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présentent
sous forme d'un groupe
structuré,
à
l'intérieur
duquel elles sont en
partie identiques (dans la mesure où leur contenu
sémantique
les rattache au
•champ conceptuel
donné)
et en partie
différentes
(en vertu de leurs traits
séman-
tiques
différentiels),
bref, parce que le champ conceptuel nous
paraît être
un
groupe
lexical
organique et susceptible d'un traitement structural.
Avec
la
conviction
qu'il
est possible de soumettre le lexique à un examen
structural
dans le cadre d'un groupe
lexical
ainsi
déterminé,
nous essaierons de
procéder
à l'analyse structurale d'un champ conceptuel — du champ conceptuel
<lu
travail.
En abordant
cette
analyse, nous nous attendons à ce qu'elle
présente
certains traits
spécifiques
par rapport à l'analyse fonctionelle du
système
phono-
logique
par exemple et, surtout, qu'elle ne pourra pas apporter de
résultats
immédiats
permettant de faire des conclusions sur la structure du lexique entier.
Nous
croyons
qu'il
faut
même
supposer que,
même
pour le champ conceptuel
étudié,
elle
n'aboutira
sans
doute pas à des connaissances
définitives.
Nous le
supposons parce que, d'une part, nous
limitons
volontairement notre examen
aux
seuls rapports notionnels, tandis
qu'il
y en a
d'autres
qu'il
faut prendre en
considération
si on veut se faire une
idée
exacte de la structure du
lexique.
D'autre
part, notre examen ne concernera qu'une partie du
système
notionnel
«n
lexique — un champ conceptuel, tandis
qu'il
y en a des centaines qui
s'in-
fluencent
mutuellement. Il pourra donc arriver que,
même
dans la
sphère
no-
tionnelle
et dans le cadre du champ
étudié,
il y aura des facteurs que nous
aurons
ignorés.
Pour
cette
raison, nous ne sommes pas certaines
qu'il
soit possible, avant
long-
temps, de
réduire
le lexique à de
„petites
classes
fermées"9
et nous ne croyons
pas, contrairement à M.
Coseriu,10
que le champ conceptuel puisse en
être
une.
En
dépit
de
toutes
ces
réserves,
nous
espérons
que notre
étude,
quelque mo-
destes
que soient ses
résultats,
pourra contribuer à l'exploration de la structure
•en
lexique.
*
* *
Le
présent
travail
est donc une
étude
d'onomasiologie synchronique. Il se
propose de
décrire
le champ conceptuel du
travail
dans les langues romanes
actuelles.
Afin
de
pouvoir
le
faire,
nous avons
dépouillé
des oeuvres
littéraires
datant
des derniers 60 ans
environ,
ainsi
que des journaux et des
périodiques
-de ces
dernières années.
Les citations figurant comme exemples dans le texte de
notre
étude
ne
représentent,
bien
entendu, qu'une partie de la documentation
qui
a
servi
de
base
à nos conclusions.
On
pourra se demander pourquoi nous avons
appliqué
la
méthode
comparative
à
une
étude
synchronique qui s'occupe de la structure du lexique et ne se pro-
pose pas
d'étudier
les changements
sémantiques.
On pourra
considérer
comme
inutile
et
déplacée
l'application
de la
méthode
comparative à une telle sorte de
recherche. On sait, en effet, que
cette
méthode
est
utilisée
notamment pour
l'étude
historique de la langue et qu'en plus, on n'aime pas à l'appliquer aux
recherches faites dans le domaine de la
sémantique
lexicale.
9
Cf. le rapport de M. !..
Hjelmslev
au 8e
Congrès
international
des
linguistes,
Actes
Oslo
1958, p. 668.
10
Eugenio
Coseriu,
„Pour
une
sémantique
diachronique
structurale",
Travaux
de
linguistique
•et
de
litérature
II, Strasbourg 1964, p. 155.
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