Un tueur est toujours un héros en Azerbaïdjan
-COMMUNIQUÉ DE PRESSE-
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Le 21 février 2017
Ottawa – Le Comité national arménien du Canada (CNAC) demande à la
communauté internationale de respecter ses promesses et d’emprisonner
Ramil Safarov, le lieutenant azéri responsable du meurtre affreux (à la
hache) du lieutenant arménien Gurgen Margaryan. Le CNAC condamne le
pardon et la compensation que le gouvernement de l’Azerbaïdjan a
octroyés au criminel.
Le 18 février 2004, alors que les deux hommes participaient, en Hongrie,
à des cours parrainés par l’OTAN, le lieutenant azéri Ramil Safarov a
assassiné le lieutenant arménien Gurgen Margaryan à coups de hache
alors que celui-ci était en train de dormir. Sarafov a admis par après avoir
commis le crime. Il a été, par la suite, reconnu coupable et condamné à
vie par la cour hongroise. L’Hongrie refusait son extradition de façon
constante jusqu’en août 2012, lorsque Safarov reçoit la permission de
retourner en Azerbaïdjan de par les promesses des fonctionnaires azéris.
Selon les garanties de ces derniers, Safarov doit continuer de servir sa
sentence une fois de retour dans son pays. Cependant, à son arrivée en
Azerbaïdjan, Sarafov est accueilli en héros: il reçoit un pardon officiel du
président azéri Ilham Aliyev et est promis au grade de commandant, en
plus de recevoir une rémunération.
Par rapport à la situation, Shahen Mirakian, le président du CNAC, a
commenté : « Avec ses antécédents de mépris total pour la loi
internationale et ses atteintes aux droits de la personne, l’Azerbaïdjan ne
peut être vu comme un partenaire fiable aux procédés de paix avec
l’Artsakh (le Haut-Karabakh) qu’essaie de faire avancer le Groupe de
Minsk.
« En refusant d’interpeller l’Azerbaïdjan pour qu’il emprisonne Safarov, la
communauté internationale envoie un message très clair : elle ne va pas
faire respecter les obligations d’Azerbaïdjan face aux procédés de paix
avec l’Artsakh», a dit Mirakian.
Depuis le cessez-le-feu du conflit en Artsakh, dans lequel la communauté
internationale joue le rôle d’intermédiaire, les forces azéries ont attaqué
les frontières de la République d’Artsakh à maintes reprises, visant les
civils, femmes et enfants.
Ces violations du cessez-le-feu du conflit en Artsakh représentent une
intensification du mépris persistant de l’Azerbaïdjan pour le Groupe de