
l’insuffisante prise en compte du facteur écologique, et notamment du manque d’eau, par
les autorités chinoises.
- Pêche
La Chine est le plus grand "pêcheur" du monde. Selon les statistiques de l’Organisation
des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), elle a capturé en mer 17,6
millions de tonnes de poisson sur un total mondial de 91 millions. Dans la région du nord-
ouest du Pacifique, sa part est passée de 20 % des captures dans les années 1970 à plus
de 60 % aujourd’hui. De même, le nombre de ses pêcheurs a augmenté de près de 10
millions depuis 1970, atteignant le chiffre de 12 millions aujourd’hui.
- Forêts
En quelques années, la Chine est devenue un acteur majeur du commerce international
du bois et de la déforestation. Le tournant a été pris en 1998, quand le gouvernement a
décidé de freiner sévèrement la coupe forestière domestique.
Les compagnies chinoises se sont alors tournées vers l’étranger, notamment vers la
Russie et ses forêts sibériennes, l’Indonésie et les pays d’Afrique comme le Gabon, le
Cameroun ou le Liberia. Cette exploitation se fait souvent sans respecter les règles
forestières locales. Selon une étude du World Wild Fund (WWF), la moitié des
importations chinoises proviennent d’exploitations illégales.
- Plantes et animaux
Dans la mesure où la classe moyenne prospère chinoise représente plusieurs centaines
de millions de consommateurs, leur passion pour les plantes médicinales et les animaux
exotiques se traduit par une razzia sur les espèces en danger et une menace réelle sur la
biodiversité. Les statistiques manquent cependant pour apprécier l’importance d’un
phénomène largement souterrain.
- Déchets
La Chine est particulièrement en retard dans le domaine du recyclage des déchets : le
taux de retraitement de l’eau à usage industriel est d’environ 55% contre 80% pour les
pays développés. En plus, la Chine subit aussi les pollutions des pays développés. Les
Etats-Unis, notamment, y expédient la moitié de leurs ordinateurs usagés afin de profiter
de la souplesse de la réglementation environnementale en vigueur, concernant leur
"recyclage". De même la Chine est-elle, derrière l’Inde et le Bangladesh, une destination
de choix pour les vieux bateaux imprégnés d’amiante et d’autres polluants.
- « Barrage des Trois Gorges »
Une question environnementale majeure est posée par la construction du « Barrage des
Trois Gorges » sur le fleuve Yangtsé, qualifié de « nouvelle muraille de Chine du 3ème
millénaire », qui peut aussi être vu de la lune. Les travaux ont commencé en 1994 et
devraient se terminer en 2009. Ce projet est considéré comme le plus grand chantier du
monde et devrait concerner à peu près 13 villes, une centaine des bourgs, plusieurs
milliers de villages, ainsi qu’une dizaine de milliers d’hectares de terres arrables. Pékin est
très décidé de vouloir construire le plus grand complexe hydroélectrique de la Terre et
cela malgré l’opposition de la Communauté Internationale. L’objectif de ce barrage est de
discipliner le fleuve en question contre les crues qui sont assez abondantes et
catastrophiques. Mais ce barrage va également servir pour la production d’électricité.
Cette dernière a une demande qui augmente constamment.