C’est généralement la façon de procéder
dans de nombreux hôpitaux. Les patients sont
inscrits et évalués au triage, puis examinés
par un médecin en fonction de leurs besoins
de soins. Une fois dans la salle d’examen, le
docteur peut examiner le patient et prendre les
décisions appropriées concernant le diagnostic
et le traitement.
L’an dernier, les patients qui se sont rendus
dans des services d’urgence d’un hôpital de
Winnipeg ont dû attendre en moyenne environ
2,8 heures avant de voir un médecin. Quant
aux patients dont les problèmes de santé sont
moins urgents, les délais peuvent parfois être
plus longs.
Comme les lecteurs de cette rubrique le
savent déjà, nous croyons qu’ici, dans la Région
sanitaire de Winnipeg, nous pouvons diminuer
les temps d’attente dans les services d’urgence
en améliorant le roulement des patients dans
tout l’hôpital. Les lecteurs savent aussi que nous
avons établi des objectifs clés pour mesurer
notre progrès pour atteindre ce but. Même s’il
nous reste encore beaucoup à faire pour réaliser
nos objectifs globaux, il y a place à l’optimisme.
Les tendances récentes à l’Hôpital Grace,
comme souligné dans le graphique ci-dessous,
nous expliquent pourquoi.
Au cours de la dernière année, l’équipe
de l’Hôpital Grace, sous la responsabilité de
Kellie O’Rourke, directrice de la Sécurité des
soins aux patients des Services sociaux et de
santé intégrés de l’ouest de Winnipeg, qui
comprend l’hôpital, a mis en place des mesures
pour diminuer les temps d’attente des patients
une fois qu’ils se sont inscrits et qu’ils ont été
évalués au triage.
Un exemple : les protocoles entamés par le
personnel infirmier. Ces protocoles permettent
à une infirmière au triage de signaler un
patient pour qu’il soit évalué rapidement, entre
autres, elle peut demander des analyses de
laboratoire ou des rayons X, pendant que le
patient est toujours dans la salle d’attente. Ainsi,
le médecin obtient des données cliniques qui
faciliteront sa prise de décisions au moment où
il examinera le patient.
Un autre changement est la création d’une
zone d’évaluation rapide. Dans le cadre de
cette initiative, un patient doit voir un médecin
à l’intérieur d’un certain laps de temps. Sinon,
le patient est dirigé dans la « zone » par une
infirmière qui travaille alors avec le médecin
d’urgence en service pour évaluer le patient et
mettre en place des procédures nécessaires pour
un traitement, comme un test diagnostic.
Comme l’explique O’Rourke, le
médecin peut ne pas être disponible pour
examiner immédiatement le patient en question.
« Cependant, il peut au moins déterminer si
le patient a besoin d’une tomodensitométrie
(TDM), par exemple, et amorcer le traitement et
les soins. »
Les protocoles entamés par le personnel
infirmier et la zone d’évaluation rapide
ne représentent que deux exemples des
changements mis en place à l’Hôpital Grace. En
tout, précise O’Rourke, son équipe a introduit
plus de quinze grands changements pour
améliorer le roulement des patients dans tout
l’hôpital.
En plus de ces initiatives concrètes, on
s’efforce de modifier la culture interne en
veillant à ce que tous comprennent la valeur de
leur rôle dans l’amélioration de la qualité de vie
des patients.
« On accorde une attention plus ciblée sur
le rôle que joue chaque membre du personnel
dans le roulement des patients, du préposé à
l’entretien ménager aux médecins en passant
par les infirmières
et les techniciens
de laboratoire, non
seulement à l’urgence,
mais dans tout le
campus hospitalier »,
ajoute O’Rourke.
Est-ce que ces efforts
portent fruit?
L’un de nos
principaux objectifs est
de s’assurer que 90 %
des patients qui ne sont
pas admis à l’hôpital
peuvent entrer et sortir
de l’urgence en moins
de quatre heures. En
mars 2014, seulement
24 % des patients
à l’Hôpital Grace
Une lettre de la
Région sanitaire de Winnipeg
Arlene Wilgosh,
présidente-directrice générale
Nous travaillons à
atteindre nos objectifs
Il n’est pas rare lorsqu’une personne se rend à
l’urgence d’attendre longtemps avant de voir un
médecin dans une salle d’examen.
Indicateurs de roulement des patients à l’Hôpital Grace
Principaux indicateurs et cibles de roulement des patients dans la Région sanitaire de Winnipeg
Le nombre de patients nécessitant des soins médicaux non urgents ne devrait pas être excéder 20 % des visites totales. 45 %
Traitement et congé de 90 % des patients des services d’urgence non hospitalisés en quatre heures. 38 %
Trouver un lit pour 90 % des patients des services d’urgence hospitalisés en huit heures. 17 %
Aucun patient, hospitalisé ou non, ne demeure aux services d’urgence plus longtemps que 24 heures. 8 %
pouvaient le faire. Dès décembre 2014, ce
taux a grimpé à 38 %. Cela représente un gain
d’environ 58 %, une hausse importante.
On constate aussi des progrès dans d’autres
secteurs. Comme l’indique le graphique ci
dessous, l’Hôpital Grace affiche des progrès
dans trois des quatre indicateurs de roulement
entre mars 2014 et décembre 2014 – malgré la
hausse substantielle du nombre de visiteurs à
l’urgence, d’environ 1 900 à 2 300 par mois.
Comme vous pouvez l’imaginer, bon nombre
des idées qui ont été mis en pratique avec
succès à l’Hôpital Grace seront mises en place
dans les autres services d’urgence de la ville. De
même, les idées qui fonctionnent bien ailleurs
trouveront leur place à l’Hôpital Grace. C’est
grâce à des efforts novateurs comme ceux-là
que nous réussirons à améliorer le roulement
des patients dans tous nos hôpitaux. Ce faisant,
nous serons en mesure d’atteindre nos objectifs
pour diminuer les temps d’attente à l’urgence
et d’offrir un meilleur service aux patients qui
viennent nous voir pour obtenir des soins.
Ce graphique présente les principaux indicateurs et les
cibles de roulement des patients pour tous les services
d’urgence de la région. Il affiche une amélioration dans
trois des quatre indicateurs de roulements de l’Hôpital
Grace entre mars et décembre 2014.
Hôpital Grace
(déc. 2014)
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Déc.Nov.
Mars/avril 2015 3