Rationaliser le processus de traitement des visas pour augmenter le nombre de visiteurs au Canada en provenance des économies émergentes Contexte Le tourisme est un important secteur de l’économie canadienne, ayant généré 84,8 milliards de dollars en activité économique en 2012. Depuis la récession mondiale de 2008, la reprise lente a entravé la croissance du tourisme. En particulier, le climat économique aux États-Unis et en Europe, conjugué à la vigueur du dollar canadien, a atténué les anticipations de visites de plusieurs marchés clés. Dans ce contexte, les marchés émergents présentent d’intéressantes perspectives. Cependant, la politique de visa canadienne pose un obstacle de taille aux touristes de ces pays. Question À mesure que les économies émergentes continuent de croître, elles offrent un potentiel touristique de plus en plus intéressant. En particulier, le Mexique, le Brésil, la Russie, la Chine et l’Inde présentent un potentiel de croissance à court terme et à long terme pour le Canada. Cependant, le processus de demande et de traitement des visas pour ces touristes potentiels est coûteux et imprévisible. En outre, dans les pays comme la Chine et l’Inde, les ambassades ont réduit leur effectif, ce qui a augmenté les délais de traitement des demandes de visa. On a rapporté que des touristes russes n’ont pas reçu leurs visas, ce qui a obligé des groupes de tourisme de luxe à annuler des vacances réservées à l’avance au Canada. La mise en œuvre du visa obligatoire pour les Mexicains en 2009 a eu un impact négatif immédiat sur les visites au Canada. Plus récemment, on a discuté de la possibilité d’inclure des identificateurs biométriques dans les visas canadiens; cela ne pourrait qu’avoir des retombées négatives pour le tourisme. Obliger les demandeurs à se rendre à un centre de traitement des visas pour enregistrer des identificateurs biométriques, notamment empreintes digitales et balayages oculaires, diminuerait encore davantage la demande de voyages au Canada et l’empêcherait d’optimiser les possibilités offertes par ces marchés au moment où la demande augmente. L’avenir Il importe d’effectuer les vérifications de sécurité appropriées au besoin, mais une diminution des délais de traitement, une plus grande certitude quant aux approbations et l’élimination de la bureaucratie inutile auraient un impact immédiat et positif sur le tourisme en provenance des marchés émergents. L’impact positif des changements récemment mis en œuvre dans le cas des procédures de délivrance des visas aux Mexicains en est la preuve. Grâce au gouvernement fédéral et aux efforts du ministre de l’Immigration Jason Kenny et d’autres, et sans compromettre les vérifications de sécurité nécessaires, on a apporté d’importantes améliorations au processus de demande de visa au Mexique, notamment en fournissant de nouveaux visas express et en ajoutant des centres de réception des demandes de visa (CRDV) dans des villes secondaires au cours des deux dernières années. Pareillement, on ouvre actuellement des CRDV dans d’autres pays d’Amérique latine, notamment au Brésil, ce qui facilite l’obtention de visas pour les familles. Cependant, on doit continuer d’accélérer les délais de traitement et de diminuer la bureaucratie. On devrait envisager un processus de demande de visa électronique comme c’est le cas pour les Canadiens qui se rendent en Australie. L’autorisation est automatiquement accordée à moins qu’il n’y ait un motif de préoccupation. Les demandeurs approuvés n’ont qu’à imprimer la preuve de l’acceptation de leur demande et l’apporter lorsqu’ils voyagent. La mise en œuvre d’un processus pour les visiteurs au Canada contribuerait fortement à attirer les voyageurs des marchés émergents. Recommandations Que le gouvernement fédéral : 1. Mette en œuvre un processus de demande de visa électronique prévoyant l’autorisation immédiate pour les personnes en provenance de pays admissibles qui respectent les critères de la politique du gouvernement. 2. Élargisse le modèle de centres de réception des demandes de visa du Mexique à d’autres pays comme la Chine et l’Inde. 3. Encourage les ambassades canadiennes à avoir suffisamment de personnel durant les périodes de forte demande dans leurs pays respectifs.