Physique Correction - DM no5 : Electromagnétisme
4. Un tel dispositif permet de mesurer l’amplitude d’un signal sinusoïdal sans insérer un ampèremètre
dans le circuit, soit parce que le circuit ne peut être débranché, soit car le courant est trop important
pour pouvoir y insérer un ampèremètre classique sans dommage.
La pince ampèremétrique fonctionne d’autant mieux que la surface du tore est importante, pour que
le flux du champ créé à l’intérieur de celle-ci soit le plus important possible. Ceci explique que iM
augmente avec a. Il faut également le plus grand nombre de tours de fils possible, pour les mêmes
raisons. Plus la fréquence est importante, plus la détection est bonne, avec une détection nulle en
régime statique. C’est la variation du champ magnétique induit qui génère un courant dans la pince.
Finalement, le courant mesuré sera d’autant plus grand que le courant à mesurer l’est, et d’autant
plus grand que les résitances du dispositif sont faibles.
La position du fil dans la bobine torique n’est absolument pas critique ; la mesure sera identique
tant que le fil passe à l’intérieur du tore. Ceci explique encore la facilité d’utilisation de la pince
ampèremétrique.
2 Effet Hall
1. Les électrons de conduction sont soumis à une force magnétique −→
Fm=qe−→
v∧−→
B.
En régime transitoire, les électrons sont déviés et s’accumulent sur une face du ruban, tandis que sur
l’autre face le manque d’électron entraîne l’apparition d’une charge positive.
Cette séparation de charge entraîne l’apparition dans le ruban d’un champ électrostatique ⃗
E. Les
électrons sont alors aussi soumis à une force électrique −→
Fe=qe
−→
E.
En régime stationnaire, les électrons ne sont plus déviés : on a −→
Fe+−→
Fm= 0.
D’où −→
EH=−−→
v∧−→
B⇒
−→
EH
=vB (si −→
vet −→
Bsont orthogonaux).
Le champ étant uniforme, ∆V=r−−→
gradV.−→
dl=−r−→
EH.−→
dl=−rEHdl=−EHrdl=−EHℓ
donc la tension UHentre les deux faces est UH=EHℓ=Bvℓ.
D’autre part, I=s−→
j .−→
dS=sjdS=jsdS=jaℓ et j=n∗|qe|vdonc v=I
n∗|qe|aℓ . Finalement,
UH=BI
n∗|qe|a.
2. On en déduit aussi n∗=BI
UH|qe|a= 1,14.1029 e−/m3.
Or µ=m
V=nM
V=NM
NAV=n∗′ M
NAavec n∗′ le nombre d’atomes par unité de volume.
De plus, d=µ
µeavec µe= 1,0.103kg.m−3: masse volumique de l’eau.
On en déduit : n∗′ =NAµed
M= 8,60.1028 atomes/m3.
On a donc n∗
n∗ ′ = 1,33 électron de conduction par atome en moyenne.
MP2- Année 2015/2016 2 Lycée Janson de Sailly