Plan de conservation et de mise en valeur du complexe tourbeux du delta de Lanoraie | 2011
iv
l’échelle de protection puisqu’elles constituent une barrière contre les activités anthropiques
avoisinantes.
De plus, un protocole d’entente visant la conservation et la mise en valeur du complexe tourbeux
du delta Lanoraie a récemment été signé entre les MRC de D’Autray et L’Assomption, les
ministères des Ressources naturelles et de la Faune et du Développement durable, de
l’Environnement et des Parcs et l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de
Lanaudière. Les municipalités de Saint-Paul et de Saint-Thomas, de la MRC de Joliette, se sont
récemment jointes à l’entente réunissant ainsi la majorité des gestionnaires du territoire. La
signature de ce protocole a initié plusieurs actions dont l’interdiction du drainage et de
changement de couvert forestier dans les limites du complexe tourbeux ainsi que la réalisation du
présent plan de conservation et de mise en valeur pour l’ensemble du territoire (PCMV).
Les résultats obtenus suite à la phase 1 du PCMV, soit la réalisation d’un portrait-diagnostic, sont
éloquents. Il est en effet clairement démontré que le milieu est affecté de toutes parts par de très
fortes pressions d’origine anthropique. De plus, l’établissement du portrait et l’analyse temporelle
effectués ont permis d’établir qu’il existe une croissance des perturbations dans le temps. En
effet, les résultats affichent des pertes définitives et des zones de perturbations majeures allant
de 8% en 1979 à 31% aujourd’hui. Cette tendance représente une perte définitive et/ou des
perturbations majeures de l’ordre de 0,75 km2 annuellement. À ce rythme, la totalité des
écosystèmes contenus dans le complexe tourbeux du delta de Lanoraie aura disparu d’ici l’an
2081 (70 ans).
Suite à ce constat, le comité de conservation et de mise en valeur, sur lequel 16 organisations
ont siégés, a établi 46 actions de conservation et de mise en valeur jugées prioritaires. Ces
actions sont réparties selon sept catégories : 1) gestion ; 2) conservation et protection, 3)
communication et sensibilisation ; 4) restauration ; 6) réglementation ; 6) mise en valeur ; et 7)
recherche d’informations.
Afin d'être mise en œuvre, chacune des actions devra être prise sous la responsabilité d'un ou
plusieurs représentants d'organisation sur une base volontaire. Lorsqu’un organisme prend la
responsabilité d’une action, il sera membre du comité de mise en œuvre. La création de ce
comité est prévue à l’article 2.4 du protocole d’entente et représente la première action du plan
d’action.