Y Vanpoulle, 2008 1
Ce qui nous fait penser ; JP Changeux, P Ricoeur
La nature et la règle
Poches Odile Jacob ; 1998. éd 2000.
Chap 1er
Une rencontre nécessaire
Ricoeur (soi même comme un autre, paris, le seuil, 1990):
Philosophie réflexive (J Nabert) : l’accent est mis sur le mouvement par lequel l’esprit humain tente de
recouvrer sa puissance d’agir, de penser, de sentir, puissance en quelque sorte enfouie, perdue, dans
les savoirs, les pratiques, les sentiments qui l’extériorisent par rapport à lui-me.
Philosophie phénonologique (Husserl) : ambition d’aller aux choses mêmes, aller à la manifestation
dépouillée de ttes les constructions ; mettre l’accent sur la dimension intentionnelle de la conscience
qui est tjrs conscience de
Philosophie herméneutique : l’accent est mis sur la pluralité des interprétations liées à l’expérience
humaine. Tte philo ne peut être dénuée de présuppositions.
JP Changeux retrace ses recherches : depuis la compréhension biomoléculaire qui a abouti à l’idée de
commutateurs chimiques (neuro transmetteur) permettant souplesse de fonctionnement et adaptabilité
mais aussi auto-organisation (transformations épigénétiques) jusqu’au connexionnisme qui étudie
comment un certain nombre d’éléments interconnectés peuvent s’autoorganiser pour mettre en œuvre
une fonction.
Pour R Thom ce qui compte dans une entreprise de modélisation c’est sa portée ontologique, son
impact sur notre conception du fondement, de l’origine des choses et des êtres, en d’autres termes, sa
philo sous-jacente.
Connaissance du cerveau et connaissance de soi
JP C : Réexaminer la question du corps et de l’esprit ou plutôt du cerveau et de la pensée ; la question
du factuel (ce qui est) et du normatif (ce qui doit être) ; de la nature et de la règle.
PR : les 2 discours (philo et neuro) sont dans des perspectives hétérogènes et se place de 2 points de
vue, de 2 référents qui les définissent in finé. Ds un cas le discours est celui de l’appartenance (je parle
de mon corps), il relève du vécu dans l’autre c’est celui de l’avoir sans relation à un vécu (j’apprends
que j’ai un cerveau, des neurones) perso : mais il faut aussi faire l’expérience de mon cerveau en tant
que moi agissant. Lien avec sciences de l’intériorité (phénoménologique (être un corps)) et science en
extériorité (JPC). Est ce que je sais sur le cerveau augmente ce que je sais déjà par la pratique du
corps ?
Vie veut dire 2 choses : la vie vue par les biologistes et la vie comme étant…
Y Vanpoulle, 2008 2
2 discours : un d’appartenance, un de distanciation. Dualisme mantique qui se croise sur un même
objet mais qui plus est, est renforcé l’un par l’autre. Le discours de distanciation est posé depuis un
discours d’appartenance. Question d’un discours tiers qui les dépasserait (discours de la poétique
biblique ou discours spéculatif de Spinoza sur l’unité de la substance.
Proposition de 3 discours : du corps objet (celui du biologiste), du corps propre, plus discours de la
norme, du politique greffé sur les 2 autres.
JPC : les connaissances sur le cerveau entraîne-t-elle des changements dans l’exp comune ?
Connaissance réflexive de notre corps, de notre cerveau et de ses fonctions (l’âme) comme fondatrice
de la réflexion éthique et du jugement moral. Perso : c’est osé ! quel pouvoir à la conscience !
L’apport des neurosciences
Le cerveau projectif. : syst projectif qui projette continuellement ses hyp sur le monde.
JPC explique le travail des neurosciences tablir des correspondances entre fct et structure afin de
comprendre progressivement ce qui fait que nous faisons.
Perso : mais c’est tjrs une phénoménologie qui finit elle-me la fct qu’elle étudie, d qui dit en
même temps ce qu’elle doit étudier, même si par la confrontation à d’autres il y a accord entre
chercheurs, comment et qui met en correspondance structure et fct. Pour les fcts simples c’est sans
doute possible mais :
PR : « je me demande si avec les fonctions psycho le langage intervient, la corrélation entre
structure et fonction n’est pas démesurément distendue. »
Phénoménologie de l’action : (Husserl, Merleau Ponty : action = scmas mentaux qui président à des
intentions motrices, lesquelles régissent en dernière instance l’ordre moteur sous sa face observable de
mouvement corporel. Ses schémas moteurs sont vécus comme des pouvoirs de base, déjà disponibles
) ; Le monde n’est donc pas tout fait ; il faut remonter en amont de cette situation et prendre en
considération la contribution de l’agent lui-me à l’édification de l’environnement. Dès l’origine, il
l’interprète et le façonne, le constitue en y projetant ses buts d’action et ses exigences.
Phénoménologie de l’action est ici pré linguistique, pré intellectuelle. Pour étudier l’action d’1 pt de
vue phéno, il faut faire place aux intentions corporelles à côté du désir et de la croyance. Ce qui
suppose l’abandon du primat de la représentation qui paraît, elle, un reste du dualisme.
Perso : En gros comment parler d’une intention motrice prélinguistique avec un langage qui ne l’est
pas, comment l’étudier à l’aide du déclaratif sans le pervertir au sens le devoir dire ne peut que
rater le pouvoir faire ;
JPC : mais on peut étudier l’intention en imagerie cérébrale et nous avons aussi abandonné l’idée du
SNC comme un syst qui traite des entrées et des sorties et construit des représentations. « c’est avec
notre cerveau que nous créons des catégories dans un monde qui n’en possède pas, sauf celles déjà
créées par l’homme (perso : cf épistémologies constructivistes).
Y Vanpoulle, 2008 3
doute récurrent de PR : est ce que la connaissance des canismes du cerveau des substrats de la
fonction permet d’améliorer notre comportement de tous les jours ?
JPC : plus on va du perceptif à l’abstrait plus il y a mobilisation d’abord des aires primaires puis
associatives puis du cortex frontal.
Comprendre : cum prehendere ; prendre avec.
Neuro biologie de la connaissance
JPC : l’homme à partir d’essais erreurs dans le monde construit des pré représentations qu’il va
progressivement sélectionner (ce qui se traduira par la mise en place de réseaux neuronaux) à la fois
du fait de leur efficacité et de leur valeur affective et sociale. Référence à Démocrite qui ne cherche
pas du pré existant ni une substance comme Platon mais cherche du point de vue de l’homme
comment se construit ce qu’il sait.
PR : mais votre façon de construire ces références est un pré-donné conjecturel. Il comporte des
présuppositions notamment :
Privilège accordé à la connaissance
Votre monde est déjà un monde construit vi de sens par le mole newtonien.
Le cerveau comme un lieu fer d’où se construit la connaissance.
Et des transpositions de modèles existants construits ailleurs.
C’est donc un modèle adap aux neurosciences, à la théorie darwinienne qui présuppose la
connaissance appu sur la notion de représentation et l’idée de correspondance avec le fctmt du
cerveau.
Reprendre l’expérience phénoménologique qui refuse la distinction contenant- contenu, pour qui la
conscience n’est pas un lieu fermé, pour qui elle se situe en extériorité du fait de l’intentionnalité qui
nous met face à qqe chose qui n’est pas moi et me place hors de moi quand je vois. Etendre l’idée
d’intention aux émotions.
Perso : rejoint peut-être ici les théories écologiques, F Varela et le regard intérieur qui se situe à
l’extérieur de soi du point de vue de l’extériorité. Une science en intériorité ne peut alors quêtre une
science phéno qui arrive à se placer à l’extérieur d’un point de vue intérieur.
PR : 3 notions : intentionnalité, signification et communication (comme compréhension mutuelle du
monde ; « nous comprenons mutuellement comme comprenant ensemble le monde) à mettre en
relation avec les 3 notions de l’objet neurologique de JPC : complexité, hiérarchie et ouverture.
JPC : je vois l’intentionnalité comme une visée d’extériorité, une représentation globale mais définie
du monde, une sorte de cadre mental, de but contextualisé, de projet global dans lequel nous allons
fonctionner.. mais comment abolir la relation intérieur/ extérieur, la naturalisation de la conscience,
qui est celle portée par la science que la phénoménologie voudrait dépasser avec la notion
d’intentionnalité ?
Expliquer plus pour comprendre mieux p 134.
Y Vanpoulle, 2008 4
P Ricoeur
Distinction entre compréhension vécue et explication objective.
Notion d’objectivation (consiste à séparer le sens de la visée): processus par lequel le vécu, qui est tjrs
lecu d’un sujet qui ses sent être au monde, est traité comme un objet détaché, à la fois du vivant qui
le vise et de l’horizon du monde qui l’entoure. La phéno voudrait l’interdire et couper l’explication de
la compréhension. Ricoeur propose que l’objectivation soit étudiée, expliquée, comprise à différents
niveaux en progressivité et suppose le passage par ces niveaux : niveau intentionnel, signifiant et
communiquant.
Perso : donc la connaissance(ou plutôt avec mes termes le savoir) suppose une intention (visée), une
signification (comprendre qui est pour moi la connaissance) et une explication qui passe par le langage
qui va transformer l’intention et la signification ; PR : mais aussi en science par une objectivation qui
sépare l’objet et du vécu et du sens. La phéno se doit de restituer l’amplitude du choix forcément
réduit fait par la science. Il est nécessaire de repasser apr toutes les opérations qui aboutissent à al
construction de l’objet. L’objectivation scientifique est une des opérations de compréhension et
d’explication.
JPC : D Sperber, D Wilson, la pertinence, paris, éd de minuit. Modèle de la communication
inférentielle. La compréhension d’un message implique plus que le décodage d’un signal linguistique.
Dans la communication verbale humaine, il y a d’abord transmission d’un cadre de pensée qui fait
partager intentions et émotions. Il s’agit avant tout de reconnaître les intentions de l’autre et dans ce
cadre d’utiliser l’info pertinente.
Chap 4 : conscience de soi et conscience des autres.
1- l’espace conscient.
JPC : espace où s’effectue les opérations « conscientes » (ce n’est pas c e qu’il dit mais ça revient à ça)
espace de simulation, d’actions virtuelles. Il se trouve en quelque sorte « intercalé » entre le monde ext
et l’organisme, bien qu’intérieur à celui-ci. à son niveau s’évaluent intentions, buts,projets, programme
d’action en référence constante à au moins 4 pôles : l’interaction actuelle avec le monde ext (perso : on
est encore ds un modèle cognitiviste qui sépare) , le soi et tte l’histoire individuelle vts mémorisés,
mémoires, narration reconstituées de sa propre vie etc.) (perso : mais peut-il se résumer à cela ?), les
règles et conventions sociales internalisées ainsi que les conceptions globales de l’homme et la société
que chacun porte en soi.
2- la question de la mémoire ;
JPC rappelle les différentes mémoires court terme (ou de travail : 7 à 9 info, 20s)) et long terme. Celle
à court terme confère unité et continuité à l’expérience consciente. Elle inclut également (P 150)
l’évaluation tacite et le raisonnement explicite, avec la capacité de projeter des préreprésentations sur
l’avenir, de contrôler l’exécution d’une tâche.
Y Vanpoulle, 2008 5
Mémoire à long terme doit être réactualisée dans compartiment de travail. Elle comprend moire
explicite et mémoire implicite qui comprend les savoir faire et les empreintes non conscientes.
Comprend un aspect fondamental : composante émotionnelle.
PR : husserl parle de mémoire de rétention (court terme) et ressouvenir (long terme).
Contributions supp de la phéno
Bergson : mémoire habitude (effectuer un savoir faire) le passé est agi et incorporé au présent sans
distance et mémoire souvenir (perso : appelée épisodique par ailleurs ; renvoie à un événement
singulier) l’antériorité de l’événement est marquée.
Perso : et pourquoi la mémoire habitude ne serait-elle pas marquée ? marqe socialement et
affectivement. Sauf que ce n’est pas conscient mais toute l’action est au contraire marquée parce
qu’inscrite au plus profond notamment du cerveau des émotions. Et les muscles sont alors plus ou
moins forts (cf kinésiologie) ; On peut même aller plus loin et supposer qu’un raisonnement
intellectuel rationnel est lui aussi marqué en tant que mémoire habitude par l’histoire du sujet (cf
Bachelard la psychanalyse du feu) et être barré ou infléchi par la marquage temporel (événement
marquant + ou traumatique) et neurologique (au sens concret) affectif lié à un énement en rapport
avec ce raisonnement.
Autre distinction : évocation spontanée et rappel laborieux ce moment il faut distinguer mémoire
consciente et inconsciente et se mettre d’accord sur ces notions : incst= non accessible au cortex=
cerveau reptilien et paléomamilien ou bien icst= le ça ou bien icst= l’histoire de l’humanité=
archétypes)
Effort de mémoire : Merleau Ponty fait l’hyp d’un schéma dynamique capable de guider la recherche
qui fait le lien entre mémoire de soi et intentionnalité qui porte ver les événements et des lieux de
mémoire ext à soi, entre mémoire réflexive et moire spontanée.
« c’est d’un soi de chair dont nous nous souvenons, avec des moments de jouissance et de souffrance,
ses états, ses dispositions, ses actes, ses épreuves- lesquels, à leur tour, sont situés dans un
environnement et en particulier en des lieux où nous avons été psents avec d’autres et dont nous
nous souvenons ensemble » p156.
PR : question du lien entre mémoire et langage et de la distinction de la mémoire clarative : le
niveau pré narratif est-il autre chose que la vie muette (inédits de Husserl) ? peut-on parler de la
« cohésion de la vie » (W Dilthey) en deça de la cohérence narrative du récit ? (perso : cf brunel.
Question du soi dans les philo boudhistes)
Distinction entre mémoire , on se remore des souvenirs absents, antérieur, et imaginaire, l’absent
c’est l’irréel (Sartre, l’imaginaire) perso : ou bien le réel inscrit dans l’histoire de l’humanité et
l’évolution phylogénétique ; cerveaux rept et mamil ; à ce moment c’est une autre mémoire. Seule la
1ère est accessible aux neuro-sciences ne serait ce parce que l’expérimentateur ne peut pas avoir accès à
cet imaginaire puisqu’il est inconscient ou parce qu’il ne correspond pas à la façon dont il s’imagine
qu’il peut fonctionner (pb culturel).
1 / 16 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !