L`exercice physique Fascicule n 214 Il ne fait aucun doute que l

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L’exercice physique
Fascicule no 214
Il ne fait aucun doute que l’exercice physique fait partie des facteurs naturels
de santé. À ce titre, il nous faut l’étudier sérieusement. Rappelons que
l’approche HYGIONOMISTE® implique l’étude systématique de tous les
facteurs naturels de santé.
Définition de l’exercice physique
Si l’on veut définir l’exercice physique de la façon la plus simple et la plus
complète possible, on dira qu’il s’agit de tout effort musculaire visant à
produire un travail quelconque. La personne qui fait du jogging fait bien sûr
de l’exercice physique. Seulement, c’est le cas aussi de la personne qui lave
sa vaisselle, de celle qui tricote, de celle qui danse ou de celle qui pousse une
voiture en panne.
Tous ces types d’efforts musculaires n’ont pas nécessairement la même
intensité. Certains exigent des efforts plus marqués; d’autres, des efforts
beaucoup plus faibles. Cependant, dans tous les cas, des muscles sont
contractés et un travail est produit.
Sous cet angle, on peut dire qu’à peu près tout le monde fait de l’exercice
physique. La véritable question à se poser est la suivante : « Tout le monde
fait-il suffisamment d’exercice physique? » Dans bien des cas, la réponse est
non.
Le but de l’exercice physique
Pourquoi l’exercice physique conduit-il à l’amélioration de l’état de
l’organisme en général et du système musculaire en particulier? Le but de
l’exercice physique est de parvenir à dépenser le moins d’énergie possible
dans la production du travail. L’individu qui s’adonne à un geste particulier
en arrive à pouvoir le reproduire avec le moins d’efforts possibles et avec
plus d’efficacité. Ceci lui permet éventuellement d’agir d’une façon très
économique sur le plan énergétique.
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Prenons un exemple pour illustrer ce fait. Avant de se mettre à
l’entraînement à la course à pied, un individu peut avoir un pouls au repos de
75 pulsations à la minute. Lorsqu’il s’adonne à une séance d’entraînement,
son cœur peut battre à 140 pulsations à la minute. Si cette séance dure vingt
minutes, il est clair qu’il dépense plus d’énergie que s’il demeurait inactif.
Au bout d’une certaine période de temps, disons au bout de six mois, son
pouls au repos aura probablement diminué à 60 pulsations à la minute.
Désormais, son cœur bat beaucoup plus lentement et réalise une économie
d’énergie, tout en assumant le même travail.
Cet individu a donc investi des efforts à l’entraînement dans le but de
ralentir son rythme cardiaque au repos. Avant l’entraînement, son cœur
battait 75 fois à la minute. Comme il y a 60 minutes dans une heure, son
cœur battait 4 500 fois à l’heure. Et comme il y a 24 heures dans une
journée, son cœur battait 108 000 fois par jour.
Maintenant que son cœur, après six mois d’entraînement, ne bat plus que 60
fois à la minute au repos, il bat 3 600 fois à l’heure et 86 400 fois par jour. À
ce dernier chiffre, il faut ajouter le rythme cardiaque excédentaire durant la
période d’entraînement : 140 pulsations à la minute, moins 60 pulsations =
80 pulsations supplémentaires, durant 20 minutes. Ceci donne 1 600
pulsations supplémentaires. Au total, le cœur de notre individu bat donc
88 000 fois par jour (86 400 + 1 600).
Notre individu épargne donc 20 000 pulsations cardiaques par jour. Il s’agit
d’une économie d’énergie considérable.
Notre exemple portait sur l’économie des pulsations cardiaques. Il aurait pu
porter sur tout autre type d’effort physique. Dans tous les cas, par
l’entraînement, l’organisme devient plus efficace et produit ses efforts
réguliers avec plus de facilité.
On comprend maintenant pourquoi et comment, en investissant des efforts
physiques, on parvient à fonctionner plus économiquement. Les efforts
investis nous permettent d’économiser de l’énergie parce que la machine
humaine fonctionne désormais avec une plus grande efficacité.
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Les qualités de la valeur physique
L’individu qui s’adonne à l’exercice physique d’une façon correcte peut
développer différentes qualités. On appelle ces qualités, les qualités de la
valeur physique.
Une personne peut présenter diverses qualités en général. Elle peut être
qualitative sur le plan intellectuel. Elle peut l’être aussi sur le plan moral.
Elle peut l’être également sur le plan émotionnel. Comme elle peut aussi
l’être sur le plan physique.
Les qualités de la valeur physique sont assez nombreuses. On peut les
regrouper en trois grandes catégories :
1- Les qualités organiques
2- Les qualités musculaires
3- Les qualités neuro-motrices
L’individu le plus valable sur le plan physique est celui qui a su développer
l’ensemble des qualités de la valeur physique.
Chacune des trois grandes catégories de la valeur physique comporte
certaines qualités spécifiques. C’est ainsi que les qualités organiques
comprennent :
1- L’endurance organique
2- La résistance organique
La catégorie des qualités musculaires comprend :
1- L’endurance musculaire
2- La résistance musculaire
3- La force musculaire
4- La puissance musculaire
Quant à la catégorie des qualités neuro-motrices elle comprend :
1- L’agilité
2- L’équilibre
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Il existe une autre qualité qu’on place habituellement, pour des raisons
pratiques, dans la catégorie des qualités neuro-motrices, mais qui
n’appartient pas réellement à cette catégorie. Il s’agit de la souplesse. Si on
voulait être très précis, la souplesse serait classée dans la catégorie des
qualités articulo-musculaires. Seulement, comme elle est unique, on la place,
pour plus de facilité, dans la catégorie des qualités neuro-motrices, à laquelle
elle n’appartient pas réellement.
Pour bien comprendre le domaine de l’exercice physique, nous allons devoir
étudier, à tour de rôle, chacune des qualités de la valeur physique. Lorsqu’on
aura saisi correctement les principes reliés à chacune de ces qualités, nous
serons en mesure d’étudier les moyens pratiques qui permettent leur
développement.
Une fois cette étude terminée, nous pourrons dire que nous avons une
connaissance valable de l’exercice physique et que nous sommes désormais
en mesure de conseiller adéquatement les personnes qui nous consultent.
Le naturopathe et le praticien en prévention ne peuvent pas se contenter de
donner aux gens qui les consultent des conseils généraux du genre; « Faites
plus d’exercice physique. » Ils doivent pouvoir, en tant que bons
gestionnaires des habitudes de vie, être en mesure de donner des conseils
spécifiques et pertinents à la condition de chacun et être en mesure
d’expliquer les méthodes qui permettent le développement de chacune des
qualités de la valeur physique.
Il ne faut jamais oublier que la gestion correcte des habitudes de vie suppose
une compréhension poussée de chacun des facteurs naturels de santé.
Première qualité de la valeur physique : l’endurance organique
L’endurance organique fait partie de la catégorie des qualités organiques. Le
mot « organique » est utilisé ici dans un sens particulier. Il fait référence à
des organes vitaux, plus particulièrement aux organes qui constituent le
système de transport de l’oxygène. Ces organes sont le cœur, les poumons,
les vaisseaux sanguins et le sang.
Chaque qualité de la valeur physique se définit selon des termes précis. Pour
en arriver à mieux comprendre les nuances qui existent entre telle ou telle
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qualité de la valeur physique, les définitions doivent être précises et doivent,
dans la mesure du possible, utiliser les mêmes mots.
Voici la définition précise de l’endurance organique :
L’endurance organique est cette qualité de la valeur physique qui nous
permet de poursuivre le plus longtemps possible un travail musculaire
généralisé et d’intensité moyenne dans des conditions à dominante
aérobique.
Cette définition doit être décortiquée en ces différents éléments pour pouvoir
être bien comprise. Elle comporte :
- une notion de durée (le plus longtemps possible) ;
- un type d’effort (travail musculaire généralisé);
- un type d’intensité (intensité moyenne);
- des conditions (à dominante aérobique).
Chacun des éléments de cette définition doit être bien compris pour pouvoir
saisir toute la réalité de l’endurance organique. Reprenons donc, un à un, ces
éléments.
L’expression « le plus longtemps possible » est facile à comprendre. Un
effort en endurance organique qui peut se poursuivre durant 30 minutes est
plus valable qu’un autre qui ne peut se poursuivre que durant 15 minutes.
Plus la durée est longue, plus marquée est l’endurance organique.
L’expression « travail musculaire généralisé » signifie un effort qui met
plusieurs muscles en action ou encore de grosses masses musculaires. Si une
personne bouge à la fois les bras, les jambes et le tronc, elle met plusieurs
muscles en action. Si une personne fait de la course à pied ou du ski de fond,
elle se sert de ses jambes. Or, les jambes sont de gros muscles qui, à l’action,
réclament beaucoup d’oxygène. On parle, dans ces conditions, d’un travail
musculaire généralisé. En fait, un tel travail, sollicite de nombreux muscles
ou de gros muscles qui mobilisent le système de transport de l’oxygène. Ces
muscles en action provoquent en fait un essoufflement.
Dans l’endurance organique, l’essoufflement est présent. L’expression
« intensité moyenne » signifie que le rythme cardiaque, au cours de l’effort,
se situe entre 125 et 155 pulsations à la minute. Si le cœur ne bat qu’à 110
pulsations à la minute au cours d’un effort donné, on dira que l’intensité est
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