L’article 4, alinéa (1) « L’État a pour fondement l’unité du peuple roumain et la solidarité
de ses citoyens ».
La consécration de l’État social [article 1, alinéa (3)] et de la solidarité de ses citoyens
[article 4, alinéa (1)] prouve l’esprit chrétien de la Constitution de la Roumanie, en assurant la
collaboration de la société pour le bien-être commun des citoyens.
Le caractère sacré de la vie humaine, la première proposition du Pape Jean-Paul II, est
consacré dans la Constitution de la Roumanie par les dispositions de l’article 22, Le droit à la vie
et à l’intégrité physique et psychique, de l’article 34, Le droit à la protection de la santé, de l’article
35, Le droit à un environnement sain, et de l’article 47, Le niveau de vie.
La protection de la famille, le mariage comme l’acte de base sur lequel la famille est fondée,
sont des valeurs spéciales dans la société roumaine, qui jouissent d’une réglementation adéquate
tant dans la Constitution, à l’article 48, La famille, que dans le nouveau Code civil, à l’article 271,
lequel, reposant sur des valeurs chrétiennes, établit : « Le mariage est conclu entre un homme
et une femme par leur consentement personnel et librement exprimé ».
L’article 49, La protection des enfants et des jeunes, est une autre disposition ayant une
valeur chrétienne tout à fait particulière, en instituant un régime spécial de protection pour les
enfants et les jeunes.
Par la consécration des dispositions de l’article 50, La protection des personnes
handicapées, reposant sur le caractère sacré de la vie humaine et sur la dignité de l’être humain,
la Constitution protège les valeurs de base du christianisme.
L’importance accordée à l’éducation, considérée par le Pape Jean-Paul II comme une valeur
extrêmement importante, avec des racines chrétiennes, qui doit se retrouver dans la Constitution
Européenne, est consacrée à l’article 32, Le droit à l’instruction, de la Constitution de la
Roumanie, et est développée par les dispositions de l’article 33, L’accès à la culture.
L’article 29, La liberté de conscience, garantit, à part la liberté de pensée et de la conviction
religieuse, l’autonomie des cultes religieux par rapport à l’État, leur organisation conformément
à leurs propres statuts, et l’article 30, La liberté d’expression, consacre l’inviolabilité de
l’expression des pensées, des opinions et des croyances.
Les deux articles représentent une consécration convaincante des valeurs chrétiennes
mentionnées dans le message du Pape Jean-Paul II, la liberté de profession de ses convictions
et la liberté d’expression.
Une dernière proposition du Pape Jean-Paul II pour la Constitution Européenne est le
pouvoir politique entendu comme un service public.
En ce sens, je veux seulement mentionner les dispositions de l’article 61, alinéa (1) « Le
Parlement est l’organe représentatif suprême du peuple roumain et l’unique autorité législative
du pays », lesquelles, corroborées avec les dispositions de l’article 69, alinéa (1) « Dans l’exercice
de leur mandat, les députés et les sénateurs sont au service du peuple », prouvent de manière
éloquente que, par les dispositions de la Constitution, le pouvoir politique est au service du
peuple, des citoyens.
Par cette brève analyse des dispositions de la Constitution de la Roumanie, mises en
relation avec les plus importantes valeurs chrétiennes, qui devraient se retrouver dans la
Constitution de l’Europe, j’ai voulu démontrer que, tandis qu’en Europe il y a des débats
interminables à ce sujet, bien qu’elle ne fasse pas des références textuelles aux racines, aux
traditions et aux valeurs chrétiennes, la Constitution de la Roumanie consacre ces valeurs dans
l’intérêt de la société roumaine.
PUSKÁS Valen<n-Zoltán
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