LES CNIDAIRES
Les Cnidaires par Nathalie 03/02/2006) 2
Généralités
Les cnidaires sont des animaux légèrement plus évolués que les spongiaires
Etymologie
Du grec KNIDOS qui signifie ORTIE, c'est l'embranchement des animaux urticants.
L'embranchement des coelentérés, qui signifie " intestin creux ", est l'ancien groupe qui regroupait les
cnidaires et les cténaires
Embranchement des Cnidaires
Les cnidaires est un embranchement qui comprend, en règle générale, des animaux gélatineux à
l'anatomie très simple. On peut les comparer à un sac constitué de 2 couches de tissus. La couche externe
étant la peau, et la couche interne ayant un rôle digestif.
Certains cnidaires existent seulement sous la forme polype, d’autres sous la forme méduse, et, d’autres
encore passent du stade polype au stade méduse. Ce dimorphisme (existence de deux formes corporelles)
est une caractéristique exclusive aux Cnidaires.
Les Cnidaires sont des animaux carnassiers qui paralysent leurs proies quand celles-ci viennent se frotter
à leurs tentacules. Ceux-ci possèdent des cellules urticantes ou cnidocystes qui, au moindre contact, se
dévaginent en projetant une épine dont le venin (histamine) paralyse la proie laquelle est ensuite portée à
la bouche au moyen des tentacules.
Si le premier contact avec l’histamine des méduses et d’autres Cnidaires ne provoque généralement qu’un
urticaire plus ou moins grave (comparable à celui provoqué par une piqûre d’ortie), les contacts répétés
peuvent provoquer, chez des personnes sensibilisées, des réactions de type allergique, extrêmement
graves, voire mortelles, appelées choc anaphylactique.
Il est des méduses qui ne nous donnent guère de chance de mourir d’un choc anaphylactique, pour la
raison qu’elles sont mortelles au premier contact. C’est le cas de Chiromex fleckeri, minuscule méduse
australienne de la grande ceinture de corail, qui a probablement tué, en quelques minutes, plus de
baigneurs qui sont malencontreusement entrés à son contact, que le grand requin blanc qui croise aussi
dans ces parages.
Classification
La classification des Cnidaires s’appuie essentiellement sur le temps que passe l’animal sous la forme
libre, pélagique et planctonique, c’est-à-dire comme méduse ou sous la forme benthique, fixée ou polype.
On distingue trois classes de Cnidaires : les Hydrozoaires, les Scyphozoaires et les Anthozoaires.
Il existe une multitude d'animaux chez les cnidaires que les scientifiques ont réparties en trois classes de
manière à s'y retrouver :
Hydrozoaires :
Hydraires (en forme de fougères, de branches de sapins, de plumes)
Siphonophores (en forme de méduse équipés d'un flotteur, ou en forme de guirlande à fleurs) Ex : la
vellèle et la physalie
Scyphozoaires (véritables méduses composées principalement d'eau, en général à 94 %)
Anthozoaires (animaux-fleurs)
Hexacoralliaires (Ex : anémones, cérianthes , madpores)
Octocoralliaires (Ex : corail rouge, coraux mous, gorgones, alcyons, pennatule)
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organisation anatomique
Ces animaux offrent généralement une symétrie par rapport à un axe ; certains groupes plus différenciés
(Cténophores) cependant, montrent une tendance à prendre une symétrie par rapport à un plan, sur
laquelle on s'est même appuyé, en partie, pour établir un certain rapprochement entre les Cnidaires et les
Vers plats.
Le nombre fondamental des parties équivalentes, disposées autour de l'axe du corps, est d'ordinaire 6 ou
4, mais il arrive très souvent que ce nombre est beaucoup plus élevé, tout en restant multiple de l'un de
ces deux chiffres. Les téguments des Cnidaires sont formés d'un exoderme et d'un endoderme, entre
lesquels le mésoderme peut se présenter sous l'apparence des éléments les plus variés. A l'extérieur, on
peut observer des formations squelettiques de consistance variable suivant les types. L'exoderme, dans
les cas les plus simples, est formé d'une seule couche de cellules épithéliales souvent ciliées, mais dans
les autres cas, on observe des couches multiples de cellules différenciées en organes des sens, en fibrilles
nerveuses et musculaires; la couche superficielle peut présenter aussi des glandes unicellulaires. Chez
tous les Cnidaires, on trouve à la surface de l'exoderme des éléments très caractéristiques, auxquels on a
donné le nom de nématocystes, cellules urticantes, cnidoblastes : c'est même aux propriétés de ces
organes qu'est dû le nom de Cnidaires, donné par Claus à l'embranchement (knydè = ortie).
Les nématocystes se rencontrent sur tous les téguments, mais ils sont surtout abondants sur les
tentacules; ce sont des sortes de capsules qui renferment un liquide doué de propriétés venimeuses; elles
sont terminées par un long filament élastique plus ou moins barbelé : à l'état de repos, le filament,
invagi dans la capsule, y est enroulé en spirale. A la volonté de l'animal, il est projeté au dehors et
devient aussitôt rigide : tantôt il déverse une goutte de venin, ou bien il se borne à adhérer fortement au
corps qu'il touche. Dans les deux cas, les nématocystes provoquent sur la peau une vive sensation qu'on
a comparée à la piqûre des orties. On conçoit que ces organes soient des moyens puissants de défense
comme d'attaque pour les animaux qui en sont porteurs.
Le mésoderme, dans les cas les plus simples, forme une lamelle mince, homogène, entre l'exoderme et
l'endoderme; le plus souvent il s'épaissit et il peut même prendre un développement considérable : il peut
être de nature cornée ou bien il se forme dans son épaisseur des spicules de carbonate de chaux plus ou
moins abondants; ces dépôts de carbonate peuvent former une sorte de squelette continu, parfois très
compact; certains Cnidaires présentent des productions cartilagineuses analogues aux précédentes; nous
reviendrons à propos de chaque groupe sur les formations importantes que présente le mésoderme.
L'endoderme est formé des mêmes éléments que l'exoderme, mais les nématocystes y font souvent
défaut : ce tissu tapisse le tube digestif et pénètre jusque dans les dernières ramifications des canaux.
L'appareil digestif est une cavité ouverte à l'extérieur par un large orifice; elle est entourée d'une ou
plusieurs couronnes de tentacules; souvent cette cavité est simple, dans les autres cas elle se complique
de poches périphériques formées par les replis des téguments ou les saillies de squelette. La cavi
digestive se continue à son extrémité par des canaux régulièrement creusés dans la substance du corps et
disposés en rayonnant vers la périphérie; lorsque les Cnidaires vivent en colonie, ces canaux mettent en
communication les divers individus entre eux et c'est ainsi que les produits de la digestion, élaborés par
l'un d'eux, peuvent être utilisés par la collectivité.
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1 - Nématocyste (grossi) ; 2 - Animal
(coupe) ; M – Œsophage ; Mf - replis
mésentéroïdes ;G - Organes génitaux.
HYDROZOAIRES
Les Hydrozoaires s’observent le plus souvent sous la forme polype. Au cours d’une reproduction asexuée,
le polype bourgeonne et donne naissance à une méduse, sexuée. Les méduses produisent des œufs qui
donneront des polypes. Parmi les hydrozoaires, on peut citer l’hydre d’eau douce (qui n’est observée que
sous sa forme polype) et diverses méduses à voile comme les physalies ou les vélelles (siphonophores).
La plupart des Hydrozoaires alternent entre le stade polype et le stade colonial, le plus visible, est
caractéristique de la classe des Hydrozoaires.
Hydraire ramifié (Eudendrium racemosum)
Hydraire buissonnant, difficile à identifier parmi
l'ensemble qui représente le genre Eudendrium
.
E.ramosum, très proche, est moins développé et moins
buissonnant. E. rameum, présente des ramifications
primaires plus épaisses.
De taille variant entre 10 et 25 cm suivant les espèces,
ces Hydraires font partie
des proies favorites de
nombreux nudibranches.
Hydraire plumeux (Aglaophenia pluma)
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Ces plumes de mer, de 7 à 8 cm de hauteur, ont des
ramifications généralement exposées sur des zones
balayées par les courants pour la capture de proies
planctoniques.
L'alternance des générations donne une phase polype
telle que présentée et une phase libre de méduse sexuée.
Le retour au stade polype passe par des larves de type
"Planula".
Siphonophore Vélelle (Velella)
Colonie flottantede cnidaires hydraires (invertébré urticant
présentant une alternance de forme polype et de forme
méduse) de couleur bleue, d'environ 3-4 cm de diamètre.
La partie émergée comprend un disque cartilagineux elliptique
divisé en chambres pleines de gaz et une crête membraneuse
triangulaire verticale qui sert de voile.
La partie submergée porte des polypes spécialisés dans la
nutrition, la reproduction (gonozoïdes), la défense de la colonie
(dactylozoïdes) ; ces derniers possèdent des cellules à vésicules
contenant un venin.
Particularité :
L’Hydre, un des rares cnidaires à vivre en eau douce, est un Hydrozoaire assez particulier: il n’existe que
sous la forme polype.
Dans des conditions favorables, l’hydre se reproduit de façon asexuée par bourgeonnement, c’est-à-dire
en formant des excroissances qui se détachent ensuite du parent.
Lorsque les conditions se détériorent, l’hydre se reproduit de façon sexuée: elle produit des zygotes
résistants sous forme de larves (planula) qui demeurent enkystées jusqu’à l’amélioration des conditions
environnementales.
SCIPHOZOAIRES
Ecologie
Se rencontrent principalement dans les eaux salées, quelquefois en eaux douces. On en trouve à toutes
les profondeurs (de la surface aux abysses).
Morphologie
Etablie autour du polype ; un cylindre creux doté d'un seul orifice (bouche = anus) qui est bordé de
tentacules urticants.
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