logique et jugement catégorique, 2 1cm

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logique et jugement catégorique, 2
Approfondissement en théorie de la
rationalité
séance 7
M. Cozic
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
2. croyance et jugement: éléments d’analyse conceptuelle
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
2.1. les attitudes propositionnnelles
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
les attitudes propositionnelles
les croyances et les jugements (individuels) sont
généralement rangés par les philosophes dans la famille
d’états mentaux qu’on appelle les attitudes
propositionnelles (AP), au même titre que les désirs
- Jean croit que la Terre est ronde
- Jean désire que Paul gagne son prochain match
(i) les AP se laissent décomposer en:
type d’attitude + contenu de l’attitude
I
-
• AP du même type mais de contenus différents:
Jean croit que la Terre est ronde
Jean croit qu’il y a de l’eau sur la Lune
• AP de types différents mais de contenus identiques:
Jean croit que Paul gagnera son prochain match
Jean désire que Paul gagne son prochain match
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
les attitudes propositionnelles
(ii) variété des attitudes:
I
I
I
I
I
I
Pierre fait l’hypothèse que Paul a réussi son examen
Pierre se demande si Paul a réussi son examen
Pierre sait que Paul a réussi son examen
Pierre veut que Paul réussisse son examen
Pierre craint que Paul réussisse son examen
Paul a l’intention de réussir son examen
(iii) le contenu d’une AP est généralement une proposition i.e.
quelque chose de vrai ou de faux
(iv) on qualifie souvent le contenu des AP de contenu
représentationnel (ou d’intentionnel) parce que c’est ce qui
est représenté
(v) les AP interviennent typiquement dans l’explication du
comportement - c’est le cas de la croyance et du jugement
M. Cozic
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2.2. théories de la croyance
M. Cozic
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croire et tenir pour vrai
I
qu’est-ce qui caractérise la croyance et le jugement parmi
les AP ?
. différence entre
I
I
Paul aimerait que la France ait battu la Nouvelle-Zélande
en finale
Pierre croit que la France a battu la Nouvelle-Zélance en
finale
. différence également entre concevoir que p et croire que p
M. Cozic
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croire et tenir pour vrai
I
dans la croyance (ou le jugement), le contenu est tenu
pour vrai
rem: chez Kant, ce que nous appelons croyance est appellé “tenir pour
vrai” (Fürwahrhalten), traduit parfois par “assentiment” ou “créance”.
. question: qu’est-ce que tenir pour vrai ?
I
Hume dans le Traité sur la Nature Humaine (Livre I)
aborde la distinction entre croire et concevoir (“...en quoi
consiste la différence entre l’incrédulité et la croyance ?”) =
“problème de Hume” (Armstrong, 1973)
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
le “problème de Hume”
I
thèse: elles ne diffèrent que par la vivacité.
“......la croyance peut seulement faire varier la manière dont
nous concevons un objet; elle peut seulement accorder à nos
idées une force et une vivacité additionnelle.” (p. 171)
“Rien n’est plus évident: les idées auxquelles nous donnons
notre assentiment sont plus fortes, plus fermes et plus intenses
que les vagues rêveries d’un bâtisseur de châteaux.” (p. 174)
M. Cozic
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croire vs. concevoir selon Hume
I
argument:
“Si une personne s’assied pour lire un livre à titre de roman et une
autre pour le lire comme une histoire vraie, elles accueillent
manifestement les mêmes idées et dans le même ordre; l’incrédulité
de l’une et la croyance de l’autre ne les empêche pas d’attribuer
exactement le même sens à leur auteur. Les mots engendrent les
mêmes idées en elles deux; pourtant le témoignage de l’auteur n’a
pas la même actions sur les deux. La seconde a une conception plus
vive de tous les événements.” (p. 174)
I
objection: il peut y avoir croyance sans vivacité et vivacité sans
croyance
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
croire vs. concevoir selon Hume
I
Hume revient ultérieurement sur sa théorie (et d’après
Martin, 2008, l’abandonne partiellement):
“...une opinion ou une croyance n’est rien d’autre qu’une idée, elle
diffère d’une fiction non pas en nature ou par l’ordre de ses parties,
mais par la manière dont elle est conçue. Mais quand je veux
expliquer cette manière, je trouve difficilement un mot qui réponde
pleinement au fait et je suis obligé de recourir au sentiment de
chacun pour donner une conception parfaite de cette opération de
l’esprit. Une idée, à laquelle on acquiesce, se sent autrement qu’une
idée fictive que nous présente la seule fantaisie: et cette différence
de sentiment, je tente de l’expliquer en l’appelant supériorité de force,
de vivacité, de consistance, de fermeté ou de stabilité.”
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
la croyance comme type d’expérience
I
retour à la question: qu’est-ce qui caractérise une
croyance parmi les AP ? La théorie modifiée de Hume
suggère:
I
réponse ]1: état mental qui a une qualité phénoménale
particulière
. objection ]1: y a-t-il vraiment un type particulier, caractéristique,
de sentiment qui corresponde à l’état mental de croyance ? Y
a-t-il vraiment des propriétés de mon expérience qui sont (a)
communes aux situations où je crois que p et je crois que q
mais (b) absentes quand je conçois que p ?
. objection ]2: ne peut-on pas dire de Paul qu’il croit que p alors
qu’il ne pense pas consciemment à p ? Par ex., qu’il croit que
Paris est la capitale de la France sans y penser consciemment ?
M. Cozic
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. Armstrong (1973)
“[la conception humienne] ne rend pas justice à la façon dont
nous parlons de, et dont nous conçevons, la croyance. Il est en
effet parfaitement intelligible d’attributer une croyance à
quelqu’un bien que l’idée vive pertinente ne soit pas présente à
sa conscience... Les idées vives de Hume peuvent avoir lieu ou
pas, et peuvent avoir quelque chose à voir avec les croyances
d’un homme ou pas, mais affirmer la présence d’une telle idée à
la conscience de quelqu’un ne peut pas être ce que signifie lui
attribuer la croyance correspondante.
La difficulté n’a rien à voir avec la forme particulière que prend la
théorie de Hume. La difficulté se pose pour toute théorie qui
identifie la croyance présente d’un homme avec un certain
contenu de conscience présent, que ce soit une idée vive de p,
un mouvement intérieur d’assentiment à p ou quoi que ce soit
d’autre.” (pp. 7-8)
M. Cozic
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la croyance comme acte mental
réponse ]2: croire que p (ou tenir p pour vrai) est un acte
mental primitif
. faiblesse: “primitif” ⇒ pas tellement informatif
. objection: “acte mental” ⇒ suggère qu’il s’agit d’un
événement ponctuel. Mais nombre de nos croyances sont
persistantes, durables.
I les objections aux réponses ]1 et ]2 sont très proches, et
mettent en jeu le rapport entre croyance et conscience.
. on dit parfois qu’un individu peut croire que p de manière
occurente ou dispositionnelle. Il y croit de manière
occurente quand il y croit et qu’il a cette croyance “à
l’esprit” ; et il y croit de manière dispositionnelle quand il y
croit simplement
I question: si croire que p, c’est avoir une disposition relative
à p, quelle est cette disposition ?
I
M. Cozic
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croyance et disposition à l’assertion
I
réponse ]3: croire que p = être disposé à affirmer (ou
asserter) que p
I
cette réponse exploite le lien étroit entre croyance (ou
jugement) et assertion. Rappel: par ex.,pour Frege
(1918-19), l’assertion est la manifestation linguistique du
jugement
. problème 1: quid des animaux et des enfants ?
. problème 2: Paul, qui croit que p, ne sera disposé à affirmer que p que
s’il désire dire ce qu’il croit.
I
la croyance que p ne peut pas être associée à une classe
de comportements, c’est ce qui a été fatal aux analyses
behavioristes de la croyance (par ex., Carnap, 1932). La
croyance guide l’action en fonction d’autres AP.
M. Cozic
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jugement, croyance et assertion
I
une assertion est un acte de langage qui a pour objet une
proposition et se fait par le biais de l’énonciation d’un
énoncé déclaratif (Pagin, 2008)
. on peut formuler un énoncé déclaratif sans l’asserter (par
ex. pour ses qualités poétiques). L’énoncé manque alors de
force assertorique pour constituer une assertion.
I
même si l’on renonce à identifier croire que p et être
disposé à asserter (ou affirmer) que p, on peut tout de
même tenir à une liaison conceptuelle entre la croyance et
l’assertion
. ex: une assertion est sincère ssi le locuteur qui la fait croit
ce qu’il asserte
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
jugement, croyance et assertion
une assertion est sincère ssi le locuteur qui la fait croit ce qu’il
asserte
I
objection ]1: on peut chercher à tromper son interlocuteur
en affirmant qchose que l’on croit vrai.
. ex: Paul affirme à Jean qu’une voiture a été garée devant
sa maison durant toute l’après-midi alors que sa femme y
était pour lui faire croire qu’elle l’a trompé.
I
objection ]2: on peut chercher à informer correctement son
interlocuteur en affirmant qchose que l’on croit faux.
. ex: Paul affirme à Jean que sa femme a dancé avec tous
les garçons à la soirée. C’est faux (elle a dancé avec
beaucoup), mais Paul sait que Jean sait qu’il exagère
souvent, et sait par conséquent qu’il infèrera de son
affirmation la proportion correcte.
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
jugement, croyance et assertion
. modification possible, qui fait intervenir et analyse l’idée
d’expression d’un état mental:
Paul asserte que p ⇔ il exprime qu’il croit que p ⇔ il a
l’intention que son interlocuteur prenne son énonciation
comme une raison de penser qu’il croit que p
(Bach & Harnich, ment. par Pagin, 2007)
. ce n’est pas la seule analyse concevable. Ex: Dummett
(1981) selon qui Paul asserte que p s’il qchose de telle
manière qu’il donne délibérément l’impression de le dire
avec l’intention de dire qchose de vrai.
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
le rôle causal des croyances
I
réponse ]4:
. (C) Paul croit que p = Paul est disposé à agir d’une façon
qui tend à satisfaire ses désirs dans un monde où p est vrai
Cette réponse prend acte du fait que les croyances ne se
manifestent dans le comportement que conjointement avec
les désirs. C’est le genre de conception défendue par le
courant dit fonctionnaliste en philosophie de l’esprit, qui
identifie les états mentaux à leur fonction ou rôle causal.
Pour être satisfaisante, elle doit être couplée avec une
caractérisation du désir.
. (D) Paul désire que p = Paul est disposé à agir d’une façon
qui tend à faire que p dans un monde où les croyances de
Paul sont vraies
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
le rôle causal des croyances
I
la paire (C)-(D) est conforme à ce que Stalnaker (1984)
appelle “l’image pragmatique” des états mentaux
représentationnels selon laquelle ils “doivent d’abord être
compris par le rôle qu’ils jouent dans la caractérisation et
l’explication de l’action”
I
la paire (C)-(D) suppose que Paul est rationnel au sens où
Paul choisit les actions qui réalisent au mieux ses désirs
étant donné ses croyances. Désirs et croyances “sont les
états dispositionnels corrélatifs d’un agent potentiellement
rationnel”
rem: il y a des discussions sur la question de savoir s’il vaut mieux
parler de “disposition (à agir de telle façon)...” ou d’“état (qui cause telle
action dans telles circonstances)...”, voir Armstrong (1973).
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
croire vs. juger
I
ce panorama des options théoriques concernant la nature
de la croyance a supposé que la croyance était un concept
homogène, et qu’il n’y avait pas de différence entre
croyance et jugement.
I
on peut vouloir identifier le jugement à la croyance
occurente ou à ce qui dans la croyance occurente fait
qu’elle est occurente i.e. un acte mental, qui se produit à
un moment, qui est conscient, et par lequel l’individu tient
pour vraie une proposition
I
ce concept de jugement introduit une dimension volontaire
qui n’est pas présente dans la (simple) croyance
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
croire vs. accepter: van Fraassen
I
plusieurs philosophes ont voulu distinguer la croyance de
l’acceptation.
I
en philosophie des sciences, dans le contexte du débat sur
le réalisme, Van Fraassen distingue entre croire qu’une
théorie est vraie et accepter une théorie.
. contexte: quelle attitude peut-on et doit-on adopter à
l’égard des théories qui, comme celles de la physique
contemporaine, font référence à des entités et des
propriétés qui ne sont pas observables ? Est-ce que le
succès empirique de ces théories doit nous donner des
raisons de croire que les propositions qu’elles contiennent
et qui portent sur ces entités et propriétés non-observables
sont vraies ?
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
croire vs. accepter: van Fraassen
I
du point de vue épistémique, accepter une théorie
implique de croire que ses conséquences observables (6=
la théorie entière) sont vraies.
I
du point de vue pragmatique, accepter une théorie
implique un engagement (commitment) à travailler dans
son cadre, ou à envisager les phénomènes de son point
de vue
M. Cozic
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croire vs. accepter: Cohen
Cohen (1992):
. croire que p = être disposé à avoir le sentiment que p est
vraie (hybride de théories précédentes)
I
. cette disposition est typiquement activée quand quelqu’un
se demande si p, ou réfléchit à quelque chose qui a un lien
avec p.
. accepter que p = inclure p comme une prémisse quand on
veut savoir quoi faire ou quoi penser - indépendamment du
sentiment de vérité que p.
. “La croyance est une disposition à sentir, l’acceptation une
politique pour le raisonnement. La ‘croyance’ n’a pas
d’implications conceptuelles pour le raisonnement,
l’‘acceptation’ n’a pas d’implications conceptuelles pour les
sentiments.” (p. 5)
M. Cozic
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croire vs. accepter: Cohen
I
différence du point de vue de la volonté:
“On ne peut pas décider de croire qu’il fera beau demain, ou qu’il ne le
fera pas. On peut, bien sûr, décider d’accepter qu’il le fera ou qu’il ne le
fera pas.” (p. 21)
. le caractère involontaire de la croyance fait écho au fait
que c’est une disposition à un sentiment, pas à une action
volontaire
M. Cozic
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croyances catégoriques et degrés de croyance
I
une dernière série d’observations sur la distinction entre les
croyances catégoriques (ou croyances binaires, croire que P) et
les croyances graduées (ou degrés de croyance, croire que P à
un certain degré
I
concernant les rapports entre les deux concepts de croyance,
deux grandes options théoriques:
X réductionnisme: l’un des deux concepts se réduit à l’autre
X dualisme: les deux concepts sont irréductibles l’un à l’autre
I
2 formes de réductionnisme:
. réductionnisme ]1: les degrés de croyance se réduisent aux
croyances catégoriques
(RED1) i croit au degré 1/4 qu’il fera beau demain ssi i croit qu’il
y a une chance (‘objective’) sur quatre pour qu’il fasse beau
demain
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
croyances catégoriques et degrés de croyance
(RED1) i croit au degré 1/4 qu’il fera beau demain ssi i croit qu’il y a
une chance (‘objective’) sur quatre pour qu’il fasse beau demain
• le concept de chance (ou probabilité objective) peut s’entendre
différemment, pourvu qu’il s’agisse d’une propriété du monde,
indépendante des états mentaux des individus. Les deux
principales interprétations:
X fréquence: la probabilité pour que la pièce tombe sur ‘pile’ est
la fréquence relative avec laquelle elle tombe sur ‘pile’ dans une
suite répétée de lancers
X propension: la probabilité mesure la tendance de la pièce à
tomber sur ‘pile’
• objection ]1 Paul est informé que la pièce a ou bien deux piles,
ou bien deux faces. Il croit au degré 1/2 que la pièce tombera
sur pile.
• objection ]1 (par analogie): on attribue volontiers des degrés à
d’autres états mentaux (par ex. aux désirs), pourquoi pas aux
croyances ?
I
Cozic
logique
et jugement catégorique,
2 Approfondissement
réductionnisme ]2: lesM.croyances
catégoriques
se réduisent
aux en théori
croyances catégoriques et degrés de croyance
I
réductionnisme ]2: les croyances catégoriques se réduisent aux
degrés de croyance
(RED2-1) i croit que p ssi i croit que p au degré 1
• objection ]1: dans l’usage ordinaire, on attribue des croyances
catégoriques dans des situations où l’on a pas un degré de
certitude maximal
• objection ]2: si i croit avec certitude que p, alors il doit être prêt
à agir comme si p était vraie ; or, est-on vraiment prêt à agir
comme si p était vraie quand on croit p catégoriquement
exemple: est-on prêt à accepter le pari [ruine si non p, 1 bonbon
si p] ?
(RED2-α)i croit que p ssi i croit que p à un degré α pour un α
élevé (entre 1/2 et 1)
M. Cozic
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croyances catégoriques et degrés de croyance
I
(RED2-α) est parfois appelé la thèse de Locke; on lui objecte
souvent le paradoxe de la loterie
I
une lotterie contient 100 tickets ; un sera tiré au hasard (le ticket
gagnant), chaque ticket a la même chance d’être tiré (1/100).
P(pi ) = 1/100 où pi exprime la proposition que le ticket i est tiré,
I
Paul sait qu’un des tickets sera tiré, il sait donc (et accepte) que
(p1 ∨ ... ∨ pn ) soit
¬(¬p1 ∧ ... ∧ ¬pn )
I
règle d’acceptation probabiliste (RAP): Paul accepte p si
P(p) ≥ 0.9
I
règle de conjonction (RC): si Paul accepte p et q, alors il
accepte (p ∧ q)
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
le paradoxe de la lotterie
I
par (RAP), Paul accepte toutes les propositions ¬pi (le
ticket i ne sera pas tiré)
I
par (RC), il accepte donc
(¬p1 ∧ ... ∧ ¬pn )
ce qui entre en contradiction avec le fait qu’il y aura un
ticket gagnant (ce que Paul accepte) i.e.
¬(¬p1 ∧ ... ∧ ¬pn )
I
proposition (Kyburg): rejeter (RC). Objection (Lehrer): Paul
aura un système d’acceptation contradictoire malgré tout !
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
I
Armstrong, D. (1973) Belief, Truth and Knowledge,
Cambridge: CUP
I
Engel, P. “Les croyances”, in Kambouchner (ed.) Notions
de philosophie, II, Folio: Paris
I
Pagin, Peter, "Assertion", The Stanford Encyclopedia of
Philosophy (Fall 2008 Edition), Edward N. Zalta (ed.), URL
=
<http://plato.stanford.edu/archives/fall2008/entries/assertion/>.
I
Schwitzgebel, Eric, "Belief", The Stanford Encyclopedia of
Philosophy (Winter 2011 Edition), Edward N. Zalta (ed.), URL =
<http://plato.stanford.edu/archives/win2011/entries/belief/>.
I
Stalnaker, R. (1984) Inquiry, Cambridge, Mass.: MIT Press
M. Cozic
logique et jugement catégorique, 2 Approfondissement en théori
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