Ce qui nous fait penser

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Ce qui nous fait penser ; JP Changeux, P Ricoeur
La nature et la règle
Poches Odile Jacob ; 1998. éd 2000.
Chap 1er
Une rencontre nécessaire
Ricoeur (soi même comme un autre, paris, le seuil, 1990):
Philosophie réflexive (J Nabert) : l’accent est mis sur le mouvement par lequel l’esprit humain tente de
recouvrer sa puissance d’agir, de penser, de sentir, puissance en quelque sorte enfouie, perdue, dans
les savoirs, les pratiques, les sentiments qui l’extériorisent par rapport à lui-même.
Philosophie phénoménologique (Husserl) : ambition d’aller aux choses mêmes, aller à la manifestation
dépouillée de ttes les constructions ; mettre l’accent sur la dimension intentionnelle de la conscience
qui est tjrs conscience de
Philosophie herméneutique : l’accent est mis sur la pluralité des interprétations liées à l’expérience
humaine. Tte philo ne peut être dénuée de présuppositions.
JP Changeux retrace ses recherches : depuis la compréhension biomoléculaire qui a abouti à l’idée de
commutateurs chimiques (neuro transmetteur) permettant souplesse de fonctionnement et adaptabilité
mais aussi auto-organisation (transformations épigénétiques) jusqu’au connexionnisme qui étudie
comment un certain nombre d’éléments interconnectés peuvent s’autoorganiser pour mettre en œuvre
une fonction.
Pour R Thom ce qui compte dans une entreprise de modélisation c’est sa portée ontologique, son
impact sur notre conception du fondement, de l’origine des choses et des êtres, en d’autres termes, sa
philo sous-jacente.
Connaissance du cerveau et connaissance de soi
JP C : Réexaminer la question du corps et de l’esprit ou plutôt du cerveau et de la pensée ; la question
du factuel (ce qui est) et du normatif (ce qui doit être) ; de la nature et de la règle.
PR : les 2 discours (philo et neuro) sont dans des perspectives hétérogènes et se place de 2 points de
vue, de 2 référents qui les définissent in finé. Ds un cas le discours est celui de l’appartenance (je parle
de mon corps), il relève du vécu dans l’autre c’est celui de l’avoir sans relation à un vécu (j’apprends
que j’ai un cerveau, des neurones) perso : mais il faut aussi faire l’expérience de mon cerveau en tant
que moi agissant. Lien avec sciences de l’intériorité (phénoménologique (être un corps)) et science en
extériorité (JPC). Est ce que je sais sur le cerveau augmente ce que je sais déjà par la pratique du
corps ?
Vie veut dire 2 choses : la vie vue par les biologistes et la vie comme étant…
Y Vanpoulle, 2008
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2 discours : un d’appartenance, un de distanciation. Dualisme sémantique qui se croise sur un même
objet mais qui plus est, est renforcé l’un par l’autre. Le discours de distanciation est posé depuis un
discours d’appartenance. Question d’un discours tiers qui les dépasserait (discours de la poétique
biblique ou discours spéculatif de Spinoza sur l’unité de la substance.
Proposition de 3 discours : du corps objet (celui du biologiste), du corps propre, plus discours de la
norme, du politique greffé sur les 2 autres.
JPC : les connaissances sur le cerveau entraîne-t-elle des changements dans l’exp comune ?
Connaissance réflexive de notre corps, de notre cerveau et de ses fonctions (l’âme) comme fondatrice
de la réflexion éthique et du jugement moral. Perso : c’est osé ! quel pouvoir à la conscience !
L’apport des neurosciences
Le cerveau projectif. : syst projectif qui projette continuellement ses hyp sur le monde.
JPC explique le travail des neurosciences :établir des correspondances entre fct et structure afin de
comprendre progressivement ce qui fait que nous faisons.
Perso : mais c’est tjrs une phénoménologie qui définit elle-même la fct qu’elle étudie, càd qui dit en
même temps ce qu’elle doit étudier, même si par la confrontation à d’autres il y a accord entre
chercheurs, comment et qui met en correspondance structure et fct. Pour les fcts simples c’est sans
doute possible mais :
PR : « je me demande si avec les fonctions psycho où le langage intervient, la corrélation entre
structure et fonction n’est pas démesurément distendue. »
Phénoménologie de l’action : (Husserl, Merleau Ponty : action = schémas mentaux qui président à des
intentions motrices, lesquelles régissent en dernière instance l’ordre moteur sous sa face observable de
mouvement corporel. Ses schémas moteurs sont vécus comme des pouvoirs de base, déjà disponibles
) ; Le monde n’est donc pas tout fait ; il faut remonter en amont de cette situation et prendre en
considération la contribution de l’agent lui-même à l’édification de l’environnement. Dès l’origine, il
l’interprète et le façonne, le constitue en y projetant ses buts d’action et ses exigences.
Phénoménologie de l’action est ici pré linguistique, pré intellectuelle. Pour étudier l’action d’1 pt de
vue phéno, il faut faire place aux intentions corporelles à côté du désir et de la croyance. Ce qui
suppose l’abandon du primat de la représentation qui paraît, elle, un reste du dualisme.
Perso : En gros comment parler d’une intention motrice prélinguistique avec un langage qui ne l’est
pas, comment l’étudier à l’aide du déclaratif sans le pervertir au sens où le devoir dire ne peut que
rater le pouvoir faire ;
JPC : mais on peut étudier l’intention en imagerie cérébrale et nous avons aussi abandonné l’idée du
SNC comme un syst qui traite des entrées et des sorties et construit des représentations. « c’est avec
notre cerveau que nous créons des catégories dans un monde qui n’en possède pas, sauf celles déjà
créées par l’homme (perso : cf épistémologies constructivistes).
Y Vanpoulle, 2008
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doute récurrent de PR : est ce que la connaissance des mécanismes du cerveau des substrats de la
fonction permet d’améliorer notre comportement de tous les jours ?
JPC : plus on va du perceptif à l’abstrait plus il y a mobilisation d’abord des aires primaires puis
associatives puis du cortex frontal.
Comprendre : cum prehendere ; prendre avec.
Neuro biologie de la connaissance
JPC : l’homme à partir d’essais erreurs dans le monde construit des pré représentations qu’il va
progressivement sélectionner (ce qui se traduira par la mise en place de réseaux neuronaux) à la fois
du fait de leur efficacité et de leur valeur affective et sociale. Référence à Démocrite qui ne cherche
pas du pré existant ni une substance comme Platon mais cherche du point de vue de l’homme
comment se construit ce qu’il sait.
PR : mais votre façon de construire ces références est déjà un pré-donné conjecturel. Il comporte des
présuppositions notamment :
Privilège accordé à la connaissance
Votre monde est déjà un monde construit vidé de sens par le modèle newtonien.
Le cerveau comme un lieu fermé d’où se construit la connaissance.
Et des transpositions de modèles existants construits ailleurs.
C’est donc un modèle adapté aux neurosciences, à la théorie darwinienne qui présuppose la
connaissance appuyé sur la notion de représentation et l’idée de correspondance avec le fctmt du
cerveau.
Reprendre l’expérience phénoménologique qui refuse la distinction contenant- contenu, pour qui la
conscience n’est pas un lieu fermé, pour qui elle se situe en extériorité du fait de l’intentionnalité qui
nous met face à qqe chose qui n’est pas moi et me place hors de moi quand je vois. Etendre l’idée
d’intention aux émotions.
Perso : rejoint peut-être ici les théories écologiques, F Varela et le regard intérieur qui se situe à
l’extérieur de soi du point de vue de l’extériorité. Une science en intériorité ne peut alors qu’être une
science phéno qui arrive à se placer à l’extérieur d’un point de vue intérieur.
PR : 3 notions : intentionnalité, signification et communication (comme compréhension mutuelle du
monde ; « nous comprenons mutuellement comme comprenant ensemble le monde) à mettre en
relation avec les 3 notions de l’objet neurologique de JPC : complexité, hiérarchie et ouverture.
JPC : je vois l’intentionnalité comme une visée d’extériorité, une représentation globale mais définie
du monde, une sorte de cadre mental, de but contextualisé, de projet global dans lequel nous allons
fonctionner.. mais comment abolir la relation intérieur/ extérieur, la naturalisation de la conscience,
qui est celle portée par la science que la phénoménologie voudrait dépasser avec la notion
d’intentionnalité ?
Expliquer plus pour comprendre mieux p 134.
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P Ricoeur
Distinction entre compréhension vécue et explication objective.
Notion d’objectivation (consiste à séparer le sens de la visée): processus par lequel le vécu, qui est tjrs
le vécu d’un sujet qui ses sent être au monde, est traité comme un objet détaché, à la fois du vivant qui
le vise et de l’horizon du monde qui l’entoure. La phéno voudrait l’interdire et couper l’explication de
la compréhension. Ricoeur propose que l’objectivation soit étudiée, expliquée, comprise à différents
niveaux en progressivité et suppose le passage par ces niveaux : niveau intentionnel, signifiant et
communiquant.
Perso : donc la connaissance(ou plutôt avec mes termes le savoir) suppose une intention (visée), une
signification (comprendre qui est pour moi la connaissance) et une explication qui passe par le langage
qui va transformer l’intention et la signification ; PR : mais aussi en science par une objectivation qui
sépare l’objet et du vécu et du sens. La phéno se doit de restituer l’amplitude du choix forcément
réduit fait par la science. Il est nécessaire de repasser apr toutes les opérations qui aboutissent à al
construction de l’objet. L’objectivation scientifique est une des opérations de compréhension et
d’explication.
JPC : D Sperber, D Wilson, la pertinence, paris, éd de minuit. Modèle de la communication
inférentielle. La compréhension d’un message implique plus que le décodage d’un signal linguistique.
Dans la communication verbale humaine, il y a d’abord transmission d’un cadre de pensée qui fait
partager intentions et émotions. Il s’agit avant tout de reconnaître les intentions de l’autre et dans ce
cadre d’utiliser l’info pertinente.
Chap 4 : conscience de soi et conscience des autres.
1- l’espace conscient.
JPC : espace où s’effectue les opérations « conscientes » (ce n’est pas c e qu’il dit mais ça revient à ça)
espace de simulation, d’actions virtuelles. Il se trouve en quelque sorte « intercalé » entre le monde ext
et l’organisme, bien qu’intérieur à celui-ci. à son niveau s’évaluent intentions, buts,projets, programme
d’action en référence constante à au moins 4 pôles : l’interaction actuelle avec le monde ext (perso : on
est encore ds un modèle cognitiviste qui sépare) , le soi et tte l’histoire individuelle (évts mémorisés,
mémoires, narration reconstituées de sa propre vie etc.) (perso : mais peut-il se résumer à cela ?), les
règles et conventions sociales internalisées ainsi que les conceptions globales de l’homme et la société
que chacun porte en soi.
2- la question de la mémoire ;
JPC rappelle les différentes mémoires court terme (ou de travail : 7 à 9 info, 20s)) et long terme. Celle
à court terme confère unité et continuité à l’expérience consciente. Elle inclut également (P 150)
l’évaluation tacite et le raisonnement explicite, avec la capacité de projeter des préreprésentations sur
l’avenir, de contrôler l’exécution d’une tâche.
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Mémoire à long terme doit être réactualisée dans compartiment de travail. Elle comprend mémoire
explicite et mémoire implicite qui comprend les savoir faire et les empreintes non conscientes.
Comprend un aspect fondamental : composante émotionnelle.
PR : husserl parle de mémoire de rétention (court terme) et ressouvenir (long terme).
Contributions supp de la phéno
Bergson : mémoire habitude (effectuer un savoir faire) le passé est agi et incorporé au présent sans
distance et mémoire souvenir (perso : appelée épisodique par ailleurs ; renvoie à un événement
singulier) l’antériorité de l’événement est marquée.
Perso : et pourquoi la mémoire habitude ne serait-elle pas marquée ? marquée socialement et
affectivement. Sauf que ce n’est pas conscient mais toute l’action est au contraire marquée parce
qu’inscrite au plus profond notamment du cerveau des émotions. Et les muscles sont alors plus ou
moins forts (cf kinésiologie) ; On peut même aller plus loin et supposer qu’un raisonnement
intellectuel rationnel est lui aussi marqué en tant que mémoire habitude par l’histoire du sujet (cf
Bachelard la psychanalyse du feu) et être barré ou infléchi par la marquage temporel (événement
marquant + ou – traumatique) et neurologique (au sens concret) affectif lié à un événement en rapport
avec ce raisonnement.
Autre distinction : évocation spontanée et rappel laborieux (à ce moment il faut distinguer mémoire
consciente et inconsciente et se mettre d’accord sur ces notions : incst= non accessible au cortex=
cerveau reptilien et paléomamilien ou bien icst= le ça ou bien icst= l’histoire de l’humanité=
archétypes)
Effort de mémoire : Merleau Ponty fait l’hyp d’un schéma dynamique capable de guider la recherche
qui fait le lien entre mémoire de soi et intentionnalité qui porte ver les événements et des lieux de
mémoire ext à soi, entre mémoire réflexive et mémoire spontanée.
« c’est d’un soi de chair dont nous nous souvenons, avec des moments de jouissance et de souffrance,
ses états, ses dispositions, ses actes, ses épreuves- lesquels, à leur tour, sont situés dans un
environnement et en particulier en des lieux où nous avons été présents avec d’autres et dont nous
nous souvenons ensemble » p156.
PR : question du lien entre mémoire et langage et de la distinction de la mémoire déclarative : le
niveau pré narratif est-il autre chose que la vie muette (inédits de Husserl) ? peut-on parler de la
« cohésion de la vie » (W Dilthey) en deça de la cohérence narrative du récit ? (perso : cf brunel.
Question du soi dans les philo boudhistes)
Distinction entre mémoire , on se remémore des souvenirs absents, antérieur, et imaginaire, l’absent
c’est l’irréel (Sartre, l’imaginaire) perso : ou bien le réel inscrit dans l’histoire de l’humanité et
l’évolution phylogénétique ; cerveaux rept et mamil ; à ce moment c’est une autre mémoire. Seule la
1ère est accessible aux neuro-sciences ne serait ce parce que l’expérimentateur ne peut pas avoir accès à
cet imaginaire puisqu’il est inconscient ou parce qu’il ne correspond pas à la façon dont il s’imagine
qu’il peut fonctionner (pb culturel).
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JPC : mémorisation suppose sens, remémorisation suppose effort de sens et reconstruction à partir de
ce qui a été retenu et de schémas préexistants. Ce qui peut d’ailleurs les altérer.
E Tulving distingue 3 processus distincts : l’encodage qui se fait en série et en contexte, le stockage
qui pourrait s’effectuer en parallèle càd que l’événement peut être stocké, classé en différents endroits,
le rappel pour lequel des mots stimuli dans un contexte intentionnel défini servent à produire, en qqe
sorte de hyp qui serviront à recruter des traces dispersées dans le cerveau. (schéma dynamique de
merleau ponty). Le rappel reconstruction établirait sur le mode de l’anticipation les coordonnées d’un
contexte spatio-temporel en relation avec le contenu de la mémoire de travail et le soi. (notamment il
choisira dans les stockage en parallèle ce qui lui convient comme classification et comme valeur
affective). Le rappel de mémoire reviendrait à une mise à l’épreuve int de la cohérence d’hyp sur le
passé avec tout ce que cela comporte de risque d’incorporation de fausses mémoires
PR : 3 emplois de la notion de trace ; trace neurale, trace vécue de la passivité initiale de la conscience
affectée, trace culturelle véhiculée par un support culturel ext au corps.
JPC : dan Sperber (in R Debray, « à propos de « la contagion des idées » de Mr dan Sperber », travail
médiologique, n°1, 1996, p 19-34) propose une classification hiérarchisée des représentations
publiques (transmissibles d’un cerveau à un autre) :
De 1er ordre (portent sur du réel et des faits ou des relations factuelles)
Second ordre : relation entre représentations de 1er ordre avec travail de rationalisation, de
conceptualisation, de sélection ; représentations scientifiques, représentation esthétiques (symbolisme
et impact émotionnel), représentation à visée éthique permettant le vivre ensemble.
3- compréhension de soi, compréhension de l’autre.
JPC : théorie de l’esprit comme la capacité d’un sujet à se décentrer et à se représenter à la place d’un
autre pour développer empathie, valeurs morales, préférences éthiques. L’enfant attribue ainsi des
intentions, des croyances, il est capable de comparer à l’aide d’une double représentation de lui-même
et de ce qu’il sait de lui même et de l’autre. Rôle du cortex pré frontal.
PR : pb de l’amphibologie du terme représentation (image int en neurologie avec support
neurologique, croyance en sciences cognitive, formation sociale etc.)
JPC : concept d’habitus (Bourdieu) est aussi un concept passerelle fructueux parce qu’il lie
apprentissage à celle d’empreint socio-culturelle.
Rem perso : et c’est la seule solution si on veut construire de l’interdisciplinarité. En quoi des mots
concepts communs permettent un éclairage de différents points de vue et peuvent se compléter. (voir I
Stengers pour les limites des concepts caméléons) en quoi il permettent un glissement de sens et la
construction d’un nouveau sens et de nouvelles représentations, conceptions etc…
Bourdieu (le sens pratique, éd de minuit, 1980) habitus comme un syst de dispositions
acquises,permanentes, génératives et organisatrices, de pratiques et de représentations.
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P R : attention à ne pas faire de la représentation une projection alors qu’elle est tjrs une intention et
une interprétation à la fois. Il faut la mettre en cause à travers une philo de l’action dans laquelle
intervient le je peux et à travers une herméneutique de la culture dans laquelle se confronte la
multiplicité des interprétations.
Intentionnalité dans les émotions,comme dans les projets, dans la perception. « L’intentionnalité, ce
n’est pas la réflexion, mais le caractère général de la conscience dirigée vers l’autre » perso : ça me
semble encore trop restrictif. Ça voudrait dire que l’intentionnalité n’est pas dans l’action et ne peut
pas être non consciente et qu’elle n’est pas non plus extérieure au sujet. La phénoménologie est encore
trop analytique consciente, réflexive, et pas assez « corporelle ».(terme à défaut de mieux). Question
de la conscience rejoint celle de l’identité.
4- l’esprit ou la matière.
JPC : dans un travail scientifique, même si il est traversé « par une conception générale du monde » (K
Popper) ou « une philo spontanée » (Althusser) l’esprit ne paraît pas être une hyp nécessaire.
PR : 3 emplois au mot esprit : le mental (avec intentionnalité, signification, communicabilité, entente
mutuelle) ; le transcendantal càd celui des fcts directrices ou régulatrices présidant aux activités de
connaissance, d’action, de sentiment (vrai, bien, beau etc…) ; comme inspiration (au sens être inspiré),
fonction non maîtrisée par le sujet et dont il bénéficie. Perso : ne s’agit-il pas là d’une autre forme de
connaissance qui renvoie à l’intuition, à l’imaginaire, le transcendantal renvoyant à l’éthique. Du point
de vue du sujet c’est sans aucun doute ; du point de vue d’une science extérieur, c’est impensable.
Mais le sujet fonctionne bien avec cette idée là ; à partir de là ça peut être producteur.
Chap 5 : aux origines de la morale.
Réflexion à partir de Darwin et de Gould : l’homme résultat à la fois d’une évolution génétique et de
procédés de sélection au hasard mais c’est aussi un homme qui réécrit son histoire et la réinterprète
finalement d’un point de vue finaliste d’une montée progressive de l’humain qui lui est propre et
favorable avec en arrière plan l’idéologie du progrès dont il serait un aboutissement (ce qui au passage
lui confère tout pouvoir et notamment celui de réordonner la nature et de dire le bien et la morale). Il
faut éliminer et la finalité (darwin) et le progrès.
Darwin : évolution biologique est suivie par l’évolution sociale qui fait que l’homme privilégie la
communauté du fait des relations sociales et de son besoin de l’autre pour vivre (cf Morin le
paradigme perdu). Mais c’est encore sous les traits d’un regard rétrospectif partant de la morale
existante que ce raisonnement se construit. (voir alors la position de Varela). Le regard rétrospectif est
présumé. PR : « séparée de notre questionnement moral, la nature ne va dans aucun sens » p 204.
2- les 1ères structures de la moralité.
La question de l’évaluation entre autres mais;
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JPC : après avoir expliqué les expérimentations de damasio sur le patient sans lobe préfrontal suggère
que l’évaluation implicite précède le raisonnement explicite qui n’intervient qu’après l’action comme
explication des choix.
Thèse de Canguilhem dans la connaissance du vivant : ne pas définir le pathologique en terme de
déficit, mais comme la reconstruction d’un autre niveau supportable de rapports avec le milieu de vie.
3- de l’histoire biologique à l’histoire culturelle : la valorisation de l’individu.
Perso : pour comprendre et le fonctionnement du sujet et la construction de la connaissance il est
nécessaire de croiser les approches (scientifique, phénoménologique, pragmatique, spirituelle) pour
construire l’objet et les concepts et inversement de croiser els approches pour étudier un objet
prédéfinis par le sens commun ou par l’une ou l’autre des approches, ou pour définir un concept qui a
émergé des croisements de différentes approches sans être rationnalisé, intuitif avant d’être réflexif.
C’est même plus fort que cela : c’est à partir des différentes fonctions que j’ai construite qu’il faut
étudier la connaissance
intentionnalité,
gestion
(spiritualité, intelligibilité, identisation, identification ; sens, risque,
émotions
personnelles,
émotions
sociales ;
sémiotricité,
psycho-
sensorimotricité, énergimotricité)qui en retour construit les différentes fonctions (énaction !).
Toujours au moins 2 approches : celle objective d’une subjectivité partagée qui étudie l’objet (avec les
différentes sciences même les sciences herméneutiques, même celles qui classent le fctmt du sujet en
objectif et subjectif, même celle qui essaie de comprendre la subjectivité du sujet, ces sciences qui
étudient les 3 types d’interaction entre le sujet et le monde) celle phénoménologique qui se place du
point de vue de l’intériorité du sujet mais aussi du point de vue de l’intériorité de la culture ; plus une
3è qui croise les 2 plus la pensée chinoise et les apports orientaux (mais aussi héraclité, les
alchimistes, goethe) qui part d’une seule réalité : « le monde est dynamique, est mouvement, en
continuelle transformation, et c’est la seule certitude » et se pose la question des processus en
situation avec à la fois la question de l’équilibre et la question de l’efficacité ; Le mode de
connaissance est alors ici complexe et intègre à la fois l’expérience, une empathie au monde, une
conscience, une connaissance comme une émergence.
PR : un des 2 composantes de l’idée d’autonomie : soi même en liaison avec la norme.Kant : la liberté
comme la cdt existentielle de la norme et la norme comme la cdt d’intelligibilité de la liberté ;
engendrement mutuel. Pour étudier la morale la question du soi est aussi importante que celle de la
norme. Lire l’évolution aussi comme des préparatifs à l’autonomie du soi.
G Ganguilhem, la connaissance du vivant p 143: « le propre du vivant, c’est de se faire son milieu, de
se composer son milieu »
Pour réfléchir à l’éthique, pour regarder derrière nous, il faut poser la question du sujet éthique se
posant lui-même, càd l’assertion d’un soi par lui-même.
Chap 6 : le désir et la norme.
1- des dispositions naturelles aux dispositifs éthiques.
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P Ricoeur : l’homme doit à la fois perdre son arrogance (Darwin) et s’affirmer, s’estimer pour vivre et
prétendre à une quelconque liberté. Il doit perdre son arrogance face à la diversité et à la profusion de
la vie et en même temps il doit absolument connaître comme condition de son existence et de sa liberté
(oser savoir dit kant) ; grand écart entre perte d’arrogance et audace de savoir.
JPC : travaux de Blair qui montre que l’on peut se passer de la punition par rapport à des
comportements violents car l’enfant agressé comme l’animal met en place des comportements
corporels qui inhibent la violence chez l’autre et conduisent à des émotions morales d’empathie ou de
sympathie. Ces dispositions sont des propriétés intrinsèques et innés du cerveau humain, du « naître
humain » (cf aussi Morin le paradigme perdu)
PR : donc composant naturaliste dans l’éthique
2- les soubassements biologiques de nos règles de conduite ;
- le critère de la survie de l’espèce ;
théorie des émotions de Panksepp ( affective neuro-sciences : the fondation of human and animal
emotions, New york, Oxford University press, 1998)
cet auteur propose que les émotions naissent de l’activité de circuits cérébraux innés, qui jouent un
rôle organisateur sur le comportement en activant ou en inhibant certaines classes d’action de manière
durable.. Il distingue 4 grds circuits qui s’inhibent mutuellement (relient le cerveau moyen, le syst
limbique et les ganglions de la base) : le désir ou la motivation (circuits engagés dans l’auto
stimulation électrique et chimique ainsi que dans des conduites d’exploration et de consommation ;
perso : tout ce qui permet la satisfaction des besoins primaires et le territoire nécessaire ; dopamine) ;
colère ou rage (hypothalamus mis à contribution, acétylcholine) ; la peur (amygdale en particulier) ; la
détresse ou panique (se manifeste lors de la rupture de la cohésion sociale).
- le principe de plaisir (et lutte contre la souffrance) en lien avec le sens du bien vivre.
JPC : « Se penser « libre », c’est aussi « l’affirmation joyeuse du pouvoir être » citation de Hans Jonas.
- le niveau de la sociabilité.
Disposition à la coopération est aussi une obligation pour survivre inscrite très tôt dans l’espèce et que
l’on retrouve chez les animaux. Elle sera sans doute à la base de l’obligation morale (cf encore Morin).
Perso : comment faire entrer dans mon schéma que la morale et l’éthique sont aussi inscrites dans le
biologique, dans la physiologique et dans le neuro logique et pas seulement des concepts d e l’esprit ,
pas seulement le produit d’une réflexion mais plutôt une émergence dont l’origine est dans notre
survis et dans l’histoire de l’humanité.!
Après avoir produit une réflexion sur la connaissance il faut sans doute que j’enchaîne par les
dialectiques contradictoires que je dois prendre en compte (à partir par ex des 3 cerveaux et de
l’organisation hiérarchique, ou de la relation entre bio info et bio énergétique, entre individuel et
social, entre je et tu) ou plutôt par des triarticulations !
JPJ : 3 histoires qui se nouent au niveau du cerveau : évolutions des espèces, histoire personnelle,
histoire sociale et culturelle de la communauté d’appartenance.
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-le niveau de l’humanité.
Question de l’universalité des sentiments moraux peut difficilement être vue comme autre chose qu’un
regard reconstruit à partir d’une position morale située et implicite.
PR : « la visée fondamentale de l’éthique, c’est de libérer la bonté » p249.
Par contre JPC pointe la prédisposition fondamentale du cerveau humain à se représenter soi même
comme un autre et le brouillage qui peut advenir du fait des conventions culturelles.
Rem perso qui n’a rien à voir à priori : quel rapport faire entre la connaissance et la connaissance de
soi et des autres, et le connaître, se reconnaître et être reconnu.
JPC : rawls après kant distingue rationnel (les gens rationnel dirige leur action de manière intelligente)
et raisonnable (les gens raisonnables font plus, ils prennent en compte leur action pour le bien être des
autres). Rem perso : un argument supplémentaire pour ma distinction entre intelligibilité et spiritualité.
Mais raisonnable me semble encore trop raisonné à la manière d’habermas (morale et communication,
paris, le cerf 1986) (cf ici derrida) ce raisonnable ne repose-t-il pas sur de l’imaginaire, sur de l’éthique
(cf Ricoeur et la triarticulation du je , du tu et du il).
3-le passage à la norme.
JPC : cerveau de l’homme résultat de 4 évolutions emboîtées et sujettes chacune à la variabilité
aléatoire : évolution des espèces pendant les temps paléontologique et ses conséquences sur notre
constitution génétique (et je rajoute et son inscription dans le cerveau reptilien et paléomamilien),
l’évolution individuelle par l’épigénèse, l’évolution culturelle, elle aussi épigénétique extra cérébrale,
qui va des temps psychologiques aux mémoires millénaires (perso : cerveau paléomamilien), évolution
de la pensée personnelle elle aussi épigénétique, qui se produit dans les temps psychologiques et met à
contribution les mémoires individuelles et culturelles, cognitives et émotionnelles. Chacune de ces
évolutions procède d’un schéma général de variation- sélection- amplification sur le schéma général de
Darwin.(que l’on peut critiquer avec Varela).
Style projectif du fonctionnement du cerveau.
Créativité pourrait provenir de variations combinatoires spontanées.
Perso : cela remet alors en cause le schéma darwiniste et argument en faveur de varela et de la
conservation de ce qui est viable plutôt que de ce qui est optimal.
Idée perso : finalement les hommes se sont construit une séparation entre l’être, soi, et la chose, le
reste du monde séparation analytique qui repose sur la métaphysique et l’ontologie grecque, bien
pratique pour construire une position d’extériorité et justifier dieu et bien pratique pour étudier d’un
point de vue scientifique et objectif le réel en se plaçant comme centre de référence. Autre chose aurait
été de se placer en action située càd comme une partie d’un tout qui se replie sur lui-même et dont
nous sommes le tout en même temps que la partie, de concevoir le monde comme en perpétuel
mouvement et non comme qqe chose de stable, d’étudier la vie, nous mêmes, le monde comme un
processus, de le considérer comme un système dont les sous-systèmes se construisent mutuellement,
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s’énactent l’un l’autre. Quelles sont alors les fonctions processus de ce syst qui le dynamise et le font
évoluer en même temps que ses sous-syst ? peut-on les définir à partir de celles du sujet humain et de
l’étude de son fonctionnement et à partir de l’étude de l’environnement et de la construction de
l’écosystème et comment alors ne pas encore se placer en extériorité. Quelle forme de connaissance
(ying, nocturne, intuitive) mettre en œuvre et quelles méthodes ? et est ce que les façons dont l’homme
appréhende le monde (justement en extériorité) ne le façonne pas aussi ?
Discussion ensuite sur la question de l’unité de la connaissance et l’horizon de la science qui est de
tout connaître.
PR : parler de la science de 2 points de vue. Epistémologique, selon la pluralité des méthodes et
modélisation ce qui entraîne un pluralisme de disciplines. de projet : unité de projet comme résultat de
la pulsion de curiosité : comprendre ce que c’est que d’être au monde comme homme.
Modèle de Hegel (phénoménologie de l’esprit) : il part d’un terme présumé l’esprit. Son « histoire,
aimantée par son terme, se présente comme une progression qui se fait de seuil en seuil, par
augmentation du sens : il y a plus dans la perception que dans la sensation, plus ds le concept que ds la
perception, ds la raison théorique que ds le concept, plus ds l’exp communautaire que ds l’expt
individuelle etc. cet auteur donne à penser le sentiment des degrés, de complexité mais aussi
d’évaluation par augmentation de sens. Ce que reprend JPC en mettant en relation cette idée de degrés
avec celle d’organisation hiérarchique et en définissant le sens comme ce qui « correspondrait à la
capacité de l’organisme d’explorer le monde ext et de se connaître lui-même, de produire des
représentations d’ordre de plus en plus élévées au sein de syst d’évaluation de + en + élaborés ».
perso : prolonger cette idée d’organisation hiérarchique à la société (cf laborit) mais aussi au delà, au
monde, à l’univers et la retourner sur elle même avec les fractales. Autre remarque à priori sans
rapport : ma fct rythmique de synchronisation est de nature nocturne et renvoie au mouvement alors
que la fonction posturo-cinétique est de nature diurne et si elle intègre le mouvement c’est à partir d’un
point fixe verticalisé. De même la fonction d’activation centrale est à la fois celle du sujet mais aussi
celle du tchi, donc le sujet et l’univers. Il me faut donc un schéma de fonctions et que de fonctions, qui
sont communes à tout système de l’univers qui structure la dynamique de l’univers (modèle chinois),
un schéma du réel et de son fonctionnement extérieur au sujet et vu objectivement par le sujet, un
schéma du réel de l’humain vu de l’ext par une science objective clos opérationnellement et un schéma
de l’humain vu de l’intérieur, du point de vue du syst lui-même. L’humain vu de l’ext conduit à définir
des fcts reposant sur des structures et à décrire des états. L’humain du point de vue du syst lui-même
ne peut qu’aboutir au schéma de fonction de l’univers si effectivement le tout est la partie et si
l’univers se boucle sur lui-même comme un fractal.
PR : Par rapport à la question de l’éthique. Un des pbs fondamentaux est d’articuler correctement le
niveau de validité et le niveau de désirabilité. La poussée de facteurs « naturalistes »(issues de la
nature, d’un réel posé comme existant) n’est pas suffisante et n’est pas une justification.
Y Vanpoulle, 2008
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Perso : fonction éthique n’est peut-être pas pertinente pour mon schéma. Elle est déjà un résultat. Mais
un résultat qui s’appuie sur des processus renvoyant à du je, du tu et du il mais aussi à l’histoire de
l’humanité et à la naissance de certains sentiments liés aux besoins de survie et des autres (cf E Morin,
le paradigme perdu). Est-on sur le même plan que la fonction imaginaire et qu’est ce que je met au
dessus des 2. et ses 2 fonctions peuvent-elles être autre chose qu’humaines. et d’ailleurs ds une logique
de fractale, mon sommet doit se replier sur sa base. Peut-on postuler l’existence d’une fct d’harmonie
(ou d’équilibre) comme une fct que recherche implicitement tt organisme, tt écosystème ; cette fct
d’harmonie entraînant le mouvement pour produire des équilibres dynamiques.
Pour l’éthique distinction entre le principe de justification (rapporté par P R avec hegel à un
imaginaire horizon de sens appelé esprit alors que JPC préfère parler de projet le plus avisé et avec B
Russell (élts d’éthique, III, essais philosphiques, PUF, 1997) de ce qui va entraîner l’action la plus
heureuse (action adéquate de Spinoza)), les dispositions (qui renvoie à ce qui est inscrit dans
l’organisme ; cf épigénétique de changeux) et la motivation (sans doute plus individuelle).
Perso encore sans rapport direct : 3 façons de construire une épistémologie. Partir des sciences et les
étudier afin de voir comment elles construisent leurs savoirs et comment les autres formes de
productions de savoirs interfèrent avec la forme du savoir scientifique (redéfinir la notion de forme.
L’épistémologie ne devrait-elle d’ailleurs pas se définir comme l’étude de l’émergence des différentes
formes de savoir : d’où l’importance de clarifier la notion de forme et les différents savoirs) ; partir de
l’être humain et d’une modélisation de son fonctionnement pour comprendre comment il produit du
savoir en interactions avec les autres (incontournable pour arriver au suivant dont il constitue une
étape à condition d’un décentrage réflexif : se regarder du dehors, du dedans, de la totalité situation);
partir d’une logique de situation, de la production d’une connaissance située dans laquelle
connaissance et monde s’énacte l’un l’autre (épistémo constructiviste) et déterminer les processus qui
concourent à la production conjointe et du savoir et du monde, la structure n’ étant alors qu’un syst de
fonction et ne saurait exister en tant que tel sauf dans l’imagination des hommes (et l’on change alors
de paradigme et de point de vue).
JPC : Johnson-Laid question th de la construction d’automates doués de conscience (idée reprise par H
Atlan ; projet et signification dans les réseaux d’automates : le rôle de la sophistication in
l’intentionnalité en question, D Jannicaud, paris ,Vrin, 1995). Cet auteur envisage une phylogénèse des
automates semblables à celle de l’évolution : 1er niveau aucun symbolisme, 2è niv machine construit
des modèles symboliques du monde en temps réel et possède une csce rudimentaire, 3è niv possède
des modèles de syst qui ont la capacité d’inclure des modèles de leurs modèles avec emboîtement
hiérarchique, et possèdent la propriété d’être autoréfléchissants et surtout d’agir et de communiquer de
manière intentionnelle .
Réflexion encore une fois sur 2 points de vue. L’évolution biologique qui apparaît continue et est un
progrès dans le sens d’une succession d’étapes(discours de la causalité) et l’évolution comme une
éducation qui a alors des sauts qualitatifs et qui introduit l’idée que certaines choses valent mieux que
Y Vanpoulle, 2008
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d’autres (rem perso : n’est-on pas sur une causalité par les fins ?) , le progrès étant alors une évolution
vers un mieux et un jugement de valeur qui est toujours situé (perso : et comment savoir si une
évolution, même de valeurs est un progrès à part par rapport à notre vision située, comment le savoir à
part par un regard rétrospectif lui-même normatif dans quelques siècles, sauf à développer un mode de
connaissance particulier holistique).
Perso encore : pragmatisme de JPC. Elaborer « des projets de vie fragiles et révisables plutôt que se
laisser embarquer vers un utopique horizon de sens » ; « projets constructifs plutôt que justifications à
priori » (perso : dues encore à l’ontologie !mais ces projets de sens à partir du moment où ils sont
discutés ne sont-ils pas aussi porteurs de transformation et n’irriguent-ils pas toute analyse des projets
permettant leur révisabilité, comme d’ailleurs la falsification de Poppers est, elle aussi, traversée par
ses à priori.)
Chap 7 : éthique universelle et conflits culturels.
1- les fondements naturels de l’éthique en débat.
Discussion sur différence entre conviction qui s’argument et se pèse et convention qui est plus de
l’ordre de l’opinion pour JPC.
Discussion sur justification qui pour JPC renvoie trop fortement à juste et à justice divine alors que
pour PR elle provient seulement de ce qui vaut mieux que (perso : mais comment sortir du jugement et
de l’anthropocentrisme).
2- religion et violence.
(…)
JPC : (E Durkheiml, les formes élémentaires de la vie religieuse) la religion apporterait d’une part un
syst explicatif intellectuel et d’autre part, un syst symbolique, un « habillage mythique » des
dispositions morales spécifiques de l’humanité permettant à l’homme de mieux vivre en déniant sa
propre contingence et son impossibilité à penser la mort. Ray Rappaport (« the sacred in human
évolution », Ann rev of Ecology and systématics,2, 1971, p23-44) la religion serait un syst de
régulation assurant l’homéostasie du corps social à un coût minimum. L’homme au niveau de
l’organisation sociale étant sous déterminé génétiquement, l’intelligence étant plus inné que la
sociabilité, la religion sert à corriger les comportements individualistes qui en résulterait par la mise en
place de conventions sociales arbitraires rendant effectives les règles de conduite morale.
Rem de JPC à propos des mythes fondateurs ( cf la génèse par ex): ce sont des mythes qui ont été
réécrits après coup. Quelle peut bien être alors la confiance en la parole fondatrice qui est un
témoignage de témoignage et n’y a t-il pas eu évolution culturelle par variation-sélection de mythes et
de légendes. Perso : mais c’est bien qu’ils correspondaient à un sens (imaginaire de G Durand) , voire
à une fonction.
Perso encore qui n’a rien à voir mais fait le lien avec le morphogénèse : l’objet des staps est
l’intelligence motrice ou kinesthésique avec toutes les questions afférentes à cette intelligence comme
Y Vanpoulle, 2008
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productrice de formes (comportements moteurs) mais aussi de formes outils techniques (cf les bateaux
par exemple et toute la réflexion à mener entre intelligence motrice et intelligence technique voire
conceptuelle).
JPC : Distinction à faire entre discours mythique, discours scientifique et discours éthique.
PR : paradoxe religieux, il s’ouvre verticalement vers le fondamental mais doit se clore
horizontalement pour répondre la capacité limité de l’homme face à l’illimité que propose la verticalité
de la religion. (perso :sauf si cette religion est nocturne et cyclique, polythéiste et non ascendante et
verticale, monothéiste, préparant la violence scientifique. Une autre science n’est possible qu’avec une
autre religion et d’autres mythes. Et donc la fct
spirituelle. Dans laquelle il faut mettre la fct
imaginaire à G, éthique à droite et imaginale en haut (l’harmonie résultant de tout cela dans une
épistémologie constructiviste?)
Rapport avec le langage : là aussi j’appartiens à ma langue puisque c’est-elle qui me relie au monde et
c’est ma limite. La question est faut-il approfondir ma langue, ma religion pour atteindre à la
dimension de la profondeur ou faut-il fonctionner en extension à la surface au risque d’éclectisme.
Pb : le religieux est du politico-religieux, la puissance est calquée sur un pouvoir politique absolu et
donc religion et politique se justifie l’un l’autre.
JPC : p 287 exp des séminaristes qui prépare un exposé notamment sur la parabole du samaritain : le
seule variable qui explique leur compassion vis à vis d’un autre et les poussent à lui porter secours est
une variable objective, celle de la crainte d’être en retard alors qu’il viennent de travailler sur un sujet
théorique proche de cette mise en pratique (comme quoi seule la mise en situation détermine un
comportement et pas un raisonnement intellectuel ou plus exactement il n’y a pas forcément
transposition de l’un à l’autre.) (perso : cf aussi auschwistz)
3- les chemins de la tolérance.
Perso qui n’a rien à voir mais résulte de l’exp pendant la pause : le corps raisonne avant la tête.
Compte rendu de l’exp :ma fille me jette un objet que je vais pour rattraper par dessus le bar, mais sur
la trajectoire de ma main (ou plutôt juste après) il y a le risque de renverser une bouteille aperçue
furtivement, je retire ma main in extrémis et la porte à mon front en m’exclamant inquiet pour la
trajectoire de l’objet qui risque de renverser la bouteille. En même pas 200ms (le temps de mon geste)
le corps a réfléchi à tout cela et a décidé.ceci a été reconstruit et reformulé ensuite au niveau de la
pensée. Et pourtant il s’agit d’une situation jamais rencontrée auparavant. Autre ex relaté par ma fille
et qu’elle appelle réflexe (comme quoi le sens commun, phénoménologique, est plus fort parfois que
le sens scientifique qui le limite à un circuit nerveux) elle lit un livre, sa mère lui lance un choux
rouge. Elle commence par se dire que sa mère fait semblant pour l’empêcher de lire et continue sa
lecture, le choux arrive, elle lance le livre sur la table et rattrape le choux.
PR : on peut attendre au mieux du niveau kantien de l’éthique, un universel fait de règles de discours,
à la façon d’habermas, constituant ensemble « une éthique de la discussion ».
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Au niveau des conflits de religion cela ne peut passer que par un approfondissement et reconnaître que
les autres peuvent prendre d’autres chemins
Renforcer la conviction du caractère unique de chaque personne : y arriver par la religion, la raison et
l’esthétique.
JPC : réfute le religieux et y ajoute la connaissance objective (perso : et si tout ça ne suffisait pas et
n’aurait de réalité que l’action, et si toute éthique, tte conviction ne pouvait passer que par un vécu
dans son corps)
PR : attention, ne pas oublier al dimension pragmatique du savoir : le savoir interfère avec le plan
éthique comme pouvoir-savoir. La science est un des prolongements de ce pouvoir-savoir et elle
n’épuise pas toute les façons de parler de nos rapports au monde, parmi lesquelles il faut compter le
religieux. C’est entre amour et justice que la partie se joue.
4- le scandale du mal.
Désaccord entre les 2 ; pour JPC la religion n’est pas nécessaire pour penser le mal et l a bonté alors
que pour PR la religion permet de poser le mal mais aussi la bonté comme encore plus forte. Pour moi
le désaccord vient de la définition de religion qui renvoie à de l’institué alors qu’il faut se poser la
question de l’instituant, d’une part dans la phylogénèse et d’autre part dans les fonctions mise en
œuvre par l’homme dans sa relation avec le monde et enfin dans sa vie en société. Pour CPC la
perception de la souffrance de l’autre à laquelle se rajoute le travail de conscience et l’inculcation
culturelle est suffisante pour se mettre à la place de alors que pour PR le récit mythique religieux
permet de croire en une bonté plus forte. PR insiste sur l’importance du mythe et sur sa portée
symbolique et poétique (qui d’ailleurs ne peut nommer dieu) et sur l’importance de remonter à son
stade de formation (qui frôle alors avec le fondamental) alors que celui de la transmission conduit à
des interprétations et des religions fondamentalistes (terme de JPC qu’il ne reprend pas mais me
semble pertinent).
JPC : construire une morale universelle sur les connaissances scientifiques montrant l’interdépendance
de la vie ; mais quel symbolique faisant appel à l’imaginaire construire pour mettre en synergie désir
(et pourquoi pas plaisir ) avec normatif.
Rem : est ce que je dois parler de fonction imaginaire ou de fonction symbolique permettant de mettre
en scène l’imaginaire. La fonction imaginaire ne serait-elle pas celle du monde intermédiaire et la
symbolique celle de l’homme.
5- vers une éthique de la délibération : les comités d’éthique
tous les 2 insistent sur la nécessaire pluralité. JPC sur la combinatoire des modèles de pensée et la
nécessité « d’un éclectisme philo sélectif dans le cadre de ce qu’on peut appeler un universalisme
éthique, naturaliste, ouvert et tolérant.
PR : 3 chapitres à ce qu’il appelle la petite éthique ; niveau aristocléen du vouloir vivre, de la vie
bonne ; niv kantien des normes à visée universelle ; plus celui de la sagesse pratique.
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6- l’art réconcialateur
PR : dimension esthétique nécessaire pour cofonder cette humanité.
JPC : l’art comme rival efficace du religieux. Il créerait l’harmonie entre la sensualité et la raison sans
recours obligé au raisonnement explicite. Plus pouvoir évocateur, rêve suscité, donne à penser.
Développer l’imaginaire.
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