Quatrième année de baisse des effectifs
L’industrie du médicament a enregistré en 2011, pour la quatrième année consécutive, une baisse de ses effectifs directs. Le
secteur compte 101 926 personnes en 2011, contre 103 900 en 2010 (- 1 974 emplois).
Le risque d’une aggravation de la situation dans les années à venir existe, dans les entreprises du secteur et chez leurs sous-
traitants, les directeurs de ressources humaines anticipant une baisse de 1,2 % des effectifs sectoriels pour 2012. De
nombreuses restructurations ont été annoncées depuis 2008, mais leurs conséquences sur l’emploi seront visibles sur les
effectifs des années 2011 à 2014. En 2012, 27 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été annoncés en France, impactant
4 438 postes, contre 2 734 postes en 2011 pour 28 PSE. Ces restructurations ont principalement concerné les métiers de la
commercialisation et les fonctions support. Les études récentes montrent que les effectifs de production et de R&D pourraient
également être prochainement impactés. Paradoxalement, ce contexte de réduction des effectifs s’accompagne de difficultés
de recrutements pour certains métiers (maintenance industrielle, qualité…).
EVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIES PAR FAMILLE PROFESSIONNELLE (de 1996 à 2011)
Une industrie française en décrochage
« Avec une contribution majeure à la balance commerciale française, avec plus de 100 000 emplois directs, avec plus de
200 sites de production, avec des investissements de près de 5 milliards d’euros annuels en R&D, les entreprises du
médicament présentent toutes les caractéristiques d’un secteur de sortie de crise », estime Hervé Gisserot, Président du
Leem. « Mais cet atout pour l’économie française est aujourd’hui menacé, faute de cohérence entre des politiques de
régulation souvent brutales et court-termistes, et un pilotage stratégique de moyen et long terme ambitieux dans ses objectifs ».
La réactivation du Conseil stratégique des industries de santé (Csis) et du Comité stratégique de filière des produits de santé
(CSF Santé), qui se réuniront le 5 juillet, constitue un signe encourageant aux yeux des industriels. Le résultat de ces
démarches sera déterminant pour engager la restauration de l’attractivité française pour les investissements des groupes
pharmaceutiques mondiaux. « Mais si la France veut conserver une industrie de santé forte et compétitive, prévient Hervé
Gisserot, elle doit faire des choix clairs et s ‘y tenir : les efforts conjugués de l’Etat et des industriels ne seront d’aucun effet s’ils
sont associés à une régulation toujours plus agressive et déséquilibrée. Notre industrie est aujourd’hui menacée de
décrochage. »
Le bilan économique du Leem est disponible sur www.leem.org
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