Mohandas Karamchand Gandhi, le Mahatma (La Grande Âme

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Mohandas Karamchand Gandhi, le Mahatma (La Grande Âme).
Gandhi (2 octobre 1869-30 janvier 1948, Inde), est un dirigeant
politique, un acteur essentiel de l'indépendance de l'Inde ainsi
qu'un guide spirituel pour ses compatriotes. Il est connu sous le
nom de Mahatma Gandhi (« Grande Âme »).
Issu d’une famille hindoue de marchands aisés, Gandhi est un homme profondément religieux,
influencé par le jaïnisme (religion dérivée de l'hindouisme qui professe la non-violence), hostile au
matérialisme occidental mais ouvert à certaines de ses pensées philosophiques,
Ces différentes influences Gandhi vont lui permettre de théoriser le satyagraha*i, « l’attachement à
la vérité» en Sanskrit, une méthode de résistance à l'oppression fondée sur la « non-violence » et la
désobéissance civile de masse.
Après des études de droit en Grande-Bretagne, Gandhi exerce comme avocat en Afrique du Sud
jusqu’en 1914. Il y défend les nombreux immigrés indiens soumis à la ségrégation, vérifiant ainsi
l’efficacité de la théorie qu’il mettra en œuvre dès son retour en Inde, en 1915. Il incite alors les
fermiers et les travailleurs pauvres du sous-continent à protester contre les taxes jugées trop
élevées, la discrimination étendue, l’importation de produits et porte sur la scène nationale la lutte
contre les lois coloniales créées par les Britanniques.
Peu à peu, Gandhi devient l’autorité morale du Parti du Congrès et mène une campagne nationale
notamment pour la défense des paysans pauvres, la libération des femmes indiennes, la fraternité
entre les communautés de différentes religions ou ethnies, la fin de l'intouchabilité et de la
discrimination entre castes, et pour l'autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le
Swaraj, « l'indépendance de l'Inde de toute domination étrangère ». Le 15 août 1947, l’Inde
accédera à l’indépendance.
Quelques exemples de campagnes célèbres pour l’indépendance de l’Inde menées par Gandhi qui
lui valurent notamment de passer au total six années de sa vie en prison :
-l'adoption par le Congrès, en 1920, d'un programme de non-coopération incluant le boycott
commercial et administratif, c’est-à-dire de boycott des institutions coloniales et des produits
européens.
-la célèbre « marche du sel » (1930), par laquelle Gandhi appelle ses compatriotes à violer la loi sur
le monopole du sel en l'extrayant eux-mêmes de l'eau de mer
-la lutte contre le statut des « intouchables » (1932) : Gandhi ne condamne pas le système des
castes, dans lequel il voit plutôt une organisation harmonieuse de la société ; mais il est sans
concession pour l’intouchabilité qui est, selon lui, une perversion du système. Il considère même
qu'aussi longtemps que les hindous de caste mépriseront les intouchables, ils ne devront pas se
plaindre si les Britanniques agissent de même avec eux.
-la motion Quit India (« quittez l'Inde… en tant que maîtres ») qu'il fait adopter en 1942 et par
laquelle il enjoint les Britanniques de partir.
-le 13 janvier 1948 à l'âge de 78 ans, Gandhi jeûne** à Delhi, demandant que toute violence
communautaire cesse définitivement, que le Pakistan et l'Inde garantissent l'égalité de la sécurité et
des droits pour les pratiquants de toutes les religions. Gandhi craint que l'instabilité et l'insécurité
au Pakistan n’accroissent leur colère envers l'Inde, que la violence passe la frontière et qu'une
guerre civile éclate en Inde à cause de nouvelles tensions. Il dit : « La mort serait une glorieuse
délivrance pour moi plutôt que d'être le témoin impuissant de la destruction de l'Inde, de
l'hindouisme, du sikhisme et de l'islam. ».
Un mode de vie et des symboles auxquels peuvent être sensibles les plus modestes :
Gandhi vivait très simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il pratiquait le jeûne et
tissait ses propres vêtements — le traditionnel dhoti indien et le châle, avec du coton filé avec
rouet. Gandhi disait : « Le rouet (chakra) est la plus importante de mes activités. » Il énonce ainsi le
rôle crucial à ses yeux du mouvement khadi (« pièce de coton filée »), qui doit être intégré dans
l'ensemble beaucoup plus vaste du shvadeshi (shva, soi-même, et desh, pays, région), l’expression
du nationalisme économique.
Le message du Mahatma
Le message de non-violence et de résistance passive* a connu une immense postérité. Gandhi a
inspiré de nombreuses personnalités telles que Martin Luther King, Nelson Mandela ou le Dalaï
Lama.
Même si le Mahatma n'a pu obtenir le changement radical des mentalités qui aurait permis
l'évolution sociale et économique idéale, le refus de tout compromis, l'affirmation inlassable de la
supériorité de l'esprit sur la force brutale, en un mot une certaine idée de l'Homme font de Gandhi
l'une des grandes figures de l'histoire indienne et de l'Histoire tout court.
Pour en savoir plus :
Gandhi- film indo-britannique de Richard Attenborough sorti en 1982
« Cette nuit la liberté » Poche- Dominique Lapierre et Larry Collins
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohandas_Karamchand_Gandhi
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Mohandas_Karamchand_Gandhi/120779
*Satyagraha peut se traduire étymologiquement par « force de la vérité ». Dans un sens plus large,
Gandhi considérait le satyagraha comme une défense de la vérité visant à « vaincre l'adversaire en prenant
sur soi la souffrance ». L'habitude a fait souvent employer l'expression résistance passive, mais cette
dernière n'était guère prisée de Gandhi, qui lui préférait résistance de la non-violence, car le satyagraha est
inséparable de la notion d'ahimsa (absence de violence), avec laquelle le Mahatma avait été très tôt
familiarisé par les relations que son père avait avec les jaïns.
** Ce jeûne sera interprété comme une trahison par les nationalistes hindous et conduira à son
assassinat par un fanatique en 1948.
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