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TROIS APPROCHES
INTEGREES
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Littoral
INVENTAIRE ANNUEL DES ALGUES VERTES
SUR LE LITTORAL BRETON
Année 1999
L’agence de l’eau Loire-
Bretagne mène de
nombreuses actions sur
les bassins versants
bretons, en particulier
dans le domaine agricole.
Un des indicateurs
d’effet est l’évolution des
biomasses d’algues
échouées sur les plages.
L’objectif est de recenser
l’ensemble des sites
touchés et de mesurer les
biomasses d’ulves sur les
principaux sites bretons,
les flux denitrate qui s’y
déversent en fin de
printemps et de
comparer ces résultats
à ceux de 1997 et 98.
Parmi les 70 plages
affectées par les algues
vertes, 13 sites (soit 36
rivières) ont vu des
mesures précises de
biomasse (CEVA) et des
flux de nitrate les
alimentant (MAÏA).
Le CEVA fait une
synthèse globale en
faisant ressortir des
tendances, et un indice de
sensibilité pour 50 sites.
En 1999, les débits et les
Contexte
L’agence de l’eau Loire-Bretagne participe à des actions d’envergure
sur le territoire breton pour limiter les flux de nitrate dans les rivières
(PMPOA, directive nitrate) ainsi qu’à des aménagements plus
géographiques (BEP 2). Depuis 1999, elle a développé en partenariat
avec la région Bretagne des pré-programmes d’actions spécifiques de
lutte contre les marées vertes sur 9 bassins versants littoraux.
Un des indicateurs globaux de la pollution azotée et de sa duction
future est représenté par la mesure des biomasses d’ulves qui
prolifèrent et s’échouent sur les plages du littoral.
Objectif
Le but de cet inventaire sur l’ensemble du littoral breton est de
recenser la totalité des sites présentant des échouages d’ulves (70 sites
en 99) et de situer l’évolution des biomasses d’ulves au cours des
années sur les principaux sites sensibles à l’eutrophisation côtière.
Parallèlement, les raisons de ces évolutions seront recherchées par
combinaison de données telles que les flux d’azote se déversant en fin
de printemps sur le site (alimentation des ulves), les conditions de
vent (déplacement des algues), les conditions de pluie (favorisant le
transfert des nitrates à la mer).
Contenu
Cette année, l’inventaire a permis au CEVA de mesurer précisément
les biomasses d’ulves sur les 16 principaux sites de prolifération et de
donner un indice relatif sur 50 sites une présence d’algues vertes
est repérée par avion. Pour évaluer les biomasses d’ulves, le
traitement des photographies aériennes est combiné à des pesées
d’échantillons d’algues sur les plages. Des mesures de bits et de
concentrations en azote sont réalisées régulièrement sur 36 rivières,
alimentant 13 secteurs tiers en fin de printemps. Les mesures sont
réalisées par MAÏA pour 4 sites, ou par chaque maître d’ouvrage pour
les 9 autres principaux sites retenus dans le pré-programme régional
breton. Le CEVA, se charge de faire la synthèse de toutes ces
données, ainsi que celles relatives aux pluies et aux vents, puis fait
ressortir certaines tendances et indices de sensibilité des sites.
Résultats
Les quantités d’eau tombées au printemps en 1999 sont en moyenne
1,3 fois supérieures à celles de 1997 et légèrement déficitaires à celles
de 1998 (facteur 0,9). Parallèlement, le rayonnement solaire reçu suit
une tendance inverse. Les débits observés sont proches de ceux 1997
(ratio 1,1) et par contre très inférieurs à ceux de 98 (ratio 0,4). Les
concentrations d’azote n’aillant que très peu variées entre 98 et 99, les
flux d’azote sont moitié moins importants qu’en 98 et 1,4 fois plus
élevés que ceux de 97.
Contact AELB :
P. Féra
Coût total : 226 728 F TTC
Part agence : 100 %
Chargés d’étude :
P. TALEC
CEVA
MAÏA Info Science
Cote documentaire :
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flux d’azote sont
intermédiaires entre ceux
de 97 et 98.
Par contre les biomasses
d’ulves observées et
ramassées à l’échelle de
la Bretagne sont stables.
Le Finistère présente le
plus grand nombre de
sites et les Côtes d’Armor
les plus gros sites.
Pour améliorer la
fiabilité des réponses de
l’inventaire, des études
spécifiques doivent être
menées.
Au travers des résultats de cet inventaire, globalement à l’échelle de la
Bretagne les tonnages d’ulves observés sont presque équivalents d’une
année sur l’autre (environ 20 000 t). Cependant, individuellement, il
est possible d’observer de légères variations de biomasse sur les sites
moyennement chargés (généralement des valeurs intermédiaires à
celles des deux années précédentes). A l’échelle régionale, ces
variations sont masquées par la grande stabilité des sites les plus
touchés qui représentent 70 % des stocks totaux (la Baie de St Brieuc
avec 10 000 t et Lannion avec 4 000 t).
Sur les trois dernières années, le volume moyen d’algues ramassé sur
les quatre départements bretons avoisine les 60 000 m3, dont environ
31 000 m3 en Côtes d’Armor et 26 000 m3 dans le Finistère.
Le nombre de plages affectées a quant à lui baissé entre 98 et 99,
respectivement 57 sites touchés en 1998, 50 sites en 99, mais 43 en
1997. Les plus gros sites d’échouages sont toujours situés dans le
département des Côtes d’Armor : baie de St Brieuc (9 800 t), de
Lannion (3 300 t) et de la Fresnaye (1 000 t).
Sur chaque zone étudiée, le rapport entre les tonnages d’ulves
produites (observées ou ramassées) et les tonnages théoriques
qu’aurait dû produire les apports d’azote locaux de fin de printemps
donne un indice de la sensibilité du site à transformer sur place l’azote
en algues vertes. Selon ce critère, à l’échelle de la Bretagne, l’indice
de 99 se situe entre ceux de 97 et 98, parallèlement aux flux d’azote.
Par contre, la réponse de chaque site pris individuellement est très
disparate.
Suites à donner
La méthode utilisée ne permet pas de percevoir de façon fiable la
réponse de croissance des algues à des variations d’alimentation en
azote. D’autres facteurs doivent influencer la représentativité du
système tels que : l’impact du vent sur les échouages, la saturation des
sites en algues (concurrence), l’utilisation de l’azote par d’autres
populations d’algues (stock off shore).
Des étude spécifiques devront éclaircir ces points et la méthodologie
développée dans l’inventaire devra être revue.
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