POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Le 16 avril, 1998
LES BONS RABAIS DES SUPERMARCHÉS: LES PERSONNES ASSISTÉES
SOCIALES Y ONT-ELLES ACCÈS?
Pendant la semaine des prestations de Sécurité du revenu, les supermarchés offrent
moins de bons rabais que pendant d'autres semaines du mois. Ainsi les personnes
assistées sociales sont pénalisées et
Ja
santé de leurs enfants est mise à risque. Voilà ce
qu'affirment la Fédération des associations de familles monoparentales du Québec
(FAFMRQ), le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) et Action-
Alimentation du Carrefour d'éducation populaire de Pointe St-Charles.
Pendant 17 semaines, de novembre 1997 à février 1998 inclusivement, des bénévoles de
diverses villes du Québec, membres de ces organismes, ont fait des relevés des
"spéciaux" des supermarchés. On a ensuite comparé l'économie potentielle des meilleurs
rabais, d'une semaine à l'autre. Pendant quatre mois chez Super C, 1GA et Richelieu, la
semaine des meilleures économies n'était jamais la semaine des chèques de prestations
de Sécurité du revenu. L'offre de bons rabais pendant les semaines de prestations, était
légèrement plus équitable chez Provigo et chez Métro. La perte d'économie potentielle
est en moyenne de 39% pour une famille de prestataires qui se voient souvent obligés de
faire une forte commande depicerie à l'arrivée de leur chèque mensuel.
Selon des participantes d'Actton-Alimentation, il s'agit là d'une discrimination envers les
personnesvassistées sociales alors que ces personnes sont déjà très limitées dans leurs
achats. Quand il y a de bons 'spéciaux" pour des aliments de base pendant la semaine des
chèques, cela permet à ces mères de famille d'offrir à leurs enfants une nourriture plus
équilibrée.