N°278 24
Lundi 22 février 2016
DEVIENT
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TRIBUNE
AGENCES & ENTREPRISES
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Les dérives
constatées dans
le digital ont peut
être leurs origines
dans un seul élé-
ment : le brief ”
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Cela fait maintenant plus de 20 ans que la com-
munication numérique tente de se faire une
place au soleil dans la stratégie des moyens des
annonceurs. La chaîne de valeur produite depuis
s’est sacrément complexiée (7 disciplines ma-
jeures : Display marketing, Social Marketing,
Mobile Marketing, Performance Marketing,
Search Marketing, Content Marketing et Data
Marketing, et plus de 20 leviers spéciques). On
est passé de la simple petite bannière aux formats
vidéo et aux interactions complexes. La mesure
aussi a pris des proportions importantes dans
la production du digital (visibilité, impressions,
tracking). Elle est même devenue un élément à
double tranchant : d’un côté, elle permet une me-
sure sans égal par rapport aux autres médias et
de l’autre, elle porte souvent les stigmates de la
médiocrité des campagnes ou des débordements
économiques du marché publicitaire (trac non
humain, fraude, adblock).
L’un dans l’autre, le digital est devenu aujo-
urd’hui beaucoup plus complexe à appréhender
pour les acteurs du marché (il faut être partout
et sur toutes les expertises techniques), et en
premier lieu les annonceurs. Leurs exigences
sont certainement dues à la hauteur de vœux de
réussite sur ce nouveau média protéiforme, mais
bien souvent ils vont trop vite en besogne. En ef-
fet, l’usage veut que le digital soit rapide dans ses
phases d’implémentation (le délai moyen d’im-
plémentation est inférieur à 15 jours, et prend
même 24h dans certains cas).
Selon Christophe Dané, président de Digitall Makers, agence
conseil et formation en stratégie et marketing digital, également
membre du board de l’IAB France, les dérives constatées actuelle-
ment dans la communication en ligne (présence non désirée, trac
non humain, mesures contradictoires, ciblages intempestifs, usages
des adblocks) ont peut-être leurs origines dans un seul élément :
le brief digital, trop peu soigné par les annonceurs.
Annonceurs, prenez soin
de vos briefs digitaux !
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CHRISTOPHE DANÉ,
président de Digitall Makers, reproche aux
annonceurs d’aller “trop vite en besogne”
dans la conception de leurs briefs digitaux
Et donc, toute la chaîne de valeur est réduite à
regarder sa montre en permanence. La création
doit être produite, validée juridiquement et mise
en ligne bien souvent en moins de 15 jours. Et
c’est la même chose pour les résultats. On n’at-
tend plus guère la n pour savoir si la campagne
a fonctionné ou pas. Le couperet est souvent
tombé avant… Les dérives constatées actuelle-
ment en termes d’encombrement, de présences
non désirées, de trac non humain comptabilisé,
de mesures contradictoires, de ciblages intem-
pestifs, de contre-feu des internautes avec les ad-
blocks, ont peut-être leurs origines dans un seul
élément : Le brief digital.
par Christophe Dané, Digitall Makers
crédit
photo:
Nicolas
Cornu