Femmes%2c dépression et maladies cardiaques

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 Femmes, dépression et maladies cardiaques Les faits • Même les formes de dépression légères ou les symptômes dépressifs augmentent le risque de maladie cardiaque. • La relation exacte entre les maladies cardiovasculaires (MCV) et la dépression n'est pas claire, mais le développement d'une humeur dépressive après un événement de maladie cardiovasculaire n'est plus jugé comme une réponse « normale » à la maladie. • La dépression est deux fois plus courante chez les femmes que chez les hommes, et augmente le risque de maladie cardiaque de deux à trois fois par rapport aux femmes qui ne souffrent pas de dépression, sans prendre en compte les spécificités de population (africain, nord-­‐africain et antillais) ou le contexte économique. • Les femmes déprimées ont plus de mal à maintenir une vie saine et à suivre le traitement recommandé. • Une étude américaine récente chez 63.469 femmes a révélé que les symptômes dépressifs étaient associés à un risque d'issue fatale de maladie coronarienne chez des femmes en relative bonne santé sans antécédent de maladie coronarienne. • La dépression peut conduire à une maladie cardiaque chez les femmes qui, de ce fait sont deux fois plus susceptibles de souffrir d'une mort subite d’origine cardiaque. • La dépression entrave la récupération parce que les patients déprimés sont moins susceptibles d'adhérer à leur traitement et d'écouter les recommandations de leurs thérapeutes. • Le risque de dépression augmente chez les femmes atteintes de diabète et les femmes qui ne font pas régulièrement de l'exercice. • Les femmes avec des antécédents d'angor sont davantage susceptibles de souffrir de dépression que les femmes sans antécédents de maladie cardiaque. • Les femmes souffrant de niveaux plus élevés de dépression sont le plus susceptibles d'être obèses ou de fumer -­‐ deux facteurs de risque reconnus des maladies cardiaques. • Les femmes sont moins susceptibles d'être orientées vers une réadaptation cardiaque, par conséquent, elles n'ont pas accès à du soutien et de l'assistance leur permettant d’adopter un style de vie nécessaire à une récupération après une crise cardiaque. Détection précoce • La dépression est difficile à diagnostiquer chez les femmes présentant une MCV et d'autres affections médicales causées parfois par des symptômes dépressifs atypiques et les nombreux symptômes physiques qui accompagnent les maladies cardiaques. • La difficulté du diagnostic de la dépression chez les femmes souffrant de maladies cardiovasculaires est aggravée par le fait que les cardiologues sont généralement peu conscients et ne concentrent que peu d'attention sur les problèmes de santé mentale. Ils ne diagnostiquent pas avec précision, ni ne traitent la dépression chez la grande majorité © AJILA 2015 – www.ajila.org des patients atteints de MCV dont ils ont la charge. Diagnostic exact • Plusieurs outils de dépistage sont largement disponibles et faciles à utiliser (BDI, PHQ-­‐9, PHQ-­‐2), et en dépit de leurs limites, doivent être utilisés régulièrement pour évaluer les femmes présentant des MCV afin d'améliorer les taux de diagnostic et de traitement. Traitement approprié • Les programmes de réadaptation cardiaque et l'activité physique régulière sont fortement associés à la fois à des niveaux de dépression plus faibles et à des réductions de la morbidité et de la mortalité liées aux MCV, et devraient être fortement recommandés chez les femmes souffrant de MCV, en particulier celles souffrant également de dépression. • Les femmes semblent réagir différemment par rapport aux hommes aux interventions psychosociales comme les conseils psychologiques et la thérapie cognitivo-­‐
comportementale pour la dépression et au faible soutien social après un infarctus du myocarde. • Les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) peuvent avoir un impact favorable sur les risques de MCV en modifiant les conditions physiologiques indésirables (p. ex., le risque thrombotique, la variabilité anormale du rythme cardiaque) et en améliorant suffisamment le moral pour adopter des habitudes de vie saine et adhérer aux recommandations du traitement. • sertraline et le citalopram figurent parmi les antidépresseurs de première intention pour les femmes atteintes de maladies coronariennes, car leur sécurité, leur tolérance et leur interaction avec les médicaments cardiaques couramment utilisés sont acceptables. Les antidépresseurs tricycliques doivent généralement être évités en raison du risque cardiaque accru. © AJILA 2015 – www.ajila.org 
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