LA MINE D’INFORMATION QUE SONT LES DONNÉES PAGE 7 LES TENDANCES FUTURES EN MARKETING DIRECT PAGE 18 LE MAGAZINE DU SUCCÈS ASSURÉ POURQUOI CIBLER LES CANADIENS QUI DÉMÉNAGENT? PAGE 22 LE MD ACTUEL Quand le marketing direct rencontre le numérique, plus de portes s’ouvrent. PAGE 10 ÉDITORIAL Mary Traversy Première vice-présidente, Courrier, Postes Canada ca.linkedin.com/in/traversy @Canadapostcorp Ces jours-ci, les responsables du marketing sont tenus d’exercer leur métier dans un monde où les budgets ont été fortement réduits, où chaque campagne doit justifier son rendement du capital investi (RCI) et où les consommateurs traitent la publicité qui ne tient pas compte de leurs intérêts non seulement avec indifférence, mais avec une hostilité manifeste. L’efficacité accrue du marketing ne peut plus être considérée, dans l’environnement multicanal actuel où les budgets ont une grande importance, seulement comme un objectif, mais comme une exigence fondamentale. L’efficacité a longtemps été l’apanage du publipostage, mais le fait de combiner ses forces reconnues aux nouvelles technologies et techniques lui permet d’atteindre de nouveaux sommets. Le thème de ce numéro de Succès direct est « Comment rendre le marketing efficace ». Nous sommes persuadés que les articles qu’il contient démontreront l’efficacité continue de ce médium. Nous vous présentons la façon dont les publipostages vous permettent de mieux cibler et d’assurer un meilleur suivi, la symbiose accrue qui existe entre les tactiques en ligne et les tactiques hors ligne, de même que des publipostages chaque jour plus convaincants qui attireront à coup sûr les clients. L’environnement médiatique du 21e siècle est rempli de nouveaux canaux émergents, tous offrant aux responsables du marketing une excellente raison de les utiliser. Comme le démontre notre article principal qui porte sur la chaîne de restauration décontractée Boston Pizza, le publipostage se marie également très bien à d’autres types de médias – et génère des résultats fantastiques. Ce numéro présente également les progrès continus en matière de publipostages multidimensionnels et d’URL personnalisées de même que des techniques de collecte, d’analyse et d’utilisation des données. Il propose une entrevue en tête-à-tête avec Bryan Pearson, qui nous parle 2 I MAGAZINE de la façon dont une simple carte postale peut subjuguer les destinataires et dont les médias sociaux peuvent parler de vos campagnes de publipostage. Nous n’avons pas eu à chercher longtemps pour trouver des études de cas convaincantes qui témoignent de l’excellence continue de notre médium. Nous croyons qu’une tactique publicitaire capable de générer un taux de réponse de 33 % mérite qu’on s’y attarde sérieusement. Par ailleurs, vous trouverez dans les pages qui suivent de l’information précieuse sur les raisons pour lesquelles les millions de personnes qui déménagent chaque année au pays constituent le rêve de tout responsable du marketing direct. Comme toujours, nous vous invitons à nous faire part de vos commentaires et de vos suggestions à succesdirect@ postescanada.ca. Nous aimerions connaître les sujets qui vous intéressent et que vous souhaiteriez que l’on aborde dans ce magazine. Salutations cordiales, Mary Traversy Première vice-présidente, Courrier Le magazine Succès direct est produit pour le compte de Postes Canada par Adcam Media et Elvis Communications. Président : Cameron Gardner, Adcam Media Rédacteur en chef : Chris Powell Directeur de création : Carlos Garavito, Elvis Communications Directeur artistique : Dave Laing Rédacteurs : Chris Daniels, Mara Gulens, et Pam Danowski Pour plus d’information sur la façon dont le marketing direct peut aider votre entreprise, veuillez communiquer avec Postes Canada, au 1 866 747-3880 WWW.POSTESCANADA.CA/SUCCESDIRECT © Postes Canada, 2012 Le contenu du présent magazine ne peut être reproduit sans permission. Branchez-vous au numéro de Succès direct de cette année Téléchargez-le à postescanada/succesdirect Visionnez toutes les vidéos préparées dans le cadre du numéro de cette année sur youtube.com/postescanada 2 ÉDITORIAL 4 7 L’ESSOR DU MD UN JOURNAL DE DONNÉES 10 15 LE MD ACTUEL UN CIBLAGE TECHNOLOGIQUE 16 18 Le MD en 3D LES TENDANCES FUTURES EN MATIÈRE DE PUBLIPOSTAGE 20 Google Goggles activée – Balayer avec l’application Google Goggles pour des recherches en lien Information balayable Contenu élargi Connectez-vous aux spécialistes du marketing actuels 22 TÊTE-À-TÊTE POURQUOI CIBLER LES CANADIENS QUI DÉMÉNAGENT? I 2012 edition 3 L’essor du MD Pourquoi les responsables du marketing reviennent au marketing direct Imaginez-vous ouvrant votre boîte aux lettres tous les jours pour y trouver littéralement des centaines de circulaires, de cartes postales et de bulletins d’information faisant la promotion de produits et de services qui sont sans intérêt pour vous. Certains d’entre eux semblent même avoir été envoyés par des personnes que vous connaissez. 4 I MAGAZINE Parmi tout ce fouillis, il peut y avoir des courriers importants. Mais qui a le temps de séparer ces derniers des aubaines sur des médicaments d’ordonnance et des offres mirobolantes qui vous font miroiter de gagner des milliers de dollars par semaine en travaillant de la maison? Oh! Et que dire de la possibilité bien réelle d’ouvrir un « pourrier » qui pourrait rendre votre boîte aux lettres inutilisable? Cela peut paraître invraisemblable, mais une version virtuelle de ce scénario se joue tous les jours dans tous les foyers du pays, lorsque les gens se connectent à leur compte de messagerie pour y trouver leur boîte de réception inondée de pourriels. Les responsables du marketing ont commencé à se tourner vers le marketing par courrier électronique dans les années 1990, séduits par des promesses de couverture massive à une fraction du prix des publipostages traditionnels. Toutefois, ce que nombre d’entre eux ont découvert, c’est que l’outil le moins cher n’est pas toujours le plus efficace. « Ils ont pu joindre un auditoire beaucoup plus vaste, à un prix beaucoup plus bas par pièce. Mais ils n’ont pas encore pu atteindre le RCI qu’ils enregistraient traditionnellement avec les publipostages, ce bon vieil outil performant », d’affirmer David Foy, président d’Agency59 Response. Selon M. Foy, le publipostage connaît un regain ces dernières années, alors que les clients – déçus par les résultats mitigés et insuffisants d’autres stratégies de marketing direct – y reviennent peu à peu. « Nos clients ont délaissé par le passé les outils hors ligne traditionnels, mais ils y reviennent depuis quelques années », constate-t-il. Le fait que les responsables du marketing réalisent de plus en plus que la réduction des dépenses de marketing et l’atteinte d’un plus grand nombre de personnes sont, ultimement, vains s’il n’y a aucun avantage commercial qui s’y rattache contribue à renverser la tendance. « La boîte de réception est souvent tellement encombrée que les gens suppriment leurs courriers sans même les ouvrir », poursuit David. « Ils reçoivent 200 courriers électroniques par jour et en suppriment la moitié sans daigner les ouvrir. » « [Les responsables du marketing] font preuve de plus de discernement dans leurs envois. Ils ont recours à une analyse des données beaucoup plus poussée aujourd’hui parce qu’ils ne peuvent se permettre de s’en passer. Ils doivent adapter la pertinence de leur message à chaque personne afin d’atteindre le rendement du capital investi (RCI) recherché. » –David Foy, président, Agency59 Response Selon M. Foy, bien que le publipostage ne soit pas aussi attrayant qu’une application mobile ou qu’il n’ait pas les avantages immédiats du « J’aime » de Facebook, il demeure un outil marketing de base qui génère des résultats de façon constante. De plus, les publipostages ont beaucoup évolué au fil des ans. Ce médium a radicalement changé pour les responsables du marketing du 21e siècle, puisqu’il intègre les plus récentes technologies dans le but d’amener les consommateurs sur le Web, où ils ont plus de chance de devenir des clients potentiels, ou seront invités à fournir de l’information susceptible d’accroître le taux de conversion. De plus, les formats utilisés et le travail créatif ont connu une véritable révolution. Agency59 Response a conçu récemment une campagne de publicité directe pour le compte de BMO Banque privée Harris, qui a su montrer de façon brillante comment de nouveaux outils perfectionnés, comme les pièces multidimensionnelles et l’analyse des bases de données, peuvent rendre ce médium très efficace. La campagne visait à établir la société de services financiers comme la principale société offrant des services de placement aux Canadiens fortunés. Et Agency59 Response avait à sa disposition une foule de renseignements sur I 2012 edition 5 les consommateurs, avec lesquels elle pouvait travailler : la clientèle potentielle visée était avisée, éclairée et entrepreneuriale; tous menaient une carrière fructueuse. Toutefois, un détail important, et qui est déterminant en fin de compte, a été sous-estimé : nombre d’entre eux aiment et collectionnent les œuvres d’art. La campagne de publicité directe en deux vagues qui a suivi ciblait près de 1 000 personnes parmi les plus riches et fortunées au Canada. La première pièce consistait en une palette d’artiste sur laquelle figurait le message « The art of wealth » (L’art d’être riche), ainsi que le nom du destinataire. On les informait qu’elles allaient recevoir une autre pièce qui leur fournirait tous les outils nécessaires pour créer leur propre œuvre d’art. Peu de temps après, les destinataires ont en effet reçu une toile enroulée avec un petit pinceau d’artiste glissé à l’intérieur et un message les invitant à se rendre chez BMO Banque privée Harris pour un « portrait financier » gratuit. La pièce a généré un taux de réponse incroyable de 49 % et quelque 13 millions de dollars en nouveaux placements pour BMO Harris uniquement dans les 30 jours qui ont suivi l’envoi, et ce, pour moins de 13 000 $ en dépenses marketing. « Cette campagne a connu un succès tout à fait incroyable », d’affirmer M. Foy. Ironiquement, le coût relativement élevé du publipostage par rapport à son équivalent en ligne a coïncidé avec l’essor de l’analyse poussée des données. « [Les responsables du marketing] font preuve de plus de discernement dans leurs envois », de préciser M. Foy. « Ils ont recours à une analyse des données beaucoup plus poussée aujourd’hui parce qu’ils ne peuvent se permettre de s’en passer. Ils doivent adapter leur message de façon à être très pertinents avec chaque personne, et ce, afin d’atteindre le rendement du capital investi (RCI) recherché. » Andrew Arntfield, président de l’agence torontoise Field Day, affirme que le publipostage est encore « totalement viable » dans cette ère de médias sociaux, de publicités liées aux recherches et de bandeaux publicitaires. Sa force principale, qui consiste à cibler efficacement les clients potentiels et les clients existants, demeure pratiquement inégalée, poursuit-il. « Nous voulons être le plus précis possible dans notre ciblage de façon à transmettre notre message aux publics que nous avons identifiés », ajoute-t-il. « Le publipostage vous permet de cerner des segments spécifiques et de faire parvenir directement l’information aux consommateurs ciblés. Vous devez toutefois faire preuve de discernement et d’inventivité quant au visuel et au format de la pièce que vous envoyez, mais le publipostage demeure certainement l’un des meilleurs moyens de cibler certains segments du marché. » Cette segmentation permet également aux responsables 6 I MAGAZINE du marketing de tester des offres multiples. En 2008, Field Day a conçu une campagne pour son client Tennis Canada autour de son événement de renom, le tournoi annuel de la Coupe Rogers. L’organisation a testé deux produits : une pièce « Executive Suites » qui faisait la promotion de loges réservées aux entreprises et le forfait « Platinum Plus » destiné aux individus. Tennis Canada avait déjà eu recours par le passé à une stratégie de publipostage massif pour atteindre ses objectifs, dont les résultats s’étaient avérés mitigés. Cependant, cette fois-ci, l’organisme a procédé à une extraction attentive de sa base de données, choisissant d’envoyer seulement 6 000 pièces de publipostage. Le publipostage a été suivi d’un envoi massif de courriers électroniques et d’un rappel téléphonique effectué par l’équipe des ventes et de la billetterie de Tennis Canada, ce qui démontre comment le publipostage fonctionne bien avec d’autres médias. Cette campagne s’est révélée être la plus réussie de l’histoire de Tennis Canada, générant un RCI de 800 %. Ce sont des résultats comme ceux-là qui font que le publipostage continuera d’avoir de fervents adeptes. « Nous continuerons d’utiliser ce médium de manière efficace et continue, tant au niveau de l’industrie qu’au niveau du consommateur », précise Glen Eisenberg, président de l’agence montréalaise Precision Marketing. « Nous continuons d’avoir recours à des outils que nous ne jugeons pas utile d’éliminer et qui aident nos clients à atteindre leurs objectifs, et le publipostage en fait partie. » Selon M. Eisenberg, le publipostage constitue une pièce cruciale de l’arsenal marketing qui comprend un peu de tout – du marketing associé aux envois massifs de courriers électroniques. « La fréquence et la diversification des messages constituent certains des aspects clés qui font que votre message est assimilé », conclut-il. « Si vous utilisez toujours le même médium, vous limitez votre capacité à créer un impact. » CONNECTEZ-VOUS À : David Foy, Agency59 Response ca.linkedin.com/pub/david-foy Glen Eisenberg, Precision Marketing ca.linkedin.com/pub/dir/Glen/Eisenberg LA MINE D’INFORMATION QUE SONT LES DONNÉES Assurez-vous que ce Jean Dupond veut, Jean Dupond obtient. En 1597, le philosophe et homme d’état britannique Sir Francis Bacon écrivait que « la connaissance, c’est le pouvoir ». Bacon, qui est décédé en 1629 – soit six ans avant que le service postal de la Royal Mail britannique soit fondé – aurait probablement été un fervent adepte du publipostage. La connaissance des consommateurs fait partie intégrante d’un marketing par publipostage réussi, permettant aux entreprises d’entrer en relation avec les clients actuels, potentiels, voire même avec d’anciens clients. Dans sa forme la plus simple, le marketing consiste en la gestion des relations – prévoyant les besoins des clients et les problèmes, et offrant des solutions appropriées permettant de répondre à ces besoins ou de régler ces problèmes. Voilà pourquoi le publipostage – précis, ciblé et opportun – continue de connaître beaucoup de succès. Selon les experts, la clé du succès réside dans l’établissement et l’exploration réussis de votre base de données de clients, recherchant non seulement des regroupements de personnes aux intérêts semblables, mais aussi des pépites de connaissances susceptibles de motiver leurs décisions d’achat. I 2012 edition 7 « Les données sont reines! Qui contrôle les données, contrôle le monde », d’affirmer de manière à peine ironique Scott Gray, directeur de marques pour l’agence MET Fine Printers, de Vancouver. « Dès que nous possédons les données d’un client et que nous pouvons commencer à générer de nouveaux sous-ensembles de renseignements, nous devenons très précieux pour lui. » « Les données sont reines! Qui contrôle les données, contrôle le monde. Dès que nous possédons les données d’un client et que nous pouvons commencer à générer de nouveaux sousensembles de renseignements, nous devenons très précieux pour lui. » - Scott Gray, directeur de marques, MET Fine Printers Décrite en 2010 dans un article de BloombergBusinessweek.com comme « des miettes de pain virtuelles », votre base de données de clients est essentiellement un regroupement de toutes les interactions du client, aussi minimes soient-elles, avec votre entreprise. Bryan Pearson est président et chef de la direction du fournisseur de programmes de fidélisation LoyaltyOne, dont le programme Air Miles, qui a 20 ans, compte plus de 10 millions d’utilisateurs et plus de 100 partenaires commerciaux. Il explique que ce soi-disant « flux de données » s’est développé de façon exponentielle au cours des dix dernières années, les consommateurs interagissant de plus en plus avec les entreprises par le biais des médias sociaux comme Facebook et Twitter, et choisissant de recevoir de l’information par courrier électronique. Cette information peut ensuite être combinée à des renseignements plus basiques, extraits à l’aide de 8 I MAGAZINE méthodes traditionnelles (achats par carte de crédit, cartes de garantie envoyées par la poste, formulaires d’inscription à des concours, etc.) en vue de peindre un portrait complet de la clientèle actuelle d’une entreprise et, si l’on en croit l’adage « qui se ressemble s’assemble », de sa clientèle potentielle. « Ce sont toutes des données incrémentielles », précise M. Pearson. « Il s’agit là d’une combinaison de ce que [les consommateurs] achètent et de ce qu’ils regardent – d’où une amélioration certaine. Les données ont toujours été là : c’est la capacité de les capturer et de les analyser qui constitue un problème. » L’important pour les responsables du marketing est de s’assurer qu’ils utilisent ces données judicieusement. Et s’il faut en croire un sondage réalisé en octobre 2011 par LoyaltyOne auprès de 2 000 consommateurs canadiens et américains, un écart important demeure entre les efforts des responsables du marketing et les attentes des consommateurs. Le sondage a révélé qu’il existe un « problème de perception » quant aux avantages que reçoivent les consommateurs en échange de l’information personnelle qu’ils fournissent aux entreprises. Seulement 49 % des répondants ont affirmé qu’ils recevaient actuellement des offres personnalisées en fonction de leurs achats antérieurs, et seulement 41 % ont affirmé qu’ils recevaient des communications fondées sur leurs préférences. Cependant, on trouve des exemples d’entreprises qui utilisent avec succès les données et l’information des clients pour créer des campagnes très pertinentes, comme en témoigne une récente campagne de publicité directe réalisée pour le compte de l’organisme environnemental Fondation David Suzuki. Il est reconnu que les campagnes de financement dans le secteur des organismes sans but lucratif sont difficiles étant donné la vive concurrence que se font les organismes pour obtenir des dons des consommateurs et la perception qui veut que les groupes qui exercent leurs activités dans le domaine de l’écologie soient « malhonnêtes » ou aient des intentions cachées si on les compare à d’autres œuvres de bienfaisance, comme les hôpitaux et les fondations. À la suite du déversement catastrophique de pétrole dans le golfe du Mexique, la Fondation a lancé une campagne de financement pour amasser des fonds destinés à protéger les écosystèmes côtiers du Canada des conséquences possibles du désastre. Cette campagne ciblait des personnes qui n’étaient pas des donateurs actuels de la Fondation, mais qui avaient établi une relation en ligne avec l’organisme, acceptant de recevoir son bulletin électronique et d’autre matériel par courrier électronique. Juste avant la campagne, la communauté a reçu un avis en ligne invitant le gouvernement à agir en réponse au déversement de pétrole. Le publipostage envoyé à la communauté en ligne – ciblé avec précision afin d’éviter le gaspillage, ce qui est un facteur important pour un organisme environnemental – a généré un taux de réponse de 5,8 % et, selon la gestionnaire du développement communautaire de la Fondation, Akua Schatz, des dons moyens « plus élevés que prévu ». Vish Ramkissoon, associé chez FSA Datalytics de Toronto, précise que les avancées technologiques en matière d’analyse de données permettent aux responsables du marketing qui font appel aux publipostages d’avoir à leur disposition un pouvoir extraordinaire – ils doivent tout simplement apprendre à l’exploiter. « L’exécution de modèles de prévision et de régression réels aurait pris six mois à un expert il y a dix ans », souligne-t-il. « Nous disposons maintenant d’une technologie qui nous permet de le faire en quelques jours seulement, parfois en quelques heures. » Ces outils peuvent être utilisés pour prédire avec précision des modèles de ventes incitatives, de ventes croisées et d’attrition, et pour créer une analyse prédictive de l’acquisition de clients. Selon M. Ramkissoon, l’une des clés du succès en matière de marketing est d’obtenir des résultats clairement définis et mesurables qui peuvent être évalués sur une base continue. « Une fois que vous avez défini votre objectif, une partie de ce dernier indique ce à quoi ressemble le succès », explique-t-il. « On peut atteindre le succès à l’aide de mesures qu’on peut surveiller du début à la fin pour savoir si l’on est sur la bonne voie. » La possibilité de suivre l’efficacité d’un publipostage donné – dans certains cas pour chaque destinataire à l’aide de l’utilisation de technologies comme les URL personnalisées (PURLS) – aide les adeptes des publipostages à suivre de façon très précise une campagne de marketing. FSA aide également ses clients à cibler correctement les bonnes personnes, les aidant parfois à remédier aux lacunes les plus fondamentales. « Chaque cas auquel nous avons remédié était soit une pièce qui n’allait pas être livrée, soit une pièce qui n’aurait pas l’effet escompté sur le client », d’ajouter M. Ramkissoon. « Si vous envoyez une pièce à mon enfant de huit ans ou à mon père décédé, je ne serai assurément pas très content. » FSA Datalytics applique un principe simple : à données inexactes, résultats erronés. « Plus une campagne repose sur des données erronées et plus vous obtiendrez des « Les avancées technologiques en matière d’analyse de données permettent aux responsables du marketing qui font appel aux publipostages d’avoir à leur disposition un pouvoir extraordinaire – ils doivent simplement apprendre à l’exploiter. » - Vish Ramissoon, associé, FSA Datalytics résultats erronés », poursuit M. Ramkissoon. « Et vous fondrez vos décisions futures sur des résultats erronés. » Et malgré l’avènement de nouvelles technologies concernant la gestion des bases de données, les principes fondamentaux qui régissent les publipostages s’appliquent toujours selon lui. « La discipline est plus importante que jamais parce qu’avec les technologies émergentes et l’accès qu’ont les consommateurs aux données et à la recherche, il incombe aux responsables du marketing de s’assurer que leurs données sont exactes », poursuit-il. « Il ne s’agit pas uniquement de faire le ménage dans les données, mais de revenir aux disciplines de base du marketing direct. Il s’agit en effet d’une approche très disciplinée qui consiste en la responsabilisation, la mesurabilité et la mise en œuvre de règles pour en analyser continuellement l’efficacité. » CONNECTEZ-VOUS À : Scott Gray, MET Printers linkedin.com/pub/scottgraymet I 2012 edition 9 10 I MAGAZINE Le MD actuel Le marketing direct combiné au numérique ouvre plus de portes Chaque foyer en possède un : soit une armoire, soit un tiroir de cuisine rempli de menus de pizzérias ou de restaurants chinois du coin. Voilà le territoire que veut conquérir Boston Pizza. Le segment des repas à emporter et des livraisons constitue une part de plus en plus importante du chiffre d’affaires des chaînes de restauration décontractées, représentant entre 13 % et 15 % de leurs ventes totales (les ventes annuelles en 2011 s’établissaient à 905 millions de dollars). Une campagne multimédia élaborée autour du concept publicitaire « Joy of Finger Cooking » (le plaisir de cuisiner du bout des doigts), lancée sur le marché en début d’année, avait comme principal objectif de stimuler la croissance dans ce segment. En effet, Boston Pizza lançait la campagne « Joy of Finger Cooking » à la fin de l’année dernière à l’aide d’un grand nombre de publicités télévisées et en ligne. La prémisse de cette plateforme, créée par l’agence Taxi de Toronto, est que les consommateurs peuvent utiliser leur index pour naviguer sur le site Web BostonPizza. com, où ils peuvent commander tout simplement les repas qu’ils ne veulent pas cuisiner. Alors que de nombreuses entreprises de restauration rapide tentent d’accroître l’achalandage dans leurs restaurants ou les commandes téléphoniques, cette campagne a utilisé un support physique (soit un publipostage et de la publicité) pour stimuler la réponse au niveau du numérique (commandes en ligne). La campagne de cette année devait coïncider avec une révision complète du site Web de l’entreprise, destinée à faciliter les commandes en ligne. Alors que la télé – combinée aux bannières en ligne et aux relations publiques – assurait à Boston Pizza à la fois la couverture et la fréquence de contacts, la pièce maîtresse de cette campagne de marketing intégrée à canaux multiples était une pièce de publipostage haut de gamme distribuée dans plus de 1,8 million de foyers canadiens. Cette pièce a été imprimée sur du papier plus épais que celui qu’utilise habituellement Boston Pizza pour ses publipostages et avait l’apparence d’un livre de cuisine intitulé Joy of Finger Cooking. Le directeur du marketing, Andrew Borsk, affirme que le publipostage permet à Boston Pizza de pénétrer dans le foyer de ses clients d’une « manière plus tactile et plus permanente » qu’avec d’autres médias. « Nous avons tendance à favoriser les publipostages lorsque nous souhaitons mener une campagne pour nos repas à emporter et nos livraisons », d’expliquer M. Borsk. « Nos activités à ce chapitre sont largement stimulées par les commandes téléphoniques. Et le fait de mettre entre les mains de nos clients un menu convaincant permet de recevoir des commandes pour un repas à la maison. » I 2012 edition 11 Bien que la chaîne soit présente à la fois à la télé et en ligne toute l’année, Boston Pizza procède habituellement à l’envoi de deux publipostages nationaux chaque année, entrecoupés d’efforts régionaux. La campagne Joy of Finger Cooking a toutefois été conçue différemment, le publipostage en étant la pierre angulaire. « Sans le publipostage, nous n’avons pas de campagne », souligne M. Borsk. de son histoire, surpassant celles menées pour ses petits déjeuners et ses pizzas. L’un des principaux éléments de la campagne consistait en une pièce de publipostage comportant l’offre d’une petite boisson McCafé gratuite et d’un coupon « achetez-en un et obtenez-en un gratuit », qui a été envoyée à près de 95 % des foyers canadiens. Cette pièce de publipostage a servi de clé de voûte à une campagne multimédia et était mentionnée dans les publicités radio de l’entreprise. Selon lui, alors que la télé permet de joindre les plus grands auditoires que convoite toute marque nationale comme Boston Pizza, le publipostage lui offre un accès direct à ses clients. Il ajoute que la clé d’une mise en œuvre réussie d’une telle campagne est de cibler les consommateurs à l’aide de données géographiques, démographiques et psychographiques. Utilisant une combinaison de données provenant de Statistique Canada et de données sur les codes postaux, Boston Pizza a ciblé des foyers à revenu moyen ou élevé, avec enfants, situés pour la plupart dans un rayon de 2 kilomètres de l’un de ses 315 restaurants établis au Canada anglais. Le publipostage est venu compléter d’autres canaux compris dans le marketing mix, en jouant un rôle important que ceux-ci ne peuvent remplir. Il a permis à Boston Pizza de transmettre aux clients une grande quantité d’information qu’il aurait été impossible de communiquer dans un message publicitaire de 30 secondes, soit le menu complet de la chaîne. D’autres chaînes de restauration ont utilisé des tactiques multicanal semblables pour attirer les clients. L’automne dernier, McDonald’s du Canada lançait – pour son nouveau produit McCafé – l’une des plus grandes campagnes de marketing auprès des consommateurs 12 I MAGAZINE Avec la prolifération actuelle des canaux, il peut être facile d’en négliger un au profit d’un ou de plusieurs autres. Mais l’instantanéité, l’aspect tactile et la mesurabilité du publipostage le rendent indispensable, et ces avantages peuvent renforcer les messages ou pallier les lacunes des autres canaux. Howard Chang, président et chef de la direction de l’agence torontoise Top Drawer Creative, affirme que le publipostage peut jouer un rôle prépondérant dans une campagne selon la catégorie du produit, mais qu’il peut aussi compléter à merveille d’autres canaux de communication. Par exemple, Golf Town, client de Top Drawer, a recours à une combinaison de circulaires et de publipostages avec adresse pour joindre quelques-uns des 500 000 clients et plus figurant sur son « tableau de classement » de ses clients. Jusqu’à tout récemment, l’entreprise envoyait également un magazine interne à des clients choisis. « Sans le publipostage, nous n’avons pas de campagne. » - Andrew Borsk, directeur du marketing, Boston Pizza Selon M. Chang, Golf Town n’arrivait pas à joindre certains de ses meilleurs clients potentiels, même avec une distribution ciblée et segmentée de ses circulaires. Mais l’entreprise a réussi à y intégrer des publipostages avec adresse ciblant entre 20 000 et 30 000 de ses plus gros clients. « Nous avons réalisé que nous obtenions une meilleure réponse en utilisant, de manière stratégique, le publipostage conjointement avec un programme de circulaires déjà en place », précise-t-il. « Nous utilisons des publipostages avec adresse afin de nous assurer que si [les clients] dépensent au-delà d’un certain montant, ils reçoivent une circulaire avec adresse. » American Express est un spécialiste du marketing qui dépend beaucoup des médias de masse traditionnels pour promouvoir ses services de carte de crédit. Cependant, la société utilise également le publipostage pour promouvoir certains segments de ses activités, comme la carte ultraexclusive Centurion (appelée communément la Carte noire). Howard Chang peut témoigner du luxe de la pièce de publipostage qu’American Express a envoyée à des clients potentiels afin de les inciter à adhérer à sa Carte noire, publipostage qu’il décrit, lorsqu’il l’a reçu dans sa boîte aux lettres au début du printemps, comme « une pièce magnifiquement reliée, pesant un quart de kilo, qui a dû coûter à l’entreprise 15 $ à imprimer ». « J’ignore si, dans les faits, je vais souscrire à l’offre, mais parce qu’ils semblent avoir investi autant d’efforts et d’argent pour l’envoyer, j’ai décidé de la conserver pendant quelques jours », ajoute-t-il. « Si on m’avait envoyé un courrier électronique, je n’y aurais pas consacré plus de 30 secondes. » Alors que la plupart des gens connaissent la promesse de la marque American Express et son offre de produits par l’entremise des publicités télé ou imprimées de la société, une pièce semblable à celle que M. Chang a reçue peut renforcer ces valeurs tout en constituant le « seul mécanisme » pouvant convertir un client potentiel en un adhérant de la Carte noire. NOS BLOGUES FAVORIS L’association canadienne du marketing Découvrez un site conçu pour aider à façonner l’avenir du marketing. online.the-cma.org/french Emarketing.fr Apprenez-en davantage sur la gestion communautaire et ce qui est populaire dans les médias sociaux aujourd’hui. blog.e-marketing.fr/ Stratégies Lisez des éditoriaux, découvrez des blogues et de nouvelles idées. www.strategies.fr/blogs-opinions Blogue Marketing Interactif Lisez à propos de toute une gamme de sujets allant d’événements de marketing, de médias sociaux, à la gestion communautaire. www.bloguemarketinginteractif.com Journal Dunet Découvrez un blogue dédié à des experts dans les affaires, le cybercommerce, la gestion et les nouvelles technologies. www.journaldunet.com/expert/~~V I 2012 edition 13 l’intérêt, que ce soit à l’aide d’un visuel convaincant, de la pertinence ou d’offres, se crée une vie propre, le message étant partagé entre amis au moyen de canaux traditionnels et numériques. Dans le cas de Boston Pizza, la chaîne de restauration a entrepris de rendre ses publipostages divertissants pour ses clients. On peut trouver par exemple, un peu partout sur la pièce, des « Finger Tips » destinés à faire sourire les destinataires. L’un d’entre eux se lit comme suit : « L’une des joies du « finger cooking » réside dans la préparation des aliments, parce qu’il n’y a justement pas de préparation des aliments. » L’efficacité accrue des campagnes multicanal ainsi que l’utilisation du publipostage comme élément clé ont fait leurs preuves à maintes reprises. L’an dernier, l’Institute of Professionals in Advertising du RoyaumeUni publiait une étude sur 250 campagnes de marketing menées par des clients tels que Virgin Atlantic et HSBC. L’étude conclut que les campagnes multicanal sont plus efficaces qu’une approche à canal unique, et que trois canaux semblent être la formule la plus efficace pour accroître le RCI. De plus, l’étude recommande, comme meilleur moyen de stimuler les ventes et les profits, la publicité combinée au marketing direct ou à la promotion des ventes. Les publipostages actuels non seulement se marient bien à d’autres canaux, mais ouvrent également de nouvelles voies quant à l’expérience du consommateur et à la promotion des produits. Les pièces de marketing direct peuvent diriger le consommateur vers du contenu Web à l’aide d’URL, de codes à barres 2D et de filigranes numériques, alors que l’utilisation de mots-clics et la création de pages Facebook peuvent vous aider à amener les gens à intégrer votre circuit social. Le MD qui suscite Selon Andrew Borsk, l’objectif est de rendre la pièce la plus unique et la plus différente possible. « Si elle ne se démarque pas du reste du courrier, vous auriez mieux fait de l’acheminer directement au centre de recyclage local. » En captant l’attention du lecteur, une pièce de publipostage peut occuper un espace précieux au sein du foyer des consommateurs et devenir un sujet de conversation qui peut générer des ventes multiples. Rappelons que le RCI est une mesure vitale pour juger du succès d’une campagne. Et l’important au sujet du MD comme élément clé d’un mix multimédia est qu’il donne des résultats. Boston Pizza en est un bon exemple. Andrew Borsk affirme que les affaires de la chaîne de restauration, au chapitre des repas à emporter et de la livraison, ont connu une hausse de près de 20 % par rapport à la même période de l’année précédente à la suite de l’envoi de son publipostage faisant la promotion du concept « Joy of Finger Cooking ». Considérons que l’on peut parler ici de la joie d’un marketing par publipostage des plus efficaces! Remplissez ma boîte aux lettres, s’il vous plaît. Les Canadiens préfèrent recevoir de l’information sur les produits alimentaires sous forme de publipostages. Courrier Email 14 I MAGAZINE Courriel Email Newspaper Journaux Internet DeWord bouche of mouth à oreille Source (disponible seulement en anglais): ICOM, “Finding the Right Channel Combination: What Drives Channel Choice,” août 2010. UN CIBLAGE TECHNOLOGIQUE Une nouvelle technologie qui transforme les données en décisions plus éclairées Dans l’environnement multicanal actuel, les responsables du marketing disposent plus que jamais d’une multitude de canaux pour recueillir des données sur les clients. La vente au détail, le Web, le télémarketing et la publicité directe à la télévision – pour ne nommer que ceux-là – peuvent tous contribuer à modifier ou à améliorer les initiatives de marketing direct. Voilà pourquoi il est si important pour les responsables du marketing de trouver des solutions qui leur permettent de tirer plus facilement parti de leurs données. Toutefois, des études ont démontré que de nombreuses entreprises ne peuvent extraire et analyser adéquatement toutes ces données. Le problème réside en partie dans le manque de fournisseurs tiers qui possèdent la technologie voulue pour les aider à mieux organiser et tirer parti de l’information dont elles disposent sur leur clientèle. « [L’application Cibleur précis] aide également les responsables du marketing à utiliser leurs données pour trouver éventuellement d’autres sources de clientsenleursuggérant des itinéraires qui coïncident avec leurs critères d é m o g ra p h i q u e s, itinéraires dont ils n’auraient pas tenu compte autrement. » - Mike Badour, directeur général, Postes Canada La bonne nouvelle pour les responsables du marketing est l’avènement relativement récent de technologies et de systèmes qui permettent à ceux qui font appel aux publipostages d’utiliser plus facilement l’information dont ils disposent sur les consommateurs. Postes Canada, par exemple, a lancé une nouvelle application en ligne appelée Cibleur précis, qui confère un haut niveau de ciblage et de pertinence aux campagnes qui ont recours au service Médiaposte sans adresseMC, entraînant ainsi des économies substantielles pour le client tout en stimulant les taux de réponse et de conversion. Les envois de Médiaposte sans adresse sont un excellent moyen de générer une réponse de masse : plus la campagne est ciblée et plus l’outil devient précis. Cependant, l’absence de données externes et l’incertitude quant à la façon de s’en servir peuvent nuire aux résultats. Cibleur précis change tout ça. Cette application en ligne permet aux spécialistes du marketing d’entrer un plus grand nombre de données propres à la localisation des clients, telles que les foyers situés à une certaine distance ou à un certain temps de conduite de leur établissement. Elle leur permet également de préciser davantage leur public cible en tirant profit des données démographiques qu’ils possèdent sur leurs meilleurs clients. Pour aider les responsables du marketing à affiner le ciblage de leurs campagnes, l’application Cibleur précis repose sur une liste de plusieurs types de données démographiques, telles que le revenu, l’âge et la taille des ménages. « Cet outil de ciblage fondé sur la cartographie permet aux responsables du marketing d’utiliser plus facilement leurs données et de concevoir différentes options d’envois avant de décider quelle sera la meilleure campagne pour leur entreprise », précise Gerry Gervais, directeur général à Postes Canada. « Il aide également les responsables du marketing à utiliser leurs données pour trouver éventuellement d’autres sources de clients en leur suggérant des itinéraires qui coïncident avec leurs critères démographiques, itinéraires dont ils n’auraient pas tenu compte autrement. » L’application Cibleur précis est seulement l’une des nombreuses technologies que les spécialistes du marketing direct utilisent pour accroître les taux de réponse et le RCI. La lecture, par exemple, par un téléphone intelligent, d’un code à barres 2D figurant sur un publipostage peut permettre à un consommateur de recevoir sur son téléphone des offres et des coupons selon son emplacement. « En adoptant une technologie axée sur la localisation, les responsables du marketing peuvent désormais renouveler l’expérience des coupons, mais dans un environnement différent », de conclure Asif Khan, président de la Location Based Marketing Association de Toronto. Encore mieux, de meilleures campagnes génèrent des expériences et des résultats plus satisfaisant. CONNECTEZ-VOUS À : Mike Badour ca.linkedin.com/pub/dir/mike/badour I 2012 edition 15 Découvrez une nouvelle dimension du publipostage Si l’arrivée des films en 3D dans les multiplex locaux est un indice fiable, les consommateurs d’aujourd’hui accueillent bien le niveau supplémentaire d’immersion que leur procure une dimension de plus. Les publipostages soulèvent le même enthousiasme, avec l’utilisation accrue, au cours des dernières années, de pièces multidimensionnelles. David Burtch, propriétaire de Dimensional Products, une agence établie à Unionville, en Ontario, affirme que son entreprise a développé l’année dernière, pour le compte de clients, entre 70 et 75 pièces interactives/multidimensionnelles, ce qui représente une hausse d’environ 30 % par rapport à 2010. Bien que les produits multidimensionnels coûtent un peu plus cher à l’envoi que le courrier ordinaire, M. Burtch affirme que les spécialistes du marketing sont de plus en plus disposés à en absorber les coûts, qui, selon lui, ne sont pas aussi exorbitants qu’on le croit, les envois étant désormais plus ciblés. « À mesure que les responsables du marketing obtiennent de plus en plus d’information sur leurs clients et qu’ils leur font des offres plus personnalisées, ils s’adressent à un nombre plus restreint d’entre eux », 16 I MAGAZINE explique-t-il. « Ils tentent de séduire le client et de l’amener à ouvrir la pièce qu’il reçoit, quelle qu’elle soit. Pour ce faire, leur pièce doit se démarquer. » « Si vous parlez au consommateur moyen, il vous dira que toute pièce autonome qui n’est pas insérée dans une enveloppe attire tout de suite son attention. » Alors que chaque imprimé publicitaire multidimensionnel envoyé par la poste peut coûter par exemple 30 cents comparativement à 5 cents pour une carte postale traditionnelle, il peut ultimement aider les responsables du marketing à économiser de l’argent en raison de sa capacité à stimuler de manière importante les taux de réponse. Une étude interne menée par Dimensional Products révèle que sur un envoi de 100 000 pièces, il faudrait huit envois de cartes postales traditionnelles pour correspondre au taux de réponse de 4 % généré par l’une de ses pièces interactives/multidimensionnelles. L’étude conclut que si l’on tient compte des frais postaux et de production, les coûts réels pour obtenir le même taux de réponse sont de 4,16 $ pour chaque carte postale contre 77 cents pour une pièce multidimensionnelle. Six étapes à suivre pour vous assurer de tirer le maximum de vos publipostages multidimensionnels : 1 Les pièces multidimensionnelles étant parfois plus coûteuses que les pièces standard, il importe de vérifier l’exactitude de vos listes d’envoi. Personne ne veut payer un supplément pour des pièces qui ne parviendront pas aux destinataires ciblés. 2 Comme toujours, respectez les principes fondamentaux d’un marketing direct efficace. Développez un bon concept créatif, combiné à une conception de haut niveau et à un texte publicitaire et à des titres percutants. 3 Créez une offre irrésistible. Aussi futé que soit l’emballage, les destinataires ne passeront aux actes que s’ils jugent l’offre intéressante. « Si j’offre des services de câblodistribution à 1 $ et que j’envoie une carte postale ordinaire, je peux vous assurer que j’atteindrai sans doute le taux de réponse le plus élevé jamais enregistré », poursuit M. Burtch 4 Assurez-vous que la pièce respecte les lignes directrices de Postes Canada, notamment en ce qui a trait à la hauteur et au poids. 5 Assurez-vous que l’emballage, le texte et la palette de couleurs sont conformes à votre image de marque globale. Utilisez le plus possible votre logo ainsi que les couleurs de votre marque sur l’emballage. Assurez un suivi à l’aide d’un appel téléphonique personnel. La plupart des destinataires profiteront de l’occasion pour vous remercier de la pièce intéressante que vous leur avez envoyée. 6 Une étude célèbre réalisée par l’université Baylor au début des années 1990 a démontré que les taux de réponse pour les publipostages multidimensionnels peuvent être de 57 % supérieurs à ceux des pièces traditionnelles. « En utilisant des publipostages interactifs, les clients voient leur RCI augmenter », souligne M. Burtch. « Tout le monde recherche la nouveauté, mais la seule façon de l’obtenir dans notre industrie est de créer quelque chose de nouveau – soit une pièce interactive ou en trois dimensions. » En plus de générer des taux de réponse supérieurs, les publipostages multidimensionnels s’avèrent un outil marketing utile pour les responsables du marketing, notamment pour sensibiliser les consommateurs. « Lorsque nos clients procèdent à des appels de suivi auprès des consommateurs et leur demandent s’ils ont bien reçu leur pièce, s’il s’agit d’une pièce interactive, les réponses affirmatives grimpent parce qu’ils se souviennent très bien de la pièce en question », de conclure M. Burtch. multidimensionnels peuvent s’avérer particulièrement efficaces pour certaines catégories de produits comme les services financiers, par exemple, où les communications tendent à être plus conservatrices. « Pour bon nombre d’institutions financières, beaucoup de ce qu’elles font est banal », soulignet-elle. « Si votre banque vous envoie une offre concernant une nouvelle carte de crédit dans un emballage intéressant, vous serez sans doute tenté de l’examiner plus attentivement. » La capacité de faire interagir les destinataires avec eux constitue sans doute l’un des points forts des publipostages multidimensionnels. Et cette interaction se traduit par une impression plus durable du message. L’ajout de tirettes et l’utilisation de panneaux dissimulés constituent seulement deux des nombreuses techniques utilisées par les fabricants pour créer un élément de surprise, aidant ainsi les responsables du marketing à communiquer leur message d’une façon novatrice. Selon Tammy Vine, directrice des solutions clients chez Dimensional Products, les publipostages I 2012 edition 17 LES FUTURES TENDANCES EN MATIÈRE DE PUBLIPOSTAGE Comment vous préparer pour le succès Les données offrent d’immenses opportunités, mais présentent également d’énormes défis. Vous trouverez ci-dessous les quatre grandes tendances qui aideront les responsables du marketing à se préparer au succès dans un monde médiatique de plus en plus complexe. Création d’un dépôt central de données Scott A. Martin, chef de la direction et associé directeur chez SDMG, une agence de marketing direct et de marketing numérique de Calgary, estime que 80 % des entreprises ne peuvent toujours pas utiliser efficacement les données dont elles disposent pour dresser un portrait détaillé de leurs clients. Il explique que le problème réside en grande partie dans l’absence d’un dépôt central dans lequel des données – provenant de divers systèmes de collecte de données, dont notamment la division de commerce électronique d’une entreprise ou le service de marketing traditionnel – sont regroupées. L’essor incroyable que connaissent les médias sociaux vient ajouter une couche supplémentaire de données utiles, notamment en ce qui a trait au sentiment et aux intentions d’achat des consommateurs. Toutefois, ces données ne sont pas toujours partagées par les différents services d’une entreprise qui tentent de sensibiliser les clients. « Nous disposons définitivement de la technologie pour intégrer les données. Il ne nous reste qu’à nous y mettre », affirme M. Martin. « Éventuellement, les spécialistes du marketing opteront pour une intégration de tous les canaux en un système de dépôt central. Ils pourront alors être en mesure d’utiliser ces données avec plus de confiance et d’autorité. » La création d’équipes plurimédias Aujourd’hui, les consommateurs acceptent de recevoir des communications dans divers formats, selon la catégorie de produit. Prenez par exemple un site de commerce électronique qu’un détaillant a pu lancer d’abord dans le but d’inciter les acheteurs 18 I MAGAZINE Adapté avec Google Goggles – balayez le titre avec l’application Google Goggles pour obtenir une recherche relieée en ligne à faire des achats. Bien que les données suggèrent qu’un certain nombre de clients n’achètent pas malgré un temps appréciable passé sur le site, celui-ci peut, dans les faits, jouer un rôle important dans la conversion de ces clients en acheteurs potentiels dans un environnement hors ligne, d’expliquer James Hvezda, directeur du marketing et des communications chez Kirk Marketing, une agence de Richmond, en Colombie-Britannique. « Les consommateurs peuvent utiliser le site de commerce électronique pour obtenir de l’information sur un produit ou pour comparer les divers produits offerts. Mais ils finiront par acheter le produit en magasin », poursuit-il. « Plus fragmentés sont les canaux et plus il sera difficile de créer un sentiment de cohésion pour le consommateur. » Les spécialistes du marketing peuvent assurer une expérience pertinente, peu importe le canal utilisé, en créant une structure interne au sein de laquelle des équipes plurimédias travaillent et partagent de l’information et des connaissances, selon M. Hvezda. « Je vois de plus en plus d’hybridation des rôles et la création d’un plus grand nombre d’équipes interfonctionnelles au sein desquelles les gens couvrent plusieurs canaux afin d’assurer aux consommateurs une expérience cohérente, peu importe le canal. » Une coopération de tous les médias Tout comme l’acheteur qui visionne de l’information sur un produit sur un site de commerce électronique, mais qui achète hors ligne, il existe des clients qui aiment d’abord recevoir de l’information par le biais d’un publipostage, par exemple, avant de s’intéresser davantage à une marque en particulier. Puis ils aiment voir une partie de cette information dans un format différent, comme sur un téléphone mobile. SDMG, par exemple, s’apprête à lancer une campagne pour une importante chaîne hôtelière, dans le cadre de laquelle le publipostage sera utilisé pour inviter les clients fidèles à s’inscrire sur ses canaux de médias sociaux. « N’est-ce pas étrange? Nous avons recours à un média hors ligne pour inviter les consommateurs à s’inscrire en ligne sur des médias sociaux afin que nous puissions poursuivre notre conversation avec eux », souligne Scott A. Martin. « La simple logique veut que si vous offrez de multiples points de communication aux gens, vous avez de meilleures chances d’obtenir une réponse de leur part dans l’un de vos canaux directs. Quelqu’un peut vous répondre d’abord à la suite de la réception d’un publipostage, mais souhaite que vous communiquiez ensuite avec lui par courrier électronique ou inversement. » Des communications fondées sur les préférences Le travail créatif est important, mais dans un environnement médiatique encombré, il n’a aucune importance si l’offre n’est pas pertinente, selon Joanna Fuke, vice-présidente et planificatrice GRC chez Proximity Canada. Afin d’assurer une pertinence optimale, elle suggère que les responsables du marketing puisent à même les données contenues dans les nouvelles pages de préférences, y compris celles de Facebook et des campagnes par courrier électronique, dans lesquelles les clients indiquent le type de messages qu’ils souhaitent recevoir de même que la façon dont ils veulent les recevoir. « Quelqu’un peut préciser sur sa page de préférences « Oui, je n’ai pas objection à partager mes données si je peux recevoir de l’information sur le ski. Mais je ne veux pas que vous partagiez mes données financières ou être ciblé par des institutions financières », ajoutet-elle. Dans ce cas, quelqu’un peut souhaiter recevoir plutôt un publipostage avant de décider d’engager la communication. « Les consommateurs d’aujourd’hui ne contrôlent pas uniquement leurs préférences, ils commencent même à contrôler le type d’information qu’ils souhaitent recevoir. Et les responsables du marketing doivent être au courant de ce changement. » I 2012 edition 19 TÊTE-À-TÊTE Bryan Pearson parle du rôle déterminant que jouent les données dans l’amélioration de l’expérience client S: Il semble y avoir une belle symbiose entre les programmes de fidélisation tels que Air Miles et les publipostages. Pourquoi? BP: Ça évolue, et la raison en est que [les entreprises] essaient de trouver une façon de communiquer avec le consommateur et de créer une forme de relation avec lui qui lui permette de partager de l’information. Il s’agit d’une superbe plateforme non seulement pour créer ce partage d’information, mais aussi pour instaurer un dialogue bidirectionnel avec le consommateur. Certains consommateurs souhaitent recevoir de l’information par le biais de divers canaux. Certains préfèrent les publipostages, d’autres les courriers électroniques. Certaines choses fonctionnent mieux avec le publipostage. S: La pertinence s’impose de plus en plus comme un défi majeur à relever en marketing. Quel rôle jouent les données dans la distinction des clients? BP: Le marketing de données, la gestion de la clientèle, la gestion de la relation client (GRC) sont à la base à peu près semblables – il s’agit en effet de tirer parti de ce que vous connaissez du client pour créer une expérience plus agréable pour lui. Les entreprises se font concurrence sur trois volets : l’efficacité, l’innovation et la connaissance du client. Walmart incarne l’efficacité, et beaucoup prétendent qu’Apple incarne l’innovation. Mais il n’y a qu’un seul Walmart et qu’un seul Apple. Alors, comme vous ne pouvez être complètement à la traîne en matière d’efficacité et d’innovation, la plupart 20 I MAGAZINE des entreprises se livrent concurrence au chapitre de la connaissance du client ou du service à la clientèle – améliorant l’expérience qu’elles offrent aux clients. L’information sur les clients s’avère cruciale pour remplir cette promesse. S: Les consommateurs continuent de se plaindre d’être bombardés de matériel promotionnel qui est sans intérêt pour eux – pourquoi en est-il ainsi? BP: Nos recherches indiquent que près des deux tiers des consommateurs affirment qu’ils s’attendent à ce que les entreprises fassent davantage pour créer des communications pertinentes à l’aide de l’information qu’ils partagent. La vaste majorité des consommateurs savent que de l’information est recueillie sur eux et se disent déçus par la façon dont les entreprises l’utilisent pour créer des communications pertinentes relatives aux produits et aux services qu’ils utilisent. Un bon exemple : les épiceries. Un consommateur se rend à l’épicerie et achète des centaines d’articles différents. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’il reçoit une circulaire dans sa boîte aux lettres? Il s’agit d’un aperçu générique des produits que l’épicerie veut mettre en solde et des prix auxquels elle les vend. S: Comment le publipostage peut-il transformer cette approche? BP: Les programmes que nous établissons avec nos partenaires épiciers constituent l’un des meilleurs En tant que président et chef de la direction de LoyaltyOne, Bryan Pearson est responsable de l’un des programmes de récompense les plus réussis du monde, Air Miles. Il est également l’auteur du livre à paraître The Loyalty Leap – Turning Customer Information into Customer Intimacy. exemples où la pertinence est articulée à l’aide de la poste. Nous travaillons avec eux pour identifier les catégories et les produits que les consommateurs achètent en magasin, et nous créons des pièces de publipostage ciblées où le consommateur reçoit une communication personnelle. Ces pièces ne sont pas personnalisées parce qu’elles reflètent le fait que vous fassiez vos emplettes dans une épicerie du nord de la ville plutôt que dans une épicerie du centre-ville. Elles sont personnalisées parce que l’offre de produits reflète les produits que vous achetez en magasin et la façon dont vous interagissez avec l’épicerie. La façon dont nous envisageons le marketing est de commencer par les consommateurs que vous ciblez, puis de poursuivre par les produits et les services qui sont les plus susceptibles d’attirer leur attention dans les pièces qui leur sont envoyées par la poste. Finalement, terminer par leur historique de réponse face aux offres qu’ils reçoivent – ce qui déterminera si vous leur offrez des points en double ou si vous leur offrez un rabais de 3 $. S: Vous êtes donc capable de déterminer différents déclencheurs pour différents clients? BP: Ce n’est pas sans difficulté, mais vous pouvez cibler davantage et être beaucoup plus spécifiques dans vos offres que la plupart des autres entreprises. Bon nombre d’entre elles ne réalisent pas qu’à l’aide d’une technologie d’impression laser sélective, de la capacité des bases de données à être cotées selon leur efficacité de ciblage et des offres qui peuvent être priorisées de façon à ce que les envois de masse soient en fait des pièces personnalisées, ces approches sont entièrement à leur portée. S: Comment le publipostage se positionne-t-il dans la hiérarchie publicitaire actuelle? BP: J’assistais à une conférence récemment où un employé de Starbucks affirmait que l’une des pièces de l’arsenal marketing de l’entreprise qui génère le plus de réactions positives est une carte postale qui est envoyée à tous ses clients. Ça peut difficilement être plus vieux jeu, mais son commentaire laissait sous-entendre que c’était quasiment rétro. Avec l’arrivée du marketing par courrier électronique, du marketing mobile et du marketing social, on reçoit beaucoup moins de courrier qu’il y a 10 ou 15 ans. Alors, lorsque vous envoyez quelque chose par la poste, il y a un certain niveau de mystère ou de reconnaissance qui y est associé. La boîte aux lettres redevient presque une terre vierge, parce que tout tend vers les coûts plus bas ou vers ce qui est perçu comme un environnement plus souple. Je crois que comparativement aux courriers électroniques, le coût d’un publipostage peut être supérieur, mais l’impact créé par l’envoi d’une pièce par la poste est vraiment de beaucoup supérieur. Dans la plupart des cas, si l’on veut accroître les taux de réponse, il nous faut utiliser une approche faisant appel à plusieurs canaux. Nous utilisons les médias de masse pour sensibiliser, bien que de moins en moins, mais nous utilisons définitivement une combinaison de canaux numériques et d’impression numérique – et j’utilise sciemment ce terme parce qu’il s’agit de cibler et non de joindre les masses à l’aide du marketing par la poste. S: C’est comme si le publipostage demeurait le cheval de labour du marketing… BP: Je crois qu’il est encore très pertinent pour bon nombre de consommateurs. Il y a l’élément tactile de la pièce papier qui arrive par la poste – qu’il s’agisse d’un rappel ou d’une reconnaissance. Et lorsque vous comparez les taux de réponse relatifs pour des offres semblables, la poste fonctionne extrêmement bien. Vous voulez plus d’information? Balayez le code et regardez la vidéo pour en apprendre davantage de Bryan Pearson. > I 2012 edition 21 POURQUOI CIBLER LES CANADIENS QUI DÉMÉNAGENT? 81 % Parce que DÉMÉNAGER COÛTE CHER. ENVOYEZ DES COUPONS. Ils ont dépensé plus de 11 milliards $ en frais de déménagement. Source: Dépenses de déménagement, PC11-218, Novembre 2011 73% d’entre eux sont disposés à essayer de nouveaux produits et services après un déménagement. PLACE AU NOUVEAU. Lorsque les Canadiens déménagent, ils sont disposés à changer de fournisseurs de services. 54% 46% 31% Internet Téléphone Assurances 42% 37% 36% Station d’essence Pharmacie Restaurants pour des accessoires décoratifs 60% pour des meubles 60% pour des électroménagers 50% pour des réparations domiciliaires 40% pour de l’électronique TOUT EST DANS LE CHOIX DU MOMENT. 81 % des Canadiens qui déménagent affirment qu’ils sont prêts à conduire jusqu’à 15 minutes de plus pour accéder à de nouveaux produits et services. Appuyé par Domtar Malgré ses 160 ans d’existence, Domtar connaît une véritable renaissance au 21e siècle. La papetière Domtar – dont le siège social est situé à Montréal – continue d’occuper une place importante au sein d’une industrie qui fait face à des habitudes de consommation et des pratiques différentes. Elle a relancé ses affaires grâce à des décisions de gestion avant-gardistes, mises en œuvre de façon compétente par une main-d’œuvre globale de 9100 employés. avec des organisations telles que l’Association nationale des grands usagers postaux, pour faire avancer la recherche et pour recueillir des données visant à dissiper certaines idées fausses qui circulent au sujet du papier. Au cours de la dernière année uniquement, Domtar a fait une entrée remarquée sur le marché des produits de consommation avec l’achat de Attends Healthcare Inc.; a mené une initiative de développement durable primée; a prolongé sa campagne très réussie POURQUOI LE PAPIER qui promeut une utilisation efficace du papier, et a renforcé ses activités principales à l’aide de partenariats sur plusieurs années avec ses distributeurs, d’une prudence sur le plan financier et de dessaisissements stratégiques d’actifs. « Le message que l’on doit véhiculer est que le papier en tant que médium est un outil d’une très grande efficacité », de préciser M. Bossé. Bien que l’industrie du papier connaisse un déclin de longue durée – on prévoit que la demande nord-américaine baissera à court terme de 2 à 4 % par année –, Domtar a mis en place plusieurs mesures afin de continuer à prospérer. Elle a réduit ses coûts, remboursé une partie de sa dette, s’est délestée de certaines unités jugées non essentielles à ses activités de base, et fermé des usines qui performaient moins bien. Les pâtes et papiers représentent actuellement environ 85 % des revenus totaux de Domtar, et le vice-président, Communications et relations avec les investisseurs, M. Pascal Bossé, affirme que l’entreprise maintient son engagement envers ses activités de base. Une entente sans précédent de 3 milliards $ et d’une durée de 15 ans, conclue avec le fabricant de papier spécial Appleton, du Wisconsin, en vue de lui fournir du papier non couché réaffirme la conviction de l’entreprise à l’effet que le papier est là pour durer, selon M. Bossé. « Nous continuons de nous concentrer sur le papier et nous continuons de faire des choses que nous considérons comme très novatrices et qui nous distinguent de nos concurrents », de poursuivre M. Bossé. « La qualité, la fiabilité et des produits à prix concurrentiels, voilà ce qu’offre Domtar. » Cette approche est particulièrement vraie pour le canal du publipostage que qualifie M. Bossé de « marché extrêmement important » pour l’entreprise. « Nous sommes très dévoués envers ce canal et disposons d’un vaste portefeuille de produits de qualité qui répond aux besoins des clients de cet important secteur», ajoute-t-il. « Un nouveau client vaut beaucoup plus que l’affranchissement d’un envoi. » L’entreprise s’efforce de fournir à ses clients l’accès à des produits de la meilleure qualité qui soit, tout en travaillant Domtar travaille également avec des ONG telles que la Rainforest Alliance et le Fonds mondial pour la nature afin d’obtenir une certification pour une grande variété de ses papiers. L’environnement demeure une préoccupation importante pour les activités papetières de Domtar. L’entreprise a vendu près d’un million de tonnes de papier certifié Forest Stewardship Council (FSC) en 2011, ce qui représente environ le tiers des 3,5 tonnes de papier qu’elle produit. Elle a de plus élargi sa gamme de papiers EarthChoice afin d’y inclure des papiers spéciaux servant à fabriquer entre autres les sachets à popcorn et les emballages de friandises, tandis que sa gamme de papiers spéciaux et pour livres Tradebook est désormais certifiée FSC et a été renommée EartchChoice Tradebook. Parmi les nouvelles initiatives de l’entreprise figure un outil de traçage en ligne appelé La trace papier de Domtar (latracepapierdomtar.com) qui permet aux clients de mesurer l’impact environnemental du papier qu’ils utilisent. L’outil est actuellement disponible pour quatre des usines de papier de Domtar, et l’entreprise prévoit en ajouter d’autres. Le site permet aux utilisateurs de sélectionner un papier Domtar de même que l’usine d’où il provient et d’entrer la quantité de produit achetée afin de déterminer son impact environnemental selon cinq critères, dont notamment la consommation d’eau, les émissions de gaz à effet de serre et l’utilisation d’énergie. Selon M. Bossé, l’outil – qui a remporté plusieurs prix, dont le prix Stratégie environnementale de l’année lors de la cérémonie de remise des prix des Pulp and Paper International (PPI) Awards 2011 à Bruxelles l’automne dernier – « ouvre les yeux » des utilisateurs et dissipe certains mythes au sujet du processus de fabrication du papier. « Les gens réalisent qu’il y a une véritable « histoire verte » derrière le papier qu’ils consomment », d’ajouter M. Bossé. Malgré la diversification de ses autres secteurs d’activité, le papier fait toujours clairement partie de la fibre de Domtar. I 2012 edition 23 Meilleurs clients potentiels Chercher C’est nouveau. C’est interactif. Et c’est gratuit. Voici le Cibleur précis de Postes Canada Pour en savoir plus, balayer le code à barres 2D et visionner la vidéo postescanada/precision