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1B1. Le capital technique est l'ensemble des moyens de production utilisés pour produire des biens et des
services. Il comprend le capital fixe (les brevets, les immeubles, les constructions, locaux, terrains, machines,
matériels...) et le capital circulant représenté par les stocks de matières, les biens non durables qui sont utilisés
pour faire face à l'activité régulière de l'entreprise. En ce qui concerne, les offices notariaux, il est possible de citer
des matériels performants pour les équipements informatiques, les outils de communication, les standards
téléphoniques, la gestion électronique des documents.. Pour assurer le fonctionnement normal et dans les
conditions optimales, le capital technique est associé au capital financier.
1B2. Le capital financier désigne la valeur des capitaux propres de l'entreprise. Il permet comme son nom
l'indique de financer l'acquisition du capital technique. Dans un office notarial ce peut être l'achat de l'étude,
l'agencement de locaux, l'acquisition de matériels informatiques et de communication adaptés à l'activité : les
vitrines pour valoriser les ventes des biens immobiliers, le site internet pour diffuser des informations et répondre
dans une foire aux questions (FAQ) aux préoccupations des clients. L'investissement est indispensable pour
assurer l'activité de l'entreprise et sa croissance. Cette dernière est réalisée, grâce à la mise en œuvre des
facteurs de production. Toutefois elle n'est jamais linéaire et elle a des répercussions à la fois sur l'entreprise et sur
son environnement. Ces répercussions peuvent être lourdes de conséquences. Ces dernières peuvent être aussi
bien positives que négatives selon l'impact du progrès technique.
Les effets sont donc les conséquences mesurables sur l'emploi du progrès technique.
2. Les effets du progrès technique sur l'emploi prennent des dimensions différentes selon l'analyse menée.
Cette dernière peut être effectuée dans un premier temps sur les aspects quantitatifs (2A) et dans un second
temps sur les aspects qualitatifs de l'emploi (2B).
2A. Les effets quantitatifs du progrès technique sur l’emploi sont des conséquences mesurables. Ces effets
peuvent être analysés à court terme (2A1) et ensuite à long terme (2A2).
2A1. Le progrès technique a, à première vue, un effet négatif à court terme sur l’emploi car il élève la productivité
du travail, ce qui réduit les besoins en main-d’œuvre (toutes choses égales par ailleurs, c’est-à-dire à durée du
travail et à production inchangées). Évidemment, cette conséquence disparaît si on profite de la hausse de la
productivité pour diminuer le temps de travail : le progrès technique est alors neutre face au niveau de l’emploi.
Le progrès technique détruit des emplois par un autre mécanisme : pour bénéficier du progrès technique incorporé
au capital, les entreprises sont amenées à investir, à substituer du capital au travail (d’où une hausse du
chômage). Exemple dans une entreprise où il y a quelques années plusieurs comptables étaient présents, De nos
jours, grâce à l'utilisation de l'outil informatique et de certains logiciels, une seule suffit à effectuer le travail, les
métiers évoluent et postes, activités et missions aussi. Dans les offices comme ailleurs, la polyvalence est
développée. Notons encore qu’en modifiant la structure des qualifications et des métiers, le progrès technique crée
du chômage technologique (lié au désajustement entre qualification des actifs et qualification des emplois), mais
aussi du chômage frictionnel (lié au délai de mobilité géographique ou professionnelle de la population active). Les
effets vont au-delà du court terme, et peuvent également s'analyser sur du long terme.
2A2. Sur le long terme le progrès technique crée du chômage structurel, éloignant durablement de l’emploi ceux
qui n’ont pas les qualifications requises et qui n’ont pas pu s’adapter.
Pourtant, le progrès technique crée aussi des emplois. Alfred Sauvy montre que les emplois détruits par certaines
branches sont compensés par des créations d’emplois ailleurs (théorie du déversement). C'est bien évidemment le
cas pour l'ensemble des activités du secteur tertiaire. La tertiairisation de l'économie, le développement des
activités de conseils et de suivis de clientèle ont permis l'apparition de nouveaux métiers. Un métier peut illustrer
aujourd'hui ce phénomène : c'est celui d'assistant collaborateur en Notariat qui n'existait pas encore il y a quelques
années.
D’autre part, le progrès technique stimule la demande de biens et de services (commercialisation de nouveaux
produits, effets de la hausse de la productivité qui permet la hausse des salaires et la baisse des prix via la baisse
des coûts), ce qui augmente la demande de travail.
Enfin, le progrès technique génère des profits qui sont selon H. Schmidt (chancelier allemand de 1974 à 1982)
« les investissements de demain et les emplois d’après-demain ».
Ajoutons que, comme le progrès technique est un facteur de croissance, il est aussi favorable à l’emploi. Voilà
pourquoi il apparaît important de souligner que le progrès technique a aussi des effets qualitatifs.
2B. Le progrès technique a aussi des effets qualitatifs sur l'emploi qui peuvent s'étudier d'une part sur le court
terme (2B1) et d'autre part sur le long terme (2B2).
2B1. À court terme le progrès technique dans un premier temps, modifie le niveau des qualifications, à la
baisse (ce fut le cas du taylorisme et du fordisme) ou à la hausse (nouvelles technologies, polyvalence du
toyotisme). Il modifie aussi les conditions de travail, en les améliorant : élimination des tâches les plus fastidieuses,
dans les offices, les réels et importants en matière de gestion documentaires et de classement peuvent être cités