2
En prenant comme dans le chapitre précédent une longueur caractéristique verticale de
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10 à 10 m et une viscosité turbulente verticale de 2-12
10 à 10 m /
−, le rapport entre le
terme de Coriolis et le terme de cisaillement vertical de l’écoulement donné par:
2
2
2
v
t
t
z
lfu
u
z
υ
≅
∂
∂
(V.1)
varie entre 4
10 à 10 . Le terme de Coriolis est donc dominant par rapport au terme de
cisaillement à ces échelles.
Dans les couches proches des interfaces (air-mer et mer-fond), les longueur caractéristiques
verticales sont en réalité beaucoup plus petites. Il en résulte que les termes de frottement
verticaux seront d’une importance proche de ceux de Coriolis.
Remarque: l’action des termes de viscosité moléculaire, comparée à celle de Coriolis se
manifeste dans une couche dont l’épaisseur est de l’ordre de 0,1 m. L’observation indique
d’autre part que le vent se fait sentir à des profondeurs largement supérieures à 0,1 m. La
contribution moléculaire sera donc négligeable dans les couches situées à des profondeurs
supérieures à 0,1 m.
Comme la dynamique des courants océaniques dépend de la viscosité turbulente verticale qui
elle-même est fonction de la turbulence, il convient de rappeler les concepts importants de la
turbulence géophysique et d’introduire les liens existant entre turbulence et paramètres de
turbulence comme viscosité et diffusivité turbulentes.
V.2 Turbulence et viscosité turbulente.
Comme on cherche à décrire l’état moyen d’un système et à étudier son évolution dans
l’espace et le temps, on s’intéresse aux valeurs moyennes sans vouloir reproduire la structure
détaillée des phénomènes. Les équations d’évolution des grandeurs moyennes contiennent des