WHAT’S MY WORTH 2015 L’échange de valeurs entre mobinautes et annonceurs mobiles Étude commandée par Millennial Media, effectuée par Opinium Research AVANT-PROPOS Le secteur mobile occupe une place centrale dans l’écosystème de la publicité numérique. Il représente 16 % des revenus générés par la publicité numérique aux États-Unis, 23 % au Royaume-Uni, 9 % en France et 8,5 % en Allemagne. L’industrie a enfin cessé de parler d’une soi-disant « année du mobile » : il ne s’agit pas d’une mode, mais d’une évolution désormais ancrée. Mais qui favorise cette croissance ? Vos clients. Ils passent de plus en plus de temps sur leurs appareils mobiles et les marques doivent revoir leurs stratégies pour les atteindre. Pas seulement pour les budgets à affecter, mais également pour le processus de création et le message transmis. Comme beaucoup d’entre vous ont pu le remarquer à travers leurs expériences personnelles, le mobile est efficace mais l’expérience publicitaire diffère de celle des autres médias. Ce rapport étudie l’acceptation des publicités mobiles par les mobinautes, les performances du mobile au sein du marketing mix et le rôle crucial du processus créatif dans la mise en place d’une expérience publicitaire attrayante. Il se fonde sur des études initiales menées dans quatre marchés par Opinium Research pour Millennial Media et avec la collaboration du psychologue Dr Simon Hampton. Nous espérons que les conclusions de ce rapport seront intéressantes et SOMMAIRE 06 Introduction L’évolution des technologies mobiles pour les digital marketers 09 Conclusions de l’étude Section 1 Attitudes envers la publicité 15 Conclusions de l’étude Section 2 Attrait de la publicité 22 Conclusions de l’étude Section 3 Valeur de la publicité 31 L’opinion du psychologue utiles pour vos futures campagnes mobiles. N’hésitez pas à nous contacter Dr Simon Hampton si vous avez la moindre question sur cette étude et la façon dont elle peut 33 Dernières remarques sur la valeur du consommateur s’appliquer à votre marque. 33 Contact et Méthodologie Stephen Jennkins Vice President Global Marketing & Communications Millennial Media Contact [email protected] AVANT-PROPOS Au cours des six dernières années, l’IAB a étroitement collaboré avec les leaders de l’industrie mobile pour atteindre son objectif : « Making Mobile Mandatory » (rendre le mobile obligatoire) pour les annonceurs et les agences. Pour ce faire, il fallait s’assurer que les marketeurs comprenaient « Les opportunités pour les annonceurs de mettre en place des solutions mobiles élaborées sont infinies. » le consommateur mobile, tout en leur faisant prendre conscience de la longueur d’avance qu’ont les utilisateurs sur les annonceurs dans leur assimilation des services mobiles. Il est encourageant de constater que récemment, la communauté des marketeurs a commencé à rattraper le consommateur. Dans le récent Top 250 Mobile Audit de IAB, nous avons constaté que 84 % des 250 plus grands annonceurs actuels du Royaume-Uni disposaient d’un site optimisé pour mobile, une grande amélioration comparé à il y a quelques années. Cette recherche de Millennial Media et d’Opinium Research montre encore que les consommateurs sont en avance sur le secteur de la publicité. La majorité (63 %) des personnes interrogées pense qu’il est légitime d’afficher des publicités sur mobile en échange d’un accès gratuit à du contenu. En outre, ils s’attendent à ce qu’elles visent leurs centres d’intérêt personnels (48 %). Les opportunités pour les annonceurs de mettre en place des solutions mobiles élaborées sont infinies. À commencer par l’exploitation de leurs propres données et l’intégration du mobile au cœur de la communication avec leurs audiences cibles. Les recherches comme celles-ci sont de précieux outils car elles aident les annonceurs à affiner leurs stratégies mobiles et à mieux répondre aux attentes élevées du consommateur mobile. Alex Kozloff Head of Mobile IAB UK L’ÉVOLUTION DES TECHNOLOGIES MOBILES POUR LES SPÉCIALISTES DU MARKETING NUMÉRIQUE Comprendre les attitudes, l’intérêt et la valeur Nous vivons et travaillons dans une société où le mobile a transformé notre façon d’interagir les uns avec les autres, ainsi qu’avec le monde qui nous entoure. Ce changement est alimenté par la prolifération d’appareils mobiles (le nombre de smartphones dans le monde devrait atteindre 1,76 milliard en 2015 selon eMarketer) et par leur utilisation (de nombreux rapports estiment que les mobinautes regardent leur écran de mobile jusqu’à 220 fois par jour). Cette situation se vérifie non seulement dans nos expériences personnelles, mais également dans le changement radical qu’a connu notre métier de marketeur au cours de ces dernières années. Grâce au mobile, les consommateurs peuvent en savoir plus sur un produit ou un service en quelques instants, sans interrompre leur quotidien, ils peuvent se renseigner et l’acheter depuis n’importe où, et ils peuvent le partager (ou pas) avec leurs amis et connaissances. En fin de compte, c’est le consommateur qui prend la décision. C’est pour cette raison que nous l’avons placé au centre de cette étude. Le mobile a ouvert aux consommateurs de nouvelles possibilités pour interagir avec les marques, comme ils le souhaitent et quand ils le souhaitent. La définition d’une stratégie de marketing mobile doit partir du point de vue du consommateur : quelle quantité de publicité est acceptable et quelles sont les expériences les plus attrayantes ? Afin de découvrir la valeur que les mobinautes pensent représenter, nous avons réalisé une étude internationale à travers quatre marchés (France, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis), sur un total de 4018 consommateurs âgés de plus de 16 ans et possédant un smartphone et/ou une tablette. Elle a été précédée d’études de type journal de bord d’une durée d’une semaine réalisées au Royaume-Uni auprès de 29 consommateurs pour identifier des tendances communes en vue d’une analyse approfondie. Nous avons pu dégager trois grands types de résultats quant à la valeur du consommateur pour les digital marketers : • Attitudes envers la publicité : ce que les consommateurs pensent de la publicité mobile • Attrait de la publicité : la façon dont les publicités mobiles attirent, intéressent et stimulent les consommateurs • Valeur de la publicité : la valeur que les consommateurs pensent représenter pour les annonceurs sur mobile La question de la valeur du consommateur est un sujet qui peut susciter un certain type d’émotions 6 WH AT ’S M Y WO RT H ? chez les personnes interrogées. Pour mieux les comprendre, nous nous sommes associés au Dr Simon Hampton, psychologue de l’université d’East Anglia. Le Dr Hampton a collaboré à cette étude depuis sa création jusqu’à l’analyse du sondage, pour aider à fournir un contexte sur les comportements des consommateurs et sur leurs relations avec les médias numériques. Le Dr Hampton nous a également fait part de son opinion sur les résultats de l’étude et s’est entretenu en détail avec un des participants à notre étude de type journal de bord concernant l’échange de valeurs du consommateur de publicité mobile, sujet abordé ultérieurement dans ce rapport. Comme on pouvait s’y attendre, certains de ces résultats sont surprenants, voire complexes. Cependant, l’envergure et la méthodologie de l’étude internationale nous assurent des conclusions pertinentes quant à l’expérience des consommateurs avec la publicité mobile. Nous espérons que vous trouverez les conclusions de ce rapport utiles. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et de vos questions sur ce rapport en utilisant le hashtag #MMworth. M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 7 Conclusions de l’étude Section 1 Attitudes envers la publicité Attitudes envers la publicité mobile Ce que les mobinautes pensent de la publicité mobile DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES DE L’ÉTUDE Étude quantitative • Étude internationale portant sur 4018 adultes âgés de plus de 16 ans et possédant un smartphone et/ou une tablette par pays : • Royaume-Uni = 1002 • États-Unis = 1002 • France = 1002 • Allemagne = 1012 50 % d’hommes, 50 % de femmes 16-24 ans (7 %), 25-34 ans (21 %), 35-44 ans (19 %), 45-54 ans (19 %), 55-64 (21 %), 65 ans et plus (13 %) Utilisateurs de smartphones et de tablettes (74 %) ; utilisateurs de smartphones uniquement (21 %) ; utilisateurs de tablettes uniquement (5 %) Études qualitatives 29 études de type journal de bord en ligne • Adultes vivant au Royaume-Uni, âgés de 18 ans et plus et possédant un smartphone et/ou une tablette • Tous les participants utilisent leur smartphone et/ou leur tablette au moins deux fois par jour et ont accès à Internet via un navigateur mobile ou des applications • Les participants ont rempli leur journal de bord deux fois par jour sur une période de sept jours 45 % d’hommes, 55 % de femmes Les appareils mobiles étant présents dans presque toutes les poches, le smartphone ou la tablette est de plus en plus le premier point d’engagement des consommateurs. De ce fait, les marques se recentrent sur le mobile-first et la publicité occupe naturellement une place de plus en plus importante dans le quotidien des utilisateurs qui consultent du contenu ciblé par la publicité mobile. Une des premières pistes que nous souhaitions explorer consistait à savoir si les consommateurs estimaient « légitime » de recevoir des publicités sur leurs appareils mobiles en échange d’un accès gratuit aux contenus des applications et sites Internet. Presque deux tiers (63 %) des personnes auxquelles nous avons parlé dans le cadre de notre étude internationale ont déclaré qu’elles trouvaient ce fonctionnement légitime, alors qu’une sur quatre (25 %) a déclaré qu’elle le trouvait illégitime. Légitimité par pays De manière générale, pensez-vous qu’il soit légitime d’afficher des publicités tant que vous pouvez utiliser et accéder gratuitement aux applications mobiles et sites Internet ? 12% 63% Légitime 25% Illégitime Sans opinion Légitimité par pays 65% 67% 64% 56% 37% 24% 7% France 20% 11% Allemagne 16% Royaume-Uni 19% 14% États-Unis 18-34 ans (59 %), 35-54 ans (17 %), 55 ans et plus (24 %) 8 WH AT ’S M Y WO RT H ? M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 9 (38 %) sont plus susceptibles de cliquer sur une publicité affichée sur leur appareil mobile s’ils ont déjà vu ailleurs une autre publicité pour ce même produit ou cette même marque. En dépit de ce chiffre positif, un nombre beaucoup plus restreint de consommateurs voit réellement des publicités pour la même marque sur plusieurs canaux. Les résultats issus de notre étude de type journal de bord, réalisé sur une semaine, ont montré que seulement un consommateur sur cinq (21 %) avait vu une publicité pour la même entreprise ou le même produit sur un autre canal après l’avoir vue pour la première fois sur un appareil mobile, soulignant l’intérêt pour les marques de s’engager dans des stratégies multi-écrans. En parallèle de cette notion de légitimité, nous voulions également vérifier la fréquence à laquelle les mobinautes interagissent avec les publicités mobiles. Au total, un consommateur sur quatre (25 %) a déclaré avoir cliqué sur une publicité mobile au moins une fois au cours du dernier mois, afin d’en savoir plus sur un produit ou un service. Un sur cinq (20 %) a déclaré l’avoir fait une fois au cours des trois derniers mois. Il est important de souligner que ces chiffres sont plus élevés que les taux d’engagement standards du secteur pour les formats de publicité mobiles. Cette différence peut en partie s’expliquer par l’absence dans la question du nombre de publicités sur lesquelles les mobinautes ont cliqué. En effet, chacun d’entre eux pourrait n’avoir cliqué que sur une seule publicité. Cependant, ces chiffres prouvent bien qu’une forte proportion de mobinautes est encline à interagir avec les publicités mobiles. Aux États-Unis, ces chiffres augmentent considérablement puisque presque un tiers (31 %) des participants déclarent avoir cliqué sur une publicité au cours du dernier mois. En Europe, ce chiffre diminue légèrement (25 % en Allemagne, 22 % en France et 21 % au Royaume-Uni). Mais le développement de la publicité mobile dans ces quatre pays suggère qu’une telle augmentation pouvait être attendue pour les États-Unis, marché dont les dépenses des marques dans des formats favorisant l’engagement sont plus importantes. En 2015, nous prévoyons une augmentation de ce chiffre en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. 10 WH AT ’S M Y WO RT H ? En conclusion, s’il est vrai que la majorité des utilisateurs de smartphones et de tablettes trouvent qu’il est légitime de recevoir des publicités sur leurs appareils mobiles et que nombre d’entre eux interagissent régulièrement avec ces publicités, qu’est ce qui pourrait inciter encore plus les consommateurs à interagir avec les publicités mobiles ? Presque la moitié (48 %) des mobinautes seraient encore plus susceptibles de cliquer sur une publicité mobile si celle-ci visait leurs centres d’intérêt. Ce constat est en corrélation avec les conclusions initiales de l’étude de type journal de bord, dans laquelle près de la moitié (45 %) des participants déclaraient s’intéresser aux publicités ciblant leurs centres d’intérêt. Outre l’utilisation du marketing ciblé pour accroître la pertinence des publicités vis-à-vis des consommateurs, les marques peuvent également tirer parti du mobile pour cibler les consommateurs par le biais de différents médias. Les consommateurs réagissent souvent différemment aux messages séquentiels et à une stratégie publicitaire commune à plusieurs canaux. Les résultats de l’étude mondiale ont démontré que, globalement, deux consommateurs sur cinq Point d’intérêt : la génération des Millennials leader de l’engagement par la publicité mobile Sans surprise, le nombre de mobinautes considérant la publicité mobile comme légitime augmente considérablement lorsqu’on s’adresse à la génération des Millennials, avec 77 % des 16-24 ans et 72 % des 25-34 ans déclarant trouver ce fonctionnement légitime. Souvent qualifié de génération ne souhaitant pas payer pour avoir accès aux contenus, ces résultats indiquent que les Millennials ont une bien meilleure idée du nombre de services mobiles qui sont financés et de ce qu’ils donnent en échange pour pouvoir y accéder. Une fois de plus, ce sont les Millennials qui ont ouvert la voie en termes d’engagement régulier : les 25-34 ans sont plus susceptibles d’interagir de façon régulière avec les publicités mobiles, puisqu’un quart (25 %) des personnes interrogées déclarent avoir cliqué sur une publicité mobile au cours de la semaine passée. Dans notre étude de type journal de bord, un plus grand nombre de publicités a été remarqué par la tranche d’âge 18-34 ans (17 en moyenne) que par ceux âgés de 35 ans et plus (9 en moyenne). Fait intéressant, parmi les participants âgés de 16 à 24 ans, 71 % déclarent qu’ils seraient plus susceptibles de cliquer sur une publicité visant leurs centres d’intérêt. Environ 60 % des 25-34 ans donnent une réponse similaire. M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 11 Seriez-vous plus ou moins susceptible de cliquer sur une publicité mobile qui cible vos centres d’intérêt ? 71 % 7% 20 % 2 % 3X Conseils aux marketeurs UN L’importance de la pertinence : pensez à ce qui motive un 16-24 ANS consommateur à cliquer et ne perdez pas de vue que votre 25-34 ANS 60 % 10 % Plus susceptible Moins susceptible Ni plus ni moins Ne sait pas 26 % 4% Contrairement aux autres tranches d’âge, la génération des Millennials a démontré dans les quatre marchés de l’étude des attitudes très cohérentes vis-à-vis des publicités mobiles, prouvant ainsi que l’engagement mobile est universel et qu’il dépasse les frontières et les cultures. Conclusion publicité doit être pertinente aux Un tiers des adultes serait susceptible Les 18-34 ans qui cliquent yeux de votre public cible. Cela de cliquer sur une publicité reciblée régulièrement sur les publicités peut être accompli grâce au sur leur smartphone (33 %) et leur tablette sont trois fois plus susceptibles de ciblage de contenu, au ciblage (36 %), en ayant recherché un produit cliquer sur une publicité reciblée utilisant vos données CRM ou sur leur appareil puis en ayant vu une que les plus de 55 ans. celles de tiers, ou bien encore publicité pour ce produit ultérieurement. grâce au reciblage ou à l’exécution créative. DEUX Pensez « mobile first », mais La leçon à en tirer est simple : la majorité des consommateurs reçoit de la publicité mobile et comprend que pour pouvoir faire en sorte que certains services restent gratuits, un échange de valeurs s’opère avec les marques et les propriétaires de contenus. Un grand nombre de mobinautes interagissent régulièrement avec les publicités et souhaiteraient recevoir plus de publicités visant leurs centres d’intérêt ou intégrées à des campagnes sur d’autres canaux. en termes d’écrans multiples. Les marques qui continuent à aborder la discipline du mobile de manière isolée risquent de passer à côté de cette opportunité. Dans les deux sections suivantes de ce rapport, nous tentons de mieux comprendre ce qui attire, intéresse et pousse les mobinautes à interagir avec les publicités mobiles et la valeur qu’ils pensent représenter pour les annonceurs qui les ciblent sur leurs appareils mobiles. 12 WH AT ’S M Y WO RT H ? TOP 5 Le mobile joue un rôle unique dans le marketing mix, mais les messages sont plus percutants lorsqu’ils sont émis sur plusieurs Parmi tous les participants, le top cinq des Types de produits perçus comme médias. Déterminez clairement catégories de produits pour lesquelles les plus populaires en terme le positionnement du mobile les publicités mobiles auraient le plus d’efficacité pour les publicités dans le marketing mix de chaque d’impact sur les mobinautes sont les mobiles parmi : campagne. applications (23 %), les films (22 %), la Les hommes = La technologie (25 %) musique (21 %), les vêtements (21 %) et la Les femmes = Les vêtements (27 %) technologie / les gadgets (20 %). Les 16-44 ans = Les films Les 45-54 ans = Les applis Les 55 ans et plus = Les voyages M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 13 Regard du secteur CONCLUSIONS DE L’ÉTUDE - SECTION Point de vue de l’annonceur ATTRAIT DE LA PUBLICITÉ « Les conclusions de l’étude confirment le fait que la publicité mobile peut engendrer un fort engagement, en particulier auprès de la génération des Millennials, un segment démographique important pour Microsoft. Le faible score de reconnaissance de la marque obtenu sur différents appareils révèle un secteur à fort potentiel de développement. L’importance d’une campagne mobile ciblée est évidente, mais il est également capital de reconnaître le contexte dans lequel les appareils sont utilisés afin de livrer des messages utiles et pertinents aux consommateurs. C’est ainsi que se dessineront les bases d’un échange de valeurs. » Alex Van Talin International Media Team Microsoft « Selon moi, dire que les gens sont opposés à la publicité sur les appareils mobiles est souvent une affirmation erronée. Oui, ces appareils sont personnels, puisque de par leur nature, nous les portons avec nous. Mais au-delà des nombreuses fonctions que remplit un mobile - du réveil à l’assistant personnel - celui-ci n’est autre qu’un appareil et écran supplémentaire sur lequel nous consommons des médias. Le vrai potentiel de la publicité mobile n’a pas encore été révélé, et celui qui trouvera la clé sera celui qui résoudra en premier l’énigme du ciblage et de la mesure sur tous appareils. Il va de soi que les consommateurs intéragiront avec des publicités qui ont un intérêt pour eux. Associez à cela des messages séquentiels sur tous les appareils, et vous allez audelà de la publicité : vous créez un dialogue avec des individus, ce qui est extrêmement intéressant pour les marques. » Sally Silver Chief Digital Officer Amplifi 14 WH AT ’S M Y WO RT H ? 2 Attrait de la publicité mobile Comment la publicité mobile attire, intéresse et stimule les mobinautes Alors que les consommateurs comprennent de mieux en mieux la publicité mobile (avec laquelle ils interagissent de plus en plus), le défi des marques cherchant à attirer leur attention via les smartphones et les tablettes se complexifie. La question n’est donc plus « pourquoi le mobile ? » quand on parle d’engagement numérique, mais « mobile de quelle façon ? ». Dans le cadre de cette recherche, nous souhaitions analyser de manière approfondie la manière dont les mobinautes perçoivent la publicité mobile, en particulier ce qui se passe « après le clic ». Pour les marques, la valeur réside dans la compréhension des raisons poussant les consommateurs à interagir avec le mobile et des actions qu’ils effectuent en conséquence. Nous nous sommes adressés aux participants du sondage ayant déclaré avoir cliqué sur une publicité mobile (62 %) et nous leur avons demandé quelles actions ils avaient ensuite effectuées. Parmi ceux qui avaient cliqué, plus d’un tiers a été incité à effectuer une action spécifique par une publicité mobile sur leur smartphone (35 %) ou leur tablette (38 %) au cours des 12 derniers mois. L’action la plus répandue chez les mobinautes était de s’intéresser à un produit ou une marque auxquels ils n’auraient pas pensés (18 %) s’ils n’avaient pas interagi avec cette publicité sur un appareil mobile. Même si ce résultat était prévisible, il démontre la capacité du mobile à influencer la prise en considération et à développer la notoriété de la marque. Plus intéressant encore pour les marketeurs de marque, la deuxième action la plus populaire auprès des mobinautes ayant cliqué sur une publicité mobile était d’effectuer un achat (14 %). M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 15 27 % Une publicité que vous avez vue vous a-t-elle incité à réaliser l’une des actions suivantes ? Ajouter un produit à une liste de souhaits 10 % Sauvegarder une page 13 % Effectuer un achat 14 % S’intéresser à un produit / une marque 18 % 8% Télévision Parmi ceux qui ont effectué un achat après avoir cliqué sur une publicité mobile, 43 % ont déclaré avoir effectué leur achat en magasin, alors que 82 % ont déclaré l’avoir fait en ligne. Ces résultats montrent à quel point le mobile est crucial, non seulement pour développer la notoriété des marques, mais également pour les mener jusqu’au consommateur qui conclura un achat. Vous avez indiqué avoir effectué un achat suite à une publicité que vous avez vue ou sur laquelle vous avez cliquée. Cet achat a-t-il été effectué en magasin ou en ligne ? 86 % 78 % 73 % 45 % 40 % 26 % En magasin En ligne Total 16 WH AT ’S M Y WO RT H ? France Allemagne Royaume-Uni États-Unis Parmi les actions les plus communes effectuées par les mobinautes, vient ensuite la sauvegarde d’une page (13 %), ou l’ajout à une liste d’envies ou d’achats (10 %). L’augmentation du nombre d’écrans consultés par les consommateurs lors des différents points de contact avec la marque montre à quel point les publicités mobiles peuvent influencer les futures décisions d’achat et ce, bien après le premier clic. Les résultats de notre étude internationale ont révélé que plus de la moitié (52 %) des consommateurs estiment que la télévision est le média auquel ils sont le plus susceptibles de s’intéresser, suivie par le mobile (14 %), qui devance de loin le desktop (3 %), le papier (6 %) et la radio (7 %). 58 % 43 % Mobile Outre les actions post-clic, nous voulions également comparer la manière dont le mobile stimule les consommateurs par rapport à d’autres canaux publicitaires. 90 % 82 % Utilisation en même temps qu’un autre média 26 % Fait important, plus d’un quart (27 %) des consommateurs se sont dits susceptibles de regarder la télévision en même temps qu’un autre média, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une expérience multi-écrans pour bon nombre d’entre eux. Ceci est particulièrement vrai pour le mobile, puisque 26 % des consommateurs utilisent des appareils mobiles tout en interagissant avec Radio 7% Desktop 5% Papier d’autres médias. La radio (8 %), le desktop (7 %) et le papier (5 %) étaient tous bien moins susceptibles d’être utilisés en même temps qu’un autre média. Selon les participants interrogés dans tous les marchés, les appareils mobiles constituent le canal le plus susceptible d’inciter les consommateurs à ajouter un produit à une liste de souhaits ou d’achats (27 %) lorsqu’ils interagissent avec une publicité. La télévision est beaucoup moins susceptible d’inciter un consommateur à ajouter un produit à une liste de souhaits ou d’achats (9 %) que le mobile ou le desktop, ce qui signifie que, même si elle a la réputation de capter plus facilement l’attention, elle est moins efficace pour pousser les consommateurs à effectuer des actions spécifiques. Les appareils mobiles sont également deux fois plus susceptibles (22 %) de permettre aux consommateurs de se souvenir d’un produit ou d’un message que le desktop (10 %). M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 17 Conclusion Point d’intérêt : La génération X souligne les différences entre les appareils mobiles Lorsqu’on compare l’engagement des différentes tranches d’âge vis-à-vis de la publicité mobile, ce sont les tablettes qui sont les plus susceptibles d’engendrer des actions spécifiques pour les 35-54 ans (plus connus sous le nom de génération X). Pour les 35-54 ans, les publicités sur tablette sont plus susceptibles d’inciter les consommateurs à s’intéresser à un produit ou une marque auxquels ils n’auraient autrement pas pensé (17 %), action suivie de près par la réalisation d’un achat (16 %). Alors que la génération des Millennials constituait le groupe le plus actif, les différences entre ces deux groupes d’âge dans l’utilisation des smartphones et des tablettes est un élément clé pour les marketeurs cherchant à créer l’engagement d’audiences cibles. Les Millennials, qui étaient plus susceptibles d’être incités à réaliser certaines actions sur leur smartphone que sur leur tablette, sont aussi plus susceptibles d’interagir lors de leurs déplacements. En effet, dans trois des quatre marchés, exception faite de la France, la génération X compte un pourcentage plus élevé d’utilisateurs de tablettes par rapport aux Millennials qui, dans tous les marchés, sont plus susceptibles de posséder un smartphone selon les données comScore. En conséquence, les publicités doivent être ciblées en prenant en compte le comportement de l’utilisateur : la génération X est plus susceptible de réagir depuis un appareil plus généralement utilisé à la maison, pendant des périodes plus longues mais moins fréquentes. Les Millennials quant à eux sont plus susceptibles d’utiliser un appareil mobile et d’être en déplacement. Une publicité que vous avez vue vous a-t-elle incité à effectuer l’une des actions suivantes ? Tous âges Génération X (35-54 ans) Millennials (16-34 ans) 26 % 25 % 23 % 18 % 16 % 15 % 14 % 13 % 10 % 10 % Ajouter un produit à une liste d’envies 18 WH AT ’S M Y WO RT H ? 13 % 11 % Sauvegarder une page Effectuer un achat Le mobile a le pouvoir d’inciter les consommateurs à effectuer une action spécifique et surpasse actuellement l’ordinateur de bureau dans des domaines tels que la notoriété d’un produit. Cependant, la durée et la pertinence figurent parmi les critères les plus importants aux yeux des consommateurs et le mobile doit donc être utilisé correctement par les publicitaires. Par conséquent, avant de lancer des campagnes, les marques doivent déterminer l’engagement souhaité, alors que les consommateurs utilisent des écrans et médias divers à différents moments de la journée. Ils doivent également réfléchir à la manière de capter leur attention afin de les inciter à réaliser des actions spécifiques. Chaque média joue un rôle et les marketeurs doivent s’intéresser à la manière dont tous les canaux peuvent fonctionner ensemble afin d’obtenir les résultats souhaités. Conseils aux marketeurs UN Donnez une impression de mobilité : le mobile stimule les consommateurs différemment des autres médias. Les publicités mobiles les plus efficaces tirent parti des caractéristiques natives du mobile, telles que les fonctions toucher/balayer, le son et la localisation, afin de mieux capter l’attention du consommateur sur les smartphones et les tablettes. DEUX Faites en sorte que les résultats soient mesurables : le mobile joue un rôle important dans le marketing mix, même lorsqu’il ne s’agit pas du dernier clic. Mettez en place un programme de mesure et des rapports d’attribution, afin de bien identifier l’impact de vos campagnes mobiles. S’intéresser à un produit/ une marque M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 19 Regard du secteur Point de vue de l’annonceur 36 % Plus d’un tiers des participants ont été 36 % des consommateurs âgés de 25 à incités à effectuer une action par une 34 ans ayant interagi avec une publicité publicité mobile sur leur smartphone mobile ont poursuivi leur démarche et (35 %) et leur tablette (38 %) au cours ont effectué un achat. des 12 derniers mois. « Savoir quels appareils mobiles incitent les consommateurs à effectuer certaines actions offre une valeur réelle, permettant de déterminer de nouvelles façons de les engager via leur smartphone ou leur tablette. C’est en constatant l’impact en termes d’actions au-delà du clic (qu’il s’agisse de notoriété de la marque ou même d’achat physique en magasin) qu’on comprend la valeur que représente le mobile au sein du mix marketing. « Chez Sony Mobile, nous sommes bien conscients des différentes façons dont les consommateurs utilisent leurs appareils mobiles. Nous prenons donc soin de concevoir des campagnes traduisant cet usage et offrant à nos clients des communications pertinentes par rapport au contexte. Les conclusions du rapport “What’s My Worth? (“Quelle est ma valeur ?”) prouvent que, lorsqu’on les utilise correctement, les publicités mobiles peuvent fortement intéresser le public cible. » Nick Buckley Head of Mobile Sony Mobile « L’évolution du mobile redonne confiance au annonceurs en ce média. Plusieurs facteurs sont essentiels pour maintenir cette confiance. Tout d’abord, l’acceptation des publicités mobiles et l’intérêt que les consommateurs leur portent. Ce rapport montre que les jeunes consommateurs sont les plus enclins à leur porter attention. Ensuite, le développement des éléments qui permettront aux créateurs de solutions de concevoir des applications, publicités et outils définis par le style individuel de nos clients et nos objectifs. Parmi les participants ayant cliqué sur des Les utilisateurs de smartphone âgés de publicités mobiles, 43 % ont déclaré être 16 à 24 ans sont plus enclins (36 %) à plus susceptibles de prêter attention à s’intéresser à un produit que les utilisateurs d’autres publicités de la même marque à de tablette de la même tranche d’âge (28 %). l’avenir. « Nous sommes devenus des chefs de la technologie publicitaire et de la mobilité, la mesure et la certification nous tenant lieu d’étoiles Michelin. Les données claires en matière de visibilité, de mesurabilité et, en fin de compte, de transparence sont autant de garanties de confiance pour nos clients. En conséquence, le mobile a gagné sa place à la table des médias. Le mobile est dorénavant au cœur de toute stratégie d’engagement des consommateurs et l’expérience n’est plus réduite au combiné. » Ben Phillips Global Head of Mobile MediaCom 20 WH AT ’S M Y WO RT H ? M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 21 CONCLUSIONS DE L’ÉTUDE - SECTION 3 VALEUR DE LA PUBLICITÉ Valeur de la publicité mobile La valeur que les consommateurs pensent représenter pour les annonceurs sur mobile Au début de ce projet, nous souhaitions évaluer l’attitude des consommateurs face à la publicité sur les appareils mobiles. Plus précisément, nous voulions mieux cerner l’échange de valeurs que les consommateurs ont avec les annonceurs et la valeur qu’ils donnent à leur temps. Grâce à l’étude de type journal de bord, nous avons pu déterminer si les consommateurs étaient prêts à recevoir de la publicité pour pouvoir profiter de services mobiles gratuits ou s’ils préféraient payer pour de tels services et ainsi éviter les publicités. Les résultats ont montré que quatre participants sur cinq (79 %) comprenaient que les publicités étaient affichées pour que les applications et les contenus restent gratuits et préféraient cela à une utilisation payante. Dans l’étude internationale, nous souhaitions obtenir plus de détails sur ce phénomène et avons limité l’échange de valeurs contre de la publicité mobile à un laps de temps d’une heure par consommateur. Parmi nos 4018 participants, environ trois quarts (72 %) de tous les consommateurs ont déclaré qu’ils s’attendaient à recevoir de la publicité dans un laps de temps d’une heure afin que les contenus restent gratuits. 22 WH AT ’S M Y WO RT H ? Les annonceurs de marque avertis savent que même si une large majorité de mobinautes s’attend à recevoir de la publicité sur ses appareils mobiles en échange d’applications et de contenus gratuits, ils interagissent avec le mobile d’une façon très différente en comparaison avec les formes traditionnelles de publicité. Mobinautes s’attendant à recevoir de la publicité mobile pour conserver la gratuité des contenus 10 % 72 % 18 % Pour approfondir ce sujet, nous avons demandé aux consommateurs de réfléchir à leur exposition aux publicités à la télévision et à la radio en échange des programmes, et nous les avons ensuite interrogés sur la quantité de publicité mobile qu’ils accepteraient de recevoir sur leurs appareils mobiles en une heure. Les réponses des consommateurs nous ont enseigné que la durée attendue de publicité sur les appareils mobiles était de 1,3 minute par heure. La leçon que doivent en tirer les annonceurs est simple : les publicités mobiles doivent être extrêmement efficaces dans un laps de temps plus court pour pouvoir atteindre les consommateurs et aboutir à des résultats. Cependant, même si la moyenne était de 1,3 minute par heure, une importante proportion de consommateurs était disposée à recevoir un volume de publicité plus important sur les appareils mobiles. Un participant sur cinq (19 %) de notre étude internationale a déclaré qu’il s’attendait à recevoir une à trois minutes de publicité par heure, alors que presque un sur sept (12 %) s’attendait à trois à six minutes. De plus, la moyenne totale des publicités mobiles en une heure passe à deux minutes chez ceux qui estiment légitime de recevoir de la publicité tant que le contenu est gratuit, indiquant une plus grande disposition à recevoir des publicités chez ceux qui sont plus susceptibles d’interagir. trouvaient que les annonceurs obtenaient le meilleur rapport qualité-prix en diffusant des publicités. Dans notre étude mondiale, c’est la télévision (48 %) qui est arrivée en première place. Cependant, le mobile (16 %, en deuxième position) devançait largement les autres supports, le papier (7 %), la radio et le desktop (tous les deux à 6 %). Étant donné que la télévision est le support narratif traditionnel qui a largement contribué à la croissance de la publicité, ce résultat était prévisible. Cependant, l’émergence du mobile comme deuxième canal pour les annonceurs est particulièrement intéressante au vu des résultats concernant la capacité du mobile à engendrer des actions spécifiques, telles que l’ajout à une liste de souhaits/d’achats. Nous arrivons finalement au cœur de cette étude : la valeur que les mobinautes pensent représenter pour les annonceurs. En proposant aux participants de l’étude internationale une réponse ouverte, mais limitée à une somme de 200 £ / 260 € / 320 $ en fonction de la monnaie de leur marché, nous avons demandé aux mobinautes la valeur marchande qu’ils pensaient représenter pour les annonceurs en regardant cinq minutes de publicité en une heure sur leurs appareils mobiles. S’attend à recevoir de la publicité Pas de publicité Ne sait pas Toujours sur le thème du temps et de la valeur estimée, nous souhaitions également déterminer le support publicitaire sur lequel les consommateurs M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 23 La réponse moyenne de nos 4018 participants a été de 34 £ / 44 € / 54 $. pouvoir recevoir en échange de leur interaction avec la publicité mobile, mais la valeur qu’ils pensent représenter pour les annonceurs en leur donnant accès à leur appareil le plus personnel. Ce chiffre variait considérablement d’un marché à l’autre, avec un minimum de 27 £ / 35 € / 43 $ en France et un maximum de 39 £ / 51 € / 62 $ aux ÉtatsUnis. Nos deux autres marchés se sont placés précisément au milieu de ces tranches, avec une valeur moyenne de 32 £ / 41 € / 51 $ en Allemagne et 36 £ / 47 € / 58 $ au Royaume-Uni. En étudiant ces chiffres avec plus de précision, on s’aperçoit que pour chaque minute passée à interagir avec une publicité sur un appareil mobile, les mobinautes estiment que l’échange de valeurs avec les annonceurs est équivalent à un montant de 6,80 £ / 8,80 € / 10,80 $. Comme indiqué au début de ce rapport, ces chiffres n’indiquent pas la rémunération que les consommateurs estimeraient Valeur du consommateur par pays Valeur en £ Valeur en € Valeur en $ Point d’intérêt : les baby-boomers accordent une grande valeur au temps lorsqu’ils interagissent avec des publicités mobiles Après avoir examiné en détail les résultats des différentes tranches d’âge impliquées dans l’étude, il apparaît clairement que les baby-boomers (représentés par les plus de 55 ans) se distinguent grandement lorsqu’il est question de publicité mobile. Seulement 14 % déclarent avoir interagi avec une publicité mobile au cours du dernier mois, soit 11 points sous la moyenne globale. Lorsqu’on compare ce résultat avec les autres tranches d’âge, la différence est d’autant plus notable car les baby-boomers se trouvent 25 points derrière le groupe des Millennials et neuf points derrière la génération X. En ce qui concerne les questions de temps et de valeur, les baby-boomers ont également présenté un nouveau défi aux annonceurs. Tout comme leurs homologues des générations Millennials et X, les babyboomers étaient plus susceptibles de s’attendre à recevoir jusqu’à trois minutes de publicité mobile dans un laps de temps d’une heure. Cependant, ils constituaient également le groupe le moins réceptif pour recevoir des publicités d’une durée supérieure. Les marques qui cherchent à toucher des tranches d’âges spécifiques doivent déterminer la meilleure façon d’améliorer les formats des campagnes pour les adapter à ces audiences cibles. Quelle quantité approximative de publicité accepteriez -vous de recevoir dans un laps de temps d’une heure si les contenus restaient ainsi gratuits ? Jusqu’à 30 secondes Jusqu’à 1 minute Jusqu’à 3 minutes Jusqu’à 6 minutes 25 % $62 $58 20 % $54 €51 $51 €47 €44 $43 €35 £34 €41 £39 15 % £36 £32 £27 10 % 5% Tous les marchés 24 WH AT ’S M Y WO RT H ? France Allemagne Royaume-Uni États-Unis Tous âges Millennials (16-34 ans) Génération X (35-54 ans) Baby-Boomers (55 ans et plus) M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 25 Conclusion Le thème de valeur était au cœur de ce projet d’étude. En tentant de déterminer l’échange de valeurs des mobinautes avec les publicités mobiles, nous avons dû considérer la situation dans son ensemble et au-delà d’une valeur monétaire finale. En effet, dans cette dernière partie de l’étude, le thème le plus important aux yeux des marketeurs est l’émergence du mobile en tant qu’outil améliorant la notoriété d’une marque et canal le plus efficace pour susciter des actions spécifiques et un engagement des consommateurs. Le mobile occupe une place centrale dans nos vies et les consommateurs sont conscients aujourd’hui de sa valeur pour les marques cherchant à interagir avec eux, via leurs appareils. Par conséquent, c’est en comprenant ce qui est pertinent pour un consommateur à tout moment de son parcours que les annonceurs seront en mesure de leur apporter une vraie valeur. Les marques qui souhaitent atteindre des audiences spécifiques dans des endroits définis y parviendront seulement si elles utilisent les données à leur disposition de manière plus sophistiquée, en élaborant des profils d’audience articulés autour du contexte et de la pertinence. Conseils aux marketeurs UN Comprenez vos consommateurs : differentes creations permettent differentes interactions. Adaptez les créations et les messages au consommateur que vous tentez d’atteindre. DEUX Ne vous contentez pas de la bannière : le temps est précieux, faites en sorte que la publicité ait un impact. Créez des expériences en Rich Media qui capturent l’attention des mobinautes. La vidéo, notamment, est très efficace dans ce domaine puisqu’elle crée en moyenne cinq fois plus d’engagement que les bannières classiques. Trois quarts (73 %) des mobinautes Seulement 3 % des mobinautes déclarent s’attendent à recevoir de la publicité payer pour du contenu afin de ne pas dans un laps de temps d’une heure recevoir de publicités, une majorité (84 %) pour que les contenus restent gratuits. de ces participants étant âgés de 45 ans ou plus. € £ L’échange de valeurs des mobinautes Dans l’étude de type journal de bord, avec les annonceurs équivaut à un seulement un utilisateur de smartphone sur montant de 6,80 £ / 8,80 € / 10,80 $ cinq (20 %) et un tiers (35 %) des utilisateurs par minute. de tablettes avaient payé pour plus de 3 applications, même si deux tiers (66 %) d’entre eux avaient téléchargé au moins 11 applications sur leur appareil. Les utilisateurs de tablette sont plus susceptibles de payer pour des applications, plus d’un tiers (35 %) d’entre eux ayant payé plus de quatre applications sur leur appareil, mais avec la moitié (50 %) qui ne paie toujours pas pour des applications. 26 WH AT ’S M Y WO RT H ? M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 27 Regard du secteur Point de vue de l’annonceur « Avec l’augmentation continue des dépenses publicitaires, connaître la valeur que pensent représenter les consommateurs est extrêmement intéressant pour les acheteurs média. De plus, cette recherche indique le temps que les consommateurs sont prêts à passer à interagir avec les marques sur les appareils mobiles et, de ce fait, la manière dont nous, l’industrie des médias, devons prendre en considération ces informations lorsque nous élaborons des campagnes mobiles. « Le mobile n’a vraiment été un support publicitaire viable qu’au cours des huit dernières années. C’est peu, mais nous pouvons tout de même tirer quelques enseignements. « What’s My Worth? » (« Quelle est ma valeur ? ») souligne que ce ne sont pas les agences ou les marques qui façonneront l’évolution du mobile, mais les utilisateurs eux-mêmes et leur usage changeant des appareils mobiles. » Scott Moorhead Head of Digital Trading and Operations Havas Media Considérations culturelles La valeur publicitaire moyenne de 34 £ / 44 € / 54 $ au niveau global est répartie comme suit : États-Unis 39 £ / 51 € / 62 $ Royaume-Uni 36 £ / 47 € / 58 $ Allemagne 32 £ / 41 € / 51 $ France 27 £ / 35 € / 43 $ Types de produits perçus comme les plus populaires en terme d’efficacité pour les publicités mobiles parmi : États-Unis Films (27 %), alimentation (26 %) et applications (25 %) Royaume-Uni Applications (21 %), films et musique (tous deux à 19 %) Allemagne Musique, films et voyages (tous à 21 %) France Applications (28 %), vêtements (25 %) et voyages (22 %) 28 WH AT ’S M Y WO RT H ? Le marché le moins susceptible de cliquer sur des publicités visant des centres d’intérêt personnels est l’Allemagne, avec un total de 27 %. Ce résultat souligne ainsi l’importance pour les marques de prendre en considération les différentes attitudes culturelles concernant la protection de la vie privée, lorsqu’elles lancent des campagnes à l’international. Les États-Unis constituent le marché le plus réceptif pour les publicités incitant les mobinautes à effectuer une action (66 % smartphone et 66 % tablette), suivis de près par le Royaume-Uni (56 % smartphone et 69 % tablette), l’Allemagne (44 % smartphone et 47 % tablette), puis la France (42 % smartphone et 43 % tablette). Les Allemands sont les plus susceptibles (68 %) de juger légitime de recevoir des publicités sur des appareils mobiles en échange d’applications gratuites. Les consommateurs du Royaume-Uni sont plus susceptibles d’effectuer un achat en magasin (58 %) ou en ligne (90 %) après avoir vu une publicité mobile. Les consommateurs français sont plus susceptibles de cliquer sur une publicité reciblée après avoir effectué une recherche sur un produit sur leurs tablettes (29 %) et leurs smartphones (35 %). « Le leitmotiv « penser à l’échelle internationale et agir à l’échelle locale » n’a jamais été aussi important qu’avec la publicité sur mobile. Une approche personnelle est cruciale pour vous connecter avec votre audience. » Psychologie et valeur du consommateur mobile pour les marques Dr Simon Hampton D’après moi, Millennial Media a eu le courage de poser la bonne question et il était grand temps. L’industrie était consciente qu’un compromis était en jeu. Mais il semblerait que la politique de l’autruche ait été de mise, à travers une certaine réticence à bien vouloir regarder en face les potentiels détails embarrassants de l’accord. J’offre ici des observations sur la psychologie des attitudes des consommateurs envers les publicités mobiles, leur appareil et leur temps, de l’attrait qu’ils ont pour eux et de la valeur qu’ils leur donnent. Attitudes En psychologie, le concept d’« attitude » est un problème persistant et épineux depuis les années 1920. A contrario de l’idée ancienne selon laquelle les individus se définissent par des traits plus ou moins affirmés, tels que l’ouverture, l’extraversion, la gentillesse etc., les premiers théoriciens de l’attitude partaient du principe que chacun d’entre nous peut être décrit par l’association des positions négatives et positives que nous adoptons face aux objets, aux autres et aux problèmes inhérents à nos vies quotidiennes. Aux fins de cette étude, la distinction principale entre les traits et les attitudes est que les premiers sont fixes, alors que les attitudes sont mouvantes. Elles sont adoptées et émergent dans le cadre d’une interaction avec des personnes, des lieux et des objets. En outre, c’est en agissant que nous apprenons ce que nous pensons. Nous pouvons demander à des individus quelle est leur attitude envers une personne, un lieu ou un objet donnés, il s’avérera qu’ils n’en seront pas réellement conscients TANT qu’on ne les aura pas interrogés à ce sujet et qu’ils n’y auront pas réfléchi. Alors que le monde les incite et les pousse à adopter de nouveaux comportements, il en va de même avec les nouvelles attitudes. Ainsi, je pense que les baby-boomers (voire même leurs parents) et la génération X auront bientôt la même position que la génération des Millennials quant à la publicité sur les appareils mobiles. Attrait Si l’on se penche sur le terme « attrait », on y retrouve une notion de fonction et de frivolité. X est attrayant car il résout un problème. Y est attrayant car il est amusant. Dans les deux cas, nous devons nous arrêter sur le lien entre « attrait » et « pertinence » lorsqu’il s’agit de publicités sur mobiles. Tout d’abord, les mobiles sont, tout à fait M IL L E N N IAL M E DIA. C O M 31 sérieusement, vraiment pratiques et indispensables. Lorsque les utilisateurs utilisent le terme « pertinence », je pense qu’ils veulent dire qu’une publicité est utile car elle offre une échappatoire à un moment d’ennui ou de stress, pertinente car elle nous offre des informations avec une pertinence temporelle ou nous incite à réaliser une action. Nous achetons un certain appareil mobile de la même manière que nous réalisons la plupart des achats importants, comme les voitures et les maisons, en fonction de leur apparence et de leurs caractéristiques. Mais les appareils mobiles sont aussi des outils. Nous avons tendance à ne pas leur accorder une grande importance sentimentale en tant qu’objets. Nous en changeons trop souvent. Les appareils mobiles doivent fonctionner. Et tout ce qui interfère avec eux, interfère avec leur utilité. Il s’agit ici de comprendre que les publicités sur mobiles peuvent être utiles, par exemple en vous rappelant de renouveler votre assurance, ou amusantes, comme le troisième épisode de votre sitcom, mais, d’après moi, pas les deux. Le contrôle du mobile, ce couteau suisse de la technologie, étant extérieur, les marques doivent aussi être conscientes du temps de présence qu’elle peuvent y avoir. Si une publicité est inutile ou si elle interfère avec l’utilisation d’un appareil en raison de sa longueur, elle sera considérée au mieux comme inadaptée. Valeur « Toute chose a un prix ». Nous le savons tous. Nous le comprenons. Les psychologues évolutionnaires conviennent que la distinction entre ce que nous appelons « l’altruisme envers ses proches », l’expression usuelle faisant écho à l’idée que « la voix du sang 32 WH AT ’S M Y WO RT H ? parle toujours plus fort », et « l’altruisme réciproque », renvoyant à l’adage « un service en attire un autre », est très ancrée chez les êtres humains. La télévision « traditionnelle » nous en dit autant. Nous comprenons que le compromis quant aux chaînes commerciales transmises en clair repose aussi sur les publicités. Des frais de redevance sont le prix à payer pour ne pas voir de publicités. Il en va de même pour la radio. Cet arrangement est valable pour de nombreuses applis : l’offre payante est proposée afin de ne pas recevoir de publicités. Évidemment, la plupart d’entre nous préfèrent ne pas souscrire à l’offre. Mais « What’s My Worth? » (« Quelle est ma valeur ? ») nous montre le revers de la médaille... À savoir : Vous me rendez un service et vous me demandez de vous retourner la faveur. Un renvoi d’ascenseur dans l’instant est plus qu’un simple retour de service. Il implique un préposé et un coût considérable. Cet exemple nous aide à expliquer pourquoi la présente recherche montre que les mobinautes acceptent la réciprocité des publicités et du contenu, mais donnent une plus grande valeur à leur temps sur mobile par rapport à la télévision ou la radio. L’importance de la pertinence des publicités ressort clairement de cette étude, mais également l’importance de leur courte durée. Si vous interrompez un processus de résolution d’un problème, soyez rapide, car les publicités seront toujours considérées comme un inconvénient si elles sont trop longues et viennent perturber la résolution du problème en cours. En menant cette étude et en la partageant avec l’industrie, Millennial Media a voulu aider ses clients et ses agences partenaires à comprendre leurs audiences, non seulement à travers les données et les informations transmises par notre plateforme, mais aussi grâce à une étude visant directement le consommateur. Mais surtout, tous les marketeurs de marque qui lisent ce rapport peuvent en tirer trois conclusions : 1. Les mobinautes comprennent l’échange de publicités contre la gratuité des applications et des contenus et sont prêts à interagir avec avec une publicité appropriée. 2. Le mobile incite les mobinautes à effectuer des actions spécifiques allant au-delà de la publicité, et il augmente deux fois plus la notoriété d’une marque que le desktop. 3. Mais leur temps est extrêmement précieux. Les marques ne doivent donc pas se limiter au format bannière mais plutôt adopter des formats plus aptes à capter leur attention, tels que la vidéo et le Rich Media. Après avoir écouté des consommateurs du monde entier, il apparaît clairement que les attitudes sont en train de changer, que l’attrait des publicités est plus fort que jamais et que les mobinautes comprennent l’échange de valeurs qui s’opère avec les annonceurs. Nous pensons que nos conclusions ont conseillé une orientation claire aux marques cherchant à impliquer leurs publics cibles sur le mobile. Nous espérons que vous pourrez prendre ces conclusions en considération lors de vos campagnes et nous nous tenons à votre disposition si vous avez la moindre question sur cette étude et la façon dont elle peut s’appliquer à votre marque. CONTACT: [email protected] Méthodologie Cette étude, menée par Opinium Research pour le compte de Millennial Media, a été effectuée durant le quatrième trimestre 2014, avec une analyse réalisée pendant le premier trimestre 2015. Au Royaume-Uni, une étude qualitative approfondie de type journal de bord a été effectuée auprès de 29 personnes, sur un laps de temps d’une semaine au cours du quatrième trimestre 2014. Cette étude a constitué une source d’informations et a été suivie par une enquête quantitative menée sous la forme d’une étude internationale auprès de 4018 consommateurs répartis entre la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Données utilisées avec la permission de eMarketer, avril 2015.