Recommandations sur l`emploi des termes entrepreneuriat

Recommandations sur l’emploi
des termes entrepreneuriat,
entrepreneurial et entreprendre
Denyse Létourneau
et collaborateurs
Office québécois de la langue française
Mars 2015
[Tapez le nom de la société]
Recommandations sur l’emploi
des termes entrepreneuriat,
entrepreneurial et entreprendre
Office québécois de la langue française
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Introduction
L’Office québécois de la langue française, en vertu de la mission de francisation qui lui est dévolue par la
Charte de la langue française, tente de promouvoir le développement et l’enrichissement du français. Dans le
cas de terminologies fortement influencées par l’anglais, il ne saurait considérer tous les emprunts à l’anglais
comme autant de formes d’enrichissement linguistique. Le procédé d’emprunt ne doit pas entraver la
créativité lexicale ni favoriser des mots étrangers au détriment des ressources déjà disponibles dans la langue
emprunteuse. C’est la raison pour laquelle sont proposées des solutions de rechange aux anglicismes
susceptibles de poser problème aux usagers de la langue française.
Dans le cadre de l’élaboration du présent vocabulaire, l’Office a formulé des recommandations quant à
l’emploi des termes entrepreneuriat, entrepreneurial et entreprendre, et présenté divers termes à titre
complémentaire en tenant compte de sa position sur le procédé d’emprunt et sans prendre parti pour une
approche, une idéologie ou une théorie particulières dans les domaines de l’économie et des sciences
humaines.
Le comité de travail s’est servi des recommandations officielles de la Commission de terminologie de l’Office
de la langue française de 1984, au moment de la création du terme entrepreneuriat, d’une documentation
bilingue abondante en sciences économiques, en sciences humaines et en gestion, et a observé les diverses
influences qui ont eu un effet déterminant sur l’emploi des termes au fil des trente dernières années.
L’exercice a permis de mettre au point un ensemble de 103 articles bilingues qui s’inscrivent dans les domaines
de l’économie et des sciences humaines, en particulier dans celui de la création d’entreprise. À cet égard, nous
tenons à remercier MM. Pierre Bisson, Jules Cossette et Sylvain Mélançon, économistes au ministère de
l’Économie, de l’Innovation et des Exportations (MEIE), pour leur contribution remarquable aux travaux liés à
l’élaboration de ces articles.
Ce document a été produit dans le but de participer à la stabilisation et à l’enrichissement de la terminologie
française en cherchant à dissiper de nombreuses confusions quant à l’emploi de termes, et à rendre la
communication professionnelle plus précise et plus efficace.
Nous désirons exprimer notre gratitude aux personnes du MEIE, de la Fondation de l’entrepreneurship et de
l’Institut de recherche sur les PME qui ont apporté des commentaires ayant permis l’amélioration des articles.
La version imprimable du document en format PDF est disponible sur le site de l’OQLF dans la section Lexiques
et vocabulaires.
Denyse Létourneau
Linguiste-terminologue
Office québécois de la langue française
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Abréviations et remarques liminaires
adj. adjectif
loc. adj. locution adjectivale
loc. v. locution verbale
n. f. nom féminin
n. f. pl. nom féminin pluriel
n. m. nom masculin
n. m. ou f. nom masculin ou féminin
v. tr. verbe transitif
1. Présentation
a) Cet ouvrage, qui porte sur des recommandations quant à l’emploi des termes entrepreneuriat,
entrepreneurial et entreprendre, compte 103 articles.
b) La nomenclature est présentée selon l’ordre alphabétique des termes français.
c) Chaque article est précédé d’un numéro d’ordre et comprend, en français, un terme principal et, le cas
échéant, des sous-entrées (appellations féminines, abréviations, variantes graphiques, synonymes,
quasi-synonymes, termes non retenus, termes déconseillés).
d) Sauf pour les termes déconseillés, chaque terme français est écrit en gras et est suivi d’un indicatif de
grammaire.
e) Un terme qui recouvre plus d’un concept est suivi d’un chiffre entre parenthèses : (1), (2).
f) Les termes français sont suivis d’un terme principal anglais et, le cas échéant, de ses sous-entrées. Tous
les termes anglais sont en italique.
g) Dans tous les cas, les termes sont suivis d’une définition terminologique qui présente les traits
essentiels du concept traité et éventuellement d’une ou de plusieurs notes explicatives sur le concept
ainsi que sur les divers aspects linguistiques des termes.
2. Annexes
Les articles sont suivis de deux annexes présentant un condensé des recommandations du comité et un
répertoire de termes de linguistique et de terminologie.
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1. aspirant entrepreneur n. m.
Appellations féminines :
aspirante entrepreneuse n. f.
aspirante entrepreneure n. f.
Synonymes :
aspirant propriétaire-dirigeant d'entreprise n. m.
aspirante propriétaire-dirigeante d'entreprise n. f.
aspirant propriétaire-dirigeant n. m.
aspirante propriétaire-dirigeante n. f.
aspiring entrepreneur
Synonymes :
aspiring business entrepreneur
aspiring owner-manager
Définition. Personne qui ambitionne de devenir un propriétaire-dirigeant d’entreprise.
Notes linguistiques. 1. La graphie sans trait d’union aspirant entrepreneur est à privilégier. Le complément
de nom est normalement introduit par une préposition comme dans aspirant au titre d’entrepreneur.
L'emploi de la particule de liaison est cependant concurrencé par la complémentation sans préposition
comme dans aspirant entrepreneur. En général, quand un nom est complément d’un autre sans
l’intermédiaire d’une préposition, le trait d’union est plus rarement présent que l’espace entre les deux.
2. Le trait d'union dans propriétaire-dirigeant est nécessaire. En effet, le lien étroit unissant deux noms
accolés qui entretiennent un rapport de coordination est généralement rendu par ce signe graphique.
2. baromètre de création d'entreprise n. m.
Synonyme :
baromètre d'entrepreneuriat n. m.
Terme déconseillé :
baromètre entrepreneurial
entrepreneurship barometer
Synonymes :
barometer of entrepreneurship
barometer of new business creation
Définition. Élément sensible à des variations, qui permet d'évaluer la situation de la création
d'entreprise.
Note linguistique. Le terme baromètre entrepreneurial est déconseillé, car l’adjectif entrepreneurial est
un emprunt sémantique à l’anglais; il n’a pas, en français, le sens de « relatif à la création d’entreprise ».
Vocabulaire
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