Mangeons local!
Dans la plupart des hôtels africains, le petit déjeuner est composé de lait concentré, de café soluble, de
beurre danois et de confitures européennes. Une grande partie du riz consommé en Afrique arrive de
Thaïlande et on trouve sur les marchés des légumes européens, des céréales américaines et asiatiques,
voire de la viande d’importation. C’est là le principal problème de l’agriculture africaine :
les produits traditionnels des communautés sont considérés comme pauvres et peu sûrs du point de
vue hygiénique. Ainsi, cette richesse extraordinaire n’est absolument pas valorisée. De nombreuses
variétés de fruits, légumes, céréales et légumineuses ainsi que des races animales et des sortes de pains
ou de desserts sont donc menacés de disparition. Des savoirs agricoles, des cultures locales et des
traditions culinaires sont en train de se perdre.
Cultiver les variétés locales, élever les races autochtones et manger des produits locaux signifie
prendre part à la lutte contre la pauvreté, éduquer les jeunes générations à une alimentation correcte,
sauvegarder la biodiversité, le territoire et l’identité culturelle.
Slow Food, par cette publication, entend promouvoir les produits locaux et les recettes traditionnelles
de tout le Mali.
Slow Food est une association internationale dont les membres sont répartis dans plus de 150 pays
du monde et qui soutient l’accès à une alimentation bonne, propre et juste pour tous.
Le travail de cartographie des produits traditionnels du Mali et la publication de ce livret font partie
d’un projet réalisé par Slow Food en partenariat avec la FAO, financé par la Coopération italienne du
Ministère italien des Affaires étrangères.