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Le Gyrobus refait surface
Contexte
Dans un monde où l’épuisement des ressources planétaires, tant énergétiques que matérielles, est bien
réel, le développement durable du transport des personnes passe par des transports en commun
beaucoup plus développés qu’aujourd’hui. Les véhicules tout électriques sont idéaux pour la qualité de
vie, car ils n’émettent pas de pollution et ne font que peu de bruit. Déjà, les métros, les tramways et les
trolleybus
sont en fonction dans plusieurs villes, mais les autobus à essence demeurent une
composante très importante des transports en commun urbains.
L’idéal serait un véhicule libre de son itinéraire, silencieux, sans odeur et qui aurait recours à
l’hydroélectricité québécoise plutôt qu’au pétrole que l’on doit importer à grands frais. Or, l’histoire nous
donne une leçon, car il y a plus d’un demi-siècle, on avait déjà inventé un tel autobus. En 1950, dans la
ville de Yverdon en Suisse, on a mis en service un autobus entièrement électrique, appelé Gyrobus par la
compagnie Oerlikon (gyro signifie « cercle » en grec). Contrairement au tramway ou au trolleybus, le
Gyrobus n’avait pas besoin de lignes de contact ni de rails, et, pourtant, ce véhicule roulait à l’électricité
et n’utilisait pas de batterie. Pour emmagasiner l’énergie et ainsi lui conférer une certaine autonomie, on
utilisait un volant d’inertie mis en rotation rapide. Un volant d’inertie est un objet, à l’intérieur du Gyrobus,
que l’on fait tourner à très haute vitesse angulaire : on emmagasine ainsi de l’énergie sous forme
d’énergie cinétique de rotation, laquelle peut ensuite être utilisée pour mettre en mouvement le véhicule.
Avec ce projet novateur, qui a attiré des curieux du monde entier, on se permettait de rêver de
s’affranchir du carburant fossile. Trois ans plus tard, après des débuts enthousiastes, l’optimisme initial
s’est éteint, et, ce, pour plusieurs raisons : l’itinéraire était contesté à cause d’un manque d’autonomie, le
temps d’attente aux arrêts pour recharger le volant était trop long et le risque d’être à court d’énergie
entre les stations lors de bouchons de circulation était trop grand.
En s’inspirant des idées du passé et en évitant les erreurs déjà commises, on vous demande de réaliser
une étude de faisabilité dans le but d’évaluer la viabilité d’un projet d’autobus de type « Gyrobus » pour la
Ville de Québec.
Sur la figure 1 ci-dessus, on a représenté un autobus de type Gyrobus immobilisé et relié à la station de
recharge. Pour obtenir une puissance de traction à partir du volant d’inertie, une machine électrique,
pouvant fonctionner en mode moteur ou en mode générateur, convertit l’énergie cinétique en énergie
électrique (mode générateur) qui alimente ensuite une autre machine électrique, cette fois-ci connectée
sur les roues du Gyrobus en mode moteur.
Le trolleybus est un véhicule de transport en commun électrique. Semblable à un autobus, le trolleybus diffère de
celui-ci du fait qu’il reçoit l’énergie électrique par des lignes aériennes de contact.
Fig. 1
Source : Alexandre April