Les COP les plus importantes : REDD+.

publicité
Le vendredi 6 novembre 2015, nous, les élèves de 203, avons assisté à
une conférence sur la COP 21 qui se déroule actuellement à Paris
jusqu'au 11 décembre.
L'intervenant, Moïse Tsayem Demaze, professeur et chercheur à
l'Université du Maine, nous a parlé de la naissance des COP, des COP qu'il
trouvait les plus importantes et des enjeux de la COP de cette année.
Pour commencer, c'est dans les années 1970 que les scientifiques lancent
les premières alertes sur le réchauffement climatique.
Dix ans plus tard, les scientifiques démontrent que le réchauffement
climatique n'est pas lié à la nature mais bien aux activités humaines.
En 1988, le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur
l’Évolution du Climat) est créé pour évaluer, d'un point de vue scientifique
l'influence de l'homme dans le changement climatique mais aussi pour en
mesurer les risques et de proposer des stratégies d'adaptation et
d'atténuation. Son premier rapport paraît en 1990.
En 1992, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) est adoptée au cours du sommet de la Terre de Rio
de Janeiro par 154 États ainsi que par la totalité des états de l'Union
Européenne. Cette convention est un accord politique d'atténuation des émissions de gaz à effets de serre et a
pour but de faciliter la coopération des États. Dans cette convention, il y a un engagement spécifique pour les
pays développés. En effet, depuis l'industrialisation, les pays développés ont émis beaucoup plus de gaz à
effet de serre. Ils sont donc responsables des changements climatiques actuels. On parle de « responsabilité
historique ». Les pays en développement peuvent participer aux efforts sans contrainte. C'est aussi lors de
cette convention que sont créées les Conférence des Parties (COP), réunions annuelles pour suivre la mise
en place de la Convention.
Les COP les plus importantes :
*la COP1 à Berlin en 1995. C'est l'entrée en vigueur de la convention sur le climat.
*la COP3 à Kyoto en 1997. C'est l'adoption du protocole de Kyoto. Il met en place des objectifs
contraignants et des délais visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la plupart des pays.
*la COP6b et COP7 en 2001 à Bonn et Marrakech. Les USA ont refusé la ratification du protocole de
Kyoto. L' Accord de Marrakech fixe les règles d'application du protocole de Kyoto et pose des règles pour un
développement propre.
*la COP11/MOP1 à Montréal en 2005. Entrée en vigueur du protocole et début des négociations pour les
engagements post-2012 des pays développés, Création du RED (Réduction des Émissions liées à la
Déforestation)
*la COP13/MOP3. C'est le début des négociations pour l'accord global post 2012 avec un engagement pour
les pays développés et en développement. Objectif pour réduire les émissions afin que le réchauffement de la
planète ne dépasse pas 2°C. Création du REDD (Réduction des Émissions liées à la Déforestation et à la
Dégradation forestière)
*la COP15/MOP5 à Copenhague en 2009. C'est un accord-échec. L'accord de Copenhague est un texte de
3 pages qui réunit les orientations communes à l'échelle internationale concernant la façon de traiter le
changement climatique (réduction des émissions de gaz à effet de serre, limitation du réchauffement
climatique à 2°C (2020 par rapport à 1990)). Création du Fond Vert (mécanisme financier de l'ONU qui a
pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus
vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques) et du
REDD+.
*la COP17/MOP7 à Durban en 2011. C'est la plate forme de Durban pour le protocole Kyoto 2 (20132020) et l'accord global post-2020.
*la COP20/MOP10 à Lima en 2014. C'est la feuille de route pour Paris 2015 et la confirmation du principe
des contributions nationalement déterminées.
Quels sont les enjeux de la COP21 aujourd'hui à Paris ?
L'objectif principal de cette conférence est d'aboutir pour la première fois à un accord universel
et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique.
L'accord censé entrer en vigueur en 2020 devra à la fois traiter de l'atténuation (baisse des émissions
de gaz à effet de serre) et de l'adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques existants et à
venir.
Il n'y aura pas d'engagement global mais des contributions nationales.
De nombreuses questions restent en suspens :
Qui vérifiera la mise en œuvre des contributions nationales ?
Il faut prendre en compte le « complexe de gouvernance du monde ».
L’État est-il encore un niveau pertinent pour garantir de l’efficacité de la mise en œuvre des solutions ?
Qui finance l'aide aux pays en développement (Fonds Vert) pour favoriser les changements ?
Comment impliquer les grands acteurs économiques ?
Téléchargement