place du pécheur, mais le
sang de la victime n’expiait
pas entièrement le péché.
C’était seulement un moyen
de transférer le péché dans
le sanctuaire. En faisant
l’orande du sang, le pécheur
reconnaissait l’autorité de la
Torah, confessait le péché de
sa transgression et exprimait
son emuna (foi) dans le
Mashiach qui devait prendre
sur Lui le péché du monde ;
le pécheur n’était, cependant,
pas totalement aranchi de
la condamnation de la Torah.
(PP 355).
L’expiation complète ne se
produisait qu’à Yom Kippour.
Le Cohen Gadol entrait dans
le kadosh-hakdoshim (le lieu
très Saint), et aspergeait le
kaporet (le propitiatoire) ainsi
que les tables de la loi du sang
de la victime de l’orande.
Ainsi la vie du pécheur que
réclamait la Torah était-
elle pourvue par l’orande.
Ensuite, le Cohen Gadol
prenait les péchés sur lui,
en tant que médiateur entre
le peuple et D. et quittait le
sanctuaire, portant sur lui la
culpabilité d’Israël. À l’entrée
du tabernacle, il posait ses
deux mains sur la tête du bouc
pour Azazel et confessait
sur lui “toutes les fautes des
Israélites et tous leurs crimes
avec tous leurs péchés ; il les
mettra sur la tête du bouc...”
(Lévitique 16.21). Tout comme
le bouc portant sur lui les
péchés était envoyé dans le
désert, les péchés étaient
à tout jamais éloignés du
peuple. C’est ainsi que devait
s’opérer l’expiation. (Lévitique
16.21). Ce que dit Raphael
Hirsch à propos d’Azazel
est très intéressant : “Le
bouc désigné par le sort pour
Azazel, ne doit pas franchir
le seuil du Sanctuaire. Il
attendra là, sans que l’on
porte la main sur lui. En
revanche, il sera chassé dans
le désert - loin du Sanctuaire
et de toutes habitations
humaines des environs.”
(503). Hirsch donne encore
cette précision : “L a’A za ze l
(à Azazel) n’est pas l’objet
indirect du verbe leshalach
(envoyer). Cela ne veut pas
dire ici “l’envoyer à Azazel”,
comme l’interprètent ceux
qui prennent Azazel pour un
démon du désert vers lequel
le bouc est envoyé comme
une orande d’apaisement !
Dans tous les endroits où se
passe le shalach (l’envoi) dans
la forme verbale pi’el, le shalach
(l’envoi) n’est pas identique au
shaloach (celui qui envoie) : le
mishlach (l’envoyeur) n’envoie
pas à quelqu’un mais il
libère, il écarte et renvoie...
Par conséquent, l a’A z az el
juxtaposé à oto signie : “le
chasser, comme Azazel, dans
le désert.” Ici, Azazel n’est
pas une orande oerte au
démon, mais c’est le démon
lui-même qui est chassé
(508). Hirsch nous donne
une des signications du mot
“Azazel” : “L’interprétation
la plus simple du mot Azazel
est “Az” (avec le “ayin” cela
veut dire “être fort”) et Azel
(avec le “aleph” cela signie
“être parti”) - Azazel fait
donc référence à une personne
obstinée, entêtée - qui est
partie et qui n’a pas d’avenir.
Une personne qui se considère
comme “Az” (forte) et qui par
conséquent nit par mourir et
disparaître. Azazel représente
la sensualité pratiquée comme
un principe ; et D. l’a exclu
du destin de l’homme.” (505).
En fait, Azazel est celui qui
s’oppose à D. c’est le Satan
de la Bible, celui qui a amené
l’humanité à pécher, c’est
enn celui qui sera puni à la
n des temps.
Il est important de lire tout le
texte du Tanach à la lumière de
la Brit Hachadasha (Nouveau
Testament). Dans le livre de
Jérémie, il est écrit “
Voici que
les jours viennent, Oracle de
l’Éternel, où je conclurai avec la
maison d’Israël et la maison de
Juda une alliance nouvelle (Brith
HaChadasha)
” (Jérémie 31.31). La
Brith Hachadasha explique que les
cérémonies du Sanctuaire étaient
à l’image de ce qui se passe dans
le ciel. En effet, voici ce que dit
Rabbi Shaul à propos des services
du sanctuaire : “Ceux-ci célèbrent
un culte qui est une image et une
ombre des réalités célestes, ainsi
que Moïse en fut divinement
averti, quand il allait construire le
tabernacle : Regarde, lui dit Dieu,
tu feras tout d’après le modèle qui
t’a été montré sur la montagne.”
(Hébreux 8.5). Moshé a bien vu le
sanctuaire céleste et les ordres qu’il
a donnés pour la construction du
sanctuaire terrestre dans le désert,
lui sont venus de D.
Dans le désert puis plus tard
à Jérusalem, il y avait deux
principaux services : un service
journalier et un service annuel.
Yom Kippour représentait le
service annuel qui n’avait lieu
qu’une fois par an et ne durait
qu’une journée : “Tout cela ainsi
disposé, les sacrificateurs entrent
en tout temps dans la première
partie du tabernacle, lorsqu’ils
accomplissent les cérémonies du
culte. Mais, dans la seconde, seul
le souverain sacrificateur pénètre,
une fois par an, non sans y
présenter du sang pour lui-même
et pour les fautes du peuple.”
(Hébreux 9.6-7). Rabbi Shaul
poursuit ainsi son explication :
“Mais le Mashiach est venu
comme souverain sacrificateur
des biens à venir ; il a traversé
le tabernacle plus grand et plus
parfait qui n’est pas construit par
la main de l’homme, c’est-à-dire
qui n’est pas de cette création ; et il
est entré une fois pour toutes dans
le sanctuaire, non avec le sang des
boucs et des veaux, mais avec son
propre sang. C’est ainsi qu’il nous a
obtenu une rédemption éternelle.
Car si le sang des boucs et des
taureaux, et la cendre d’une génisse
qu’on répand sur ceux qui sont
souillés, les sanctifient de manière
à purifier la chair, combien plus le
sang du Mashiach, qui par l’Esprit
éternel s’est offert lui-même sans
tache à Dieu, purifiera-t-il notre
conscience des œuvres mortes,
pour que nous servions le Dieu
vivant !” (Hébreux 9.11-14). Yom
Kippour est donc le jour du grand
pardon, le jour de la purification,
le jour de l’expiation. Cette
purification est accomplie par
Yeshoua qui est notre Mashiach
et notre Cohen Gadol dans le
sanctuaire céleste “Nous avons
un souverain sacrificateur qui
s’est assis à la droite du trône de
la majesté divine dans les cieux ;
Il est ministre du sanctuaire et du
véritable tabernacle, dressé par le
Seigneur et non par un homme.”
(Hébreux 8.2). Yeshoua est monté
au ciel après sa résurrection en l’an
31 EC, et il y a commencé son
ministère sacerdotal ; un peu avant
qu’il ne revienne, il commencera la
deuxième phase de son ministère,
l’équivalent de Yom Kippour. Si
nous croyons vraiment que nous
sommes à la fin des temps et que le
Mashiach est à la porte, alors nous
pouvons croire que nous vivons
actuellement le Yom Kippour
officié par Yeshoua HaKohen
Hagadol. Il est donc temps de
venir à D. pour confesser nos
péchés avec un esprit soumis, et
un cœur humble. Un auteur que
j’apprécie tout particulièrement
a dit ceci : “Nous vivons
actuellement Yom Kippour (le
jour du Grand Pardon). Durant
ce service spécial, pendant que
le Cohen Gadol (Grand prêtre)
accomplissait l’expiation pour
Israël, tous les membres de la
communauté devaient humilier
leurs âmes en signe de repentance
et d’humiliation devant le
Seigneur de peur qu’ils ne fussent
retranchés du milieu du peuple.”
(BLJ 380).
Écrits apostoliques — Hébreux 8 et 9
45
“Le 10 de ce septième mois, ce
sera le jour des expiations, vous
aurez une sainte convocation, vous
humilierez vos âmes et vous orirez
à l’Éternel des sacrices consumés
par le feu.”
(Lévitique 23.27)