MENTAL DESORDRE Du 5 avril au 28 août 2016 Dossier pédagogique Enseignants de Cycle 4 – Lycée © V Rossi Département Education et Formation Cité des sciences et de l’industrie http://www.cite-sciences.fr/fr/vous-etes/enseignants/a-la-une/ Mars 2016 Tous droits d’images pour les documents pédagogiques : © Image Vappu Rossi © UNIVERSCIENCE 1 Présentation de l’exposition Le contexte « Mental désordre » est une exposition arts et sciences, interactive, issue d’une coproduction européenne. Les éléments muséographiques ont été conçus et réalisés par le centre scientifique Heureka (Finlande), avec la participation du Pavilhlão do Conhecimento (Pavillon des Connaissances, Portugal) et la Cité des Sciences et de l’Industrie (France). En Finlande, l’exposition a remporté le prix de l’expérience visiteurs attribué par l’Association des Centres de Sciences et de Technologies. Elle a également connu un beau succès au Portugal. Le public français peut désormais la découvrir à la Cité des sciences et de l’industrie du 5 avril 2016 au 28 août 2016. Le propos Coup de blues ou déprime sévère, petites habitudes ou tocs, moment d’inattention ou trou noir… Les troubles psychiques, sujet difficile à appréhender, sont traités pour la première fois dans un musée de sciences français. Quelles pathologies regroupe-t-on sous le terme de maladie psychique ? Comment sont-elles diagnostiquées et soignées ? Quel regard notre société porte-elle sur les personnes atteintes de ces maux ? Autant de questions abordées par l’exposition, qui insiste sur la prévention et dissipe les préjugés, encore bien trop nombreux. En Europe, une personne sur quatre est confrontée à un dysfonctionnement de santé mentale au cours de sa vie. Ce qui signifie que nous avons tous dans notre entourage une personne souffrant ou qui a souffert de troubles psychiques. Mais qu’est-ce qu’une bonne santé mentale ? Peut-on tracer une ligne entre bonne santé et dérèglement mental ? Les représentations que chacun d’entre nous a du « fou » sont très souvent fondées sur des idées préconçues. Les personnes affectées par des troubles psychiques rencontrent donc de nombreux préjugés et obstacles qui les entravent dans leur quotidien et dans leur pleine intégration dans notre société. Le propos de cette exposition est aussi d’éduquer au « vivre ensemble ». 2 La description Dans cette exposition, contenus et scénographie soulignent la dimension personnelle et intime de la santé mentale. Pour illustrer le propos, les éléments muséographiques, conçus sous forme d’écrins en bois, évoquent des boîtes à bijoux. Le visiteur est invité à pénétrer à l’intérieur de chacun de ces « écrins » pour en découvrir le contenu. Le bois et les meubles anciens créent une ambiance chaleureuse et rassurante qui évoque le quotidien et l’intimité. Le public est immergé dans un univers familier pour aborder le sujet de la santé mentale qui peut être inquiétant pour certains. Des photos en grand format ainsi que des œuvres d’art peintes sur les parois par l’artiste finlandaise Vappu Rossi, accompagnent les visiteurs durant leur visite. L’exposition de 700 m², s’organise sur un parcours libre et sans contrainte, estimé à une heure de visite sur les 3 familles d’éléments : Que sait-on ? Comment se sent-on ? Soyons fous ! L’exposition aborde les enjeux cruciaux suivant : • Dissiper les préjugés associés aux dysfonctionnements de la santé mentale, • Apporter des connaissances sur les différents troubles psychiques, • Encourager les visiteurs à prendre soin de leur propre santé mentale. Commissariat muséographiques : Heidi Heikelund, Jussi Khalos (Heureka) ; Virginie Lacombe, Blandine Savrda (Cité des sciences et de l’Industrie). Experts : Luc Mallet, Professeur de Psychiatrie, Université Paris-Est Créteil, chercheur à l’ICM ; Margot Morgiève, Psychologue, Docteur en sociologie des sciences, chercheuse au CERMES 3 et à l’ICM et Xavier Briffault, Chercheur CNRS (CERMES3) en sciences sociales et philosophie de la santé mentale. 3 ..…………......………………………………………………………………………………. Zone : Que sait-on ? De l’Antiquité à nos jours, le visiteur découvre comment la folie a été envisagée dans l’histoire de notre société et évalue ses connaissances au sujet des principaux troubles mentaux aujourd’hui. Ainsi soignait-on la folie : L’histoire de la folie : Les troubles mentaux : Le traitement de la dépression et de la schizophrénie de l’Antiquité à nos jours à travers un livre projeté. Cinq écrans, décrivent les symptômes, les causes et les traitements dans le cas d’addictions, des TOC et de la dépression Six trous de serrure dévoilent des institutions de soins présentes en Europe du XVIIIe au XXe. Un quiz : Le cerveau et la santé mentale : Trouver de l’aide : (Pour 4 élèves) des questions sur des personnages historiques atteints de maladies mentales illustrent les troubles, les désordres mentaux, les traitements possibles et les statistiques concernant la santé mentale. Assis devant une coiffeuse sans tain, le visiteur voit un audiovisuel s’insérer sur le reflet de son visage. Des informations simples sur le dysfonctionnement du cerveau en cas de dépression et de psychose lui sont alors délivrées. Une sélection de références ; pour aller plus loin rendez-vous à la Cité de la santé : centre de ressources, lieu de rencontres avec des spécialistes, des organismes, des associations…. http://www.citesciences.fr/fr/auprogramme/lieux-ressources/citede-la-sante/au-programme/ 4 ..…………......………………………………………………………………………………. Zone : Comment se sent-on ? Certains phénomènes normaux poussés à l’extrême sont proches des troubles psychiques. Des simulations et témoignages permettront à l’élève de mieux comprendre ce que ressent une personne souffrant d’un trouble mental. La réalité se déforme : Vivre avec la dépression : La chambre des phobies : Dans ce salon de coiffure, on vit l’expérience de son image qui se déforme, des voix nous parlent, des images se mettent à bouger… On réalise que la psychose peut altérer la réalité. Dans cette maison on assiste au témoignage d’une famille qui vit au quotidien avec un père atteint d’une dépression sévère. Le récit rend compte de la souffrance de la personne et de ses proches. Des expériences sensorielles font vivre trois types de phobies : achluophobie (peur du noir), acrophobie (peur du vide), claustrophobie (peur des espaces confinés). Parcours de vie : Testez-vous : Miroir de l’image de soi : Cinq témoignages de personnes souffrant de troubles mentaux donnent un aperçu de leur façon de vivre avec la maladie. Quatre postes informatiques permettent de s’autoévaluer en termes de mémoire, raisonnement logique, reconnaissance des émotions, tendance à l’addiction et permettent de comparer ses résultats avec d’autres visiteurs. On ajuste son image en fonction de la perception de son corps et l’on expérimente la même vision déformée que celles et ceux qui souffrent de troubles alimentaires. Le « Schizophone : il s’agit d’une sculpture acoustique réalisée par PierreLaurent Cassière. Il déspatialise les sons de l’environnement et permet de vivre la déformation de la perception acoustique présente dans certains troubles psychiques ». 5 ..…………......………………………………………………………………………………. Zone : Soyons fous ! Ici, les visiteurs pourront exprimer leur grain de folie et leur créativité dans le but de promouvoir le bien-être mental et favoriser la prévention. Dansez ! Reconnaître une émotion : Le broyeur de soucis : Au centre de l’exposition, une piste de danse surmontée de chapeaux insolites invite à s’exprimer. Les couvre-chefs sont munis de capteurs de mouvements ; la diffusion de chansons évoquant la folie se déclenche lorsqu’on danse. Une scène de théâtre peinte par Vappu Rossi sert de décor à des situations. Un élève (acteur) peut tirer au sort une émotion qu’il devra faire deviner en la mimant avec son visage à travers les ouvertures prévues à cet effet. On inscrit sur une feuille le sujet de nos tourments, on glisse cette feuille dans l’étrange machine où elle effectue un petit circuit avant de disparaître…Cet élément insiste sur l’importance de savoir identifier et formuler ses soucis pour trouver des solutions. Avez-vous peur : Est-ce moi ? Laissez parler votre corps : Dans cette pièce obscure, des yeux lumineux apparaissent sur les murs. Une fois touchés ses images inquiétantes s’avèrent inoffensives et disparaissent. Cet élément met en exergue le fait que faire face à ses peurs soulage. On peut développer la capacité à savoir affronter ce qui est difficile. Face au célèbre tableau de Munch « Le cri » un logiciel de morphing va peu à peu déformer le visage de l’élève et le remplacer par le personnage central. Ce tableau évoque la représentation des « fous », dans l’art et la manière dont elle nous influence encore. Un choix de masques propose aux visiteurs d’exprimer des émotions (peur, joie, tristesse) et de compléter par l’expression corporelle tout en observant le résultat sur un miroir. 6 Liens avec les programmes scolaires Cette exposition incite au dialogue, à la compréhension, au respect des autres, au refus des stéréotypes et des discriminations. Elle met en avant le thème du vivre ensemble à travers des éléments muséographiques qui permettent aux visiteurs de mieux comprendre ce que signifie vivre avec un trouble psychique. L’exposition permet un travail pluridisciplinaire à travers les axes suivants : Socle commun en éducation civique La vie en société se fonde sur le respect de soi ; le respect des autres (civilité, tolérance, refus des préjugés et des stéréotypes) ; le respect de l'autre sexe ; le respect de la vie privée ; la volonté de résoudre pacifiquement les conflits ; la conscience que nul ne peut exister sans autrui : conscience de la contribution nécessaire de chacun à la collectivité ; sens de la responsabilité par rapport aux autres ; nécessité de la solidarité : prise en compte des besoins des personnes en difficulté (physiquement, économiquement), en France et ailleurs dans le monde. Sciences et vie de la terre pour les classes de 4ème Le sujet permet d’aborder d’une part les relations au sein de l’organisme et le fonctionnement du système nerveux et d’autre part permet aux élèves d’acquérir des connaissances, de développer leur esprit critique et d’adopter des comportements favorables à leur santé. Aussi, d’appréhender les agressions de leur environnement et leurs conséquences au niveau des récepteurs sensoriels : médicaments, drogues, alcool, lumière, bruit, fatigue. Sciences et vie de la terre pour les classes de 3ème : Le lien se situe au niveau de la contribution au développement de la vigilance envers les préjugés et stéréotypes pouvant mener au racisme, en faisant comprendre aux élèves qu’il existe une multitude de caractères sur lesquels les individus peuvent différer et des formes réductrices qui qualifient les types humains. Aussi, l’exposition est un média pour l’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’Homme. 7 Vivre Ensemble Le concept de cohésion sociale, inhérent au « vivre ensemble », est utilisé au sens large sans connotations pour signifier l'intensité du lien social, c'est-à-dire, les interactions entre les individus. Edgar Morin plaide pour un renforcement du lien social : « Dans les sociétés archaïques et traditionnelles, les individus étaient pénétrés de devoir, de l’Interdit, de ce qu’il faut faire ou ne pas faire ». Il remarque aujourd’hui, dans la civilisation occidentale, un renforcement de l’individualisme et un affaiblissement du lien social. Il plaide pour une éthique de la compréhension d’autrui, seule capable de nous permettre de vivre ensemble. Il poursuit, en parlant d’une crise des fondements éthiques auquel nous sommes confrontés : « Pour changer la société, il faut d’abord changer les individus, mais pour changer les individus, il faut changer les institutions. La solution est donc de s’aider les uns les autres, certains acteurs de la société dirigeant leurs actions vers les individus, d’autres, vers les institutions ». Le « vivre ensemble » ne va pas de soi et il faut répéter que cela s’apprend. On pourrait décliner un certain nombre de définitions de ce vivre ensemble à travers la promotion de valeurs telles que la solidarité, la citoyenneté, le respect, la responsabilité… Apprendre à chacun à reconnaître en l’Autre la même liberté qu’en soi-même. Le « vivre ensemble » est un principe fondamental de la vie de groupe et en société. Il repose sur plusieurs notions. Le rapport à l’autre en tant qu’être social : reconnaître que l’autre a les mêmes droits, comprendre l’autre, respecter l’autre, accepter l’autre et vivre avec l’autre. Le rapport à l’autre en tant qu’être humain : prendre conscience de la diversité, se rendre compte de l’intérêt de cette diversité, accepter les caractéristiques physiques de chaque personne, partager ses cultures. Chaque individu est unique. Personne ne possède le même patrimoine génétique, la même vie ou le même environnement culturel. Nous avons tous des différences, elles peuvent entraîner l’incompréhension, la peur et le rejet de l’Autre. L'être humain a souvent tendance à définir autrui sur la base d'un critère unique : les malades mentaux ne peuvent pas travailler, ils sont dangereux et violents, ils doivent être enfermés... Ces stéréotypes sont des croyances naissant au cœur de notre quotidien, d'un réseau d'habitudes, de pensées, de gestes qu'il est nécessaire d'interroger. Quatre définitions sont proposées plus loin pour aborder avec les élèves la compréhension du processus qui mène de la catégorisation aux stéréotypes, puis aux préjugés jusqu’à la discrimination. 8 La catégorisation : Catégoriser consiste à considérer de manière équivalente des objets, des personnes ou des situations qui partagent des caractéristiques communes. Le cerveau humain créé des catégories afin de faciliter la lecture du monde et pour traiter rapidement les informations qu’il reçoit. Les stéréotypes : Les stéréotypes forment un ensemble de croyances partagées sur des personnes, des groupes et leurs membres. Ils peuvent être positifs ou négatifs. Un stéréotype est une image mentale extrêmement simplificatrice, une “opinion toute faite”, attribuée à des personnes sur les valeurs, les traits physiques, moraux, intellectuels (...) qu’ils sont censés partager. Il applique une définition unique, généralisatrice, à tout le groupe et ne tient pas compte des différences individuelles des membres de ce groupe. Les stéréotypes nous permettent de classer, d’ordonner les individus et les groupes pour donner un sens au monde qui nous entoure. Les préjugés : Préjuger signifie “juger avant”. Les préjugés se fondent sur un ou plusieurs stéréotypes et aboutissent à un jugement de valeur le plus souvent négatif. Ils se fondent sur des idées toutes faites partagées mais non vérifiables. Les préjugés conduisent parfois à adopter des attitudes différentes envers les membres d’un groupe. La discrimination : La discrimination désigne l'action de distinguer un individu ou un groupe social en le traitant différemment. Elle prend racine dans les stéréotypes et les préjugés et repose le plus souvent sur des idées fausses. Ces différences de traitements aboutissent à des inégalités. Attention, la discrimination peut être positive, quand on favorise un groupe ou une personne, ou négative, quand on défavorise une personne ou un groupe. Développer le « vivre ensemble » est au cœur de cette exposition. L'humain n'est pas un être figé dans le temps, l'espace et la société. Prendre conscience de l'infinie plasticité des représentations semble un point d'entrée pertinent à l'émergence d'une conscience ouverte et bienveillante à la différence. Les personnes souffrant de troubles psychiques sont victimes de discrimination. Par exemple, lors d’un prêt à la banque ou en cas de recherche d’emploi… Tout ceci engendre une perte de leur qualité de vie, du désespoir, un sentiment d’être rejeté ou encore de ne pas faire partie intégrante de la société. Le « vivre ensemble » se met en pratique au quotidien, il passe par la découverte et la compréhension des différences. Un parcours à destination des élèves permet une approche ludique qui participe à dissiper les peurs et les tabous. 9 Ressources autour de l'exposition Le parcours pour les élèves, téléchargeable depuis nos pages « enseignants ». Ateliers scientifiques sur réservation [email protected] Cerveau sous influence Cette animation en lien avec l’addiction est proposée aux groupes dès le 15 mars, pour les groupes sur réservation : les mardis, jeudis et vendredis. A partir d’extraits vidéo et de supports numériques, les élèves sont amenés à caractériser un comportement dépendant. Quels sont les facteurs qui entraînent ce type de comportement ? De l’échelle d’un individu à celle des neurones, que se passe-t-il dans notre cerveau ? D’où vient-le plaisir procuré par ces comportements ? Les élèves découvriront le fonctionnement et le rôle du circuit de la récompense. Ce système, indispensable dans la survie de notre espèce, est fragile et peut être rapidement déréglé. A la Cité de la santé Quand la folie s’explique Des ateliers d’éducation populaire pour réfléchir et agir en santé mentale, à partir de 14 ans, pour les groupes sur inscription. http://www.cite-sciences.fr/fr/auprogramme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/les-visites-a-la-carte-pour-les-groupes/ Et pour les individuels les samedis en libre accès, sans réservation. Des activités qui complètent les connaissances en matière de santé mentale et encouragent à prendre soin de soi par l’initiation à des nouvelles pratiques. Agir pour son équilibre (en accès libre, sans réservation) Les samedis 20 février, 23 avril, 7 mai et 11 juin à 15h. Expérimentez des exercices simples, relaxants et dynamisants puisés parmi les outils de Sophrologie et préservez votre santé et efficacité par des respirations, mouvements corporels et visualisations. À partir de 16 ans, en accès libre, dans la limite des places disponibles. Cité de la santé, Bibliothèque des sciences et de l'industrie, niveau -1 En savoir sur le programme « la santé à la folie » http://www.cite-sciences.fr/fr/auprogramme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/au-programme/la-sante-a-la-folie/#item-grid-35439 10 Un cycle de conférences à l’auditorium de la Cité des sciences et de l'industrie, en accès libre. • Mercredi 11 mai à 19h00 Un nouveau regard sur les troubles psychiques Névrose, phobie, hallucination, psychose, mélancolie, syndrome maniacodépressif… Que désignent ces termes ? Appellent-ils le même type de thérapie ? Ces troubles évoluent-ils avec la société ? Table ronde animée par Zoé Logak, psychanalyste, secrétaire générale de la Fondation pour la Recherche en Psychiatrie et en Santé Mentale. Avec Patrick Landman, psychiatre, pédopsychiatre, psychanalyste, juriste, président de STOP DSM. Alain Vanier, psychanalyste, professeur à l'université Paris-Diderot (USPC), ancien psychiatre des hôpitaux. Jean-Pierre Winter, psychanalyste. • Mercredi 25 mai à 19h00 « T’inquiète, je gère ! » Adolescence troublée ou premiers troubles psychiques ? Une nouvelle compréhension de l’adolescence et des troubles psychiques ouvre des perspectives de prévention. Carte blanche au professeur Marie-Odile Krebs, chef de service au Centre hospitalier Sainte-Anne, responsable d’une équipe de recherche à l’université Paris-Descartes, administratrice de la Fondation Pierre Deniker : elle dialogue avec Alain Prochiantz, professeur titulaire de la Chaire des processus morphogénétiques, centre interdisciplinaire de recherche en biologie au Collège de France et avec un grand artiste surprise. 11 Réponses au parcours des élèves Le parcours proposé aux élèves a pour objectif de les conduire à remettre en question les préjugés ; de mieux vivre avec les personnes en souffrance par la compréhension et sans jugement. Le questionnaire porte essentiellement sur les zones « que sait-on ? » et « comment se sent-on ? ». La zone « soyons fou ! » peut donner lieu à un prolongement en classe. Nous vous invitons à organiser le parcours en sous-groupes et par binômes sur les 3 zones de façon à faciliter la consultation des éléments et le dialogue entre les élèves. Que sait-on ? Ainsi soignait-on la folie : 1. Maria souffre de dépression. Son médecin lui a prescrit des médicaments et une psychothérapie. Grâce à la thérapie, elle a appris à appréhender ses émotions et à travailler sur sa façon de penser. 2. L’humeur du malade s’améliora grâce à un équilibrage des fluides corporels en faisant des saignées, par la prise d’armoise, avec un régime alimentaire sain et des promenades tranquilles à l’air frais. 3. Réponse c : Comme une personne qu’il faut traiter humainement. Les médecins prennent en compte les causes de la maladie et pas que des symptômes. Il faut l’emmener dans un endroit beau et calme pour qu’elle puisse se reposer et récupérer. 4. La dépression était soignée par des électrochocs. Le traitement débute par l’application d’électrodes sur les tempes du patient allongé sur un lit. Il n’est pas nécessaire d’anesthésier ce dernier. Ensuite, on délivre un court choc électrique dans le crâne du patient, ce qui provoque une crise de spasmes dans le cerveau. 5. Matti souffre de schizophrénie. Il est traité par le biais de médicaments et de psychothérapie. Grâce aux médicaments, il a moins d’hallucinations et de délires. En psychothérapie, il peut exprimer ce que qu’il ressent dans ces moments, sans se sentir jugé. 6. Réponse b : avec des massages, des bains froids, un régime alimentaire allégé, la musicothérapie, le vin et un bon sommeil. Histoire de la folie : 1. Réponse b : pour passer le temps. 2. Philippe Pinel. Prolongement possible en classe : recherche biographique sur Philippe Pinel et sur l’histoire de la Salpêtrière. 3. La lobotomie est une opération chirurgicale du cerveau qui consiste à sectionner ou à altérer la substance blanche d’un lobe cérébral. Elle était pratiquée aux Etats-Unis en 1950. 4. Réponse c : en 1968. 5. Réponse b : il demandait au patient de s’allonger sur un divan et de lui dire tout ce qui lui venait à l’esprit. Derrière les symptômes, il semblait y avoir des 12 conflits psychiques inconscients et les expériences, les émotions et les souvenirs douloureux avaient été refoulés. Lors de séances de thérapie intensives, on tentait d’analyser et de faire émerger ces conflits dans l’espoir de voir disparaître ou s’atténuer les symptômes. La psychanalyse de Freud reste la forme de thérapie la plus connue de nos jours. Parcours de vie : Prolongement en classe : réflexion avec les élèves sur le thème de la « folie » et sur l’exposition. Questions à poser aux élèves : 1. Connaissez-vous des expressions où est employé le mot folie ? 2. Comment définiriez-vous la folie ? Est-ce la même chose que les troubles psychiques selon vous ? 3. Une personne souffrant de troubles psychiques est-elle dans la norme selon vous? Que qualifieriez-vous de normal ? 4. Connaissez-vous des maladies psychiques ? Lesquelles ? 5. Est-ce que cela se voit? 6. Selon vous une personne souffrant d’un trouble psychique peut-elle faire des études, travailler, avoir des ami(e)s, pratiquer une activité de loisir, fonder une famille ? Le schizophone : Prolongement possible en classe : Demandez aux élèves ce qu’ils ont perçu lors de cette écoute. Etude des œuvres de personnes célèbres ayant souffert de schizophrénie : Socrate, Vincent Van Gogh, Isaac Newton, Edvard Munch, Eduard Einstein, Mary Todd Lincoln, Vaslav Nijinsky, Denis Diderot… Cela se ressent-il dans leurs œuvres ? Comment se sent-on ? Les troubles mentaux : 1. La peur du vide (acrophobie), la peur des araignées (arachnophobie), la peur de l’avion (aérodromophobie), la peur des espaces confinées (claustrophobie). Prolongement possible : demander aux élèves s’ils connaissent d’autres phobies : http://www.psychaanalyse.com/pdf/Phobie_Liste_des_phobies.pdf. 2. Réponses a, b et d : par des thérapies comportementales qui exposent la personne à ses propres peurs. Un traitement médicamenteux et une psychothérapie peuvent aussi être nécessaires sur la personne qui présente des troubles de panique ou anxieux. 3. Une personne est atteinte de phobie sociale lorsque celle-ci ressent un état d’anxiété fort qui l’affecte significativement dans sa vie quotidienne. Les situations d’anxiété très forte varient d’une personne à l’autre. Exemples : parler en public, parler au téléphone, interagir socialement au quotidien. L’anxiété est liée à la peur d’être humilié ou d’avoir honte. 4. Réponse a : par l’irritabilité et la colère. 5. Les symptômes sont variables d’un individu à un autre. Suivant les symptômes, la dépression peut être légère, modérée ou sévère. Les plus courants sont : l’humeur déprimée, la perte du plaisir, l’épuisement, la perte de confiance en soi, une autocritique excessive et des sentiments de culpabilité infondés, des 13 idées récurrentes de mort et d’autodestruction et un comportement suicidaire, des problèmes pour prendre des décisions ou des problèmes de concentration, un ralentissement psychomoteur ou un comportement agité, les troubles du sommeil, des modifications de l’appétit ou du poids. Teste-toi : 1. Réponse a : ne plus pouvoir se passer d’un produit sous peine de souffrance physique et psychique. 2. Réponse b : Une impossibilité de résister au besoin de consommer, une anxiété avant la consommation, un soulagement et une perte de contrôle de soi lors de la consommation. 3. Réponse c : Un produit naturel ou synthétique dont l’usage peut être légal ou non. 4. En exemple de drogue licite, on trouve l’alcool et le tabac, et en drogue illicite, les produits stupéfiants et dopants. 5. Réponse b : à l’alcool. 6. Réponse a : aux jeux d’argent. Le cerveau et la santé mentale : 1. Réponse b : dans le cerveau. 2. Réponse c : la peur. 3. Réponse a : la régulation émotionnelle ne fonctionne pas correctement car le système limbique est en surrégime. Il y a alors suractivité du système limbique qui conduit la personne dépressive à réagir aux événements négatifs et menaçants. 4. Réponses a et b : un traitement médical, une psychothérapique, le soutien des proches, une activité physique et une alimentation saine sont nécessaires. 5. Réponse a : sur des informations importantes et essentielles. 6. Réponse c : sur des informations que le cerveau ignorerait en temps normal. Des connexions se créées aussi entre ces informations, ce phénomène s’appelle distorsion de la réalité. Le cerveau éprouve le besoin d’expliquer de façon logique ces connexions, ce qui provoque des illusions psychotiques. C’est ce qu’on appelle l’hypothèse de la dopamine dans la psychose. 7. Réponses a, b et c : des médicaments régulent l’activité du système LMDA, le soutien des proches et un mode de vie sain sont aussi nécessaires. Soyons fous ! Vous trouverez ci-dessous des suggestions d’activités. A propos de « danse comme des fous » : - Les élèves se sont défoulés sur la piste de danse en écoutant les musiques ? - Connaissent-t-ils des chansons qui évoquent la folie ? → Des musiques que vous pouvez évoquer et écouter en classe avec vos élèves : - I'm going mad – Scorpions Les Fleurs du Mal - Sopor Aeternus Lonely Lisa ou Psychiatric – Mylène Farmer One of my turns – Pink Flyod Welcome To My Nightmare – Alice Cooper 14 → Activité en classe : Présentation de l’œuvre de certains artistes atteints de troubles bipolaires : Ludwig van Beethoven, Ray Charles, Frank Sinatra, Peter Gabriel …ou Robert Schumann, Syd Barrett (Pink Flyod) atteint de schizophrénie. Mais également des écrivains tels qu’Ernest Hemingway ou Virginia Woolf. Une recherche sur le thème « art et folie » peut compléter ce thème, voir/entendre la conférence d’Anne-Marie Dubois http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/conferences-en-ligne/saison-2014-2015/art-et-folie-quelsliens/ A propos de « Laisse parler ton corps » : - Les élèves ont exprimé la peur, la joie, la tristesse, la colère ? Connaissent t- ils des pièces de théâtre qui évoquent la « folie » ? Connaissent t- ils des auteurs qui étaient considérés comme « fous » ? → Prolongement par la recherche biographique sur Shakespeare et ses œuvres. De nombreuses pièces de théâtre expriment la « folie » : « Hamlet », « MacBeth », « Le roi Lear ». Un lien référençant de nombreuses pièces de théâtres sur la « folie » : http://www.bm-lyon.fr/artsvivants/spip.php?article312. A propos de « Est-ce moi ? » - « Le désespéré » de Gustave Courbet Les élèves ont- ils transformé leur visage avec la célèbre œuvre de Munch « Le cri ». Connaissent-ils d’autres tableaux qui évoquent la « folie » ? Selon eux, parmi ces quatre peintures, laquelle représente le plus la « folie » ? Quelles déductions,t sans jugement peut-on faire ? « Encounter with a Flowering Season », Yayoi Kusama « Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pommegrenade » de Salvador Dali. « Sans espoir » de Frida Kahlo → Recherches documentaires sur la reconnaissance des créations d’aliénés au début du XXème et la consacration de l’art brut : visite de la Halle Saint Pierre http://www.hallesaintpierre.org/ →Le thème « science et folie » peut aussi faire l’objet de productions écrites ou plastiques en traitant l’archétype du savant fou. 15 Activités pour la classe - avant/après la visite Des débats peuvent être proposés à propos d’idées reçues sur les personnes malades. Les exemples ci-dessous et d’autres fausses représentations, peuvent faire l’objet d’un travail d’argumentation documenté : - « Maladie mentale, handicap mental, retard mental, déficience mentale : c’est la même chose ». - « Les problèmes de santé mentale ne me concernent pas ». - « Les enfants n’ont pas de problèmes de santé mentale ». - « Quand on a des problèmes de santé mentale c’est pour la vie, on ne peut pas vraiment en guérir ». - « Les schizophrènes sont dangereux et violents. Ils tuent souvent des gens ». - « Les malades mentaux ne peuvent pas travailler ». - « La seule façon de soigner les malades mentaux c’est de les enfermer à l’hôpital psychiatrique et de leur donner des médicaments ». Etc. Les croyances et opinions fréquemment répandus sont à confronter avec des statistiques et synthèses de la recherche disponibles en ligne. Ressources à consulter : - PSYCOM: Fiches thématiques sur la psychiatrie et la santé mentale http://www.psycom.org - INSERM : Dossiers d’information sur la recherche en santé. http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitivesneurologie-psychiatrie/dossiers-d-information - INPES: Publications et outils divers en prévention et éducation pour la santé http://www.inpes.sante.fr/professionnels-education/index.asp - UNAFAM: association d’information et soutien des familles concernés par la maladie psychique http://www.unafam.org/-Qui-sommes-nous-.html 16 Pour en savoir plus Glossaire (sauf mention particulière les définitions sont issues du Larousse) AUTRUI Ensemble des personnes autres que soit même. AUTRUISME Phénomène par lequel un individu rejette une autre personne parce qu’elle est « Autre » c’est à dire au nom d’une différence, réelle ou factice. → André Langaney BIEN-ÊTRE État agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit. CATEGORISATION Action de classer les vivants et les non vivants dans des catégories/cases. Ce processus inconscient et conscient permet d’optimiser l’énergie et les capacités du cerveau. CULTURE Ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation : La culture occidentale. Dans un groupe social, ensemble de signes caractéristiques du comportement de quelqu'un (langage, gestes, vêtements, etc.) qui le différencient de quelqu'un appartenant à une autre couche sociale que lui. DIFFERENCE Absence de similitude entre deux personnes, deux choses. La différence permet à chaque être humain d’être unique. DISCRIMINATION Action de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu’un ou un groupe par rapport à une autre personne ou par rapport au reste de la collectivité. La personne mise à l’écart est rejetée à partir de certains critères distinctifs (physique, nationalité, religion…). DYSFONCTIONNEMENT Fonctionnement perturbé d'un organe, d'une glande, etc. DIVERSITÉ La diversité est l’état, le caractère de ce qui est divers, varié, différent. Lorsqu’elle est appliquée à un groupe humain elle correspond à une variété de profils individuels : humains différents de par leur origine géographique, leur culture, leur religion, leur coutume, leur âge, leur genre etc. FOLIE Dérèglement mental, démence, actions déraisonnables, manque de jugement. FOU Qui a perdu la raison, qui est atteint de troubles mentaux IDENTITÉ Caractère permanent et fondamental de quelqu’un, d’un groupe, qui fait son individualité sa singularité. INTEGRATION Action visant à faire évoluer un individu isolé ou marginal vers une situation caractérisée par des échanges satisfaisants avec son environnement ; c’est également le résultat de cette action, qui s’évalue par la nature et la densité des échanges entre un individu et son environnement → http://www.cnle.gouv.fr/Insertion-sociale-integration.html PRÉJUGÉS Jugement sur quelqu’un ou quelque chose qui est formé à l’avance selon certains critères personnels et qui oriente en bien ou en mal les dispositions d’esprit à l’égard de cette personne, ou de cette chose. 17 STÉRÉOTYPES Idée, opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe, et qui détermine, à un degré plus ou moins élevé, ses manières de penser, de sentir et d'agir. → http://www.cnrtl.fr STIGMATISATION La stigmatisation est l'action de stigmatiser. C’est une accusation sévère et publique, une flétrissure morale portée à l'encontre d'une personne, de ses actes, de sa conduite. → http://www.cnrtl.fr SYMPTÔMES Manifestation spontanée d'une maladie permettant de la déceler, qui est perçue subjectivement par le sujet ou constatée objectivement par un observateur. → http://www.cnrtl.fr TROUBLE MENTAL Les troubles mentaux regroupent un vaste ensemble de problèmes, dont les symptômes diffèrent. Mais ils se caractérisent généralement par une combinaison de pensées, d’émotions, de comportements et de rapports avec autrui anormaux. Ils comprennent par exemple la schizophrénie, la dépression, l’arriération mentale et les troubles dus à l’abus de drogues. La plupart de ces troubles se traitent. → http://www.who.int/topics/mental_disorders/fr/ Bibliographie : ouvrages disponibles à la bibliothèque © Cité de la santé - Brigitte Dupuis. Guérir la souffrance psychique, Pr Jean-Pierre Olié. - O. Jacob, 2009. Grand public. J.-P. Olié met en évidence les bienfaits des médicaments psychotropes pour soigner les troubles du sommeil, la dépression ou les troubles de l’anxiété. D’après lui, les remettre en cause revient à sous-estimer la maladie psychique. Il montre également l’importance d’une approche humaine au service du malade à travers la psychothérapie et la relation soignant/soigné. Les soins en psychiatrie : une affaire citoyenne, Bernard Jolivet, Marie-Noëlle Besançon. - Éd. de l’Atelier- Éd. Ouvrières, 2011. Dans une société où de plus en plus de personnes souffrent d’épuisement psychique, deux psychiatres recommandent de changer radicalement le contenu et l’organisation des soins de l’âme, en associant patients, soignants et citoyens à leur élaboration. Ils analysent pour cela les différents types de soins proposés aujourd’hui, leurs réussites, leurs échecs et leur devenir. Histoire de la folie de l'Antiquité à nos jours, Claude Quétel. - Paris, Tallandier, 2009. Pour un point de vue autre que celui de M. Foucault et sa Folie et déraison, avec une réflexion sur les liens qu'entretiennent la folie du philosophe et celle du psychiatre et une confrontation de la "folie morale" et de la "folie maladie". Il est ainsi affirmé qu'il y eut partout et de tous temps des fous et qu'une réponse sociale, médicale, pénale ou morale fut toujours apportée. Le chamane & le psy, un dialogue entre deux mondes, Laurent Huguelit, Dr Olivier Chambon, entretiens réalisés par Guillaume Blivet.- Paris, Mama éd. 2010.Un chamane et un psychiatre confrontent leurs techniques de soin, et s'interrogent sur 18 les rapports entre chamanisme et psychothérapies, plantes rituelles, réalité des esprits, psychédéliques et vie après la mort Les maladies mentales de l'adulte, Michel Godfryd. - Paris, Presses universitaires de France, 2014, Que sais-je ? Traitement des notions essentielles de chaque pathologie mentale sur le plan sémiologique, mais aussi aux niveaux thérapeutique et juridique, maintenant la classification traditionnelle des troubles mentaux en névroses et psychoses, tout en incluant les classifications américaine et internationale. Electre 2014initie L'homme selon le DSM, le nouvel ordre psychiatrique, Maurice Corcos.- Paris, A. Michel, 2011. DSM = Diagnostic and statistical manual. Alors que le DSM5, la 5e version du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, va sortir en France, l'auteur montre que ces classifications enferment l'homme dans un diagnostic au lieu de l'intégrer dans l'ensemble de sa personnalité et de son histoire. Il dénonce le règne des experts et met en avant le travail du praticien qui cherche à promouvoir une idée humaniste de l'homme. Portraits de folies ordinaires petit guide de psychopathologie pour tous, Sophia Ducceschi-Judes.- Paris l' Harmattan, 2014. Ouvrage consacré à la psychopathologie, répertoriant les troubles psychiques en considérant les domaines de la psychothérapie et de la pharmacologie pour décrire ces maladies. L'auteure évoque les différentes approches de cette science, analyse sa sémiologie et dresse un état des différentes pathologies névrotiques, des psychoses et des autres entités psychopathologiques. N'importe qui peut-il péter un câble ? Vivianne Kovess-Masféty.-Paris, O. Jacob, 2008. La vulgarisation de la question de la santé mentale dans les médias conduit à une diffusion de certitudes parfois éloignées de la vérité. L'auteure a un double objectif : faire le point sur l'état des connaissances en psychiatrie et réagir à un climat qui diffuse des idées pessimistes. Elle répond à plus de 100 questions sur la dépression nerveuse, les troubles alimentaires ou la vie en ville. Mieux vivre avec la schizophrénie, Anne-Victoire Roussel. - Paris, Dunod, 2014. Cahier informatif destiné au malade schizophrène ou à son entourage et proposant des clés pour lutter contre les souffrances psychiques associées à sa maladie. La dépression en 60 questions, comment s'en sortir, Dr Jean-Luc Ducher.- Paris, O. Jacob, 2011. Cet ouvrage pratique, rédigé comme une consultation chez le psychiatre, revient sur les questions les plus fréquemment posées en consultation pour mieux comprendre la dépression. Troubles à l'adolescence dans un monde en changement, comprendre et soigner, sous la direction de Marie Rose Moro.- Paris, A.Colin, 2012. A l'initiative de la maison de Solenn, des spécialistes de l'adolescence partagent leurs pratiques et leurs expériences. Cette approche pluridisciplinaire permet de mieux comprendre les adolescents et d'accompagner parents et professionnels dans cette période de transition et de construction. Electre 2014 19 FILM Un monde sans fous ? Réalisation Philippe Borel. Cinétévé, 2009. 53 min. Grand public. A la vidéothèque de la Cité des sciences et de l’industrie. Quelle place notre société réserve-t-elle aujourd'hui à la maladie mentale? Un film qui analyse et dénonce les failles de la prise en charge, la logique gestionnaire qui prévaut en matière de soins et le discours sécuritaire qui tient lieu de politique de santé mentale. Comment en est-on arrivé là? La psychiatrie est-elle une discipline normative ou humaniste? Une saine réflexion. Autres références : Histoire de la folie de l’Antiquité à nos jours, QUETEL Claude Paris : Taillandier, 2009. Vivre Ensemble avec nos différences, VANIER Jean, La ferme de Trosly, 2014. Vivre Ensemble, c’est quoi ?, BRENIFIER Oscar, Nathan, 2005. Ensemble pour la paix: comprendre, agir, espérer, FABER Claude, Milan Jeunesse, 2006. Les maladies mentales de l’adulte, GODFRYD Michel, Paris : PUF, 2014. La fragilité des jeunes adultes: 15-30 ans: prévenir, aider, accompagner, Gourion David, Odile Jacob, 2015. Le handicap dans le monde POIZAT Denis, Erès, 2009. Ecouter, comprendre, encourager : l’approche centrée sur la personne dans l’accompagnement de personnes ayant un handicap mental et de personnes dépendantes, PORTNER Marlis, ZELLER Odile, Chronique Sociale, 2010. Webographie - Drome.gouv.fr. 100 albums de jeunesse sur la différence. Disponible sur : http://www.drome.gouv.fr/IMG/pdf/pour_vivre_ensemble_riches_de_nos_differences2.pdf - Ministère de l’Education nationale. Disponible sur : http://www.education.gouv.fr/cid66966/les-semaines-d-education-contre-leracisme.html#L'éducation_pour agir contre le racisme Dispositifs pédagogiques - Expositions virtuelles de la BNF, La Laïcité traite en partie le sujet de la tolérance et du vivre ensemble : http://expositions.bnf.fr/index.php - Le portail de la lutte contre les discriminations. http://discrimi-non.org/category/4Ressources - Pôle de compétences TICE CPE Académie de Rouen. http://cpe.spip.acrouen.fr/spip.php?article891 - Save in the city “face aux discriminations”. Disponible sur : http://www.savethecity.fr/wp-content/uploads/2013/09/livretpedastc.pdf 20 Informations pratiques Adresse : Cité des sciences et de l’industrie 30, avenue Corentin Cariou 75019 PARIS http://www.cite-sciences.fr Accès Métro ligne 7 : Porte de la Villette Bus : 139, 150, 152 Tram T3b : Porte de la Villette Horaires d’ouverture Du mardi au samedi de 10h à 18h, le dimanche de 10h à 19h, accès à la billetterie et aux vestiaires à partir de 9h30. Fermeture le lundi, les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet. Tarifs (par élève) A partir de 4.50 euros. Ce tarif vous donne droit à la réservation d’une ou deux animations par élève maximum selon la période de l’année. Réservations en contactant le bureau des groupes - par téléphone : 01 40 05 12 12 du lundi au vendredi, de 9h30 à 17h30. - par courrier : Cité des sciences et de l’industrie Service groupes 30, avenue Corentin Cariou 75 930 Paris cedex 19 - par fax : 01 40 05 81 90 - par courriel [email protected] 21