Tiaret : les confidences glaçantes des repentis de la secte

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Ils se sont confiés à “Liberté”
Tiaret : les confidences glaçantes des repentis de
la secte El-Ahmadya
©
D.R.
Écœurés par ce qui caractérise réellement la secte El-Ahmadya, appelée aussi mouvement Qadiani, de laquelle
ils étaient adeptes durant plus de cinq ans, B. B. et S. R., âgés respectivement de 56 et 50 ans, originaires de
Tiaret, ont tenu à prendre attache avec Liberté pour livrer leur témoignage et éclairer l’opinion publique.
Le premier est un retraité du secteur de l’éducation et le second jouissant d’une fonction libérale. Grâce à
l’action des services de sécurité spécialisés et de la Direction des affaires religieuses de Tiaret, ces derniers ont
été convaincus, selon leurs dires, de renouer avec la vie normale en attendant que trois autres de leurs
compagnons viennent les rejoindre. Parlant de leurs premiers contacts avec cette secte, ils révèlent avoir été
d’abord endoctrinés par les émissions propagandistes diffusées en langue arabe sur la chaîne satellitaire MTA3,
notamment celle de Hiwar Moubachar. Des numéros de téléphone y sont diffusés pour faciliter le recrutement
et le contact entre les adeptes de la secte. D’ailleurs, révèlent-ils, c’est ainsi qu’une jeune fille d’Oran a été
orientée vers un homme de Tiaret, marié et père de famille, qui l’a épousée en abandonnant les siens. Selon
nos interlocuteurs, de nombreux foyers ont été détruits suite à l’exigence de l’un des époux, envers l’autre,
d’appartenir à cette secte.
Ces derniers révèlent aussi que les partisans de la secte se rencontrent chaque vendredi à Sougueur, où un excadre à l’APC adepte de la secte a été “banni” par sa famille, pour des conférences hebdomadaires. En Algérie,
le représentant spirituel de cette faction, originaire d’Aïn Sefra et maçon de profession, porte le nom de Fali
Mohamed.
La secte Al-Ahmadya a été fondée à la fin du XIXe siècle par Mirza Ghoulam Ahmad (1835-1908), un musulman
né à Qâdiyân au Panjâb, en Inde. Ce dernier a fait la paix avec les Anglais tout en arrêtant tout autre
prosélytisme en se présentant comme une réapparition du Messie (Jésus pour les chrétiens, Avatâr de
Vishnou pour les Hindous). Il se considérait le dernier messager de Dieu en déclarant faux et absurde qu’après
le Prophète Mohammed (QSSL), la porte de la révélation divine ait été fermée pour toujours en taxant de
satanique la religion musulmane. “De tous les chemins qui mènent à Dieu, je suis le dernier chemin, et de
toutes les lumières, je suis la dernière. Malheureux est celui qui m’abandonne, parce que sans moi, tout est
obscurité”, faisait-il croire à ses adeptes.
Néanmoins, nos interlocuteurs, pour lesquels il est évident, en connaissance de cause, que les enseignements
de la secte El Ahmadya sont à mille lieues de ceux de l’islam. “Dans la pratique, les cadres de la secte se
veulent contemporains, mais ils ont pour objectif de réduire l’islam à une simple spiritualité, estimant qu’il est
fourvoyé et débordant de fausses croyances”, déclarent-ils en mettant en garde les citoyens qui doivent être
vigilants quant à l’infiltration de telles sectes et de doctrines malveillantes.
R. SALEM
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