ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTEME ENDOCRINIEN (Le BP Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie) I.GENERALITES 1.LES GLANDES C sont des organes dont les cellules élaborent des produits spéciaux qu'elles n'utilisent pas pour elles-mêmes mais qu'elles fabriquent pour l'usage d'autres éléments de l'organisme. On distingue : Les glandes exocrines dont les produits de sécrétion sont déversés dans le milieu extérieur par un canal excréteur (ex : les glandes salivaires, les glandes sudoripares)Les glandes endocrines dont les substances élaborées sont aussitôt transportées par le sang vers les organes récepteurs (ex : la thyroïde, les parathyroïdes, les glandes surrénales)Les glandes mixtes qui sont à la fois exocrines et endocrines (ex : le pancréas, les testicules, les ovaires)Les glandes non organisées (ex : les cellules nerveuses au niveau desquelles on a mis en évidence l'existence d'une neurosécrétion) 2.DEFINITION DU SYSTEME ENDOCRINIEN Il comprend les glandes endocrines qui fabriquent des substances chimiques spécialisées déversées dans le sang. 3.DEFINITION D'UNE HORMONE Les substances chimiques élaborées par les glandes endocrines sont appelées hormones. Elles vont agir à une distance proche ou éloignée sur le fonctionnement d'autres organes ou tissus. Elles possèdent une action physiologique définie. Selon la nature chimique, on distingue : Les hormones protidiques faites de peptides ou de glycoprotéinesLes hormones stéroïdiques qui possèdent dans leur structure le squelette du cholestérol4.PRINCIPALES GLANDES ENDOCRINES L'hypophyseLa thyroïdeLes parathyroïdesLe pancréasLes glandes surrénalesLes ovairesLes testiculesIl existe d'autres glandes endocrines avec l'épiphyse, le thymus, le rein ou encore le cœur. II.LE SYSTEME HYPOTHALAMOHYPOPHYSAIRE L'hypothalamus est situé sous le thalamus et joue un rôle entre le système nerveux et le système endocrinien. L'hypothalamus et l'hypophyse sont 2 organes étroitement liés : on parle de système hypothalamohypophysaire. 1.L'HYPOTHALAMUS 1.1.ANATOMIE Il est situé sur la face antérieure du cerveau. La zone de l'hypothalamus se prolonge vers le bas par la tige pituitaire qui relie l'hypophyse à l'hypothalamus. L'hypothalamus comprend des fibres nerveuses et de nombreuses cellules groupées en noyaux plus ou moins définis divisant l'hypothalamus en 3 parties : L'hypothalamus antérieur qui comprend :le noyau pré-optique le noyau paraventriculaire L'hypothalamus moyen qui comprend :le noyau ventro-médian L'hypothalamus postérieur qui comprend :- le noyau supra-optique le noyau dorso-médian le corps mamillaire 1.2.PHYSIOLOGIE L'hypothalamus sécrète des substances qui contrôlent la production des hormones produites par l'hypophyse. Ces substances sont appelées substances neurosécrétoires. Parmi ces substances, nous avons les facteurs suivants : le facteur de libération de la corticostimuline (CRF)le facteur de libération de la thyréostimuline (TRF)le facteur de libération de l'hormone somatotrope (GRF)le facteur d'inhibition de l'hormone somatotrope (GIF)le facteur de libération des gonadostimulines (FRF ou LRF)le facteur de libération de la prolactine (PRF)le facteur d'inhibition de la prolactine (PIF)le facteur de libération de l'hormone mélanotrope (MRF)le facteur d'inhibition de l'hormone mélanotrope (MIF) Outre ces facteurs de libération et d'inhibition, l'hypothalamus sécrète 2 hormones : L'ocytocine, sécrétée par le noyau paraventriculaireL'ADH ou vasopressine, sécrétée par le noyau supra-optiqueCes 2 hormones suivent les fibres du faisceau hypothalamohypophysaire jusqu'à l'hypophyse postérieur et passent ensuite dans la circulation sanguine par l'intermédiaire des veines hypophysaires. 2.L'HYPOPHYSE 2.1.ANATOMIE L'hypophyse est une glande appendue par la tige pituitaire au plancher du 3ème ventricule. Elle est logée dans la selle turcique qui est une fossette de l'os sphénoïde. L'hypophyse comprend 3 parties : 2 lobes postérieurs1 lobe intermédiaire indistinguable chez l'homme1 lobe antérieurSon poids total est d'environ 0,60g et sa taille est celle d'un pois. 2.2.PHYSIOLOGIE 2.2.1.FONCTIONNEMENT DE L'ANTEHYPOPHYSE L'antéhypophyse sécrète plusieurs hormones : L'hormone somatotrope (STH) qui joue un rôle dans la croissance. Son excès entraine le gigantisme et son défaut entraine le nanismeLacorticostimuline (ACTH) qui agit sur les glandes surrénales. Son excès entraine le syndrome de Cushing et son défaut entraine la maladie d'AddisonLa thyréostimuline (TSH). Son excès entraine une hyperthyroïdie dite maladie de Basedow et son défaut une hypothyroïdie appelée maladie de myxœdèmeLa folliculostimuline (FSH). Chez la femme, elle entraine une sécrétion d'œstrogènes (œstrone, œstriol, œstradiol) et chez l'homme, elle stimule la spermatogénèse et la sécrétion d'inhibineLa lutéostimuline (LH). Chez la femme, elle stimule la sécrétion de progestérone par le corps jaune et chez l'homme, elle stimule la production d'androgènes (testostérone)La prolactine (LTH) qui stimule chez la femme la croissance mammaire et la sécrétion du lait (= lactogène) 2.2.2.FONCTIONNEMENT DU LOBE INTERMEDIAIRE Il sécrète l'hormone mélanotrope (MSH) responsable de la pigmentation de la peau. 2.2.3.FONCTIONNEMENT DE LA POST-HYPOPHYSE Elle sécrète : L'ocytocine qui agit sur les contractions des fibres utérines et qui possède une action lactagogue (= permet l'éjection du lait chez la femelle allaitante)L'ADH qui agit sur la rétention de l'eau. Son défaut produit un diabète insipide. C'est une hormone antidiurétiqueIII.LA THYROIDE 1.ANATOMIE Le corps thyroïdien est situé à la face antérieure du cou contre la trachée. Il est formé de 2 lobes latéraux réunis par un isthme médian. Sa consistance est ferme, sa couleur est gris/rosé, son poids varie entre 20 et 25g. Elle n'est pas indispensable à la vie mais elle demeure importante. 2.HISTOLOGIE Son étude histologique montre que le corps thyroïdien est constitué de vésicules thyroïdiennes groupées en lobules. Chaque vésicule comprend : Une membrane basale qui est une mince couche limitant extérieurement la vésiculeUn épithélium formé de cellules vésiculaires (thyréocytes) cubiques et de cellules paravésiculaires. Cet épithélium délimite des cavités remplies par un produit de sécrétion, la substance colloïde (homogène et jaunâtre)Les vésicules sont séparées les unes des autres par du tissu conjonctif riche en vaisseaux sanguins. 3.PHYSIOLOGIE Les expériences de thyréo-ablation et d'administration d'extrait thyroïdien chez de nombreux animaux ont montré que le corps thyroïdien est essentiellement une glande de croissance jouant un rôle important dans de nombreux métabolismes. 3.1.HORMONES THYROIDIENNES La glande thyroïde sécrète 2 groupes d'hormones : Les iodothyronines avec 2 types d'hormones :La triiodothyronine ou T3 (2 tyrosines + 3 iodes) La tétraïodothyronine ou T4 (2 tyrosines + 4 iodes) ou thyroxine La thyrocalcitonine ou calcitonineLes iodothyronines sont synthétisées par les cellules vésiculaires qui possèdent 3 fonctions : Capter l'iode alimentaireSécréter la thyroglobuline déversée dans les vésicules thyroïdiennes sous forme de réserve inactiveElaborer des iodothyronines à partir de l'iode et d'un acide aminé, la tyrosine. Ces hormones thyroïdiennes iodées sont mises en réserve ou libérées en petites quantités dans la circulation sanguine La thyrocalcitonine est sécrétée par les cellules paravésiculaires situées près de la membrane basale. On dit qu'elle est sécrétée par les cellules C de la glande thyroïde. Cette sécrétion hormonale se fait continuellement. 3.2.ACTION DES HORMONES THYROIDIENNES 3.2.1.ACTION SUR LA CROISSANCE Elles stimulent la croissance des os longs. La thyroïdectomie entraine un retard de croissance. 3.2.2.ACTION SUR LA TROPHICITE DES TISSUS L'animal dont on a enlevé la thyroïde est petit et laid. Il vit mais mal puisqu'il est exposé à de nombreuses complications par la moindre résistance de ses tissus. 3.2.3.ACTION SUR LE SYSTEME GENITAL L'existence du corps thyroïdien est nécessaire au développement génital et en particulier à la puberté. 3.2.4.ACTION SUR LES METABOLISMES Les hormones thyroïdiennes ont une action sur les différents métabolismes de l'organisme : Métabolisme glucidique : les hormones thyroïdiennes diminuent la glycémieMétabolisme lipidique : les hormones thyroïdiennes diminuent la lipémie et la cholestérolémieMétabolisme protidique : les hormones thyroïdiennes ont une action sur l'anabolisme des protéinesMétabolisme de l'eau : les hormones thyroïdiennes provoquent une diurèseMétabolisme calcique : la thyrocalcitonine est hypocalcémiante 3.2.5.ACTION SUR LES FONCTIONS VEGETATIVES Le corps thyroïdien exerce une action considérable dans la lutte contre les variations thermiquesLe corps thyroïdien joue aussi un rôle dans le fonctionnement psychique, intellectuel et physiqueLa thyroïde influence le fonctionnement cardiaque :L'hypothyroïdie entraine une bradycardie L'hyperthyroïdie entraine une tachycardie La thyroïde agit au niveau de l'intestin :L'hypothyroïdie ralentit le transit = constipation L'hyperthyroïdie stimule le transit = diarrhée La thyroïde agit au niveau des muscles :L'hypothyroïdie diminue les reflexes L'hyperthyroïdie accélère les reflexes 3.3.COMPOSITION DES HORMONES THYROIDIENNES Ce sont des acides aminés, iodés pour les iodothyronines. L'étude de ces hormones est inséparable de celle du métabolisme de l'iode dans l'organisme. L'iode alimentaire est absorbé sous forme d'iodure qui passe dans la circulation générale. Le corps thyroïdien puise les iodures dans le sang circulant Il synthétise une protéine particulière, la thyroglobuline, et suivant les besoins de l'organisme, il va sécréter des hormones thyroïdiennes qui sont des produits de fractionnement de cette thyroglobuline. 3.4.REGULATION DE LA SECRETION DES HORMONES IODEES La thyroïde est sous la dépendance du complexe hypothalamohypophysaire. L'antéhypophyse sécrète l'hormone thyréostimuline sous la commande de l'hypothalamus. Les centres hypothalamiques sont eux-mêmes sous le contrôle du système nerveux central. Le taux d'hormones circulant agit à son tour sur la commande hypothalamohypophysaire par un phénomène de rétrocontrôle négatif. SNC (Système Nerveux Central) HYPOTHALAMUS TRF ANTEHYPOPHYSE TSH THYROIDE T3 T4 ACTION 3.5.LES MALADIES THYROIDIENNES 3.5.1.L'HYPOTHYROIDIE Chez l'homme, on parle de myxœdème avec le visage bouffi (aspect de la face dite de pleine lune) et un aspect hébété. Le malade est frileux et on constate une forte diminution des capacités intellectuelles. Chez l'enfant, il y a un retard de croissance qui entraine un nanisme et un retard intellectuel important appelé crétinisme. 3.5.2.L'HYPERTHYROIDIE Elle provoque la maladie de Basedow : les yeux sont proéminant et on constate une hyperthermie, une instabilité du caractère et de la nervosité. IV.LES GLANDES PARATHYROIDIENNES 1.ANATOMIE Ce sont des glandes ovalaires au nombre de 4, situées en arrière des corps latéraux du corps thyroïdien. Les anomalies de forme, de situation et de nombre sont fréquentes. Elles pèsent environ 0,10g et sont vitales. 2.PHYSIOLOGIE Les ablations parathyroïdiennes et les injections d'extraits parathyroïdiens ont démontré que ces glandes sont indispensables à la vie et qu'elles sont liées au métabolisme du calcium et du phosphore. 2.1.L'HORMONE PARATHYROIDIENNE PTH Cette PTH est synthétisée sous la forme d'une pro-hormone. Son action est : RénaleElle augmente l'élimination urinaire du phosphore et entraine donc une hypophosphorémie Elle augmente la réabsorption tubulaire du calcium et entraine donc une hypercalcémie OsseuseElle stimule la destruction de l'os (ostéolyse) et entraine donc une hypercalcémieIntestinaleElle augmente l'absorption intestinale du calcium ce qui implique une hypercalcémie 2.2.REGULATION DE LA SECRETION EN PTH La régulation de la sécrétion hormonale est sous la dépendance des taux de phosphore et de calcium sanguin. Les relations entre fonctionnement parathyroïdien et équilibre phosphocalcique sont étroites. PARATHYROIDES PTH OS REIN Augmentation de l'ostéolyse donc augmentation de la calcémie l'élimination du INTESTIN Augmentation de la réabsorption du calcium et augmentation de calcémie Augmentation de l'absorption du calcium donc augmentation de la phosphore EQUILIBRE PHOSPHOCALCIQUE Rappel : la thyrocalcitonine joue un rôle important dans le métabolisme et l'équilibre phosphocalcique en exerçant une action antagoniste à la PTH 3.LES MALADIES PARATHYROIDIENNES 3.1.L'HYPERPARATHYROIDIE La PTH sécrétée en excès entraine des troubles pathologiques qui caractérisent l'ostéite fibreuse ou maladie de Recklin Ghausen accompagnée de douleur osseuse et d'une déminéralisation très importante au niveau osseux. Au niveau des reins, on note très souvent des précipités calciques qui entrainent des troubles de type coliques néphrétiques. 3.2.L'HYPOPARATHYROIDIE Elle se traduit par un trouble de la minéralisation des dents et par une hyperexcitabilité musculaire. Une radiographie montre un aspect dense des os. V.LE PANCREAS 1.ANATOMIE Le pancréas est une glande endocrine dont le rôle est la régulation de la glycémie. C'est aussi une glande exocrine annexée au tube digestif, directement lié à la voie biliaire principale et au duodénum, étendue transversalement dans la cavité abdominale : le pancréas est situé en avant de la colonne vertébrale et en arrière de l'estomac. Le pancréas comprend la tête, le corps, la queue, les canaux excréteurs avec le canal de Wirsung et le canal de Santorini. Il est à noter que le canal de Wirsung est le canal excréteur principal débouchant dans l'ampoule de Vater après s'être accolé au canal cholédoque. Le canal cholédoque et le canal de Wirsung sont entourés d'un sphincter qui est le sphincter d'Oddi qui comprend 3 séries de fibres lisses : le sphincter du cholédoque, le sphincter de Wirsung et le sphincter commun. 2.PHYSIOLOGIE 2.1.LE SUC PANCREATIQUE Il est drainé par le canal de Wirsung et de Santorini et déversé dans le duodénum. Il contient des enzymes agissant différentes catégories d'aliment : L'amylase pancréatique qui agit sur les glucidesLa lipase pancréatique qui agit sur les lipidesLa trypsine pancréatique qui agit sur les protides 2.2.LA GLANDE ENDOCRINE La partie du pancréas à fonction endocrine est constituée par des îlots glandulaires disséminés au milieu du pancréas exocrine : ce sont des îlots de Langerhans. Ces îlots sont constitués de plusieurs types de cellules qui déversent leur production de sécrétions directement dans le sang. 3.LES HORMONES PANCREATIQUES L'hormone pancréatique fondamentale est l'insuline qui est une hormone hypoglycémiante. Une seconde hormone a été isolée : c'est le glucagon, qui est une hormone hyperglycémiante. 3.1.L'INSULINE La pancréatectomie totale entraine la mort dans un tableau de dénutrition avec hyperglycémie et glycosurie. Rappels : Valeur normale comprise entre 0,70 et 1,10g/LOn considère qu'un individu est diabétique audelà de 1,26g/LOn parle de glycosurie à partir de 1,70 à 1,80g/LC'est la suppression des îlots de Langerhans et la suppression de la sécrétion insulinique qui est responsable de cet état. L'insuline est une protéine de poids moléculaire élevé détruite par les sucs digestifs. L'insuline est le seul principe physiologique hypoglycémiant. Elle agit essentiellement en : Augmentant le catabolisme du glucose c'est-à-dire en augmentant sa consommation au niveau des organes utilisateurs (les muscles)Diminuant la formation du glucose à partir des lipides et des protides. On dit qu'elle diminue la néoglycogénèse Augmentant le stockage du glucose dans le foie sous forme de glycogène : elle augmente la glycogénèseLe contrôle de sa sécrétion s'effectue essentiellement sous l'action directe du taux sanguin de glucose, c'est-à-dire de la glycémie, sur les cellules β des îlots de Langerhans. Il s'agit d'un contrôle humoral. 3.2.LE GLUCAGON Il est sécrété par les cellules α des îlots de Langerhans. C'est un principe hyperglycémiant qui agit principalement en favorisant la glycogénolyse hépatique. Sa sécrétion est fonction également du taux de glucose circulant. VI.LES GLANDES SURRENALES 1.ANATOMIE Elles sont par 2 et présentent de simples rapports de contiguïté avec les 2 reins : La droite, en forme de bonnet, coiffe le pôle supérieur du rein droitLa gauche, en forme de virgule, descend le long du bord interne du rein gaucheLes surrénales présentent une surface irrégulière avec des sillons de forme aplatie. Elles mesurent 4,5 cm de long pour 3 cm de large et pour un poids compris entre 8 et 10g. La coupe d'une surrénale montre l'existence de 2 zones différentes à tous les points de vue : La corticosurrénaleLa médullo-surrénale 1.1.LA CORTICOSURRENALE Son étude histologique montre qu'elle comporte 3 couches successives qui sont, de la périphérie vers la profondeur : La zone gloméruléeLa zone fasciculéeLa zone réticulée 1.2.LA MEDULLO-SURRENALE Elle est constituée de cellules polygonales. 2.PHYSIOLOGIE 2.1.PHYSIOLOGIE DE LA CORTICOSURRENALE Par suite d'expériences d'ablation effectuées chez l'animal, la corticosurrénale est indispensable à la vie. Sa suppression chez le chien entraine la mort en 1 à 5 jours dans un syndrome clinique où dominent fatigue, amaigrissement et déshydratation. L'examen biologique montre l'existence de troubles graves portant sur l'équilibre de l'eau et du sodium. 2.1.1.LES HORMONES Elles possèdent toutes la même structure chimique globale. Il s'agit du groupe des stéroïdes classés en 3 catégories : Les hormones agissant sur l'équilibre électrolytiqueCe sont les minéralo-corticoïdes c'est-àdire les hormones de l'eau et du sodium. L'élément majeur de ce groupe est l'aldostérone qui contrôle la réabsorption du sodium au niveau du TCD du néphron. Son absence entraine une rétention de sodium et d'eau qui provoque œdèmes et hypertension. L'aldostérone contrôle également la réabsorption du potassium avec un effet inverse au sodium. Son absence entraine donc également une augmentation de la réabsorption du potassium et son excès une fuite de potassium par diminution de sa réabsorption tubulaire Les hormones agissant principalement sur le métabolisme des sucresCe sont les glucocorticoïdes. Elles sont représentées par le cortisol dont dérive la cortisone. Elles agissent en : Favorisant la formation du glycogène à partir des lipides et des protides (augmentation de la néoglycogénèse) Diminuant l'utilisation périphérique du glucose Augmentant l'absorption intestinale du glucose En dehors de ces actions sur le glucose, les glucocorticoïdes ont un effet immunosuppresseur par diminution du nombre de globules blancs (à éviter en cas d'infection). Elles possèdent aussi un fort pouvoir anti-inflammatoire Les hormones à activité androgèneCes hormones vont jouer un rôle important dans la croissance. Elles sont importantes dans l'entretien d'une libido « normale » 2.1.2.LE CONTROLE DE LA SECRETION DES HORMONES CORTICOSURRENALIENNES Elles sont sous le contrôle du complexe hypothalamohypophysaire. L'hypophyse sécrète une hormone : l'ACTH, qui stimule la sécrétion de la corticosurrénale. En retour, un certain taux d'hormones cortico-surrénaliennes dans le sang freine la libération de l'ACTH par les cellules du lobe antérieur de l'hypophyse : c'est un rétrocontrôle. /!\ l'aldostérone n'est pas sous le contrôle de l'ACTH hypophysaire et sa sécrétion dépend du volume liquidien circulant (volémie) en relation direct avec le système rénine/angiotensine/aldostérone. HYPOTHALAMUS CRF ANTEHYPOPHYSE ACTH CORTICO-SURRENALES Androgènes Cortisol 2.1.3.LIEU DE FORMATION DES DIFFERENTES HORMONES CORTICOSURRENALIENNES Aldostérone à zone gloméruléeCortisol à zone fasciculéeAndrogène à zone réticulée 2.2.PHYSIOLOGIE DE LA MEDULLO-SURRENALE 2.2.1.LES HORMONES La médullo-surrénale produit 2 hormones de formules chimiques proches : l'adrénaline et la non-adrénaline. Elles ont des actions comparables parmi lesquelles : VasoconstrictionEffet chronotrope +Augmentation de la pression artérielleBronchodilatationInhibition du péristaltisme intestinal (constipation)Mydriase ou dilatation de la pupilleSplénocontraction (contraction de la rate)Hyperglycémie par augmentation de la glycogénolyseAugmentation des sécrétions salivaires, gastriques et sudorales 2.2.2.REGULATION DE LA SECRETION DE LA MEDULLO-SURRENALE C'est essentiellement le système nerveux sympathique qui règle cette sécrétion. Les stimuli déclenchant une libération importante d'adrénaline et de non-adrénaline à partir de la médullo-surrénale sont nombreux : Le froidLe choc hémorragiqueL'effort musculaireLa douleurL'émotionLe stressRésultats : Augmentation de la fréquence cardiaqueDiminution de la vascularisation de la peauLes bronches se dilatentLe foie libère une grande quantité de glucoseVII.LES OVAIRES Les ovaires ne commencent à fonctionner qu'à la puberté. L'activité de l'appareil génital féminin se caractérise essentiellement par une rythmicité réalisant le cycle menstruel débutant à la puberté et s'éteingnant à la ménopause. 1.ANATOMIE Les ovaires ont une forme ovoïde. Les ovaires droit et gauche mesurent 3,5 cm de haut, 2 cm de large et 1 cm d'épaisseur. 2.PHYSIOLOGIE 2.1.LE CYCLE MENSTRUEL 4 phases se succèdent au cours du cycle menstruel : La phase œstrogénique ou de pré-œstrus qui va du 1er au 14éme jour du cycleL'ovulation qui s'effectue entre le 12éme et le 14éme jour du cycle La phase œstroprogestative qui s'étend du 15éme au 28éme jour du cycleLa menstruation qui a lieu au 28éme jour du cycle s'il n'y a pas eu fécondation 2.2.REGULATION PHASE DE MATURATION DU FOLLICULE : du 1er au 14éme jourUn follicule primordial (follicule favorisé en quelques sortes puisque sur les 300000 follicules primordiaux seulement 300 à 400 arrivent à maturation) subit rapidement le phénomène de la maturation folliculaire sous l'influence d'une hormone hypophysaire, la gonadostimuline A ou FSH. Cette maturation aboutit à la formation d'un follicule de DeGraff au centre duquel l'ovule devient mature. Cette maturation s'accompagne de la sécrétion par les cellules folliculeuses d'un groupe d'hormones, les œstrogènes dont la 1ère connue fut la folliculine. Ce groupe comprend la folliculine ou œstrol, l'œstradiol et l'œstriol. Ces hormones agissent sur l'ensemble des voies génitales mais aussi sur l'hypophyse entrainant la sécrétion par cette dernière d'une gonadostimuline B ou LH. Cette LH agit à son tour sur l'ovaire entrainant la ponte ovulaire au 14éme jour du cycle. HYPOTHALAMUS FRF LRF ANTEHYPOPHYSE FSH LH OVAIRES Œstrogènes Ponte Ovulaire PONTE OVULAIRE : autour du 14éme jourL'ovule s'engage dans la trompe de Fallope. Le follicule qui lui a donné naissance se transforme en corps jaune. Celui-ci va sécréter des œstrogènes et de la progestérone sous l'influence de la LH et d'une autre hormone hypophysaire qui est la prolactine ou LTH. HYPOPHYSE LH LTH CORPS JAUNE Œstrogènes Progestérone PHASE PRE-MENSTRUELLE : du 14éme au 28éme jour du cycleAu cours de cette phase, il peut y avoir 2 possibilités : Si l'ovule n'est pas fécondé, le corps jaune dégénère laissant une cicatrice sur la surface de l'ovaire. On parle de corps jaune périodique Si l'ovule est fécondé, le corps jaune se développe et sécrète abondamment œstrogènes et progestérone jusqu'au 3éme mois de la grossesse. On parle de corps jaune gestatif MENSTRUATIONS OU REGLES : au 28éme jourIl y a atrophie du corps jaune entrainant une chute brutale de la sécrétion des œstrogènes et de la progestérone qui provoque l'hémorragie menstruelle. 2.3.LA FONCTION ENDOCRINE DE L'OVAIRE Ce sont des hormones ovariennes. Les ovaires sécrètent 2 types d'hormones : Les œstrogènes avec l'œstradiol, l'œstriol et l'œstrolLa progestérone qui est une hormone post- ovulatoire éliminée dans les urines sous forme d'un métabolite appelé prégnandiol 2.3.1.ROLE DES HORMONES OVARIENNES LES OESTROGENESIls sont essentiellement sécrétés dans la 1ére moitié du cycle. Ils provoquent la reconstruction de la muqueuse utérine après la menstruation. Ils ont aussi un effet positif sur l'anabolisme protéique. Ils favorisent l'apparition des caractères sexuels primaires et secondaires pendant la puberté. Ils stimulent également la fonction osseuse, l'élargissement du col et la mobilité tubaire et augmentent le taux de triglycérides dans le sang ainsi que les pulsions sexuelles. LA PROGESTERONEElle est sécrétée par le corps jaune dans la 2éme moitié du cycle. Elle provoque la préparation de l'endomètre pour la réception de l'œuf. Elle provoque aussi une rétention d'eau au niveau des tissus. Elle soutient la nidation et la croissance de l'œuf pendant la 1ére phase de la grossesse. Elle possède une action hyperthermiante se manifestant par un décalage thermique lors de la 2nde phase du cycle. 2.3.2.REGULATION DE LA SECRETION DES HORMONES OVARIENNES L'antéhypophyse règle le cycle menstruel par la mise en jeu de stimulines hypophysaires : La FSH ou gonadostimuline A stimule la sécrétion ovarienne d'œstrogènesLa LH ou gonadostimuline B déclenche l'ovulation et commande ensuite le développement du corps jauneHYPOTHALAMUS FRF LRF ANTEHYPOPHYSE FSH LH OVAIRES Œstrogènes Ponte ovulaire UTERUS Progestérone + œstrogènes VIII.LES TESTICULES Ce sont des glandes mixtes c'est-à-dire à la fois endocrines et exocrines : Endocrines car elles élaborent des hormones sexuelles mâlesExocrines car elles élaborent les spermatozoïdes 1.LES TESTICULES ENDOCRINES Elles sont constituées essentiellement par les cellules de Leydig dispersées en amas entre les tubes séminifères. Leur fonction essentielle est la sécrétion de testostérone sous l'influence de la LH hypophysaire. 1.1.LES HORMONES TESTICULAIRES La testostéroneC'est le principal androgène sécrété par les cellules de Leydig. Elle circule dans le sang liée à des protéines et elle est éliminée dans les urines sous forme d'androstérone Le sulfate de testostéroneCe sont divers stéroïdes 1.2.REGULATION DE LA SECRETION TESTICULAIRE La LH d'origine hypophysaire stimule les cellules de Leydig. La FSH stimule la production de spermatozoïdes. Le contrôle de la FSH s'effectue par l'intermédiaire de l'inhibine qui est une substance sécrétée par les cellules de Sertoli. Cette inhibine est active au niveau hypophysaire. La sécrétion hypophysaire de LH (= gonadostimuline B ou ICSH) dépend elle-même de la LRF hypothalamique. HYPOTHALAMUS FRF LRF ANTEHYPOPHYSE Inhibine Cellules de Sertoli Spermatogénèse FSH LH Cellules de Leydig Androgènes (Testostérone) 1.3.ACTION DE LA TESTOSTERONE La testostérone a des effets : Morphologiques (poussée de croissance, blocage de la croissance par soudure des cartilages de conjugaison, élargissement du thorax, développement du pénis, développement du scrotum qui se plisse et se pigmente, apparition de la pilosité, mue de la voix, action anabolisante etc.)Sur le tissu germinal (elle est indispensable au maintien de la spermatogénèse et induit la libido) 2.LES TESTICULES EXOCRINES Cf. appareil génital masculin IX.LES AUTRES GLANDES ENDOCRINES L'épiphyseElle dépend anatomiquement du 3éme ventricule. Sa fonction demeure imprécise, on sait seulement qu'elle sécrète la sérotonine et la mélatonine Le thymusIl siège dans le médiastin antérieur. Son développement est maximal chez le jeune enfant et s'atrophie ensuite à l'âge adulte. Il joue un rôle dans la formation des cellules sanguines (lymphocytes T) donc dans les mécanismes de l'immunisation grâce à deshormones thymiques Le reinIl sécrète 2 hormones : La rénine : cette hormone joue un rôle important dans le système rénine/angiotensine/aldostérone L'EPO : cette hormone joue un rôle très important dans l'érythropoïèse PATHOLOGIE DU SYSTEME ENDOCRINIEN I.AFFECTION DE LA GLANDE THYROIDE 1.HYPOTHYROIDIE = MYXOEDEME 1.1.CLASSIFICATION HYPOTHYROIDIE PRIMITIVE Elle est due à une insuffisance thyroïdienne malgré une stimulation hypophysaire adéquate. La diminution des hormones thyroïdiennes en circulation stimule la sécrétion de TSH et de TRF dont les taux plasmatiques sont augmentés. Il n'existe pas de rétrocontrôle. En bref : TRF et TSF augmentent mais T3 et T4 diminuent HYPOTHYROIDIE SECONDAIRE Elle est de cause antéhypophysaire par diminution de la sécrétion de la thyréostimuline hypophysaire ou TSH. En bref : TRF augmente mais TSH, T3 et T4 diminuent HYPOTHYROIDIE TERTIAIRE Elle est de cause hypothalamique. En bref : TRF, TSH, T3 et T4 diminuent 1.2.SIGNES CLINIQUES CHEZ L'ADULTE Intolérance au froidTroubles génitaux (aménorrhées chez la femme, impuissance chez l'homme)Peau sècheOngles cassantsBradycardieApathieConstipationParole lenteLenteur intellectuelRides profondesPaupières gonfléesSurditéMacroglossie (grosse langue)Voie rauqueCrampes musculairesDépilationRemarque : chez l'enfant on observe tous ces signes cliniques avec en plus nanisme et crétinisme 1.3.TRAITEMENT Le traitement se fait par hormonothérapie substitutive (par voie orale). 2.HYPERTHYROIDIE C'est un hyperfonctionnement thyroïdien c'est-à-dire une hypersécrétion d'hormones thyroïdiennes pouvant être due à des causes siégeant dans la thyroïde elle-même ou à une stimulation excessive de la thyroïde par la TSH. HYPERTHYROIDIE PRIMITIVE Elle est représentée par la maladie de Basedow encore appelée goitre exophtalmique qui est une affection due à une hyperactivité sécrétoire de la glande thyroïde et caractérisée par : Goitre Exophtalmie (avec un regard fixe) Tachycardie Amaigrissement Thermophobie (= soif) Diarrhées Tremblements II.AFFECTION DE L'HYPOPHYSE 1.HYPOPITUITARISME OU MALADIE DE SIMMONDS C'est une affection due à une lésion hypophysaire caractérisée par une insuffisance des glandes endocrines normalement stimulées par l'antéhypophyse. Signes cliniques : Asthénie profondeTroubles gonadiques (impuissance, perte de libido, chute des poils pubiens et de la barbe chez l'homme et aménorrhées, atrophie des organes sexuels et des seins, peau mince, ridée et sèche, pas de transpiration et frilosité chez la femme et nanisme chez l'enfant)Hypocorticisme avec hypotension artérielleTraitement : le traitement se fait par hormonothérapie substitutive avec apport d'hormones thyroïdiennes, corticoïdes, hormones sexuelles et hormones de croissance (chez l'enfant uniquement). 2.LES RETARDS DE CROISSANCE Ces retards sont responsables du nanisme. Le retard de croissance peut être dû à des facteurs constitutionnels ou à des affections endocriniennes, métaboliques ou osseuses. Dans le cadre de troubles endocriniens, la diminution de la taille est proportionnée dans l'hypopituitarisme et disproportionnée dans les autres formes telles que l'hypothyroïdie. 3.L'AUGMENTATION DE LA TAILLE Cette augmentation de la taille est responsable du gigantisme qui peut être : Constitutionnel : il n'existe pas d'anomalie endocrinienne et la personne est harmonieuseHypophysaire : l'augmentation est due à un excès d'hormones de croissance. Le sujet a un aspect d'échassier présentant une cyphoscoliose.Lorsque l'excès d'hormones de croissance survient après la puberté, on a une acromégalie qui se traduit par une hypertrophie des mains, des pieds, des lèvres et du menton 4.LE DIABETE INSIPIDE C'est une affection rare de l'adulte jeune, caractérisée par l'émission abondante d'urines de faible densité sans albuminurie, ni glycosurie, provoquée le plus souvent par l'insuffisance de sécrétion de l'hormone antidiurétique ADH. Symptômes : Polyurie (augmentation du volume des urines de 5 à 8L/jour pouvant dépasser 20L/jour)Polydipsie (secondaire à la polyurie : le patient doit boire beaucoup pour compenser la perte d'eau)Traitement : le traitement se fait par hormonothérapie substitutive par administration de desmopressine (Minirin*) III.LES TROUBLES GONADIQUES 1.HYPER-ANDROGENIE Il s'agit d'un hyperfonctionnement testiculaire. Elle est due à des lésions hypothalamohypophysaires (tumeurs, malformations). Elle provoque chez les hommes une puberté précoce par hypersécrétion des gonadostimulines FSH et LH qui stimulent la croissance des testicules et la sécrétion de testostérone, responsable d'un développement prématuré des caractères sexuels et de la spermatogénèse. Traitement : le traitement se fait par exérèse des tumeurs accessibles à la chirurgie ou par l'utilisation d'anti-androgènes réservés aux spécialistes. 2.TROUBLES DES REGLES 2.1.DEFINITIONS Aménorrhée = absence de règlesAménorrhée primaire = absence d'apparition des règles chez la jeune filleAménorrhée secondaire = arrêt des menstruations chez la femme régléeDysménorrhée = règles douloureusesMénorragie = règles anormalement abondantes et prolongéesMétrorragie = hémorragies utérines en dehors des règlesOligoménorrhée = règles anormalement peu abondantes et courtes Règles « normales » : Elles apparaissent tous les 21 à 35 joursElles durent entre 2 et 7 joursElles comportent une perte de sang de 35 à 150 mL 2.2.AMENORRHEE PRIMAIRE Les premières règles surviennent habituellement à 13 ans mais un retard jusqu'à 17 ans peut être normal. Les causes possibles : Cause ovarienne par insuffisance ovarienne avec gonadostimulines FSH et LH élevées. Cela peut être dû à la destruction des ovaires, à des tumeurs ou même à des ovaritesCause hypothalamohypophysaire avec insuffisance ovarienne avec gonadostimulines FSH et LH diminuées (tumeurs de l'hypophyse, hypopituitarisme, troubles hypothalamiques)Cause utérine et/ou vaginale avec absence congénitale d'un utérus, avec absence totale du vagin et autres malformations. Les ovaires sont normaux 2.3.AMENORRHEE SECONDAIRE Les causes possibles : La grossesseCause ovarienneCause hypothalamohypophysaireCause surrénalienneCause utérine (après curetage post-abortum ou IVG)Cause médicamenteuseAnémie graveDénutritionMaladie infectieuseInfection chronique etc. 3.TROUBLES DE LA MENOPAUSE Il s'agit de l'arrêt plus ou moins brusque de la fonction ovarienne et des règles. Elle apparait entre 50 et 52 ans. Premiers signes : AménorrhéesTroubles neurovégétatifs (bouffées de chaleur, palpitations, irritabilité...)Modifications morphologiques (notamment diminution du volume des seins, raréfaction des poils pubiens, atrophie de l'utérus et du vagin...)Troubles de la libidoAugmentation du poidsostéoporose MEDICAMENTS CORRIGEANT LES TROUBLES DU SYSTEME ENDOCRINIEN I.HORMONES HYPOTHALAMIQUES ET HYPOPHYSAIRES 1.HORMONES DE L'HYPOPHYSE 1.1.HORMONES DU LOBE POSTERIEUR 1.1.1.OCYTOCINE Elle augmente la contractivité de l'utérus. Elle est utilisée dans les insuffisances des contractions utérines en début ou en cours du travail d'accouchement ainsi que dans le traitement des hémorragies de la délivrance. Exemple : Ocytocine → Syntocinon* 1.1.2.ADH OU VASOPRESSINE OU HORMONE ANTIDIURETIQUE La diminution ou l'absence de sécrétion d'ADH est responsable du diabète insipide caractérisé par une soif intense et une polyurie. Son action principale est de diminuer la diurèse. Exemple : Desmopressine → Minirin* 1.2.HORMONES DU LOBE ANTERIEUR 1.2.1.STH OU HORMONE SOMATOTROPE (SOMATROPINE) OU HORMONE DE CROISSANCE Il s'agit d'un gros polypeptide administré par voie parentérale. Elle s'utilise en cas de nanisme par insuffisance en hormone somatotrope. A l'heure actuelle elle est fabriquée par génie génétique. Exemple : Genotorm*, Nutropin* 1.2.2.ACTH C'est une stimuline de la sécrétion des hormones glucocorticoïdes appelée corticostimuline, douée de propriétés antiallergiques, anti-inflammatoires, suite à la libération de glucocorticoïdes. On parle de corticothérapie endogène. Exemple : Tétracosactide → Synacthène* (augmentation du taux de cortisol avec ce médicament) 1.2.3.TSH OU THYREOSTIMULINE C'est une stimuline employée dans les tests de stimulation de la thyroïde permettant d'explorer l'axe hypophyso-thyroïdien. Exemple : StimuTSH* 2.GONADOTROPHINES ET ANTIGONADOTROPES 2.1.GONADOTROPHINES 2.1.1.GONADOTROPHINE CHORIONIQUE OU hCG (chorion = placenta) Elle stimule le corps jaune. Elle est extraite du placenta ou de l'urine de la femme enceinte. Sa présence dans l'urine est d'ailleurs à la base des tests biologiques révélateurs de grossesse. Elle est utilisée par voie injectable : chez la femme : pour le traitement de la stérilité due à l'anovulationchez l'homme : dans le traitement de la stérilité par stimulation de la spermatogénèseExemple : Gonadotrophine chorionique Endo*, Ovitrelle* 2.1.2.FSH OU HORMONE FOLLICULOSTIMULANTE Chez la femme elle stimule l'ovulation, chez l'homme elle stimule la spermatogénèse. Exemple : Follitropine → Gonal-f, Puregon* 2.1.3.GONADOTROPHINE POST-MENOPAUSIQUE OU hMG Elle est indiquée dans le traitement de la stérilité. Exemple : Menopur*, Fostimon* 2.2.ANTIGONADOTROPES Les études produites chez l'homme ont montré qu'après une stimulation initiale, l'administration prolongée de Décapeptyl* (Triptoréline) entraîne une inhibition de la sécrétion gonadotrope supprimant par conséquent les fonctions testiculaires. Elles sont utilisées chez l'homme dans le traitement du cancer de la prostate et dans le traitement de la puberté précoce chez la jeune fille avant 8 ans et le jeune garçon avant 10 ans. Exemple : Triptoréline (Décapeptyl*) 3.INDUCTEURS DE L'OVULATION 3.1.DEFINITION Médicament capable de stimuler l'ovulation lorsque celle ci n'a pas lieu par suite d'une insuffisance ovarienne. 3.2.MEDICAMENTS UTILISES Clomifène → Clomid*, Pergotime*Ils possèdent une action d'inhibition compétitive du feed back des œstrogènes au niveau hypothalamique ce qui provoque une décharge de FSH et de LH sécrétées par l'hypophyse d'où le déclenchement de l'ovulation. Remarque : ils ne peuvent être administrés qui si les ovaires sont capables d'ovuler Médicaments agissant sur l'ovaireIl s'agit des gonadotrophines (hCG, FSH, hMG) et des analogues à la GnRH 4.INHIBITEURS DE LA PROLACTINE L'hyperprolactinémie est responsable chez la femme de galactorrhées mais également d'aménorrhées et chez l'homme de gynécomastie et d'impuissance. Exemple : Bromocriptine → Parlodel* (aussi utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson Ces médicaments agissent au niveau hypothalamohypophysaire en freinant la sécrétion de prolactine ce qui réduit l'hyperprolactinémie qu'elle soit d'origine physiologique (grossesse) ou pathologique. II.MEDICAMENTS DES TROUBLES THYROIDIENS 1.LES HORMONES THYROIDIENNES 1.1.HYPOTHYROIDIE C'est une maladie fréquente, environ 1 cas sur 4000. Elle peut être due à des intoxications médicamenteuses, à un dérèglement au moment de la ménopause ou à une absence ou une insuffisance d'apport en iode. Chez l'adulte l'hypothyroïdie est responsable de troubles cardiaques avec bradycardie, de frilosité, d'hypothermie, de prise de poids avec myxœdème, de lenteur intellectuelle, d'une baisse des activités physiques et sexuelles et de constipation. 1.2.TRAITEMENT Le traitement doit être poursuivi toute la vie et doit être adapté aux besoins de l'enfant pendant la croissance. Il est constitué de l'administration d'extraits thyroïdiens et d'hormones thyroïdiennes. Exemple : T4 : Levothyrox*, L Thyroxine Roche* T3 : Cynomel* T3 et T4 : Euthyral* 2.L'IODE ET LES ANTI-THYROIDIENS DE SYNTHESE 2.1.HYPERTHYROIDIE C'est la maladie de Basedow ou goitre exophtalmique. On observe une augmentation du métabolisme basal, une accélération du cœur, un amaigrissement, un tremblement des mains, des sueurs et une hyperthermie. 2.2.TRAITEMENTS 2.2.1.TRAITEMENT CHIRURGICAL Ablation de la thyroïde par exérèse 2.2.2.TRAITEMENT MEDICAMENTEUX A base d'iode et d'ioduresEn effet ces substances jouent un rôle physiologique dans la synthèse des hormones thyroïdiennes mais à fortes doses, ils inhibent cette synthèse et empêchent leur libération. A base d'antithyroïdiens de synthèseIls bloquent la synthèse des hormones thyroïdiennes. Effets secondaires : constipation, prise de poids, somnolence, allergies assez fréquentes Exemple : Thiouraciles : Basdème* III.HORMONES CORTICOSURRENALIENNES ET INHIBITEURS DES GLUCOCORTICOIDES 1.RAPPEL SUR LES HORMONES CORTICOSURRENALIENNES Zone médullaire : adrénaline, noradrénaline Zone corticale : minéralo-corticoïdes (aldostérone), glucocorticoïdes (cortisol), androgènes 2.MALADIES DE LA PARTIE CORTICALE 2.1.HYPOFONCTIONNEMENT C'est la maladie d'Addison : affection chronique due à une insuffisance corticosurrénalienne primaire caractérisée par une asthénie, une mélanodermie (pigmentation caractérisée par un fond gris brun sale avec des taches plus foncées dont le diamètre varie entre celui d'une tête d'épingle et celui d'une lentille), une hypotension et des troubles digestifs. 2.2.HYPERFONCTIONNEMENT C'est le syndrome de Cushing : du à un excès chronique de glucocorticoïdes et caractérisé par une obésité facio-tronculaire, une hypertension et par de l'ostéoporose. 2.3.TRAITEMENTS Par des hormones glucocorticoïdesHormones anti-inflammatoires naturelles inscrites en liste I. Exemple : Cortisone Roussel*, Hydrocortisone Roussel* Action : augmentent le catabolisme des protéines, augmentent la mise en réserve des graisses, la rétention sodique et hydrique, ont aussi un effet anti-inflammatoire, diminuent les réactions anticorps/antigènes et ont un effet euphorisant. Indication : maladie d'Addison, réaction de type immunoallergique, maladie inflammatoire rhumatismale. Par des hormones minéralocorticoïdesDesoxycortone : Syncortyl* inj Employées dans le traitement de l'insuffisance surrénalienne, elles possèdent une action dans tous les états de déshydratation, elles provoquent une rétention de sodium et d'eau ainsi qu'une fuite de potassium. Par des anticortisoliquesIls sont utilisés dans le traitement de l'hypercorticisme, de l'adénome surrénalien et le carcinome surrénalien ainsi que dans le traitement du cancer du sein hormonodépendant métastasé post-ménopausique chez la femme ou du cancer de la prostate chez l'homme. Exemple : Aminoglutethimide : Orimétène* et Métyrapone : Métopirone* IV.LES HORMONES SEXUELLES 1.OESTROGENES 1.1.PRINCIPAUX OESTROGENES SPECIALISEES Per os : Estreva*, Estrofem*, Premarin*, Physogine*, Provames* Voie percutanée : Climara*, Oesclim*, Estraderm* → dispositifs transdermiquesEstreva*, Oestrodose* → gelsVoie vaginale : Traitement des affections vulvo-vaginales dues à la carence œstrogénique de la ménopause responsable de la sécheresse vaginale : Colposeptine*, Trophigil* Voie nasale : Aérodiol* 1.2.PRINCIPALES INDICATIONS Chez la femme : insuffisance folliculaire, hémorragies utérines, traitement substitutif après la ménopause. Ce sont des hormones dites féminisantes, elles favorisent l'hydratation vaginale. Chez l'homme : traitement du cancer de la prostate. 1.3.CONTRE-INDICATIONS Grossesse, cancer du sein, cancer de l'utérus. 1.4.EFFETS INDESIRABLES Chez la femme : tension mammaire avec mastopathie (augmentation du volume), céphalées, migraines violentes, troubles visuels, nervosité, hypertension artérielle, prise de poids, accidents thromboemboliques, œdèmes. Chez l'homme : impuissance et gynécomastie (seins qui poussent). 2.HORMONES PROGESTATIVES 2.1.PRINCIPAUX PROGESTATIFS SPECIALISES 2.1.1.PROGESTERONE NATURELLE ET ASSIMILEE Voie orale : Duphaston*, Estima Gé*, Utrogestan* Voie parentérale : Progestérone retard Pharion* Voie vaginale : Estima Gé*, Utrogestan Voie percutanée : Progestogel* 2.1.2.DERIVES DE LA 17-OH, 17-METHYL ET 19 NOR-PROGESTERONE Lutéran*, Lutenyl*, Surgestone* 2.1.3.DERIVES DE TYPE NORSTEROIDE Orgamétril* 2.2.PRINCIPALES INDICATIONS Insuffisance lutéale, irrégularités menstruelles, dysménorrhée, mastodynie (seins douloureux), troubles pré ménopausiques. 2.3.CONTRE-INDICATIONS Diabète, accidents thrombophlébitiques. 2.4.EFFETS INDESIRABLES Constipation, risques de troubles hépatiques, somnolence, vertiges, prise de poids, aggravation d'un état dépressif, modifications des règles. 3.OESTROPROGESTATIFS NON CONTRACEPTIFS Synergon* : traitement symptomatique ponctuel des aménorrhées non gravidiques. 4.MEDICAMENTS ANTI-CONCEPTIONNELS Il s'agit d'une méthode qui bloque, de façon réversible et temporaire, la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. L'efficacité des différentes méthodes contraceptives est mesurée par l'indice de Pearl. Par exemple, un indice 3 signifie que 3 grossesses sont constatées chez 100 femmes qui ont utilisé la même méthode pendant un an. 4.1.METHODES 4.1.1.METHODE COMBINEE On administre pendant 21 jours une association œstroprogestative suivie d'un arrêt de 7 jours. Il se produit un arrêt de l'ovulation, une modification de la glaire cervicale et une atrophie de l'endomètre rendant la nidation impossible. L'arrêt brusque du traitement provoque une hémorragie de privation peu abondante du fait de l'atrophie de l'endomètre. On distingue : les associations monophasiques normodosées : dans ce cas la quantité est fixe pendant tout le traitement. Œstrogènes et progestatifs sont à dose constante.Exemple : Stédiril* Les associations minidosées : la concentration en ethinyloestradiol est inférieure à 0,04mg.Exemple : Monophasiques : Jasmine*, Ludeal*, Mélodia*, Minesse*, Mercillon*, Minidril*, Varnoline*, Varnoline continu*Biphasiques (dosage plus élevé dans la 2ème partie du cycle) : Adepal*, Miniphase*Triphasiques (doses variables en 3 phases) : Triella*, Trinordiol*, Phaeva*, Daily Gé* 4.1.2.METHODE PROGESTATIVE CONTINUE On donne un progestatif minidosé sans interruption même pendant les règles. Il ne doit pas y avoir d'oubli et les horaires doivent être respectés. Dans ce cas, il n'y a pas d'inhibition de l'ovulation mais modification de la glaire cervicale qui ne laisse pas passer les spermatozoïdes et une atrophie de l'endomètre. C'est une méthode utilisée quand les œstrogènes sont contre indiqués. Exemple : Microdosés en continu : Cérazette*, Microval*Implants : Implanon* (durée de 3 ans)Forme injectable : Depo-Provera* (8 à 12 semaines) 4.1.3.CONTRACEPTION D'URGENCE Norlevo* Son autre nom est « la pilule du lendemain ». Elle doit être administrée dans un délai maximum de 72 heures après un rapport non ou mal protégé. Elle agit avant le phénomène de nidation mais n'a aucun effet sur une grossesse qui a déjà débutée. 4.2.CONTRE-INDICATIONS Grossesse, accidents hépatiques, cancer du sein et de l'utérus, diabète, hypertension, hyperlipémie. 4.3.EFFETS INDESIRABLES Ils sont limités avec les pilules minidosées : Liés aux œstrogènes : congestion mammaire, prise de poids, nausées, céphalées, augmentation, du cholestérol et des triglycérides.Liés à la progestérone : prise de poids, acné, troubles des règles.Liés aux deux : possibilités de mycoses vaginales (Candida Albicans)4.4.INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Barbituriques, antituberculeux, antiépileptiques = inducteurs enzymatiques 5.ANDROGENES, ANABOLISANTS ET ANTI-ANDROGENES 5.1.ANDROGENES Ce sont les hormones mâles sécrétées par les testicules sous dépendance de la LH. Le principal représentant est la testostérone. Ces hormones contribuent au développement des organes sexuels et des caractères secondaires sexuels mâles. Ils sont indiqués en cas d'hypogonadisme masculin. Chez la femme ? ils peuvent provoquer une virilisation irréversible marquée par un hirsutisme et une modification de la voix. Exemple : Andractine* 5.2.ANDROGENES UTILISES COMME ANABOLISANTS Avant, ils étaient utilisés dans les amaigrissements, les dénutrition prolongées et les brûlures étendues. 5.3.ANTI-ANDROGENES Chez l'homme, ils sont indiqués dans le traitement du cancer de la prostate. Chez la femme, ils sont utilisés en cas d'hyper-androgénie mais toujours sous surveillance médicale stricte. Exemple : Androcur* LE SYSTEME URINAIRE I.ANATOMIE 1.GENERALITES L'appareil urinaire a pour fonction d'épurer le sang d'un certain nombre de déchets dus aux métabolismes de l'organisme. Les autres systèmes d'épuration sont : Les poumons, qui éliminent le CO2Le tube digestif, avec ses glandes annexes (foie)Les glandes sudoripares, qui éliminent la sueurLe rein régule aussi la pression artérielle grâce à la rénine. Il maintient constant un grand nombre de paramètres biologiques et il stimule l'érythropoïèse par la libération d'EPO. L'appareil urinaire est constitué par : Les 2 reins, qui sécrètent l'urine. Le poids de chaque rein est de 120 à 140g. Leurs sommets sont surmontés de capsules surrénales qui sont des glandes à sécrétion interneLes uretères, qui conduisent l'urine sécrétée des reins à la vessieLa vessie, qui sert de réservoir aux urines entre les mictionsL'urètre, qui permet l'évacuation des urines et qui est très différent chez l'homme et chez la femme 2.LES REINS Ils sont environ de 11cm de long pour 6cm de large. 2.1.STRUCTURE Le rein est constitué par un parenchyme enveloppé par une capsule fibreuse. Une coupe frontale du rein montre 2 parties différentes dans ce parenchyme : La substance médullaire qui est jaunâtre, formée par les pyramides rénales ou de Malpighi dont le sommet correspond au début des voies excrétrices (grands et petits calices)La substance corticale qui est rouge, séparant la base des pyramides rénales de la capsule d'enveloppe. Ce sont les pyramides de Ferrein. Les pyramides de Ferrein s'intercalent entre les pyramides de Malpighi formant les colonnes de Bertin. 2.2.LE NEPHRON L'unité fonctionnelle des reins est le néphron. Il est constitué d'un tubule et d'un glomérule qui se jettent dans le système collecteur des urines. Il en existe environ un million par rein. Le glomérule est formé d'une anse capillaire entouré de la capsule de Bowmann ou capsule glomérulaire. Il fabrique une urine très diluéeLe tubule se présente comme une suite de petits conduits :Le tube contourné proximal ou TCPL'anse de HenléLe tube contourné distal TCD : à ce niveau, le filtrat initial sera transformé en urine définitiveLe système collecteur comprend un tube collecteur ou tube de Bellini qui se réunissent pour former les pyramides de Malpighi qui se jettent dans les calices mineurs qui eux-mêmes se regroupent en calices majeurs qui s'ouvrent dans le bassinet d'où va naitre l'uretère. 3.L'URETERE C'est un long conduit d'environ 30cm de long, 2,5mm de diamètre et qui véhicule l'urine du rein jusqu'à la vessie. Il y a 2 uretères, un pour chaque rein. Ils prennent naissance au niveau des bassinets pour se terminer dans la vessie après un trajet oblique jouant un rôle anti-reflux. 4.LA VESSIE Elle est située dans le petit bassin. Sa capacité physiologique est d'environ 350mL pouvant atteindre 1L dans certaines pathologies comme la rétention urinaire. Elle présente une partie fixe, le trigone, constitué par le triangle formé par l'arrivée des 2 uretères et l'orifice urétral, et une partie mobile, le dôme vésical. 5.L'URETRE Chez la femme, c'est un conduit d'environ 3cm qui va s'ouvrir en avant du vagin et en arrière du clitorisChez l'homme, c'est un conduit d'environ 15cm à la fois génital et urinaire. L'urètre masculin a une portion fixe en haut et une mobile en bas, de trajet variable selon l'état de la vergeII.PHYSIOLOGIE 1.GENERALITES Le néphron filtre le plasma par son extrémité glomérulaire et va déverser l'urine dans le canal collecteur qui se jette dans le calice rénal. La formation de l'urine relève de 3 processus : La filtration du plasma par les glomérules qui ne laissent pas passer les grosses molécules (GB, GR, plaquettes, protéines) par contre les petites molécules (urée, acide urique, créatinine, glucose, électrolytes) passentLa résorption par les tubules d'une partie de l'eau et des substances dissoutes telles que le sodium, le potassium, le chlore, le glucose etc.L'excrétion par les tubules de quelques autres substancesLa mesure de la filtration glomérulaire repose sur la notion de clearance ou clairance. Cette notion domine la physiologie rénale et seul compte le rapport entre la concentration plasmatique et urinaire rapportée au débit urinaire minute. La clearance est définie comme le nombre de mL de plasma qui peut être totalement épuré en une minute. C la clearance (mL/min) U la concentration urinaire (mg/L) V le débit urinaire (mL/min) P la concentration plasmatique (mg/L) La clearance à la créatinine permet l'examen de la filtration glomérulaire. La créatinine endogène est une substance dérivée de la créatine musculaire et, chez un sujet donné, son taux plasmatique est fonction de la masse musculaire. La créatinine étant filtrée par le glomérule avec une sécrétion et une réabsorption tubulaire négligeable. La mesure de sa clearance est une méthode simple et fiable pour estimer la filtration glomérulaire. Valeur normale 100mL/minValeurs pathologiques :Entre 30 et 60mL/min, on a une insuffisance rénale modéréeEntre 15 et 30mL/min, on a une insuffisance rénale sévèreSous 10mL/min, il faut pratiquer une dialyse dans l'attente d'une transplantation rénale 2.ANATOMO-PHYSIOLOGIE 2.1.LE TUBE PURINIFERE Chaque néphron a la même configuration : La capsule de Bowmann, réceptacle entourant le glomérule de MalpighiLa capsule de Bowmann est reliée au TCP dont la paroi contient des cellules sécrétrices volumineusesL'anse de HenléLe TCD bondé de cellules sécrétricesLe tube collecteur 2.2.LA SECRETION URINAIRE Tous les composants de l'urine préexistent dans le sang et en sont retirés par le rein qui les élimine par l'urine. 2.2.1.LA FILTRATION GLOMERULAIRE Le plasma du sang circulant dans le glomérule de Malpighi diffuse à travers la capsule de Bowmann qui fonctionne comme un ultrafiltre laissant passer l'eau et les petites molécules et arrêtant les grosses molécules. Le volume filtré par l'ensemble des glomérules des 2 reins est considérable (environ 120mL/min soit 170L/24h). La filtration glomérulaire est un phénomène qui dépend notamment de : La pression hydrostatique du sangLa pression osmotiqueLa pression du liquide déjà filtré 2.2.2.LA REABSORPTION ET LA SECRETION TUBULAIRE La composition de l'ultrafiltre glomérulaire va être modifiée au niveau des tubules et cela surtout grâce à des processus de réabsorption importants. Le volume de l'urine excrété est d'environ 1mL/min c'est-à-dire 1,5L/24h ce qui implique que plus de 99% du filtrat glomérulaire est réabsorbé au niveau du tubule. Au niveau du TCP (cf. schéma du néphron) : La totalité du potassium est réabsorbé par le mécanisme actif80% du sodium est réabsorbé par le mécanisme actifLe chlore sous forme de chlorure suit le sodium passivement du fait de sa charge négativeL'eau suit aussi le sodium par osmoseA l'extrémité du TCP, le liquide intratubulaire ou urine est isotonique au plasma. Au niveau de la branche descendante de Henlé : Il y a réabsorption d'eau et l'urine devient alors hypertonique. Au niveau de la branche ascendante de Henlé : A ce niveau, l'urine devient hypotonique. Au niveau du TCD : Dans cette partie s'effectue la concentration ou la dilution de l'urine. Il y a réabsorption de sodium et de chlorure. Parallèlement, il y a sécrétion de potassium en échange avec le sodium et en compétition avec la sécrétion en H+. Le mécanisme d'échange du sodium contre le potassium est favorisé par l'aldostérone (hormone minéralocorticoïde). L'excès d'aldostérone provoque une sécrétion abondante de potassium qui s'élimine par les urines ce qui aboutit à une hypokaliémie. Pour remplacer le potassium éliminé, il y a rétention de sodium qui s'accompagne d'une rétention d'eau. Au niveau du tube collecteur : La réabsorption d'eau est sous la dépendance du taux circulant d'hormone antidiurétique (ADH fabriquée par l'hypothalamus) qui rend la paroi du tube collecteur perméable à l'eau. Remarque : La réabsorption tubulaire est importante pour l'eau et les substances dissoutes du filtrat glomérulaire mais pour chaque substance il existe un seuil de réabsorption tubulaire c'est-àdire une concentration limite au-delà de laquelle le rein n'intervient plus : la substance se retrouve alors dans l'urine. Ainsi, le glucose est normalement réabsorbé en totalité dans le tubule au niveau du TCP mais, lorsque dans le diabète sucré, la concentration sanguine dépasse 1,70-1,80g/L, le rein ne peut plus réabsorber cet excès de glucose qui se retrouve alors dans l'urine (glycosurie). Cette réabsorption du glucose s'effectue par transport actif qui nécessite de l'énergie et la présence de récepteurs sur des protéines transporteuses. Dans le diabète insipide, il peut y avoir élimination de 6 à 8L voir jusqu'à 20L par jour. Cela est dû à une diminution de la production d'ADH qui est synthétisée par l'hypothalamus et libérée par la posthypophyse. 2.3.LA REGULATION DU FONCTIONNEMENT RENAL Le fonctionnement du tube rénal dépend essentiellement de la circulation sanguine et en particulier de la PA et du débit circulatoire. Il n'existe pas d'éléments nerveux périphériques qui tiennent sous sa dépendance. Le fonctionnement du rein par contre est essentiellement soumis à de nombreuses influences hormonales telles que l'ADH et l'aldostérone. Le rein élabore la rénine qui est sécrétée par l'appareil juxta-glomérulaire et qui joue un rôle capital dans la régulation de la PA. Il élabore aussi l'EPO qui stimule directement la formation de GR dans la moelle osseuse. III.PATHOLOGIE 1.LES NEPHROPATHIES ESSENTIELLES Il existe une classification anatomo-pathologique. 1.1.LES GLOMERULOPATHIES Elles groupent des néphropathies généralement acquises, caractérisées par une atteinte de la membrane filtrante du glomérule qui devient anormalement perméable. 1.2.LES TUBOLOPATHIES C'est l'atteinte congénitale ou acquise des tubules. 1.3.LES UROPATHIES OBSTRUCTIVES Ce sont des néphropathies secondaires à des obstacles à l'écoulement de l'urine dans les voies excrétrices. 1.4.L'ATTEINTE DU TISSU INTERSTICIEL Elle peut être toxique, médicamenteuse, immunologique ou infectieuse comme la pyélonéphrite qui est l'atteinte interstitielle infectieuse du rein. 2.LES INSUFFISANCES RENALES Elles peuvent être aigues ou chroniques. 2.1.LES INSUFFISANCES RENALES AIGUES C'est une défaillance rapidement progressive souvent transitoire de la fonction rénale empêchant le maintien de l'équilibre interne nécessaire au fonctionnement normal de l'organisme. Il y aura augmentation rapide de la créatininémie et de l'urémie. 2.2.LES INSUFFISANCES RENALES CHRONIQUES La définition est identique sauf qu'il s'agit ici d'une insuffisance lente, le rein ayant une forte capacité d'adaptation. L'insuffisance rénale peut rester silencieuse pendant des années ou se manifester par de la fatigue, un amaigrissement, une impuissance chez l'homme et une perte de libido chez la femme. 3.LES TROUBLES URINAIRES Anurie : absence de formation d'urine par les reinsDysurie : difficulté à uriner ou douleur à la mictionIncontinence urinaire : émission involontaire et consciente d'urineEnurésie : miction complète inconsciente à prédominance nocturneNycturie : augmentation de la diurèse nocturne forçant le malade à se lever une ou plusieurs fois dans la nuit pour urinerPollakiurie : augmentation de la fréquence des mictionsOligurie : diminution de la diurèse d'urine (inférieure à 500mL)Polyurie : augmentation du volume urinaire (supérieure à 2,5L)Lithiase urinaire : présence de calculs dans les voies urinairesPyurie : présence de pus dans l'urineHématurie : présence de sang dans l'urine 4.LES INFECTIONS URINAIRES 4.1.DEFINITION C'est la présence de germes pathogènes dans l'urine et à l'intérieur des voies excrétrices. L'infection urinaire peut être aigue ou chronique, asymptomatique et ne se manifester que par la présence de germes dans l'urine = bactériurie. L'infection urinaire peut s'observer : Dans le rein : pyélonéphriteDans la vessie : cystiteDans la prostate : prostatiteDans l'urètre : urétrite 4.2.ETIOLOGIE Elles sont causées par les germes fécaux et dans plus de 90% des cas par des colibacilles ou Escherichia coli. 4.3.LES FACTEURS PREDISPOSANTS L'âge :Plus fréquentes chez le petit garçonPlus fréquentes chez la jeune fille et la femmePlus fréquentes chez l'homme de plus de 50 ans car hypertrophie de la prostateL'hygiène : plus fréquentes s'il y a un manque d'hygièneL'obstruction : tout obstacle à l'écoulement de l'urine augmente les infections urinaires 4.4.ETUDE DES DIFFERENTES INFECTIONS URINAIRES 4.4.1.LA PYELONEPHRITE C'est l'infection du bassinet associée à une infection interstitielle du rein. Elle est le plus souvent due à des colibacilles. Les symptômes sont douleur lombaire, fièvre, nausées et vomissements. Les complications sont principalement représentées par une possible évolution sur la septicémie. Le traitement se fait par antibiothérapie. 4.4.2.LES CYSTITES C'est l'inflammation aigue de la vessie. C'est une infection bactérienne. Les symptômes sont douleur et brûlure à la miction, pollakiurie et « faux besoins ». Les urines sont troubles et parfois hémorragiques. Le traitement se fait par antibiothérapie et par ingestion abondante d'eau. 4.4.3.LES PROSTATITES C'est l'infection aigue ou chronique de la prostate. C'est une infection bactérienne. Les symptômes : Pour la prostatite aigueOn a un tableau clinique de la cystite, une douleur rectale aggravée par la défécation et une hématurie Pour la prostatite chroniqueOn a une douleur recto-pubienne sourde irradiant dans la verge et le rectum entrainant un état dépressif et une impuissance. Les urines ne présentent que des anomalies mineures et restent souvent stériles Il est très difficile de stériliser une prostate infectée. On constate donc souvent une évolution vers la prostatite chronique avec infections urinaires répétées et épididymite. Le traitement se fait par antibiothérapie. 4.4.4.LES URETRITES C'est l'inflammation aigue ou chronique de l'urètre. Les symptômes sont un écoulement urétral avec prurit du méat souvent enflammé. On retrouve : Des urétrites gonococciques (chaude pisse)Des urétrites non-gonococciques (urétrite à chlamydiae, urétrite à trichomonas, urétrite à candida albicans et urétrite bactérienne diverse)Le traitement se fait par antibiothérapie après prélèvement urétral. 5.L'ADENOME PROSTATIQUE 5.1.DEFINITION C'est une hyperplasie bénigne des glandes prostatiques para-urétrales causant des troubles de la vidange de la vessie. On l'appelle également hyperplasie ou hypertrophie bénigne de la prostate ou HBP. 5.2.ETIOLOGIE C'est une tumeur bénigne très fréquente chez l'homme de plus de 50 ans. Elle fait rarement défaut après 70 ans. 5.3.SYMPTOMES Diminution de la force du jetDébut de miction retardéeFin de miction en goutte à goutteDysuriePollakiurieNycturie 5.4.DIAGNOSTIC On diagnostique l'adénome prostatique des suites de troubles de la miction et on effectue un toucher rectal révélant une prostate agrandie, lisse, souple, bien délimitée, de consistance homogène, élastique et indolore. 5.5.COMPLICATIONS Rétention urinaire survenant dans 1/3 des casHématuries indoloresInfections urinaires avec cystitePyélonéphriteLithiase vésicaleIncontinence souvent observée la nuit 5.6.TRAITEMENT Il peut être : Médical avec décongestifs prostatiquesChirurgical 6.LA LITHIASE URINAIRE 6.1.DEFINITION Il s'agit de la présence de calculs dans les voies urinaires. 6.2.ETIOLOGIE Elle peut être due à une : Hypercalcémie parathyroïdienneHyperuricémieNéphropathieUropathie obstructive 6.3.NATURE DES LITHIASES Elles peuvent être : Calciques : ce sont les plus fréquentes et les calculs sont radio-opaquesUriques : les calculs sont alors radio-transparents 6.4.SYMPTOMES Elle est soit asymptomatique soit elle se manifeste par une crise de colique néphrétique très douloureuse. 6.5.DIAGNOSTIC On la constate des suites d'une douleur du flanc, d'une hématurie et à l'aide d'une radiographie. 6.6.PROGNOSTIC Les calculs de moins de 6mm de diamètre peuvent être éliminés sans chirurgie. 6.7.TRAITEMENT Le traitement se fait soit par ondes de choc, soit par chirurgie lourde. IV.PHARMACOLOGIE 1.TRAITEMENT DES INFECTIONS URINAIRES 1.1.GENERALITES Il s'agit des produits antibactériens qui administrés par voie orale sont excrétés dans les urines où ils atteignent des concentrations plus élevées que dans les autres tissus. Ils peuvent être autant bactériostatiques que bactéricides. Les bactéricides tuent les germes et stoppent l'infection à condition que la dose soit suffisante. Il existe des traitements « minute » où une seule prise suffitLes bactériostatiques stoppent le développement bactérien et la multiplication bactérienne. Le traitement doit être maintenu suffisamment longtemps (environ 10 jours)Une infection urinaire est une atteinte bactérienne des voies urinaires basses (uretères et vessie) et/ou hautes (reins et néphrons). Les antibactériens urinaires ne sont indiqués que dans les infections des voies basses. Il ne faut pas les prescrire dans les infections hautes, graves, fébriles avec atteinte rénale où des antibiotiques ciblés sont alors indispensables. Pour choisir les antibiotiques, on réalise un ECBU (Examen CytoBiologique Urinaire) qui permet de déterminer le germe responsable et d'établir un antibiogramme car il existe de nombreuses résistances. 1.2.CLASSIFICATION LES QUINOLONES DE PREMIERE GENERATIONCe sont des antibactériens à spectre étroit (Pipram* et Apurone*) LES QUINOLONES DE DEUXIEME GENERATIONParmi eux, on trouve la ciprofloxacine (Ciflox*), la norfloxacine (Noroxine*) et l'ofloxacine (Oflocent*). /!\ Qu'ils soient de première ou de deuxième génération, les quinolones ont des effets secondaires particuliers : troubles digestifs, troubles neurosensoriels, troubles allergiques et troubles arthro-tendineux. Les troubles arthro-tendineux sont spécifiques des quinolones et sont fréquents avec douleur articulaire, tendinite, myalgie et arrachement du tendon d'Achille. On contre-indique les quinolones en cas de grossesse, chez les enfants de moins de 12 ans et chez les sujets présentant des antécédents de tendinite. LES NITROFURANTOINESOn retrouve les spécialités suivantes : Furadantine*, Furadoïne* et Microdoïne*. LES SULFAMIDESIls sont essentiellement représentés par Bactrim*. LES BETALACTAMINES (pénicilline)Ils sont essentiellement représentés par Selexid*. LES FOSFOMYCINESIls sont essentiellement représentés par Monuril*. LES MACROLIDESIls sont essentiellement représentés par l'azithromycine (Zithromax*). LES AUTRES ANTIBACTERIENS URINAIRESParmi eux, on trouve le sulfaméthizol (Rufol*). LES EFFETS SECONDAIRESOn constate le plus souvent des allergies, des troubles digestifs, des troubles neurosensoriels et des troubles hématologiques rares (neutropénie). 1.3.RECOMMANDATIONS Boire abondammentHygiène stricte et régulièreEviter l'exposition au soleilTraiter le partenaire 2.LES MEDICAMENTS DE L'INCONTINENCE URINAIRE ET DE L'ENURESIE 2.1.GENERALITES Il faut clairement distinguer 2 sortes de troubles urinaires : Enurésie (= enfant de moins de 5 ans qui urine la nuit par suite d'une miction inconsciente mais sans aucun autre trouble mictionnel)Troubles mictionnels, nocturnes et diurnes, auxquels se rattachent une anomalie urologique2.2.CLASSIFICATION Les médicaments de l'incontinence urinaire, des vessies instables et de l'énurésie peuvent se diviser en 2 catégories. 2.2.1.LES MEDICAMENTS DE L'ENURESIE LES IMIPRAMINIQUESIls sont utilisés essentiellement dans la dépression nerveuse et dans l'énurésie (Anafranil*, Laroxyl*, Trofranil*) LA DESMOPRESSINEElle est utilisée dans le diabète insipide et dans l'énurésie (Minirin*) 2.2.2.LES MEDICAMENTS DES VESSIES INSTABLES L'OXYBUTYNINEElle relâche les muscles de la vessie responsables de l'incontinence lorsqu'ils sont contractés. Ces médicaments sont des anticholinergique urinaires. (Ditropan*, Driptane*) LES AUTRES MEDICAMENTS DES VESSIES INSTABLESIl s'agit essentiellement d'anticholinergiques et d'antispasmodiques utilisés dans l'impériosité des vessies instables (flavoxate = Urispas*, chlorure de trospium = Ceris*) Il n'y a pas de traitement en cas de fuite urinaire d'effort mais on utilise des protections. 3.LES MEDICAMENTS DE L'HYPERTROPHIE DE LA PROSTATE 3.1.GENERALITES Le traitement chirurgical est impératif quand l'adénome prostatique entraine une gène fonctionnelle importante ou créé une distension des voies excrétrices hautes. En dehors de ce cas, la gène fonctionnelle peut être améliorée symptomatiquement par des médicaments de type alphabloquants ou de type inhibiteurs de la 5-alpha-réductase. Tous les médicaments actuellement proposés visent à diminuer les symptômes de l'HBP. Leur évaluation est rendue difficile par l'effet placebo qui est important dans ce type de pathologie. 3.2.PRINCIPAUX MEDICAMENTS LES ALPHABLOQUANTSIls permettent la dilatation du sphincter vésical en bloquant les récepteurs α. Ils sont utilisés dans le traitement de certaines manifestations fonctionnelles de l'HBP. Ils sont contre-indiqués en cas d'hypotension orthostatique ou d'hypersensibilité aux alphabloquants. Ils provoquent de la fatigue, des vertiges, de la somnolence dont les principaux représentants sont Omix*, Xatral* et Zoxan* LES INHIBITEURS DE LA 5-ALPHA-REDUCTASEOn retrouve principalement la finastéride avec Chibro-proscar*. C'est un inhibiteur spécifique de la 5-alpha-réductase, enzyme activant la testostérone favorable au développement de l'adénome. Les résultats sont longs à apparaitre (6 mois). Les effets indésirables sont principalement des troubles de la fonction sexuelle (impuissance, baisse de libido et du volume de l'éjaculation). LES AUTRES MEDICAMENTSIls améliorent les troubles mictionnels mais leur efficacité est réduite. Ils sont à base plantes (Tadenan* = prunier africain, Permixon* = palmier de Floride)