EE479 Electronique de précision SCE
GD Amplificateur d’instrumentation 2/17
I Présentation
I.1/ Introduction
Aujourd’hui le nombre de chaîne de mesures utilisées par des
systèmes industriels est très important dû à l’accroissement des
systèmes automatisés. En effet ces dispositifs nécessitent pour
leur bon fonctionnement la mesure de grandeurs physiques avec
des précisions toujours plus grandes. L’électronique mise en
œuvre qui était réservée il y a encore peu aux laboratoires se
retrouve dans un grand nombre de réalisations industrielles
actuelles (cimenterie, centrale électrique, traction ferroviaire…).
Cela a été possible par un accroissement des qualités de
l’électronique analogique et du développement de
l’informatique.
I.2/ Quel type d’électronique
L’électronique qui nous intéresse est celle constitutive des
chaînes d’acquisitions. C’est une électronique analogique des
faibles niveaux qui vient récupérer des signaux électriques issus
de capteur. Ces signaux sont porteurs d’une information
correspondant à une grandeur physique (Fig. 1). Cette
électronique doit adapter les niveaux électriques sans déformer
l’information pour que celle-ci puisse être manipulée plus
simplement (niveaux de tension élevés, numérisation, transport
par différents canaux…)
Fig. 1 : Chaîne d’acquisition simple.
I.3/ Problématique
Plusieurs difficultés coexistent pour la mise en œuvre de cette
électronique de précision.
Le signal informatif est souvent minuscule vis à vis des
grandeurs avoisinantes.
La présence de perturbations extérieures est permanente ce qui
détériore la mesure.
Les constituants de la chaîne d’acquisition elle-même ne sont
pas parfaits.
Nous parlerons de conditionneur, d’amplificateur, de bruit. Les
parties capteurs sont vues en physique avec M. Lemaître et la
limitation des perturbations extérieures en CEM avec
M. Grosjean.
Les pages qui vont suivre sont là pour donner des réponses aux
problèmes que posent la mise en œuvre de certains éléments
d’une chaîne d’acquisition. Il n’y a pas en générale de solution
parfaite car les contraintes techniques et économiques imposent
des compromis.
II Notions primordiales
II.1/ Mode commun, mode différentiel (série)
L’information est transportée par la différence des tensions
(Fig. 2) dont le support matériel sont les conducteurs (1) et (2).
Ils sont soumis à des tensions parasites vp1 et vp2.
Il y a une perturbation de mode commun lorsqu’un parasite
identique apparaît à la fois sur les deux conducteurs. Les deux
tensions varient simultanément par rapport à la masse (fig. 2a).
vp1 = vp2
Il y a perturbation différentielle ou mode série lorsque le
parasite apparaît comme une différence de potentiel entre les
conducteurs.
vp1 vp2
Fig. 2 : types de perturbations en : (a) mode commun ; (b) mode série.
La tension parasite de mode commun est par définition :
vp_mc = ½ (vp1 + vp2)
vp_mc = vp lorsque vp1 = vp2 = vp
La tension parasite différentielle est par définition :
v p_d = vp2 vp1
v p_d = 0 lorsque vp1 = vp2 = vp
Conclusion
Lorsque les parasites sont identiques sur les conducteurs du
signal, la perturbation est uniquement en mode commun.
Lorsque les parasites ont des amplitudes différentes sur chacun
des conducteurs, il apparaît en plus d’une tension parasite en
mode commun, une perturbation en mode différentiel.
Nous verrons que l’utilisation d’un amplificateur différentiel
permet de s’affranchir d’une grande part des perturbations en
mode commun puisqu’il n’amplifie que la différence des
tensions d’entrées. Cependant, dans la pratique il reste
légèrement sensible au mode commun, sensibilité qu’on
quantifie avec le taux de réjection du mode commun.
La réduction des parasites en mode différentiel est plus délicate.
Le filtrage est un des moyens utilisé. Il reste qu’une bonne
conception électronique ainsi qu’une bonne protection CEM
évite la présence de ces perturbations.
III Conditionneurs
III.1/ Rôles
Les qualités et la souplesse de l'électronique font que toutes
informations nécessaires au traitement d'un processus qui sont
des grandeurs variées (niveau d'eau, pression, contrainte