Le Pakistan, à majorité musulmane, est divisé en deux ensembles,
séparés par 1 500 km de territoire indien : le Pakistan occidental (le
Pakistan actuel), le Pakistan oriental (qui fera sécession en 1971 pour
devenir le Bangladesh).
Cette partition déclenche de terribles violences : 300 000 à 500 000
morts, et 10 à 15 millions de personnes déplacées de part et d'autre de
la frontière. La cruauté des massacres et des viols hante encore les
esprits, surtout au Punjab et au Bengale coupés en deux.
Gandhi meurt assassiné en janvier 1948 par un extrémiste hindou,
n'acceptant pas sa politique d'apaisement et de tolérance religieuse
envers les musulmans. Gandhi devient aussitôt le « Père de la Nation ».
La partition reste pour le sous-continent indien un traumatisme durable
de la mémoire collective et le fait central du XXe siècle. Elle conditionne
toujours actuellement en grande partie l'identité et la politique des
États qui en sont issus.