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rend compte à son conseil d’administration. Le secteur public est également responsable
devant un conseil d’administration en quelque sorte : le ministre, le cabinet et la
législature. Mais le secteur public a une responsabilité additionnelle vis-à-vis de ses
employés et de ses clients, des citoyens qui utilisent les services – de même que vis-à-vis
des non-clients, des citoyens qui n’utilisent pas le service. Il s’agit d’un type différent
responsabilité, beaucoup plus subtile et indirecte. Par conséquent, en règle générale, la
responsabilité pour les performances et l’obligation que les fonctionnaires (des officiels
élus et nommés) doivent donner une explication satisfaisante relative à l’exercice du
pourvoir, l’autorité et les ressources qui leur sont confiées au nom du public (le
contribuable). En rapport à cette définition se trouve une myriade d’obligations légales,
orales et éthiques qui incombent au titulaire d’une fonction publique (Sarji, 1995). En
résumé, il est obligatoire d’accomplir des tâches assignées de manière responsable et
diligente, et de pouvoir répondre du succès ou de l’échec de la tâche. Ainsi lorsque nous
parlons de “responsabilité” dans la fonction publique, nous ne pouvons que considérer la
question responsabilité bureaucratique. La responsabilité interne signifie qu’à chaque
niveau de l’organisation hiérarchique, les officiels devront rendre compte à ceux qui
supervisent et contrôlent leur travail. D’autre part, la responsabilité externe signifie le fait
de pouvoir répondre des actions menées et des performances réalisées à d’autres autorités
pertinentes et concernées en dehors du département ou de l’organisation. En
conséquence, la responsabilité est une vertu éthique, étant donné que l’éthique est relative
aux principes et règles qui régissent les valeurs morales du comportement des gens.
Améliorer l’éthique s’avère cruciale pour renforcer la responsabilité et vice-versa.
La transparence
Généralement, “la transparence” implique l’ouverture, la communication et la
responsabilité. Il s’agit d’une extrapolation métaphorique du sens d’un objet
“transparent” qui est celui à travers lequel on peut voir. En ce qui concerne les services
du secteur public, cela signifie les titulaires de postes de la fonction publique doivent être
aussi ouverts que possible sur toutes les décisions et les actes qu’ils prennent. Ils doivent
donner les raisons de leurs décisions et ne limiter l’information que lorsque les intérêts du
grand public l’exigent (Chapman, 2000). La transparence radicale en matière de gestion
exige que toutes les prises de décisions soient entreprises publiquement. Tous les projets
de documents, tous les arguments pour ou contre une proposition, la décision relative au
processus de prise de décision lui-même, et toutes les décisions finales, sont prises