Nesidiocoris tenuis
(ex Cyrtopeltis tenuis)
ravageur des cultures de tomates
Situation actuelle
Dans notre département, le développement de Nesidiocoris est observé en
2015, faisant suite à 2 ou 3 années où elle avait déjà été identifiée mais façon
épisodique et sur très peu de sites.
Dans le Sud Est, les problèmes ont commencé à se poser essentiellement dans
des zones où des lâchers de Nesidiocoris avaient été effectués dans le passé
pour lutter contre Tuta Absoluta. Ensuite, elle est devenue indigène.
Généralités
De la famille Miridae, dans l'ordre Hemiptera groupe des
punaises, il peut y avoir une confusion dans l'identification
avec des espèces apparentées (Macrolophus par exemple).
Dans les cultures de tomate,
la Protection Biologique Intégrée est largement utilisée.
Nesidiocoris tenuis est une miride voisine de Macrolophus.
Elle est prédatrice d’aleurodes surtout les oeufs et les larves ainsi que de
nombreux autres ravageurs (régime alimentaire très polyphage) comme les
pucerons Myzus persicae petits, les acariens, les thrips et les œufs de papillons
nocturnes. Elle est plus active que Macrolophus mais devient phytophage en
l’absence de proies et nuit alors aux cultures. Celle-ci peut être remise en
cause en tout ou partie la Protection Biologique Intégrée.
La lutte contre Nesidiocoris tenuis est incompatible avec les prédateurs
auxilliaires dans le cadre de la Protection Biologique Intégrée. Le recours aux
produits phytosanitaires est alors indispensable.
Biologie et identification:
Elle est légèrement plus petite que Macrolophus et facilement identifiable à son
collier noir et ses antennes annelées. Les larves âgées ont également les
antennes annelées.
Les adultes font de 6-8 mm de long avec de longues pattes et de longues
antennes. Leur corps est mince, pâle et a une teinte verte ou rouge. Le
Pronotum (bouclier ou plaque sur le thorax) est étroit. Les yeux sont petits et
souvent rouges. Les ailes sont membraneuses, vertes pâles ou translucides.
Les œufs sont pondus à l'intérieur du pétiole ou sur les bourgeons terminaux. Ils
sont invisibles, insérés dans les tissus des feuilles et des nervures. Les
nymphes ressemblent aux adultes, mais sans ailes. On compte quatre à cinq
stades larvaires. Les nymphes sont vertes et se trouvent surtout à la face
inférieure des feuilles. Nymphes et adultes se nourrissent activement en piquant
les plantes.