La tectonique des plaques : des grandes questions d’hier aux grandes questions d’aujourd’hui Alfred Wegener, théoricien de la « dérive des continents » Cours Ecole Normale Supérieure - CACHAN Par Mathieu RODRIGUEZ [email protected] Pr. Agrégé en sciences naturelles Plan • 1) Les prémices de la théorie de la dérive des continents • 2) La formulation de la théorie de la dérive des continents • 3) Les forces motrices de la dérive des continents et le rejet de la théorie • 4) Les grandes découvertes à l’origine de la théorie de la tectonique des plaques • 5) La formulation de la théorie de « la tectonique des plaques » • 6) Quel est le moteur de la tectonique des plaques? • 7) Quel rôle pour les panaches mantelliques dans la tectonique des plaques? L’exemple de l’ouverture du Golfe d’ Aden Les prémices de la théorie de la dérive des continents (XVIII°-XIX° siècle) Le voyage dans les Alpes de H.B. De Saussure (1779) Les structures géologiques et les mouvements horizontaux de « l’écorce terrestre » Horace Bénédicte de Saussure Le pli couché de St Clément 1779 Les nappes de charriage Marcel Bertrand Les nappes de charriage se forment à la faveur de failles inverses sub-horizontales et sont le signe d’un important raccourcissement horizontal. Déplacement des formations sur des dizaines, Voire centaines de km Nappe de Digne et dôme de Remollon, Alpes Elie de Beaumont et la contraction thermique de la Terre, en 1828 Un premier cadre conceptuel Les plis et les failles inverses seraient le résultat de glissements gravitaires sur les flancs des reliefs créés par intumescence thermique… La gravimétrie et la structure profonde de la Terre, les prémisses Clairaut Bouguer Les anomalies de Bouguer dans les Alpes, un paradoxe? L’isostasie Les reliefs des chaînes de montagne sont compensés par une racine crustale en profondeur (principe d’Archimède) Le modèle de Pratt sera repris lors de la découverte des dorsales océaniques Airy Approche paléontologique : Les « liaisons continentales » d’ E. Suess et E. Haug. Eduard Suess, 1831-1914 Auteur de « La Face de la Terre » Ils observent des analogies de faunes et de flores fossiles entre des régions aujourd'hui séparées par des océans et remarque que celles-ci sont inexplicables si l'on n'admet pas l'existence de liaisons intercontinentales : l'isolement génétique aurait nécessairement abouti à de profondes divergences. Selon eux, les continents étaient autrefois beaucoup plus étendus et ils se sont effondrés en leur milieu pour former les bassins océaniques Quelle théorie unifiait ces observations avant « la dérive des continents » de Wegener? Suess : il ne peut y avoir de déformation sans déplacements horizontaux. Les déformations suivent les mêmes directions au sein d’une chaîne de montagne. Les chaînes de montagne sont des empilements d’écailles d’âge et de nature différents. Estimation du raccourcissement dans les Calédonides : 100 km! En 1887, M. Bertrand affirme que l'Amérique du Nord et l'Europe formaient autrefois un seul continent qui s'est effondré en son centre pour constituer l'Atlantique. L'unité des deux blocs continentaux est démontrée par le prolongement des chaînes européennes (chaînes calédonienne, hercynienne et alpine) sur le continent américain. La théorie des géosynclinaux Isostasie Surrection de relief pour compenser l’excès d’apports sédimentaires Déformations gravitaires Explique les variations de pression et Température subies par les minéraux Métamorphiques… CETTE THEORIE REFUTE L’INTERVENTION DE TOUT MOUVEMENT HORIZONTAL D’ECHELLE REGIONALE!!! L’intérieur de la Terre Les calculs de Roche : Masse volumique moyenne de la Terre: ρ= 5,52.103 kg.m-3 … contraste avec la densité des roches de surface! L’intérieur de la Terre vu par les ondes sismiques Dr. Inge Lehmann , découverte du noyau en 1936. Beno Guttenberg, limite manteau-noyau 1912 MAIS… LA TERRE EST SOLIDE??? La formulation de la théorie de la dérive des continents (1912) Alfred Wegener La correspondance entre les formes des continents: Il ne s’agit pas uniquement de l’emboîtement géométrique des pièces d’un même puzzle car d’un continent à l’autre, ce sont également les formations géologiques qui se poursuivent de manière très satisfaisante. Exemple des boucliers précambriens Exemple de la chaîne calédonienne Les conceptions de Suess ou Bertrand sont revisitées Analogies des faunes et des flores fossiles qui imposent des liaisons intercontinentales Continuité des structures géologiques Répartition des formations glaciaires paléozoïques La dérive des continents Résumé Wegener affirme que les continents, constitués de sial reposent sur un substratum de sima plus dense qui affleure directement au niveau des océans. Les continents, autrefois réunis en une seule masse continentale nommée Pangée, se sont dispersés pour atteindre leur position actuelle en fendant le sima qui les entoure. Les idées nouvelles sont de remplacer les continents intermédiaires affaissés de Suess par une translation continentale et de faire intervenir la théorie de l'isostasie avec une perspective nouvelle par rapport à la théorie des Géosynclinaux L’application de la dérive des continents aux chaînes de Montagne, les travaux d’E. Argand EMILE ARGAND, en 1924 Les chaînes alpines vues par E. Argand Déjà le paradoxe de la subduction continentale! Validité des travaux de E. Argand? Confrontation avec les données actuelles de la géophysique (Profil ECORS Alpes)… Détails la semaine prochaine! Les forces motrices de la dérive des continents & Le rejet de la théorie Les mécanismes proposés par Wegener et ses partisans Wegener envisage quatre forces susceptibles de jouer un rôle moteur : _La force d’Eötvös qui est une conséquence de la théorie de l’isostasie sur une Terre aplatie et qui pousse les continents vers l’équateur, _les forces de précession, _les frictions des marées qui poussent les continents vers l’ouest, _l’attraction directe entre les continents. Ces forces sont excessivement faibles (la force d’Eötvös, de loin la plus importante, a une amplitude qui ne dépasse pas trois millionième de celle de la pesanteur), mais parce qu’elles agissent constamment dans la même direction et avec la même intensité, Wegener affirme qu’elles peuvent produire des déplacements importants. Wegener se trompe dans ces calculs de vitesse d’ouverture des océans (il trouve des valeurs de l’ordre de la dizaine de mètres par an) La force d'Eötvös provient de ce que le centre de gravité G du continent est distinct du centre d'action P de la force d'Archimède et qu'à l'intérieur d'une Terre ellipsoïdale, la direction de la pesanteur s'écarte de la normale à la surface : le poids g du continent et la poussée d'Archimède a (inverse du poids j du matériau déplacé) donnent naissance à une résultante e dirigée vers l'équateur Un exemple de critique parmi les plus virulentes : H. Jeffreys, et l’impossibilité mécanique de la tectonique des plaques « Une autre hypothèse impossible est fondée sur la conception que la Terre est dénuée de toute résistance à la déformation. Cette hypothèse affirme qu'une petite force peut non seulement provoquer des mouvements indéfiniment grands, à condition qu'elle dispose d'une durée suffisante, mais encore qu'elle peut surmonter une force plusieurs fois plus importante et agissant dans le sens inverse pendant la même durée. Par exemple, selon la théorie de Wegener, une force minuscule n'aurait pas seulement déplacé l'Amérique par-delà l'Atlantique actuel, mais encore la résistance opposé à ce mouvement par le fond du Pacifique aurait provoqué l'élévation des montagnes Rocheuses. […] Pour que cette formation de montagnes se réalise toutefois, il faut un apport d'énergie pour élever les roches concernées ; la contrainte disponible doit surmonter la gravitation et doit donc dépasser la pression exercée par le poids de la montagne. Le frottement des marées et les différences entre les valeurs de la gravitation dans les parties supérieures et inférieures des continents sont généralement les forces invoquées par des théories de ce type ; elles sont capables de produire des contraintes de l'ordre de 10-5 dynes/cm2 [10-6 Pa], alors que pour élever les Rocheuses il faudrait environ 109 dynes/cm2 [108 Pa]. La supposition selon laquelle la Terre pourrait être déformée indéfiniment par de petites forces à la seule condition que celles-ci agissent longtemps, est donc une supposition très dangereuse, qui peut conduire à des erreurs graves. (Harold Jeffreys, The Earth, 1924, Cambridge, University Press, p. 261.) Si la dérive est impossible, comment réfuter les arguments naturalistes? Un exemple… • • Bailey Willis s’efforça de rendre les indices de glaciation compatibles avec l’immobilité des continents. La solution : les isthmes, bandes de 5000 km de long sorties ex nihilo des océans (dont on ne connaissait pas les reliefs). Les isthmes isolaient des océans, et conditionnaient la répartition des glaciations. Et la paléo-biogéographie? Rôle des oiseaux migrateurs. On interprétait les régions ayant des fossiles différents comme des environnements différents, et non des lieux différents. Bailey Willis La théorie de la dérive des continents est donc rejetée en raison de l’absence d’un moteur physique convaincant, de l’impossibilité de tester les hypothèses émises sur la structure profonde de la Terre et sur la rhéologie de ses différentes enveloppes, mais surtout en raison d’une méconnaissance quasi-totale de la géologie des fonds sous-marins… Ainsi les géosynclinaux servirent de paradigme aux sciences de la Terre jusqu’aux années 60… Les grandes découvertes à l’origine de la théorie de la tectonique des plaques Le Glomar challenger, premier navire océanographique La découverte de la convection dans le manteau Lord Rayleigh Ra=α.ΔT.g.h3 /κ.ν http://planet-terre.enslyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/me tadata/LOM-convection-mantelliquetectonique-plaques.xml Le moteur de la convection thermique est la poussée d'Archimède, due à la différence de masse volumique Δρ entre deux zones d'un même système. Le Δρ d'un système dépend de l'écart de température ΔT et du coefficient de dilatation thermique α. La poussée d'Archimède dépend de l'accélération de la pesanteur g et de Δρ ; elle dépend en fait du produit ΔT.α.g. Deux paramètres physiques vont s'opposer à la convection thermique : la viscosité cinématique ν qui s'oppose aux mouvements, et la diffusivité thermique κ qui limite les écarts de température. Plus un corps est visqueux, moins il se déformera. Et plus un corps a une diffusivité thermique élevée, moins il pourra s'établir de gradients de température et de masse volumique importants car la diffusion de chaleur par conduction limitera les écarts de température. On peut aussi montrer que la hauteur h d'un système favorise la convection : plus un système est mince, mieux la chaleur s'évacue par conduction ; plus il est épais, plus les mouvements de convection « ont de la place » pour s'établir Les différents régimes de convection selon le nombre de Rayleigh • 1700<Ra<30 000 convection stationnaire • 30 000<Ra<70 000 bouffées occasionnelles de panaches ascendants • Ra>70 000 convection chaotique La convection mantellique, un possible moteur? Arthur Holmes • « On peut conclure qu'il y a maintenant des preuves convaincantes de l'existence d'une dérive continentale à une échelle du même ordre que celle défendue par Wegener. […] Beaucoup de géologues ont hésité à accepter cette lecture franche et logique des roches, parce qu'aucune force gravitationnelle ne semblait capable de déplacer les morceaux continentaux dans la bonne direction de l'Afrique vers le Pacifique. […] Il reste à considérer la suggestion heureuse que nous devons à A. J. Bull, à savoir que les courants de convection peuvent s'établir dans la strate inférieure en raison du chauffage différentiel par la radioactivité. Au lieu du magma basaltique mobile de Joly, on imaginerait une pyrosphère hautement visqueuse, chauffée inégalement jusqu'à de très grandes profondeurs. Un courant orienté vers le haut et semblable à un rideau se développerait sous la zone de la plus forte sortie de chaleur. En se retournant à la base du sial ou à côté de cette dernière, il exercerait une traînée puissante sur la surface inférieure dans deux sens opposé, conduisant ainsi à la formation d'un géosynclinal. Le courant de retour vers le bas serait naturellement à rechercher juste au-delà des bords continentaux. Une masse continentale serait en mesure d'avancer en butant sur le plancher océanique dense situé en avant d'elle. Au fur et à mesure du processus, la formation des montagnes serait engagée et à la fin la direction des courants serait inversée. » (Arthur Holmes, « Radioactivity and Continental drift », Geological Magazine, 65, 1928, p. 237-238.) Les cartes de la sismicité et la définition des frontières de plaques Hypothèse initiale : les plaques sont des ensembles rigides, la déformation est concentrée au niveau de leurs limites. Vrai au premier ordre, il existe cependant une sismicité intraplaque. La sismicité révèle les frontières océaniques, et l’activité tectonique des océans, qui n’ont pas encore été explorés dans les années 50! Les plans de Wadati-Béniof et la découverte des zones de subduction Révélé par la sismicité Une grande diversité de subductions, dont les types « Marianne » et « Chili » sont les extrêmes Les premières cartes des fonds océaniques : découverte des dorsales et des fosses de subduction Marie Tharp à l’ouvrage… Forages des sédiments : peu épais et récents proches des dorsales La découverte des anomalies du champ magnétique des fonds océaniques Notion d’anomalie en géophysique : différence entre la valeur mesurée et sa valeur théorique VINE & MATTHEWS L’expansion des fonds océaniques vue par les anomalies magnétiques Cartes des anomalies magnétiques Problème de la période de calme magnétique au Crétacé (MO à A34) L’interprétation des anomalies magnétiques du plancher océanique Hess • La situation évolue au début des années 1960 lorsque Hess découvre l’expansion des fonds océaniques et qu’il considère que les dorsales sont la manifestation en surface des branches ascendantes de cellules de convection et que les fosses océaniques sont les témoins des branches descendantes Idée d’un couplage mécanique Manteau/lithosphère, dans la lignée des intuitions de Holmes… A vérifier!!! FAILLES TRANSFORMANTES La frontière de plaque Inde/Arabie Un obstacle à la proposition de Vine & Matthews : le flux de chaleur Photo de fumeur noir Flux de chaleur au niveau des dorsales océaniques : mesures incohérentes avec le flux prédit par la conduction de la lithosphère océanique… Le paradoxe vient des fumeurs au niveau des dorsales ! Difficile au-delà de 180 Ma (âge du plus vieux plancher océanique) La formulation de la théorie de « la tectonique des plaques » J.Morgan, X.LePichon, D. McKenzie Les principales plaques tectoniques Considéré instantané à l’échelle des temps géologiques Compléments : voir Larroque & Virieux : « Physique de la Terre solide » voir Lallemand et al. « convergence lithosphérique » Application : cinématique Amérique du Nord/ Juan de Fuca Cinématique des plaques et GPS Voir cours C. Vigny – P. Briole MORVEL (DeMets et al., 2010) Quel est le moteur de la tectonique des plaques? Est-ce la convection mantellique comme proposé par les pionniers, Ou existe-t-il un autre mécanisme possible? Rappels sur la convection mantellique (comment la mettre en évidence) Imagerie de l’intérieur de la Terre : la tomographie des ondes sismiques Etude du géoïde Confrontation des observations aux modèles cinématiques La mise en évidence des courants de convection mantellique Les zones de fort flux de chaleur sont-elles le fait de mouvements ascendants de l’asthénosphère? La structure interne de la Terre, Modèle PREM (Preliminary Reference Earth Model) La preuve de la convection par l’étude d’échantillons de Péridotites Différentes compositions minéralogiques des péridotites, liées à des changements de Pression et Température mouvements intra-mantelliques Péridotites: Variations P/T : changements des minéraux => Fournit des Points d’ancrage pour connaître le géotherme … …Et calculer le nombre de Rayleigh ! Détermination du géotherme GEOTHERME ET COUCHES LIMITES THERMIQUES : couches minces qui échangent de la chaleur par conduction avec l'extérieur et qui se mettent en mouvement à cause des différences de masse volumique La tomographie sismique; Le scanner de la terre interne Convection mantellique, expansion océanique et subduction Tomographie : la majorité des zones de subduction atteignent la limite avec le noyau Il n’y a pas sous les dorsales d’anomalies thermiques s’enracinant à plus de 400 km de fond, Il n’y a pas de remontée de manteau chaud en provenance de la base du manteau La convection mantellique démontrée par la gravimétrie • Le géoïde est une surface équipotentielle de référence du champ de gravité. • Rappel : La gravité g est la dérivée du potentiel de gravité dU/dz= d(gz)/dz= g • En physique, on montre que l’interface entre deux fluides est toujours une équipotentielle. • La surface moyenne des océans a donc été choisie comme équipotentielle de référence! • Géoïde = forme qu’aurait la Terre si elle était entièrement recouverte par les océans Altimétrie spatiale : Principes ETAPE 1 Radar : émet un signal à très haute fréquence verticalement. ⇒Distance satellite – surface de la mer avec précision de 2 cm. ⇒Il faut ramener cette distance par rapport à une surface de référence. ETAPE 2 Localisation du satellite et de sa position sur sa trajectoire (altitude, latitude, longitude…) Ex : système DORIS ETAPE 3 Projection de la position du satellite sur l’ellipsoïde de référence. ⇒Précision de l’altitude du satellite de 3 cm. Attention : nombreuses corrections avant interprétation du résultat Les anomalies du géoïde sont-elles le fait d’hétérogénéités dans la répartition des masses à l’intérieur de la Terre? Dans la réalité, les masses ne sont pas réparties aussi uniformément que dans le modèle d’une terre ellipsoïdale, à enveloppes concentriques et uniformes !!! Les creux et les bosses du géoïde sont définis par rapport à l’ellipsoïde de référence!!! Géoïde et position des points chauds Principe de l’orbitographie Pour satellite, f gravité = f centrifuge Pour équilibrer excès de masse, Il faut augmenter la force centrifuge Pour rester sur une Équipotentielle, et Retrouver une même Valeur du champ de Gravité, le satellite doit S’éloigner de l’excès de Masse, vers des valeurs De g + faibles Orbite satellite Excès de masse On établit une Trajectoire de Référence (ellipsoïde), basée Sur les lois de Kepler. On mesure Les écarts par Rapport à ce Modèle. Les écarts sont dus à L’hétérogénéité de la Répartition des masses À l’intérieur de la Terre Modèle statique : que se passe –t-il lorsqu’on introduit un excès de masse? Surface mer Lithosphère Manteau +++ Excès de masse BOSSE! + gravité forte, + eau attirée Dc bosse du Géoïde (& niv. Moyen Des mers) Modèle statique : que se passe –t-il lorsqu’on introduit un déficit de masse? Surface mer Lithosphère -- - déficit de masse Manteau CREUX! + gravité faible, -eau attirée Dc creux du Géoïde (& niv. Moyen Des mers) A partir de la tomographie sismique dans le manteau, on obtient la Répartition des masses (la vitesse des ondes sismiques dépendant de la Densité du milieu traversé). On peut donc modéliser le géoïde! Mais le modèle statique donne des creux là où on observe des bosses, Et vice- versa… Nécessité de prendre en compte la convection!!! Effet dynamique +++++++ ----dense, le déficit de masse remonte par convection, entraînant avec lui du manteau plus dense. L’effet dynamique entraîne donc une bosse du géoïde pour un déficit de masse! Il faut combiner l’effet statique et l’effet dynamique pour avoir le géoïde réellement observé. Les orbites des satellites et l’analyse du géoïde permettent donc d’imager la convection dans le manteau Anomalies de grandes longueurs d’ondes Grandes longueurs d’onde du géoide CALCULE (modèle Tomographie sismique _modèle de convection mantellique) Grandes longueurs d’onde du géoide OBSERVE Figure extraite de Cazenave et Feigl « formes et mouvements de la terre, satellites et géodésie » Document GRGS CONCLUSIONS • Vitesse des mouvements, âge des plaques et quantité de chaleur évacuée • La subduction est le moteur essentiel de la tectonique des plaques • De façon générale ce sont les forces gravitationnelles qui entraînent le mouvement des plaques : la vitesse moyenne du mouvement est inversement proportionnelle à l'âge moyen des plaques. Cette vitesse s'ajuste en fait à la quantité de chaleur qui doit être évacuée. Plus cette quantité de chaleur est grande, plus la vitesse est rapide et l'âge moyen faible. Gros plan sur la naissance d’un océan, le Golfe d’ADEN D’après les travaux de: Marc Fournier (P6) Nicolas Chamot-Rooke (ens) Philippe Huchon (P6) Elia D’Acremont (P6) Mathieu Rodriguez (P6-ens) Les mécanismes du rifting? Morphologie d’une dorsale par sondeur multi-faisceaux Les anomalies magnétiques du Golfe d’Aden Bibliographie • • • V. Deparis et H. Legros, Voyage à l’intérieur de la Terre. De la géographie antique à la géophysique actuelle. Une histoire des idées., Paris, CNRS Editions, 2000 (Résumé du livre sur Planet-terre –site ens lyon). Pour une approche centrée sur les chaînes de montagne, un lien vers une conférence de j.m. Lardeaux : http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOMconference-lardeaux.xml Pour la convection : http://planet-terre.enslyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-convection-mantellique-tectoniqueplaques.xml