Nombre de points des surfaces de Deligne-Lusztig 2
D´efinition (cf. [3]).Soit wun ´el´ement de W. Le sch´ema de Deligne-Lusztig X(w)est
le sous-sch´ema localement ferm´e de Bform´e des sous-groupes de Borel Btels que Bet
F B soient en position relative w.
Soit s1. . . snune expression minimale d’un ´el´ement de W. On d´efinit X(s1, . . . , sn)
comme ´etant l’espace des suites de sous-groupes de Borel (B0, . . . , Bn) telles que
Bn=F(B0) et que Bi−1et Bisoient en position relative siou e. Alors
X(s1, . . . , sn) est une compactification lisse de X(s1. . . sn) sur laquelle GFagit ([3],
9.11).
L’endomorphisme Fagit sur le groupe Wet envoie Ssur lui-mˆeme. Nous nous
int´eresserons ici aux cas o`u Sa deux orbites par F. Si s1et s2sont des repr´esentants
de chacune de ces deux orbites, on pose w=s1s2. Alors X(w) est une vari´et´e lisse,
irr´eductible, de dimension 2, stable par GF, d´efinie sur Fqδo`u δest le plus petit entier
tel que Fδfixe S. (cf. [3] 1.4, [7] (1.6) et (4,8)).
Dans ce cas-l`a, l’application de X(s1, s2) dans Bqui envoie (B0, B1, B2) sur B0est
un morphisme bijectif de X(s1, s2) sur X(s1s2)∪X(s1)∪X(s2)∪X(e). En utilisant le
calcul des valeurs propres de Fdans la cohomologie `-adique `a supports compacts des
X(w) fait par Lusztig ([7]), on peut calculer la fonction zˆeta des vari´et´es X(s1, s2).
3. Nombre des points d’une surface projective
Soit Xune surface projective, lisse et connexe sur le corps Fq. On note Nnle
nombre d’´el´ements de X(Fqn). Grothendieck (cf. [2]) a d´emontr´e la formule de Lefschetz
exprimant Nnsous la forme :
Nn= 1 + q2n−(qn/2+q3n/2)
b1
X
1
ωn
1,j +qn
b2
X
1
ωn
2,j (∗)
o`u les bi= dimQ`Hi(X⊗Fqk, Q`) sont les nombres de Betti `-adiques de Xv´erifiant
b0=b4= 1 et b1=b3. Les ωi,j sont des nombres complexes et Deligne a montr´e
qu’ils sont de valeur absolue ´egale `a 1 ([1], (1.6)). D’o`u l’in´egalit´e de Weil-Deligne :
N1≤1 + q2+b1(q1/2+q3/2) + b2q. On dit que la surface Xatteint la borne de Weil-
Deligne s’il y a ´egalit´e, c’est-`a-dire si, pour tout iet j,ωi,j = (−1)i.