
Nous proposons une version ad hoc de la stabilisation sous des hypoth`eses
simplificatrices : en nous limitant au cas des repr´esentations automorphes ne
faisant intervenir que des s´eries discr`etes aux places r´eelles pour un groupe
unitaire nous donnons, pour le changement de base, une d´emonstration de la
stabilisation pour la trace dans le spectre discret ind´ependante de la preuve
du lemme fondamental pond´er´e. On en d´eduit des propri´et´es du changement
de base sous la forme n´ecessaire pour les applications qui sont au cœur de
ce livre. L’hypoth`ese que Fest de degr´e d≥2 sur Q, permet l’utilisation
de la formule des traces simple et all`ege ainsi beaucoup les preuves et les
pr´e-requis.
On aurait pu, comme dans [BLS], se contenter d’utiliser la formule des
traces sous sa forme primitive (non invariante) et ´eviter ainsi d’avoir recours `a
la forme invariante de la formule des traces d’Arthur dont l’´etablissement est
plus technique. C’´etait le point de vue adopt´e dans des versions ant´erieures
de ce texte, mais d’une part cela alourdit un peu les arguments donn´es ici et
d’autre part, puisque nous prenons la formule des traces comme donn´ee, cela
n’aide en rien pour la compr´ehension des preuves ; nous y avons renonc´e.
Comme d´ej`a dit plus haut ce papier reprend des techniques famili`eres.
Nous avons cependant fait des rappels assez longs pour le confort du lecteur
inexp´eriment´e, la litt´erature sur le sujet ´etant vaste et parfois difficilement
p´en´etrable, mais aussi pour fixer les notations. Nous ferons ces rappels dans le
cadre d’un espace tordu sous un groupe r´eductif g´en´eral mais nous donnerons
la forme explicite des divers objets pour les cas utiles dans nos applications.
Nous avons propos´e des preuves aussi ´el´ementaires que possible et, sauf
dans le dernier paragraphe, nous n’avons fait appel qu’a des r´esultats as-
sez anciens d’Arthur concernant la formule des traces. De mˆeme en ce qui
concerne le transfert et le lemme fondamental nous avons indiqu´e, chaque
fois que cela ´etait possible, des arguments anciens et plus ´el´ementaires que
ceux r´ecemment obtenus par Laumon, Ngˆo et Waldspurger.