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(8,5%  par  an  entre  2000  et  2005)  par  l’effet  combiné  du  vieillissement  de  la  population,  de 
l’amélioration des moyens diagnostiques et de la diffusion du dépistage: 62 245 nouveaux cas ont été 
diagnostiqués en 2005 en France (Institut National du Cancer). Il représente le cancer le plus fréquent 
chez l’homme de plus de 50 ans, la quatrième cause de décès par cancer dans la population générale et 
la deuxième cause de décès par cancer chez l’homme, la mortalité spécifique diminuant d’environ 7% 
par an.  
Un  dépistage  individuel annuel est recommandé par l’Association Française  d’Urologie  (AFU) entre 
50 et 75 ans si l’espérance de vie estimée est supérieure à 10 ans. Il repose sur le toucher rectal et le 
dosage  de  l’antigène  spécifique  de  la  prostate  (PSA)  total  sérique.  Le  dosage  du  PSA  permet  un 
diagnostic plus précoce que le dépistage clinique, d’où un taux croissant de tumeurs localisées. Il n’est 
pas encore prouvé que l’utilisation du PSA comme test de  dépistage réduise la mortalité associée au 
cancer de la prostate 1.  
La radiothérapie externe prostatique est indiquée dans le traitement des formes de pronostic favorable 
selon la classification de D’Amico : son bénéfice est comparable à la chirurgie et à la curiethérapie 2. 
Elle a également sa place dans le traitement des formes de pronostic intermédiaire où elle peut être 
associée  à  une  hormonothérapie  néoadjuvante  de  3  à  6  mois  3-5  et  de  pronostic  défavorable  pour 
lesquelles une hormonothérapie adjuvante de 3 ans est indiquée 6. 
L’importance  de  la  dose  sur  la  survie  sans  rechute  biologique  a  été  validée  par  plusieurs  essais 
randomisés comparant deux niveaux de dose et confirmant le gain significatif d’une escalade de dose 
(Tableau 1): 70 vs (versus) 78 Gy (Grays) dans la série de Houston 7, 70,2 vs 79,2 Gy dans la série de 
Boston 8, 64 vs 74 Gy dans l’essai britannique 9, 68 vs 78 Gy dans la série hollandaise 10, 70 vs 80 Gy 
dans la série française du GETUG 06 (Groupe d’Etude des Tumeurs Uro-Génitales) 11, 12.