5
« Comme je vous ai aimés,
aimez-vous les uns les autres »
(Jn 13, 34)
INTRODUCTION.
Rédiger une lettre sur la fraternité est une manière de
préciser ce que nous entendons quand nous parlons de
l’assomptionniste « homme de communion ». La fraternité est
l’illustration du commandement d’amour du prochain. Elle
est aussi la désignation de l’Église, la communauté des
croyants, le Peuple de Dieu. Mais la fraternité est aussi un
objectif. Il s’agit d’aller plus loin dans le respect de la diffé-
rence et de l’altérité. C’est un moyen aussi pour découvrir
plus profondément Dieu qui est le Père de tous en Jésus-
Christ son Fils unique, notre frère.
À plusieurs reprises, en visitant des communautés, j’ai
constaté que nous avions du mal à employer spontanément le
mot « frères ». Très souvent nous avions recours à un syno-
nyme approximatif comme celui de « confrères » pour dési-
gner ceux qui partagent avec nous la consécration religieuse.
Pourquoi utiliser préférentiellement le mot confrère, alors
que celui-ci a une signification différente de celle que nous
pensons utiliser ? Pourquoi y-a-t-il une réticence à employer
le langage de la fraternité ?
Le dictionnaire précise au mot « confrère » qu’il s’agit
d’une « personne qui appartient à une profession, à une so-
ciété, à une compagnie, considérée par rapport aux autres
membres de cette société ». Il y a manifestement une signifi-
cation profane et séculière. Alors que le mot « frère » dans ses