Et bien moi, j’ai travaillé pour le CEA et je n’en suis pas fier. Savez vous qu’en ex-URSS, des centaines
d’hectares correspondant à 1/2 département français tous les deux ans sont remplis de déchets
nucléaires venant du monde entier dont on ne sait que faire... certes il y a l’enfouissement (entre
nous, c’est la politique de l’autruche) pour les déchets les plus dangereux mais pour tous les autres
déchets, les plus nombreux, que fait-on ?... le coût du nucléaire est exorbitant.
Extraits des messages de SIM754
(Serge Simard, ex-technicien nucléaire à la centrale nucléaire québécoise de Gentilly 1) :
J’ai travaillé dans une centrale nucléaire ici au Québec et j’en suis sorti dégoûté face à ce que je
devais dire pour conserver mon emploi. […] ici au Québec en 1978 à la centrale Gentilly 1, on faisait
des tests de montée en puissance avec très peu de moyens de secours si le réacteur s’était emballé.
C’est le genre de révélation que nos amis du nucléaire ne souhaitent pas entendre de la part de leurs
employés. Si ceux-ci [font des révélations] aux médias, on les poursuit pour enlever à d’autres l’idée
de faire de même. On m’a puni pour avoir osé dire la vérité, qu’en est-il en France ? [...]
J’ai des amis aux Québec, des anciens collègues qui souffrent de différents cancers, une amie aux
USA en Ohio qui se bat pour sa vie et fut comme moi technicien du nucléaire et la défense des
[opérateurs de centrales nucléaires] c’est qu’ "il n’y a aucun rapport avec les gammas, les neutrons,
les bêta, les alpha... alors pourquoi se protéger c’est superflu. Les doses sont toujours rapportées
comme minimes et les salaires super intéressants, alors "dansons sur les toits !" [...]
J’aimais le nucléaire jusqu’au jour où on m’a dit de mentir à la population et de tricher sur les
effluents sortant de notre centrale. Je m’étais engagé comme technicien en radioprotection et j’aimais
la détection des rayonnements mais pas les menteries [= mensonges, en québécois ! NDLR] qui
allaient aller avec.
Une indignation salutaire...
J’ai envoyé un courriel au webmaster du site du journal sportif L’Équipe le 21 janvier 2011, dont voici
la copie :
"Par la présente, j’ai l’honneur de demander le retrait de la publicité AREVA payée par nos deniers
pour tenter de faire passer le nucléaire (qui dépend d’une énergie fossile, lègue des déchets aux
générations futures pour des millions d’années) pour une énergie renouvelable. Mais surtout ce spot
tend à faire croire que le nucléaire permettrait de réduire la production de CO2 alors même que c’est
le chauffage électrique qu’il sous-tend qui est le principal responsable des pics de consommation
nécessitant le recours à des centrales à gaz. Il est clair que je n’achèterai plus L’Équipe ni consulterai
le site tant que cette publicité existera. Cordialement. Ce message sera envoyé en copie à cent
personnes."
Je suis allé sur le site de L’Équipe il y a cinq minutes et super, plus de pub d’AREVA, que du bonheur !
Stéphane C (74)
Une carte de France qui fait l’unanimité