L'APPAREIL CONDUCTEUR DES PLANTES VASCDLAIRES 271
première racine. Ensuite, le système conducteur de la seconde
feuille est relié de la même manière à la seconde racine, pendant
que l'autre moitié de l'appareil conducteur de celte seconde ra-
cine est reliée au pied.
Les systèmes conducteurs des feuilles suivantes sont reliés
aussi aux formations précédentes, et comme ces systèmes offrent
une complication croissante et que les systèmes voisins se
fusionnent entre eux plus ou moins, il en résulte un enchevê-
trement dans lequel il devient de moins en moins facile de
reconnaître la portion vasculaire qui correspond à chaque
feuille.
La structure de l'appareil conducteur dans le limhe de la
feuille est le résultat d'une réduction de cet appareil tel qu'il
existe dans le pétiole. Ainsi, dans le cotylédon ou dans la
première feuille, par exemple, la portion criblée supérieure
disparait, la disposition opposée se trouve dès lors réalisée
dans le limbe, puis le groupe vasculaire et l'autre portion
criblée subissent une réduction progressive, à mesure qu'on se
rapproche de l'extrémité des nervures.
La disposition demeure excentrique dans la tige ainsi que
dans le pétiole de Pteiis cretica et la disposition alterne n'est
réalisée que dans la racine. Chez le Polypodium vulgare, la
disposition alterne est réalisée aussi dans les feuilles ultérieures
ainsi que dans la tige, mais dans le groupe des Fougères, l'évo-
lution ne se poursuit pas davantage et demeure limitée au
premier cycle.
Pour voir apparaître les phases suivantes, il faut s'adresser
à d'autres groupes. On peut observer le second cycle chez un
certain nombre de Cryptogames qui possèdent même des for-
mations secondaires abondantes, mais alinde suivre le dévelop-
pement pendant le premier âge, nous nous adresserons à des
espèces vivantes qui se prêtent beaucoup mieux que les espèces
fossiles à l'observation des différents stades. C'est pourquoi
nous allons emprunter les exemples que nous devons étudier à
l'embranchement des Phanérogames, en examinant successi-
vement les Gymnospermes, les Dicotylédones et les Monocoty-
lédones. Chez ces plantes, ainsi que nous l'avons vu dans noire
exposé théorique, le second cycle de l'évolution est seul repré-