LE SYSTEME URINAIRE I.ANATOMIE 1.GENERALITES L

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ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTEME ENDOCRINIEN
(Le BP Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie)
I.GENERALITES
1.LES GLANDES
C sont des organes dont les cellules élaborent des produits spéciaux qu'elles n'utilisent pas
pour elles-mêmes mais qu'elles fabriquent pour l'usage d'autres éléments de l'organisme.
On distingue :
Les glandes exocrines dont les produits de sécrétion sont déversés dans le milieu extérieur par
un canal excréteur (ex : les glandes salivaires, les glandes sudoripares)Les glandes
endocrines dont les substances élaborées sont aussitôt transportées par le sang vers les organes
récepteurs (ex : la thyroïde, les parathyroïdes, les glandes surrénales)Les glandes mixtes qui
sont à la fois exocrines et endocrines (ex : le pancréas, les testicules, les ovaires)Les glandes
non organisées (ex : les cellules nerveuses au niveau desquelles on a mis en évidence
l'existence d'une neurosécrétion)
2.DEFINITION DU SYSTEME ENDOCRINIEN
Il comprend les glandes endocrines qui fabriquent des substances chimiques spécialisées
déversées dans le sang.
3.DEFINITION D'UNE HORMONE
Les substances chimiques élaborées par les glandes endocrines sont appelées hormones.
Elles vont agir à une distance proche ou éloignée sur le fonctionnement d'autres organes ou
tissus. Elles possèdent une action physiologique définie.
Selon la nature chimique, on distingue :
Les hormones protidiques faites de peptides ou de glycoprotéinesLes hormones
stéroïdiques qui possèdent dans leur structure le squelette du cholestérol4.PRINCIPALES
GLANDES ENDOCRINES
L'hypophyseLa thyroïdeLes parathyroïdesLe pancréasLes glandes surrénalesLes ovairesLes
testiculesIl existe d'autres glandes endocrines avec l'épiphyse, le thymus, le rein ou encore le
cœur.
II.LE SYSTEME HYPOTHALAMOHYPOPHYSAIRE
L'hypothalamus est situé sous le thalamus et joue un rôle entre le système nerveux et le
système endocrinien.
L'hypothalamus et l'hypophyse sont 2 organes étroitement liés : on parle de système
hypothalamohypophysaire.
1.L'HYPOTHALAMUS
1.1.ANATOMIE
Il est situé sur la face antérieure du cerveau.
La zone de l'hypothalamus se prolonge vers le bas par la tige pituitaire qui relie l'hypophyse à
l'hypothalamus.
L'hypothalamus comprend des fibres nerveuses et de nombreuses cellules groupées en noyaux
plus ou moins définis divisant l'hypothalamus en 3 parties :
L'hypothalamus antérieur qui comprend :le noyau pré-optique
le noyau paraventriculaire
L'hypothalamus moyen qui comprend :le noyau ventro-médian
L'hypothalamus postérieur qui comprend :-
le noyau supra-optique
le noyau dorso-médian
le corps mamillaire
1.2.PHYSIOLOGIE
L'hypothalamus sécrète des substances qui contrôlent la production des hormones produites
par l'hypophyse.
Ces substances sont appelées substances neurosécrétoires.
Parmi ces substances, nous avons les facteurs suivants :
le facteur de libération de la corticostimuline (CRF)le facteur de libération de la
thyréostimuline (TRF)le facteur de libération de l'hormone somatotrope (GRF)le facteur
d'inhibition de l'hormone somatotrope (GIF)le facteur de libération des gonadostimulines
(FRF ou LRF)le facteur de libération de la prolactine (PRF)le facteur d'inhibition de la
prolactine (PIF)le facteur de libération de l'hormone mélanotrope (MRF)le facteur d'inhibition
de l'hormone mélanotrope (MIF)
Outre ces facteurs de libération et d'inhibition, l'hypothalamus sécrète 2 hormones :
L'ocytocine, sécrétée par le noyau paraventriculaireL'ADH ou vasopressine, sécrétée par le
noyau supra-optiqueCes 2 hormones suivent les fibres du faisceau hypothalamohypophysaire
jusqu'à l'hypophyse postérieur et passent ensuite dans la circulation sanguine par
l'intermédiaire des veines hypophysaires.
2.L'HYPOPHYSE
2.1.ANATOMIE
L'hypophyse est une glande appendue par la tige pituitaire au plancher du 3ème ventricule.
Elle est logée dans la selle turcique qui est une fossette de l'os sphénoïde.
L'hypophyse comprend 3 parties :
2 lobes postérieurs1 lobe intermédiaire indistinguable chez l'homme1 lobe antérieurSon poids
total est d'environ 0,60g et sa taille est celle d'un pois.
2.2.PHYSIOLOGIE
2.2.1.FONCTIONNEMENT DE L'ANTEHYPOPHYSE
L'antéhypophyse sécrète plusieurs hormones :
L'hormone somatotrope (STH) qui joue un rôle dans la croissance. Son excès entraine le
gigantisme et son défaut entraine le nanismeLacorticostimuline (ACTH) qui agit sur les
glandes surrénales. Son excès entraine le syndrome de Cushing et son défaut entraine la
maladie d'AddisonLa thyréostimuline (TSH). Son excès entraine une hyperthyroïdie dite
maladie de Basedow et son défaut une hypothyroïdie appelée maladie de
myxœdèmeLa folliculostimuline (FSH). Chez la femme, elle entraine une sécrétion
d'œstrogènes (œstrone, œstriol, œstradiol) et chez l'homme, elle stimule la spermatogénèse et
la sécrétion d'inhibineLa lutéostimuline (LH). Chez la femme, elle stimule la sécrétion de
progestérone par le corps jaune et chez l'homme, elle stimule la production d'androgènes
(testostérone)La prolactine (LTH) qui stimule chez la femme la croissance mammaire et la
sécrétion du lait (= lactogène)
2.2.2.FONCTIONNEMENT DU LOBE INTERMEDIAIRE
Il sécrète l'hormone mélanotrope (MSH) responsable de la pigmentation de la peau.
2.2.3.FONCTIONNEMENT DE LA POST-HYPOPHYSE
Elle sécrète :
L'ocytocine qui agit sur les contractions des fibres utérines et qui possède une action
lactagogue (= permet l'éjection du lait chez la femelle allaitante)L'ADH qui agit sur la
rétention de l'eau. Son défaut produit un diabète insipide. C'est une hormone
antidiurétiqueIII.LA THYROIDE
1.ANATOMIE
Le corps thyroïdien est situé à la face antérieure du cou contre la trachée.
Il est formé de 2 lobes latéraux réunis par un isthme médian.
Sa consistance est ferme, sa couleur est gris/rosé, son poids varie entre 20 et 25g.
Elle n'est pas indispensable à la vie mais elle demeure importante.
2.HISTOLOGIE
Son étude histologique montre que le corps thyroïdien est constitué de vésicules thyroïdiennes
groupées en lobules.
Chaque vésicule comprend :
Une membrane basale qui est une mince couche limitant extérieurement la
vésiculeUn épithélium formé de cellules vésiculaires (thyréocytes) cubiques et de cellules
paravésiculaires. Cet épithélium délimite des cavités remplies par un produit de sécrétion, la
substance colloïde (homogène et jaunâtre)Les vésicules sont séparées les unes des autres par
du tissu conjonctif riche en vaisseaux sanguins.
3.PHYSIOLOGIE
Les expériences de thyréo-ablation et d'administration d'extrait thyroïdien chez de nombreux
animaux ont montré que le corps thyroïdien est essentiellement une glande de croissance
jouant un rôle important dans de nombreux métabolismes.
3.1.HORMONES THYROIDIENNES
La glande thyroïde sécrète 2 groupes d'hormones :
Les iodothyronines avec 2 types d'hormones :La triiodothyronine ou T3 (2 tyrosines + 3
iodes)
La tétraïodothyronine ou T4 (2 tyrosines + 4 iodes) ou thyroxine
La thyrocalcitonine ou calcitonineLes iodothyronines sont synthétisées par les cellules
vésiculaires qui possèdent 3 fonctions :
Capter l'iode alimentaireSécréter la thyroglobuline déversée dans les vésicules thyroïdiennes
sous forme de réserve inactiveElaborer des iodothyronines à partir de l'iode et d'un acide
aminé, la tyrosine. Ces hormones thyroïdiennes iodées sont mises en réserve ou libérées en
petites quantités dans la circulation sanguine
La thyrocalcitonine est sécrétée par les cellules paravésiculaires situées près de la membrane
basale.
On dit qu'elle est sécrétée par les cellules C de la glande thyroïde.
Cette sécrétion hormonale se fait continuellement.
3.2.ACTION DES HORMONES THYROIDIENNES
3.2.1.ACTION SUR LA CROISSANCE
Elles stimulent la croissance des os longs.
La thyroïdectomie entraine un retard de croissance.
3.2.2.ACTION SUR LA TROPHICITE DES TISSUS
L'animal dont on a enlevé la thyroïde est petit et laid.
Il vit mais mal puisqu'il est exposé à de nombreuses complications par la moindre résistance
de ses tissus.
3.2.3.ACTION SUR LE SYSTEME GENITAL
L'existence du corps thyroïdien est nécessaire au développement génital et en particulier à la
puberté.
3.2.4.ACTION SUR LES METABOLISMES
Les hormones thyroïdiennes ont une action sur les différents métabolismes de l'organisme :
Métabolisme glucidique : les hormones thyroïdiennes diminuent la glycémieMétabolisme
lipidique : les hormones thyroïdiennes diminuent la lipémie et la cholestérolémieMétabolisme
protidique : les hormones thyroïdiennes ont une action sur l'anabolisme des
protéinesMétabolisme de l'eau : les hormones thyroïdiennes provoquent une
diurèseMétabolisme calcique : la thyrocalcitonine est hypocalcémiante
3.2.5.ACTION SUR LES FONCTIONS VEGETATIVES
Le corps thyroïdien exerce une action considérable dans la lutte contre les variations
thermiquesLe corps thyroïdien joue aussi un rôle dans le fonctionnement psychique,
intellectuel et physiqueLa thyroïde influence le fonctionnement cardiaque :L'hypothyroïdie entraine une bradycardie
L'hyperthyroïdie entraine une tachycardie
La thyroïde agit au niveau de l'intestin :L'hypothyroïdie ralentit le transit = constipation
L'hyperthyroïdie stimule le transit = diarrhée
La thyroïde agit au niveau des muscles :L'hypothyroïdie diminue les reflexes
L'hyperthyroïdie accélère les reflexes
3.3.COMPOSITION DES HORMONES THYROIDIENNES
Ce sont des acides aminés, iodés pour les iodothyronines.
L'étude de ces hormones est inséparable de celle du métabolisme de l'iode dans l'organisme.
L'iode alimentaire est absorbé sous forme d'iodure qui passe dans la circulation générale.
Le corps thyroïdien puise les iodures dans le sang circulant
Il synthétise une protéine particulière, la thyroglobuline, et suivant les besoins de l'organisme,
il va sécréter des hormones thyroïdiennes qui sont des produits de fractionnement de cette
thyroglobuline.
3.4.REGULATION DE LA SECRETION DES HORMONES IODEES
La thyroïde est sous la dépendance du complexe hypothalamohypophysaire.
L'antéhypophyse sécrète l'hormone thyréostimuline sous la commande de l'hypothalamus. Les
centres hypothalamiques sont eux-mêmes sous le contrôle du système nerveux central.
Le taux d'hormones circulant agit à son tour sur la commande hypothalamohypophysaire par
un phénomène de rétrocontrôle négatif.
SNC (Système Nerveux Central)
HYPOTHALAMUS
TRF
ANTEHYPOPHYSE
TSH
THYROIDE
T3
T4
ACTION
3.5.LES MALADIES THYROIDIENNES
3.5.1.L'HYPOTHYROIDIE
Chez l'homme, on parle de myxœdème avec le visage bouffi (aspect de la face dite de pleine
lune) et un aspect hébété. Le malade est frileux et on constate une forte diminution des
capacités intellectuelles.
Chez l'enfant, il y a un retard de croissance qui entraine un nanisme et un retard intellectuel
important appelé crétinisme.
3.5.2.L'HYPERTHYROIDIE
Elle provoque la maladie de Basedow : les yeux sont proéminant et on constate une
hyperthermie, une instabilité du caractère et de la nervosité.
IV.LES GLANDES PARATHYROIDIENNES
1.ANATOMIE
Ce sont des glandes ovalaires au nombre de 4, situées en arrière des corps latéraux du corps
thyroïdien.
Les anomalies de forme, de situation et de nombre sont fréquentes. Elles pèsent environ 0,10g
et sont vitales.
2.PHYSIOLOGIE
Les ablations parathyroïdiennes et les injections d'extraits parathyroïdiens ont démontré que
ces glandes sont indispensables à la vie et qu'elles sont liées au métabolisme du calcium et du
phosphore.
2.1.L'HORMONE PARATHYROIDIENNE PTH
Cette PTH est synthétisée sous la forme d'une pro-hormone.
Son action est :
RénaleElle augmente l'élimination urinaire du phosphore et entraine donc
une hypophosphorémie
Elle augmente la réabsorption tubulaire du calcium et entraine donc une hypercalcémie
OsseuseElle stimule la destruction de l'os (ostéolyse) et entraine donc
une hypercalcémieIntestinaleElle augmente l'absorption intestinale du calcium ce qui
implique une hypercalcémie
2.2.REGULATION DE LA SECRETION EN PTH
La régulation de la sécrétion hormonale est sous la dépendance des taux de phosphore et de
calcium sanguin.
Les relations entre fonctionnement parathyroïdien et équilibre phosphocalcique sont étroites.
PARATHYROIDES
PTH
OS
REIN
Augmentation
de l'ostéolyse
donc augmentation
de la calcémie
l'élimination du
INTESTIN
Augmentation
de la réabsorption
du calcium et
augmentation de
calcémie
Augmentation
de l'absorption du
calcium donc
augmentation de la
phosphore
EQUILIBRE PHOSPHOCALCIQUE
Rappel : la thyrocalcitonine joue un rôle important dans le métabolisme et l'équilibre
phosphocalcique en exerçant une action antagoniste à la PTH
3.LES MALADIES PARATHYROIDIENNES
3.1.L'HYPERPARATHYROIDIE
La PTH sécrétée en excès entraine des troubles pathologiques qui caractérisent l'ostéite
fibreuse ou maladie de Recklin Ghausen accompagnée de douleur osseuse et d'une
déminéralisation très importante au niveau osseux.
Au niveau des reins, on note très souvent des précipités calciques qui entrainent des troubles
de type coliques néphrétiques.
3.2.L'HYPOPARATHYROIDIE
Elle se traduit par un trouble de la minéralisation des dents et par une hyperexcitabilité
musculaire.
Une radiographie montre un aspect dense des os.
V.LE PANCREAS
1.ANATOMIE
Le pancréas est une glande endocrine dont le rôle est la régulation de la glycémie.
C'est aussi une glande exocrine annexée au tube digestif, directement lié à la voie biliaire
principale et au duodénum, étendue transversalement dans la cavité abdominale : le pancréas
est situé en avant de la colonne vertébrale et en arrière de l'estomac.
Le pancréas comprend la tête, le corps, la queue, les canaux excréteurs avec le canal de
Wirsung et le canal de Santorini.
Il est à noter que le canal de Wirsung est le canal excréteur principal débouchant dans
l'ampoule de Vater après s'être accolé au canal cholédoque.
Le canal cholédoque et le canal de Wirsung sont entourés d'un sphincter qui est le sphincter
d'Oddi qui comprend 3 séries de fibres lisses : le sphincter du cholédoque, le sphincter de
Wirsung et le sphincter commun.
2.PHYSIOLOGIE
2.1.LE SUC PANCREATIQUE
Il est drainé par le canal de Wirsung et de Santorini et déversé dans le duodénum.
Il contient des enzymes agissant différentes catégories d'aliment :
L'amylase pancréatique qui agit sur les glucidesLa lipase pancréatique qui agit sur les
lipidesLa trypsine pancréatique qui agit sur les protides
2.2.LA GLANDE ENDOCRINE
La partie du pancréas à fonction endocrine est constituée par des îlots glandulaires disséminés
au milieu du pancréas exocrine : ce sont des îlots de Langerhans.
Ces îlots sont constitués de plusieurs types de cellules qui déversent leur production de
sécrétions directement dans le sang.
3.LES HORMONES PANCREATIQUES
L'hormone pancréatique fondamentale est l'insuline qui est une hormone hypoglycémiante.
Une seconde hormone a été isolée : c'est le glucagon, qui est une hormone hyperglycémiante.
3.1.L'INSULINE
La pancréatectomie totale entraine la mort dans un tableau de dénutrition avec hyperglycémie
et glycosurie.
Rappels :
Valeur normale comprise entre 0,70 et 1,10g/LOn considère qu'un individu est diabétique audelà de 1,26g/LOn parle de glycosurie à partir de 1,70 à 1,80g/LC'est la suppression des îlots
de Langerhans et la suppression de la sécrétion insulinique qui est responsable de cet état.
L'insuline est une protéine de poids moléculaire élevé détruite par les sucs digestifs.
L'insuline est le seul principe physiologique hypoglycémiant. Elle agit essentiellement en :
Augmentant le catabolisme du glucose c'est-à-dire en augmentant sa consommation au niveau
des organes utilisateurs (les muscles)Diminuant la formation du glucose à partir des lipides et
des protides. On dit qu'elle diminue la néoglycogénèse
Augmentant le stockage du glucose dans le foie sous forme de glycogène : elle augmente la
glycogénèseLe contrôle de sa sécrétion s'effectue essentiellement sous l'action directe du taux
sanguin de glucose, c'est-à-dire de la glycémie, sur les cellules β des îlots de Langerhans. Il
s'agit d'un contrôle humoral.
3.2.LE GLUCAGON
Il est sécrété par les cellules α des îlots de Langerhans.
C'est un principe hyperglycémiant qui agit principalement en favorisant la glycogénolyse
hépatique.
Sa sécrétion est fonction également du taux de glucose circulant.
VI.LES GLANDES SURRENALES
1.ANATOMIE
Elles sont par 2 et présentent de simples rapports de contiguïté avec les 2 reins :
La droite, en forme de bonnet, coiffe le pôle supérieur du rein droitLa gauche, en forme de
virgule, descend le long du bord interne du rein gaucheLes surrénales présentent une surface
irrégulière avec des sillons de forme aplatie.
Elles mesurent 4,5 cm de long pour 3 cm de large et pour un poids compris entre 8 et 10g.
La coupe d'une surrénale montre l'existence de 2 zones différentes à tous les points de vue :
La corticosurrénaleLa médullo-surrénale
1.1.LA CORTICOSURRENALE
Son étude histologique montre qu'elle comporte 3 couches successives qui sont, de la
périphérie vers la profondeur :
La zone gloméruléeLa zone fasciculéeLa zone réticulée
1.2.LA MEDULLO-SURRENALE
Elle est constituée de cellules polygonales.
2.PHYSIOLOGIE
2.1.PHYSIOLOGIE DE LA CORTICOSURRENALE
Par suite d'expériences d'ablation effectuées chez l'animal, la corticosurrénale est
indispensable à la vie.
Sa suppression chez le chien entraine la mort en 1 à 5 jours dans un syndrome clinique où
dominent fatigue, amaigrissement et déshydratation.
L'examen biologique montre l'existence de troubles graves portant sur l'équilibre de l'eau et du
sodium.
2.1.1.LES HORMONES
Elles possèdent toutes la même structure chimique globale. Il s'agit du groupe des stéroïdes
classés en 3 catégories :
Les hormones agissant sur l'équilibre électrolytiqueCe sont les minéralo-corticoïdes c'est-àdire les hormones de l'eau et du sodium. L'élément majeur de ce groupe est l'aldostérone qui
contrôle la réabsorption du sodium au niveau du TCD du néphron. Son absence entraine une
rétention de sodium et d'eau qui provoque œdèmes et hypertension. L'aldostérone contrôle
également la réabsorption du potassium avec un effet inverse au sodium. Son absence entraine
donc également une augmentation de la réabsorption du potassium et son excès une fuite de
potassium par diminution de sa réabsorption tubulaire
Les hormones agissant principalement sur le métabolisme des sucresCe sont
les glucocorticoïdes. Elles sont représentées par le cortisol dont dérive la cortisone. Elles
agissent en :
Favorisant la formation du glycogène à partir des lipides et des protides (augmentation
de la néoglycogénèse)
Diminuant l'utilisation périphérique du glucose
Augmentant l'absorption intestinale du glucose
En dehors de ces actions sur le glucose, les glucocorticoïdes ont un effet immunosuppresseur
par diminution du nombre de globules blancs (à éviter en cas d'infection). Elles possèdent
aussi un fort pouvoir anti-inflammatoire
Les hormones à activité androgèneCes hormones vont jouer un rôle important dans la
croissance. Elles sont importantes dans l'entretien d'une libido « normale »
2.1.2.LE CONTROLE DE LA SECRETION DES HORMONES CORTICOSURRENALIENNES
Elles sont sous le contrôle du complexe hypothalamohypophysaire. L'hypophyse sécrète une
hormone : l'ACTH, qui stimule la sécrétion de la corticosurrénale.
En retour, un certain taux d'hormones cortico-surrénaliennes dans le sang freine la libération
de l'ACTH par les cellules du lobe antérieur de l'hypophyse : c'est un rétrocontrôle.
/!\ l'aldostérone n'est pas sous le contrôle de l'ACTH hypophysaire et sa sécrétion dépend du
volume liquidien circulant (volémie) en relation direct avec le système
rénine/angiotensine/aldostérone.
HYPOTHALAMUS
CRF
ANTEHYPOPHYSE
ACTH
CORTICO-SURRENALES
Androgènes
Cortisol
2.1.3.LIEU DE FORMATION DES DIFFERENTES HORMONES CORTICOSURRENALIENNES
Aldostérone à zone gloméruléeCortisol à zone fasciculéeAndrogène à zone réticulée
2.2.PHYSIOLOGIE DE LA MEDULLO-SURRENALE
2.2.1.LES HORMONES
La médullo-surrénale produit 2 hormones de formules chimiques proches : l'adrénaline et
la non-adrénaline.
Elles ont des actions comparables parmi lesquelles :
VasoconstrictionEffet chronotrope +Augmentation de la pression artérielleBronchodilatationInhibition du péristaltisme intestinal (constipation)Mydriase ou dilatation de la
pupilleSplénocontraction (contraction de la rate)Hyperglycémie par augmentation de la
glycogénolyseAugmentation des sécrétions salivaires, gastriques et sudorales
2.2.2.REGULATION DE LA SECRETION DE LA MEDULLO-SURRENALE
C'est essentiellement le système nerveux sympathique qui règle cette sécrétion.
Les stimuli déclenchant une libération importante d'adrénaline et de non-adrénaline à partir de
la médullo-surrénale sont nombreux :
Le froidLe choc hémorragiqueL'effort musculaireLa douleurL'émotionLe stressRésultats :
Augmentation de la fréquence cardiaqueDiminution de la vascularisation de la peauLes
bronches se dilatentLe foie libère une grande quantité de glucoseVII.LES OVAIRES
Les ovaires ne commencent à fonctionner qu'à la puberté.
L'activité de l'appareil génital féminin se caractérise essentiellement par une rythmicité
réalisant le cycle menstruel débutant à la puberté et s'éteingnant à la ménopause.
1.ANATOMIE
Les ovaires ont une forme ovoïde.
Les ovaires droit et gauche mesurent 3,5 cm de haut, 2 cm de large et 1 cm d'épaisseur.
2.PHYSIOLOGIE
2.1.LE CYCLE MENSTRUEL
4 phases se succèdent au cours du cycle menstruel :
La phase œstrogénique ou de pré-œstrus qui va du 1er au 14éme jour du cycleL'ovulation qui
s'effectue entre le 12éme et le 14éme jour du cycle La phase œstroprogestative qui s'étend du
15éme au 28éme jour du cycleLa menstruation qui a lieu au 28éme jour du cycle s'il n'y a pas
eu fécondation
2.2.REGULATION
PHASE DE MATURATION DU FOLLICULE : du 1er au 14éme jourUn follicule primordial
(follicule favorisé en quelques sortes puisque sur les 300000 follicules primordiaux seulement
300 à 400 arrivent à maturation) subit rapidement le phénomène de la maturation folliculaire
sous l'influence d'une hormone hypophysaire, la gonadostimuline A ou FSH.
Cette maturation aboutit à la formation d'un follicule de DeGraff au centre duquel l'ovule
devient mature.
Cette maturation s'accompagne de la sécrétion par les cellules folliculeuses d'un groupe
d'hormones, les œstrogènes dont la 1ère connue fut la folliculine. Ce groupe comprend la
folliculine ou œstrol, l'œstradiol et l'œstriol.
Ces hormones agissent sur l'ensemble des voies génitales mais aussi sur l'hypophyse
entrainant la sécrétion par cette dernière d'une gonadostimuline B ou LH.
Cette LH agit à son tour sur l'ovaire entrainant la ponte ovulaire au 14éme jour du cycle.
HYPOTHALAMUS
FRF
LRF
ANTEHYPOPHYSE
FSH
LH
OVAIRES
Œstrogènes Ponte Ovulaire
PONTE OVULAIRE : autour du 14éme jourL'ovule s'engage dans la trompe de Fallope.
Le follicule qui lui a donné naissance se transforme en corps jaune. Celui-ci va sécréter des
œstrogènes et de la progestérone sous l'influence de la LH et d'une autre hormone
hypophysaire qui est la prolactine ou LTH.
HYPOPHYSE
LH
LTH
CORPS JAUNE
Œstrogènes
Progestérone
PHASE PRE-MENSTRUELLE : du 14éme au 28éme jour du cycleAu cours de cette phase, il
peut y avoir 2 possibilités :
Si l'ovule n'est pas fécondé, le corps jaune dégénère laissant une cicatrice sur la surface
de l'ovaire. On parle de corps jaune périodique
Si l'ovule est fécondé, le corps jaune se développe et sécrète abondamment œstrogènes
et progestérone jusqu'au 3éme mois de la grossesse. On parle de corps jaune gestatif
MENSTRUATIONS OU REGLES : au 28éme jourIl y a atrophie du corps jaune entrainant
une chute brutale de la sécrétion des œstrogènes et de la progestérone qui provoque
l'hémorragie menstruelle.
2.3.LA FONCTION ENDOCRINE DE L'OVAIRE
Ce sont des hormones ovariennes.
Les ovaires sécrètent 2 types d'hormones :
Les œstrogènes avec l'œstradiol, l'œstriol et l'œstrolLa progestérone qui est une hormone post-
ovulatoire éliminée dans les urines sous forme d'un métabolite appelé prégnandiol
2.3.1.ROLE DES HORMONES OVARIENNES
LES OESTROGENESIls sont essentiellement sécrétés dans la 1ére moitié du cycle. Ils
provoquent la reconstruction de la muqueuse utérine après la menstruation. Ils ont aussi un
effet positif sur l'anabolisme protéique. Ils favorisent l'apparition des caractères sexuels
primaires et secondaires pendant la puberté. Ils stimulent également la fonction osseuse,
l'élargissement du col et la mobilité tubaire et augmentent le taux de triglycérides dans le sang
ainsi que les pulsions sexuelles.
LA PROGESTERONEElle est sécrétée par le corps jaune dans la 2éme moitié du cycle. Elle
provoque la préparation de l'endomètre pour la réception de l'œuf. Elle provoque aussi une
rétention d'eau au niveau des tissus. Elle soutient la nidation et la croissance de l'œuf pendant
la 1ére phase de la grossesse. Elle possède une action hyperthermiante se manifestant par un
décalage thermique lors de la 2nde phase du cycle.
2.3.2.REGULATION DE LA SECRETION DES HORMONES OVARIENNES
L'antéhypophyse règle le cycle menstruel par la mise en jeu de stimulines hypophysaires :
La FSH ou gonadostimuline A stimule la sécrétion ovarienne d'œstrogènesLa LH ou
gonadostimuline B déclenche l'ovulation et commande ensuite le développement du corps
jauneHYPOTHALAMUS
FRF
LRF
ANTEHYPOPHYSE
FSH
LH
OVAIRES
Œstrogènes
Ponte ovulaire UTERUS
Progestérone
+ œstrogènes
VIII.LES TESTICULES
Ce sont des glandes mixtes c'est-à-dire à la fois endocrines et exocrines :
Endocrines car elles élaborent des hormones sexuelles mâlesExocrines car elles élaborent les
spermatozoïdes
1.LES TESTICULES ENDOCRINES
Elles sont constituées essentiellement par les cellules de Leydig dispersées en amas entre les
tubes séminifères.
Leur fonction essentielle est la sécrétion de testostérone sous l'influence de la LH
hypophysaire.
1.1.LES HORMONES TESTICULAIRES
La testostéroneC'est le principal androgène sécrété par les cellules de Leydig. Elle circule
dans le sang liée à des protéines et elle est éliminée dans les urines sous forme d'androstérone
Le sulfate de testostéroneCe sont divers stéroïdes
1.2.REGULATION DE LA SECRETION TESTICULAIRE
La LH d'origine hypophysaire stimule les cellules de Leydig.
La FSH stimule la production de spermatozoïdes.
Le contrôle de la FSH s'effectue par l'intermédiaire de l'inhibine qui est une substance
sécrétée par les cellules de Sertoli. Cette inhibine est active au niveau hypophysaire.
La sécrétion hypophysaire de LH (= gonadostimuline B ou ICSH) dépend elle-même de la
LRF hypothalamique.
HYPOTHALAMUS
FRF
LRF
ANTEHYPOPHYSE
Inhibine
Cellules de
Sertoli
Spermatogénèse
FSH
LH
Cellules de
Leydig
Androgènes
(Testostérone)
1.3.ACTION DE LA TESTOSTERONE
La testostérone a des effets :
Morphologiques (poussée de croissance, blocage de la croissance par soudure des cartilages
de conjugaison, élargissement du thorax, développement du pénis, développement du scrotum
qui se plisse et se pigmente, apparition de la pilosité, mue de la voix, action anabolisante
etc.)Sur le tissu germinal (elle est indispensable au maintien de la spermatogénèse et induit la
libido)
2.LES TESTICULES EXOCRINES
Cf. appareil génital masculin
IX.LES AUTRES GLANDES ENDOCRINES
L'épiphyseElle dépend anatomiquement du 3éme ventricule.
Sa fonction demeure imprécise, on sait seulement qu'elle sécrète la sérotonine et la mélatonine
Le thymusIl siège dans le médiastin antérieur. Son développement est maximal chez le jeune
enfant et s'atrophie ensuite à l'âge adulte.
Il joue un rôle dans la formation des cellules sanguines (lymphocytes T) donc dans les
mécanismes de l'immunisation grâce à deshormones thymiques
Le reinIl sécrète 2 hormones :
La rénine : cette hormone joue un rôle important dans le système
rénine/angiotensine/aldostérone
L'EPO : cette hormone joue un rôle très important dans l'érythropoïèse
PATHOLOGIE DU SYSTEME ENDOCRINIEN
I.AFFECTION DE LA GLANDE THYROIDE
1.HYPOTHYROIDIE = MYXOEDEME
1.1.CLASSIFICATION
HYPOTHYROIDIE PRIMITIVE
Elle est due à une insuffisance thyroïdienne malgré une stimulation hypophysaire adéquate.
La diminution des hormones thyroïdiennes en circulation stimule la sécrétion de TSH et de
TRF dont les taux plasmatiques sont augmentés. Il n'existe pas de rétrocontrôle.
En bref : TRF et TSF augmentent mais T3 et T4 diminuent
HYPOTHYROIDIE SECONDAIRE
Elle est de cause antéhypophysaire par diminution de la sécrétion de la thyréostimuline
hypophysaire ou TSH.
En bref : TRF augmente mais TSH, T3 et T4 diminuent
HYPOTHYROIDIE TERTIAIRE
Elle est de cause hypothalamique.
En bref : TRF, TSH, T3 et T4 diminuent
1.2.SIGNES CLINIQUES CHEZ L'ADULTE
Intolérance au froidTroubles génitaux (aménorrhées chez la femme, impuissance chez
l'homme)Peau sècheOngles cassantsBradycardieApathieConstipationParole lenteLenteur
intellectuelRides profondesPaupières gonfléesSurditéMacroglossie (grosse langue)Voie
rauqueCrampes musculairesDépilationRemarque : chez l'enfant on observe tous ces signes
cliniques avec en plus nanisme et crétinisme
1.3.TRAITEMENT
Le traitement se fait par hormonothérapie substitutive (par voie orale).
2.HYPERTHYROIDIE
C'est un hyperfonctionnement thyroïdien c'est-à-dire une hypersécrétion d'hormones
thyroïdiennes pouvant être due à des causes siégeant dans la thyroïde elle-même ou à une
stimulation excessive de la thyroïde par la TSH.
HYPERTHYROIDIE PRIMITIVE
Elle est représentée par la maladie de Basedow encore appelée goitre exophtalmique qui est
une affection due à une hyperactivité sécrétoire de la glande thyroïde et caractérisée par :
Goitre
Exophtalmie (avec un regard fixe)
Tachycardie
Amaigrissement
Thermophobie (= soif)
Diarrhées
Tremblements
II.AFFECTION DE L'HYPOPHYSE
1.HYPOPITUITARISME OU MALADIE DE SIMMONDS
C'est une affection due à une lésion hypophysaire caractérisée par une insuffisance des
glandes endocrines normalement stimulées par l'antéhypophyse.
Signes cliniques :
Asthénie profondeTroubles gonadiques (impuissance, perte de libido, chute des poils pubiens
et de la barbe chez l'homme et aménorrhées, atrophie des organes sexuels et des seins, peau
mince, ridée et sèche, pas de transpiration et frilosité chez la femme et nanisme chez
l'enfant)Hypocorticisme avec hypotension artérielleTraitement : le traitement se fait par
hormonothérapie substitutive avec apport d'hormones thyroïdiennes, corticoïdes, hormones
sexuelles et hormones de croissance (chez l'enfant uniquement).
2.LES RETARDS DE CROISSANCE
Ces retards sont responsables du nanisme.
Le retard de croissance peut être dû à des facteurs constitutionnels ou à des affections
endocriniennes, métaboliques ou osseuses.
Dans le cadre de troubles endocriniens, la diminution de la taille est proportionnée dans
l'hypopituitarisme et disproportionnée dans les autres formes telles que l'hypothyroïdie.
3.L'AUGMENTATION DE LA TAILLE
Cette augmentation de la taille est responsable du gigantisme qui peut être :
Constitutionnel : il n'existe pas d'anomalie endocrinienne et la personne est
harmonieuseHypophysaire : l'augmentation est due à un excès d'hormones de croissance. Le
sujet a un aspect d'échassier présentant une cyphoscoliose.Lorsque l'excès d'hormones de
croissance survient après la puberté, on a une acromégalie qui se traduit par une hypertrophie
des mains, des pieds, des lèvres et du menton
4.LE DIABETE INSIPIDE
C'est une affection rare de l'adulte jeune, caractérisée par l'émission abondante d'urines de
faible densité sans albuminurie, ni glycosurie, provoquée le plus souvent par l'insuffisance de
sécrétion de l'hormone antidiurétique ADH.
Symptômes :
Polyurie (augmentation du volume des urines de 5 à 8L/jour pouvant dépasser
20L/jour)Polydipsie (secondaire à la polyurie : le patient doit boire beaucoup pour compenser
la perte d'eau)Traitement : le traitement se fait par hormonothérapie substitutive par
administration de desmopressine (Minirin*)
III.LES TROUBLES GONADIQUES
1.HYPER-ANDROGENIE
Il s'agit d'un hyperfonctionnement testiculaire.
Elle est due à des lésions hypothalamohypophysaires (tumeurs, malformations). Elle
provoque chez les hommes une puberté précoce par hypersécrétion des gonadostimulines FSH
et LH qui stimulent la croissance des testicules et la sécrétion de testostérone, responsable
d'un développement prématuré des caractères sexuels et de la spermatogénèse.
Traitement : le traitement se fait par exérèse des tumeurs accessibles à la chirurgie ou par
l'utilisation d'anti-androgènes réservés aux spécialistes.
2.TROUBLES DES REGLES
2.1.DEFINITIONS
Aménorrhée = absence de règlesAménorrhée primaire = absence d'apparition des règles chez
la jeune filleAménorrhée secondaire = arrêt des menstruations chez la femme
régléeDysménorrhée = règles douloureusesMénorragie = règles anormalement abondantes et
prolongéesMétrorragie = hémorragies utérines en dehors des règlesOligoménorrhée = règles
anormalement peu abondantes et courtes
Règles « normales » :
Elles apparaissent tous les 21 à 35 joursElles durent entre 2 et 7 joursElles comportent une
perte de sang de 35 à 150 mL
2.2.AMENORRHEE PRIMAIRE
Les premières règles surviennent habituellement à 13 ans mais un retard jusqu'à 17 ans peut
être normal.
Les causes possibles :
Cause ovarienne par insuffisance ovarienne avec gonadostimulines FSH et LH élevées. Cela
peut être dû à la destruction des ovaires, à des tumeurs ou même à des ovaritesCause
hypothalamohypophysaire avec insuffisance ovarienne avec gonadostimulines FSH et LH
diminuées (tumeurs de l'hypophyse, hypopituitarisme, troubles hypothalamiques)Cause
utérine et/ou vaginale avec absence congénitale d'un utérus, avec absence totale du vagin et
autres malformations. Les ovaires sont normaux
2.3.AMENORRHEE SECONDAIRE
Les causes possibles :
La grossesseCause ovarienneCause hypothalamohypophysaireCause surrénalienneCause
utérine (après curetage post-abortum ou IVG)Cause médicamenteuseAnémie
graveDénutritionMaladie infectieuseInfection chronique etc.
3.TROUBLES DE LA MENOPAUSE
Il s'agit de l'arrêt plus ou moins brusque de la fonction ovarienne et des règles.
Elle apparait entre 50 et 52 ans.
Premiers signes :
AménorrhéesTroubles neurovégétatifs (bouffées de chaleur, palpitations,
irritabilité...)Modifications morphologiques (notamment diminution du volume des seins,
raréfaction des poils pubiens, atrophie de l'utérus et du vagin...)Troubles de la
libidoAugmentation du poidsostéoporose
MEDICAMENTS CORRIGEANT LES TROUBLES DU SYSTEME ENDOCRINIEN
I.HORMONES HYPOTHALAMIQUES ET HYPOPHYSAIRES
1.HORMONES DE L'HYPOPHYSE
1.1.HORMONES DU LOBE POSTERIEUR
1.1.1.OCYTOCINE
Elle augmente la contractivité de l'utérus.
Elle est utilisée dans les insuffisances des contractions utérines en début ou en cours du travail
d'accouchement ainsi que dans le traitement des hémorragies de la délivrance.
Exemple : Ocytocine → Syntocinon*
1.1.2.ADH OU VASOPRESSINE OU HORMONE ANTIDIURETIQUE
La diminution ou l'absence de sécrétion d'ADH est responsable du diabète insipide caractérisé
par une soif intense et une polyurie.
Son action principale est de diminuer la diurèse.
Exemple : Desmopressine → Minirin*
1.2.HORMONES DU LOBE ANTERIEUR
1.2.1.STH OU HORMONE SOMATOTROPE (SOMATROPINE) OU HORMONE DE
CROISSANCE
Il s'agit d'un gros polypeptide administré par voie parentérale.
Elle s'utilise en cas de nanisme par insuffisance en hormone somatotrope.
A l'heure actuelle elle est fabriquée par génie génétique.
Exemple : Genotorm*, Nutropin*
1.2.2.ACTH
C'est une stimuline de la sécrétion des hormones glucocorticoïdes appelée corticostimuline,
douée de propriétés antiallergiques, anti-inflammatoires, suite à la libération de
glucocorticoïdes.
On parle de corticothérapie endogène.
Exemple : Tétracosactide → Synacthène* (augmentation du taux de cortisol avec ce
médicament)
1.2.3.TSH OU THYREOSTIMULINE
C'est une stimuline employée dans les tests de stimulation de la thyroïde permettant d'explorer
l'axe hypophyso-thyroïdien.
Exemple : StimuTSH*
2.GONADOTROPHINES ET ANTIGONADOTROPES
2.1.GONADOTROPHINES
2.1.1.GONADOTROPHINE CHORIONIQUE OU hCG (chorion = placenta)
Elle stimule le corps jaune.
Elle est extraite du placenta ou de l'urine de la femme enceinte. Sa présence dans l'urine est
d'ailleurs à la base des tests biologiques révélateurs de grossesse.
Elle est utilisée par voie injectable :
chez la femme : pour le traitement de la stérilité due à l'anovulationchez l'homme : dans le
traitement de la stérilité par stimulation de la spermatogénèseExemple : Gonadotrophine
chorionique Endo*, Ovitrelle*
2.1.2.FSH OU HORMONE FOLLICULOSTIMULANTE
Chez la femme elle stimule l'ovulation, chez l'homme elle stimule la spermatogénèse.
Exemple : Follitropine → Gonal-f, Puregon*
2.1.3.GONADOTROPHINE POST-MENOPAUSIQUE OU hMG
Elle est indiquée dans le traitement de la stérilité.
Exemple : Menopur*, Fostimon*
2.2.ANTIGONADOTROPES
Les études produites chez l'homme ont montré qu'après une stimulation initiale,
l'administration prolongée de Décapeptyl* (Triptoréline) entraîne une inhibition de la
sécrétion gonadotrope supprimant par conséquent les fonctions testiculaires.
Elles sont utilisées chez l'homme dans le traitement du cancer de la prostate et dans le
traitement de la puberté précoce chez la jeune fille avant 8 ans et le jeune garçon avant 10 ans.
Exemple : Triptoréline (Décapeptyl*)
3.INDUCTEURS DE L'OVULATION
3.1.DEFINITION
Médicament capable de stimuler l'ovulation lorsque celle ci n'a pas lieu par suite d'une
insuffisance ovarienne.
3.2.MEDICAMENTS UTILISES
Clomifène → Clomid*, Pergotime*Ils possèdent une action d'inhibition compétitive du feed
back des œstrogènes au niveau hypothalamique ce qui provoque une décharge de FSH et de
LH sécrétées par l'hypophyse d'où le déclenchement de l'ovulation.
Remarque : ils ne peuvent être administrés qui si les ovaires sont capables d'ovuler
Médicaments agissant sur l'ovaireIl s'agit des gonadotrophines (hCG, FSH, hMG) et des
analogues à la GnRH
4.INHIBITEURS DE LA PROLACTINE
L'hyperprolactinémie est responsable chez la femme de galactorrhées mais également
d'aménorrhées et chez l'homme de gynécomastie et d'impuissance.
Exemple : Bromocriptine → Parlodel* (aussi utilisé dans le traitement de la maladie de
Parkinson
Ces médicaments agissent au niveau hypothalamohypophysaire en freinant la sécrétion de
prolactine ce qui réduit l'hyperprolactinémie qu'elle soit d'origine physiologique (grossesse)
ou pathologique.
II.MEDICAMENTS DES TROUBLES THYROIDIENS
1.LES HORMONES THYROIDIENNES
1.1.HYPOTHYROIDIE
C'est une maladie fréquente, environ 1 cas sur 4000.
Elle peut être due à des intoxications médicamenteuses, à un dérèglement au moment de la
ménopause ou à une absence ou une insuffisance d'apport en iode. Chez l'adulte
l'hypothyroïdie est responsable de troubles cardiaques avec bradycardie, de frilosité,
d'hypothermie, de prise de poids avec myxœdème, de lenteur intellectuelle, d'une baisse des
activités physiques et sexuelles et de constipation.
1.2.TRAITEMENT
Le traitement doit être poursuivi toute la vie et doit être adapté aux besoins de l'enfant pendant
la croissance.
Il est constitué de l'administration d'extraits thyroïdiens et d'hormones thyroïdiennes.
Exemple :
T4 : Levothyrox*, L Thyroxine Roche*
T3 : Cynomel*
T3 et T4 : Euthyral*
2.L'IODE ET LES ANTI-THYROIDIENS DE SYNTHESE
2.1.HYPERTHYROIDIE
C'est la maladie de Basedow ou goitre exophtalmique.
On observe une augmentation du métabolisme basal, une accélération du cœur, un
amaigrissement, un tremblement des mains, des sueurs et une hyperthermie.
2.2.TRAITEMENTS
2.2.1.TRAITEMENT CHIRURGICAL
Ablation de la thyroïde par exérèse
2.2.2.TRAITEMENT MEDICAMENTEUX
A base d'iode et d'ioduresEn effet ces substances jouent un rôle physiologique dans la
synthèse des hormones thyroïdiennes mais à fortes doses, ils inhibent cette synthèse et
empêchent leur libération.
A base d'antithyroïdiens de synthèseIls bloquent la synthèse des hormones thyroïdiennes.
Effets secondaires : constipation, prise de poids, somnolence, allergies assez fréquentes
Exemple : Thiouraciles : Basdème*
III.HORMONES CORTICOSURRENALIENNES ET INHIBITEURS DES
GLUCOCORTICOIDES
1.RAPPEL SUR LES HORMONES CORTICOSURRENALIENNES
Zone médullaire : adrénaline, noradrénaline
Zone corticale : minéralo-corticoïdes (aldostérone), glucocorticoïdes (cortisol), androgènes
2.MALADIES DE LA PARTIE CORTICALE
2.1.HYPOFONCTIONNEMENT
C'est la maladie d'Addison : affection chronique due à une insuffisance corticosurrénalienne
primaire caractérisée par une asthénie, une mélanodermie (pigmentation caractérisée par un
fond gris brun sale avec des taches plus foncées dont le diamètre varie entre celui d'une tête
d'épingle et celui d'une lentille), une hypotension et des troubles digestifs.
2.2.HYPERFONCTIONNEMENT
C'est le syndrome de Cushing : du à un excès chronique de glucocorticoïdes et caractérisé par
une obésité facio-tronculaire, une hypertension et par de l'ostéoporose.
2.3.TRAITEMENTS
Par des hormones glucocorticoïdesHormones anti-inflammatoires naturelles inscrites en liste
I.
Exemple : Cortisone Roussel*, Hydrocortisone Roussel*
Action : augmentent le catabolisme des protéines, augmentent la mise en réserve des graisses,
la rétention sodique et hydrique, ont aussi un effet anti-inflammatoire, diminuent les réactions
anticorps/antigènes et ont un effet euphorisant.
Indication : maladie d'Addison, réaction de type immunoallergique, maladie inflammatoire
rhumatismale.
Par des hormones minéralocorticoïdesDesoxycortone : Syncortyl* inj
Employées dans le traitement de l'insuffisance surrénalienne, elles possèdent une action dans
tous les états de déshydratation, elles provoquent une rétention de sodium et d'eau ainsi qu'une
fuite de potassium.
Par des anticortisoliquesIls sont utilisés dans le traitement de l'hypercorticisme, de l'adénome
surrénalien et le carcinome surrénalien ainsi que dans le traitement du cancer du sein
hormonodépendant métastasé post-ménopausique chez la femme ou du cancer de la prostate
chez l'homme.
Exemple : Aminoglutethimide : Orimétène* et Métyrapone : Métopirone*
IV.LES HORMONES SEXUELLES
1.OESTROGENES
1.1.PRINCIPAUX OESTROGENES SPECIALISEES
Per os : Estreva*, Estrofem*, Premarin*, Physogine*, Provames*
Voie percutanée :
Climara*, Oesclim*, Estraderm* → dispositifs transdermiquesEstreva*, Oestrodose* →
gelsVoie vaginale : Traitement des affections vulvo-vaginales dues à la carence œstrogénique
de la ménopause responsable de la sécheresse vaginale : Colposeptine*, Trophigil*
Voie nasale : Aérodiol*
1.2.PRINCIPALES INDICATIONS
Chez la femme : insuffisance folliculaire, hémorragies utérines, traitement substitutif après la
ménopause. Ce sont des hormones dites féminisantes, elles favorisent l'hydratation vaginale.
Chez l'homme : traitement du cancer de la prostate.
1.3.CONTRE-INDICATIONS
Grossesse, cancer du sein, cancer de l'utérus.
1.4.EFFETS INDESIRABLES
Chez la femme : tension mammaire avec mastopathie (augmentation du volume), céphalées,
migraines violentes, troubles visuels, nervosité, hypertension artérielle, prise de poids,
accidents thromboemboliques, œdèmes.
Chez l'homme : impuissance et gynécomastie (seins qui poussent).
2.HORMONES PROGESTATIVES
2.1.PRINCIPAUX PROGESTATIFS SPECIALISES
2.1.1.PROGESTERONE NATURELLE ET ASSIMILEE
Voie orale : Duphaston*, Estima Gé*, Utrogestan*
Voie parentérale : Progestérone retard Pharion*
Voie vaginale : Estima Gé*, Utrogestan
Voie percutanée : Progestogel*
2.1.2.DERIVES DE LA 17-OH, 17-METHYL ET 19 NOR-PROGESTERONE
Lutéran*, Lutenyl*, Surgestone*
2.1.3.DERIVES DE TYPE NORSTEROIDE
Orgamétril*
2.2.PRINCIPALES INDICATIONS
Insuffisance lutéale, irrégularités menstruelles, dysménorrhée, mastodynie (seins douloureux),
troubles pré ménopausiques.
2.3.CONTRE-INDICATIONS
Diabète, accidents thrombophlébitiques.
2.4.EFFETS INDESIRABLES
Constipation, risques de troubles hépatiques, somnolence, vertiges, prise de poids,
aggravation d'un état dépressif, modifications des règles.
3.OESTROPROGESTATIFS NON CONTRACEPTIFS
Synergon* : traitement symptomatique ponctuel des aménorrhées non gravidiques.
4.MEDICAMENTS ANTI-CONCEPTIONNELS
Il s'agit d'une méthode qui bloque, de façon réversible et temporaire, la fécondation d'un ovule
par un spermatozoïde.
L'efficacité des différentes méthodes contraceptives est mesurée par l'indice de Pearl.
Par exemple, un indice 3 signifie que 3 grossesses sont constatées chez 100 femmes qui ont
utilisé la même méthode pendant un an.
4.1.METHODES
4.1.1.METHODE COMBINEE
On administre pendant 21 jours une association œstroprogestative suivie d'un arrêt de 7 jours.
Il se produit un arrêt de l'ovulation, une modification de la glaire cervicale et une atrophie de
l'endomètre rendant la nidation impossible.
L'arrêt brusque du traitement provoque une hémorragie de privation peu abondante du fait de
l'atrophie de l'endomètre.
On distingue :
les associations monophasiques normodosées : dans ce cas la quantité est fixe pendant tout le
traitement. Œstrogènes et progestatifs sont à dose constante.Exemple : Stédiril*
Les associations minidosées : la concentration en ethinyloestradiol est inférieure à
0,04mg.Exemple :
Monophasiques : Jasmine*, Ludeal*, Mélodia*, Minesse*, Mercillon*, Minidril*, Varnoline*,
Varnoline continu*Biphasiques (dosage plus élevé dans la 2ème partie du cycle) : Adepal*,
Miniphase*Triphasiques (doses variables en 3 phases) : Triella*, Trinordiol*, Phaeva*, Daily
Gé*
4.1.2.METHODE PROGESTATIVE CONTINUE
On donne un progestatif minidosé sans interruption même pendant les règles.
Il ne doit pas y avoir d'oubli et les horaires doivent être respectés.
Dans ce cas, il n'y a pas d'inhibition de l'ovulation mais modification de la glaire cervicale qui
ne laisse pas passer les spermatozoïdes et une atrophie de l'endomètre.
C'est une méthode utilisée quand les œstrogènes sont contre indiqués.
Exemple :
Microdosés en continu : Cérazette*, Microval*Implants : Implanon* (durée de 3 ans)Forme
injectable : Depo-Provera* (8 à 12 semaines)
4.1.3.CONTRACEPTION D'URGENCE
Norlevo*
Son autre nom est « la pilule du lendemain ».
Elle doit être administrée dans un délai maximum de 72 heures après un rapport non ou mal
protégé.
Elle agit avant le phénomène de nidation mais n'a aucun effet sur une grossesse qui a déjà
débutée.
4.2.CONTRE-INDICATIONS
Grossesse, accidents hépatiques, cancer du sein et de l'utérus, diabète, hypertension,
hyperlipémie.
4.3.EFFETS INDESIRABLES
Ils sont limités avec les pilules minidosées :
Liés aux œstrogènes : congestion mammaire, prise de poids, nausées, céphalées,
augmentation, du cholestérol et des triglycérides.Liés à la progestérone : prise de poids, acné,
troubles des règles.Liés aux deux : possibilités de mycoses vaginales (Candida
Albicans)4.4.INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Barbituriques, antituberculeux, antiépileptiques = inducteurs enzymatiques
5.ANDROGENES, ANABOLISANTS ET ANTI-ANDROGENES
5.1.ANDROGENES
Ce sont les hormones mâles sécrétées par les testicules sous dépendance de la LH.
Le principal représentant est la testostérone.
Ces hormones contribuent au développement des organes sexuels et des caractères
secondaires sexuels mâles.
Ils sont indiqués en cas d'hypogonadisme masculin.
Chez la femme ? ils peuvent provoquer une virilisation irréversible marquée par un hirsutisme
et une modification de la voix.
Exemple : Andractine*
5.2.ANDROGENES UTILISES COMME ANABOLISANTS
Avant, ils étaient utilisés dans les amaigrissements, les dénutrition prolongées et les brûlures
étendues.
5.3.ANTI-ANDROGENES
Chez l'homme, ils sont indiqués dans le traitement du cancer de la prostate.
Chez la femme, ils sont utilisés en cas d'hyper-androgénie mais toujours sous surveillance
médicale stricte.
Exemple : Androcur*
LE SYSTEME URINAIRE
I.ANATOMIE
1.GENERALITES
L'appareil urinaire a pour fonction d'épurer le sang d'un certain nombre de déchets dus aux
métabolismes de l'organisme.
Les autres systèmes d'épuration sont :
Les poumons, qui éliminent le CO2Le tube digestif, avec ses glandes annexes (foie)Les
glandes sudoripares, qui éliminent la sueurLe rein régule aussi la pression artérielle grâce à la
rénine. Il maintient constant un grand nombre de paramètres biologiques et il stimule
l'érythropoïèse par la libération d'EPO.
L'appareil urinaire est constitué par :
Les 2 reins, qui sécrètent l'urine. Le poids de chaque rein est de 120 à 140g. Leurs sommets
sont surmontés de capsules surrénales qui sont des glandes à sécrétion interneLes uretères, qui
conduisent l'urine sécrétée des reins à la vessieLa vessie, qui sert de réservoir aux urines entre
les mictionsL'urètre, qui permet l'évacuation des urines et qui est très différent chez l'homme
et chez la femme
2.LES REINS
Ils sont environ de 11cm de long pour 6cm de large.
2.1.STRUCTURE
Le rein est constitué par un parenchyme enveloppé par une capsule fibreuse.
Une coupe frontale du rein montre 2 parties différentes dans ce parenchyme :
La substance médullaire qui est jaunâtre, formée par les pyramides rénales ou de Malpighi
dont le sommet correspond au début des voies excrétrices (grands et petits
calices)La substance corticale qui est rouge, séparant la base des pyramides rénales de la
capsule d'enveloppe. Ce sont les pyramides de Ferrein. Les pyramides de Ferrein s'intercalent
entre les pyramides de Malpighi formant les colonnes de Bertin.
2.2.LE NEPHRON
L'unité fonctionnelle des reins est le néphron.
Il est constitué d'un tubule et d'un glomérule qui se jettent dans le système collecteur des
urines.
Il en existe environ un million par rein.
Le glomérule est formé d'une anse capillaire entouré de la capsule de Bowmann ou capsule
glomérulaire. Il fabrique une urine très diluéeLe tubule se présente comme une suite de petits
conduits :Le tube contourné proximal ou TCPL'anse de HenléLe tube contourné distal TCD :
à ce niveau, le filtrat initial sera transformé en urine définitiveLe système collecteur comprend
un tube collecteur ou tube de Bellini qui se réunissent pour former les pyramides de Malpighi
qui se jettent dans les calices mineurs qui eux-mêmes se regroupent en calices majeurs qui
s'ouvrent dans le bassinet d'où va naitre l'uretère.
3.L'URETERE
C'est un long conduit d'environ 30cm de long, 2,5mm de diamètre et qui véhicule l'urine du
rein jusqu'à la vessie. Il y a 2 uretères, un pour chaque rein.
Ils prennent naissance au niveau des bassinets pour se terminer dans la vessie après un trajet
oblique jouant un rôle anti-reflux.
4.LA VESSIE
Elle est située dans le petit bassin.
Sa capacité physiologique est d'environ 350mL pouvant atteindre 1L dans certaines
pathologies comme la rétention urinaire.
Elle présente une partie fixe, le trigone, constitué par le triangle formé par l'arrivée des 2
uretères et l'orifice urétral, et une partie mobile, le dôme vésical.
5.L'URETRE
Chez la femme, c'est un conduit d'environ 3cm qui va s'ouvrir en avant du vagin et en arrière
du clitorisChez l'homme, c'est un conduit d'environ 15cm à la fois génital et urinaire. L'urètre
masculin a une portion fixe en haut et une mobile en bas, de trajet variable selon l'état de la
vergeII.PHYSIOLOGIE
1.GENERALITES
Le néphron filtre le plasma par son extrémité glomérulaire et va déverser l'urine dans le canal
collecteur qui se jette dans le calice rénal.
La formation de l'urine relève de 3 processus :
La filtration du plasma par les glomérules qui ne laissent pas passer les grosses molécules
(GB, GR, plaquettes, protéines) par contre les petites molécules (urée, acide urique,
créatinine, glucose, électrolytes) passentLa résorption par les tubules d'une partie de l'eau et
des substances dissoutes telles que le sodium, le potassium, le chlore, le glucose
etc.L'excrétion par les tubules de quelques autres substancesLa mesure de la filtration
glomérulaire repose sur la notion de clearance ou clairance.
Cette notion domine la physiologie rénale et seul compte le rapport entre la concentration
plasmatique et urinaire rapportée au débit urinaire minute.
La clearance est définie comme le nombre de mL de plasma qui peut être totalement épuré en
une minute.
C la clearance (mL/min)
U la concentration urinaire (mg/L)
V le débit urinaire (mL/min)
P la concentration plasmatique (mg/L)
La clearance à la créatinine permet l'examen de la filtration glomérulaire.
La créatinine endogène est une substance dérivée de la créatine musculaire et, chez un sujet
donné, son taux plasmatique est fonction de la masse musculaire. La créatinine étant filtrée
par le glomérule avec une sécrétion et une réabsorption tubulaire négligeable.
La mesure de sa clearance est une méthode simple et fiable pour estimer la filtration
glomérulaire.
Valeur normale 100mL/minValeurs pathologiques :Entre 30 et 60mL/min, on a une
insuffisance rénale modéréeEntre 15 et 30mL/min, on a une insuffisance rénale sévèreSous
10mL/min, il faut pratiquer une dialyse dans l'attente d'une transplantation rénale
2.ANATOMO-PHYSIOLOGIE
2.1.LE TUBE PURINIFERE
Chaque néphron a la même configuration :
La capsule de Bowmann, réceptacle entourant le glomérule de MalpighiLa capsule de
Bowmann est reliée au TCP dont la paroi contient des cellules sécrétrices volumineusesL'anse
de HenléLe TCD bondé de cellules sécrétricesLe tube collecteur
2.2.LA SECRETION URINAIRE
Tous les composants de l'urine préexistent dans le sang et en sont retirés par le rein qui les
élimine par l'urine.
2.2.1.LA FILTRATION GLOMERULAIRE
Le plasma du sang circulant dans le glomérule de Malpighi diffuse à travers la capsule de
Bowmann qui fonctionne comme un ultrafiltre laissant passer l'eau et les petites molécules et
arrêtant les grosses molécules.
Le volume filtré par l'ensemble des glomérules des 2 reins est considérable (environ
120mL/min soit 170L/24h).
La filtration glomérulaire est un phénomène qui dépend notamment de :
La pression hydrostatique du sangLa pression osmotiqueLa pression du liquide déjà filtré
2.2.2.LA REABSORPTION ET LA SECRETION TUBULAIRE
La composition de l'ultrafiltre glomérulaire va être modifiée au niveau des tubules et cela
surtout grâce à des processus de réabsorption importants.
Le volume de l'urine excrété est d'environ 1mL/min c'est-à-dire 1,5L/24h ce qui implique que
plus de 99% du filtrat glomérulaire est réabsorbé au niveau du tubule.
Au niveau du TCP (cf. schéma du néphron) :
La totalité du potassium est réabsorbé par le mécanisme actif80% du sodium est réabsorbé par
le mécanisme actifLe chlore sous forme de chlorure suit le sodium passivement du fait de sa
charge négativeL'eau suit aussi le sodium par osmoseA l'extrémité du TCP, le liquide
intratubulaire ou urine est isotonique au plasma.
Au niveau de la branche descendante de Henlé :
Il y a réabsorption d'eau et l'urine devient alors hypertonique.
Au niveau de la branche ascendante de Henlé :
A ce niveau, l'urine devient hypotonique.
Au niveau du TCD :
Dans cette partie s'effectue la concentration ou la dilution de l'urine.
Il y a réabsorption de sodium et de chlorure. Parallèlement, il y a sécrétion de potassium en
échange avec le sodium et en compétition avec la sécrétion en H+.
Le mécanisme d'échange du sodium contre le potassium est favorisé par l'aldostérone
(hormone minéralocorticoïde).
L'excès d'aldostérone provoque une sécrétion abondante de potassium qui s'élimine par les
urines ce qui aboutit à une hypokaliémie.
Pour remplacer le potassium éliminé, il y a rétention de sodium qui s'accompagne d'une
rétention d'eau.
Au niveau du tube collecteur :
La réabsorption d'eau est sous la dépendance du taux circulant d'hormone antidiurétique
(ADH fabriquée par l'hypothalamus) qui rend la paroi du tube collecteur perméable à l'eau.
Remarque :
La réabsorption tubulaire est importante pour l'eau et les substances dissoutes du filtrat
glomérulaire mais pour chaque substance il existe un seuil de réabsorption tubulaire c'est-àdire une concentration limite au-delà de laquelle le rein n'intervient plus : la substance se
retrouve alors dans l'urine.
Ainsi, le glucose est normalement réabsorbé en totalité dans le tubule au niveau du TCP mais,
lorsque dans le diabète sucré, la concentration sanguine dépasse 1,70-1,80g/L, le rein ne peut
plus réabsorber cet excès de glucose qui se retrouve alors dans l'urine (glycosurie).
Cette réabsorption du glucose s'effectue par transport actif qui nécessite de l'énergie et la
présence de récepteurs sur des protéines transporteuses.
Dans le diabète insipide, il peut y avoir élimination de 6 à 8L voir jusqu'à 20L par jour. Cela
est dû à une diminution de la production d'ADH qui est synthétisée par l'hypothalamus et
libérée par la posthypophyse.
2.3.LA REGULATION DU FONCTIONNEMENT RENAL
Le fonctionnement du tube rénal dépend essentiellement de la circulation sanguine et en
particulier de la PA et du débit circulatoire.
Il n'existe pas d'éléments nerveux périphériques qui tiennent sous sa dépendance.
Le fonctionnement du rein par contre est essentiellement soumis à de nombreuses influences
hormonales telles que l'ADH et l'aldostérone.
Le rein élabore la rénine qui est sécrétée par l'appareil juxta-glomérulaire et qui joue un rôle
capital dans la régulation de la PA.
Il élabore aussi l'EPO qui stimule directement la formation de GR dans la moelle osseuse.
III.PATHOLOGIE
1.LES NEPHROPATHIES ESSENTIELLES
Il existe une classification anatomo-pathologique.
1.1.LES GLOMERULOPATHIES
Elles groupent des néphropathies généralement acquises, caractérisées par une atteinte de la
membrane filtrante du glomérule qui devient anormalement perméable.
1.2.LES TUBOLOPATHIES
C'est l'atteinte congénitale ou acquise des tubules.
1.3.LES UROPATHIES OBSTRUCTIVES
Ce sont des néphropathies secondaires à des obstacles à l'écoulement de l'urine dans les voies
excrétrices.
1.4.L'ATTEINTE DU TISSU INTERSTICIEL
Elle peut être toxique, médicamenteuse, immunologique ou infectieuse comme la
pyélonéphrite qui est l'atteinte interstitielle infectieuse du rein.
2.LES INSUFFISANCES RENALES
Elles peuvent être aigues ou chroniques.
2.1.LES INSUFFISANCES RENALES AIGUES
C'est une défaillance rapidement progressive souvent transitoire de la fonction rénale
empêchant le maintien de l'équilibre interne nécessaire au fonctionnement normal de
l'organisme.
Il y aura augmentation rapide de la créatininémie et de l'urémie.
2.2.LES INSUFFISANCES RENALES CHRONIQUES
La définition est identique sauf qu'il s'agit ici d'une insuffisance lente, le rein ayant une forte
capacité d'adaptation.
L'insuffisance rénale peut rester silencieuse pendant des années ou se manifester par de la
fatigue, un amaigrissement, une impuissance chez l'homme et une perte de libido chez la
femme.
3.LES TROUBLES URINAIRES
Anurie : absence de formation d'urine par les reinsDysurie : difficulté à uriner ou douleur à la
mictionIncontinence urinaire : émission involontaire et consciente d'urineEnurésie : miction
complète inconsciente à prédominance nocturneNycturie : augmentation de la diurèse
nocturne forçant le malade à se lever une ou plusieurs fois dans la nuit pour urinerPollakiurie :
augmentation de la fréquence des mictionsOligurie : diminution de la diurèse d'urine
(inférieure à 500mL)Polyurie : augmentation du volume urinaire (supérieure à 2,5L)Lithiase
urinaire : présence de calculs dans les voies urinairesPyurie : présence de pus dans
l'urineHématurie : présence de sang dans l'urine
4.LES INFECTIONS URINAIRES
4.1.DEFINITION
C'est la présence de germes pathogènes dans l'urine et à l'intérieur des voies excrétrices.
L'infection urinaire peut être aigue ou chronique, asymptomatique et ne se manifester que par
la présence de germes dans l'urine = bactériurie.
L'infection urinaire peut s'observer :
Dans le rein : pyélonéphriteDans la vessie : cystiteDans la prostate : prostatiteDans l'urètre :
urétrite
4.2.ETIOLOGIE
Elles sont causées par les germes fécaux et dans plus de 90% des cas par des colibacilles ou
Escherichia coli.
4.3.LES FACTEURS PREDISPOSANTS
L'âge :Plus fréquentes chez le petit garçonPlus fréquentes chez la jeune fille et la femmePlus
fréquentes chez l'homme de plus de 50 ans car hypertrophie de la prostateL'hygiène : plus
fréquentes s'il y a un manque d'hygièneL'obstruction : tout obstacle à l'écoulement de l'urine
augmente les infections urinaires
4.4.ETUDE DES DIFFERENTES INFECTIONS URINAIRES
4.4.1.LA PYELONEPHRITE
C'est l'infection du bassinet associée à une infection interstitielle du rein.
Elle est le plus souvent due à des colibacilles.
Les symptômes sont douleur lombaire, fièvre, nausées et vomissements.
Les complications sont principalement représentées par une possible évolution sur la
septicémie.
Le traitement se fait par antibiothérapie.
4.4.2.LES CYSTITES
C'est l'inflammation aigue de la vessie.
C'est une infection bactérienne.
Les symptômes sont douleur et brûlure à la miction, pollakiurie et « faux besoins ». Les urines
sont troubles et parfois hémorragiques.
Le traitement se fait par antibiothérapie et par ingestion abondante d'eau.
4.4.3.LES PROSTATITES
C'est l'infection aigue ou chronique de la prostate.
C'est une infection bactérienne.
Les symptômes :
Pour la prostatite aigueOn a un tableau clinique de la cystite, une douleur rectale aggravée par
la défécation et une hématurie
Pour la prostatite chroniqueOn a une douleur recto-pubienne sourde irradiant dans la verge et
le rectum entrainant un état dépressif et une impuissance. Les urines ne présentent que des
anomalies mineures et restent souvent stériles
Il est très difficile de stériliser une prostate infectée. On constate donc souvent une évolution
vers la prostatite chronique avec infections urinaires répétées et épididymite.
Le traitement se fait par antibiothérapie.
4.4.4.LES URETRITES
C'est l'inflammation aigue ou chronique de l'urètre.
Les symptômes sont un écoulement urétral avec prurit du méat souvent enflammé.
On retrouve :
Des urétrites gonococciques (chaude pisse)Des urétrites non-gonococciques (urétrite à
chlamydiae, urétrite à trichomonas, urétrite à candida albicans et urétrite bactérienne
diverse)Le traitement se fait par antibiothérapie après prélèvement urétral.
5.L'ADENOME PROSTATIQUE
5.1.DEFINITION
C'est une hyperplasie bénigne des glandes prostatiques para-urétrales causant des troubles de
la vidange de la vessie.
On l'appelle également hyperplasie ou hypertrophie bénigne de la prostate ou HBP.
5.2.ETIOLOGIE
C'est une tumeur bénigne très fréquente chez l'homme de plus de 50 ans.
Elle fait rarement défaut après 70 ans.
5.3.SYMPTOMES
Diminution de la force du jetDébut de miction retardéeFin de miction en goutte à
goutteDysuriePollakiurieNycturie
5.4.DIAGNOSTIC
On diagnostique l'adénome prostatique des suites de troubles de la miction et on effectue un
toucher rectal révélant une prostate agrandie, lisse, souple, bien délimitée, de consistance
homogène, élastique et indolore.
5.5.COMPLICATIONS
Rétention urinaire survenant dans 1/3 des casHématuries indoloresInfections urinaires avec
cystitePyélonéphriteLithiase vésicaleIncontinence souvent observée la nuit
5.6.TRAITEMENT
Il peut être :
Médical avec décongestifs prostatiquesChirurgical
6.LA LITHIASE URINAIRE
6.1.DEFINITION
Il s'agit de la présence de calculs dans les voies urinaires.
6.2.ETIOLOGIE
Elle peut être due à une :
Hypercalcémie parathyroïdienneHyperuricémieNéphropathieUropathie obstructive
6.3.NATURE DES LITHIASES
Elles peuvent être :
Calciques : ce sont les plus fréquentes et les calculs sont radio-opaquesUriques : les calculs
sont alors radio-transparents
6.4.SYMPTOMES
Elle est soit asymptomatique soit elle se manifeste par une crise de colique néphrétique très
douloureuse.
6.5.DIAGNOSTIC
On la constate des suites d'une douleur du flanc, d'une hématurie et à l'aide d'une
radiographie.
6.6.PROGNOSTIC
Les calculs de moins de 6mm de diamètre peuvent être éliminés sans chirurgie.
6.7.TRAITEMENT
Le traitement se fait soit par ondes de choc, soit par chirurgie lourde.
IV.PHARMACOLOGIE
1.TRAITEMENT DES INFECTIONS URINAIRES
1.1.GENERALITES
Il s'agit des produits antibactériens qui administrés par voie orale sont excrétés dans les urines
où ils atteignent des concentrations plus élevées que dans les autres tissus.
Ils peuvent être autant bactériostatiques que bactéricides.
Les bactéricides tuent les germes et stoppent l'infection à condition que la dose soit suffisante.
Il existe des traitements « minute » où une seule prise suffitLes bactériostatiques stoppent le
développement bactérien et la multiplication bactérienne. Le traitement doit être maintenu
suffisamment longtemps (environ 10 jours)Une infection urinaire est une atteinte bactérienne
des voies urinaires basses (uretères et vessie) et/ou hautes (reins et néphrons).
Les antibactériens urinaires ne sont indiqués que dans les infections des voies basses. Il ne
faut pas les prescrire dans les infections hautes, graves, fébriles avec atteinte rénale où des
antibiotiques ciblés sont alors indispensables.
Pour choisir les antibiotiques, on réalise un ECBU (Examen CytoBiologique Urinaire) qui
permet de déterminer le germe responsable et d'établir un antibiogramme car il existe de
nombreuses résistances.
1.2.CLASSIFICATION
LES QUINOLONES DE PREMIERE GENERATIONCe sont des antibactériens à spectre
étroit (Pipram* et Apurone*)
LES QUINOLONES DE DEUXIEME GENERATIONParmi eux, on trouve la ciprofloxacine
(Ciflox*), la norfloxacine (Noroxine*) et l'ofloxacine (Oflocent*).
/!\ Qu'ils soient de première ou de deuxième génération, les quinolones ont des effets
secondaires particuliers : troubles digestifs, troubles neurosensoriels, troubles allergiques et
troubles arthro-tendineux. Les troubles arthro-tendineux sont spécifiques des quinolones et
sont fréquents avec douleur articulaire, tendinite, myalgie et arrachement du tendon d'Achille.
On contre-indique les quinolones en cas de grossesse, chez les enfants de moins de 12 ans et
chez les sujets présentant des antécédents de tendinite.
LES NITROFURANTOINESOn retrouve les spécialités suivantes : Furadantine*, Furadoïne*
et Microdoïne*.
LES SULFAMIDESIls sont essentiellement représentés par Bactrim*.
LES BETALACTAMINES (pénicilline)Ils sont essentiellement représentés par Selexid*.
LES FOSFOMYCINESIls sont essentiellement représentés par Monuril*.
LES MACROLIDESIls sont essentiellement représentés par l'azithromycine (Zithromax*).
LES AUTRES ANTIBACTERIENS URINAIRESParmi eux, on trouve le sulfaméthizol
(Rufol*).
LES EFFETS SECONDAIRESOn constate le plus souvent des allergies, des troubles
digestifs, des troubles neurosensoriels et des troubles hématologiques rares (neutropénie).
1.3.RECOMMANDATIONS
Boire abondammentHygiène stricte et régulièreEviter l'exposition au soleilTraiter le
partenaire
2.LES MEDICAMENTS DE L'INCONTINENCE URINAIRE ET DE L'ENURESIE
2.1.GENERALITES
Il faut clairement distinguer 2 sortes de troubles urinaires :
Enurésie (= enfant de moins de 5 ans qui urine la nuit par suite d'une miction inconsciente
mais sans aucun autre trouble mictionnel)Troubles mictionnels, nocturnes et diurnes, auxquels
se rattachent une anomalie urologique2.2.CLASSIFICATION
Les médicaments de l'incontinence urinaire, des vessies instables et de l'énurésie peuvent se
diviser en 2 catégories.
2.2.1.LES MEDICAMENTS DE L'ENURESIE
LES IMIPRAMINIQUESIls sont utilisés essentiellement dans la dépression nerveuse et dans
l'énurésie (Anafranil*, Laroxyl*, Trofranil*)
LA DESMOPRESSINEElle est utilisée dans le diabète insipide et dans l'énurésie (Minirin*)
2.2.2.LES MEDICAMENTS DES VESSIES INSTABLES
L'OXYBUTYNINEElle relâche les muscles de la vessie responsables de l'incontinence
lorsqu'ils sont contractés. Ces médicaments sont des anticholinergique urinaires. (Ditropan*,
Driptane*)
LES AUTRES MEDICAMENTS DES VESSIES INSTABLESIl s'agit essentiellement
d'anticholinergiques et d'antispasmodiques utilisés dans l'impériosité des vessies instables
(flavoxate = Urispas*, chlorure de trospium = Ceris*)
Il n'y a pas de traitement en cas de fuite urinaire d'effort mais on utilise des protections.
3.LES MEDICAMENTS DE L'HYPERTROPHIE DE LA PROSTATE
3.1.GENERALITES
Le traitement chirurgical est impératif quand l'adénome prostatique entraine une gène
fonctionnelle importante ou créé une distension des voies excrétrices hautes.
En dehors de ce cas, la gène fonctionnelle peut être améliorée symptomatiquement par des
médicaments de type alphabloquants ou de type inhibiteurs de la 5-alpha-réductase.
Tous les médicaments actuellement proposés visent à diminuer les symptômes de l'HBP. Leur
évaluation est rendue difficile par l'effet placebo qui est important dans ce type de pathologie.
3.2.PRINCIPAUX MEDICAMENTS
LES ALPHABLOQUANTSIls permettent la dilatation du sphincter vésical en bloquant les
récepteurs α.
Ils sont utilisés dans le traitement de certaines manifestations fonctionnelles de l'HBP.
Ils sont contre-indiqués en cas d'hypotension orthostatique ou d'hypersensibilité aux
alphabloquants.
Ils provoquent de la fatigue, des vertiges, de la somnolence dont les principaux représentants
sont Omix*, Xatral* et Zoxan*
LES INHIBITEURS DE LA 5-ALPHA-REDUCTASEOn retrouve principalement la
finastéride avec Chibro-proscar*.
C'est un inhibiteur spécifique de la 5-alpha-réductase, enzyme activant la testostérone
favorable au développement de l'adénome.
Les résultats sont longs à apparaitre (6 mois).
Les effets indésirables sont principalement des troubles de la fonction sexuelle (impuissance,
baisse de libido et du volume de l'éjaculation).
LES AUTRES MEDICAMENTSIls améliorent les troubles mictionnels mais leur efficacité
est réduite.
Ils sont à base plantes (Tadenan* = prunier africain, Permixon* = palmier de Floride)
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