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• Une fatigue périphérique : altération potentielle de la propagation neuro-musculaire, du
couplage excitation-contraction, de la disponibilité des substrats ou du flux sanguin et
modifications du milieu intracellulaire et de l’appareil contractile.
IV. Evaluation musculaire
1) Evaluation de la force
Plusieurs méthodes existent. Elles sont classées en méthodes cliniques et méthodes instrumentales.
A. Méthodes cliniques
1. L’élément le plus connu = testing musculaire manuel (MMT : Manual Muscle Testing) décrit aux
Etats-Unis, standardisé par le Medical Research Council et développé par le Dr Lovett en 1912 pour
l’évaluation des patients atteints de poliomyélite. C'est un examen utilisé en pratique courante et
relativement simple.
Les conditions d’examen sont standardisées et l’évaluation doit se faire :
– Pour chaque groupe musculaire testé.
– Pour chaque niveau de cotation.
Il faut un évaluateur formé et entraîné pour avoir une certaine reproductibilité (si possible par le même
évaluateur). Il comprend 6 grades de 0 (aucun mouvement) à 5 (force normale/maximale).
Il s’agit d’une méthode simple en apparence mais qui manque de sensibilité au changement et de
reproductibilité. L’intérêt est dans la répétition du bilan qui est relativement simple à réaliser. Il y a plusieurs
difficultés pourtant :
- Peu de signification pour les petits muscles comme ceux de la main.
- Problème des muscles puissants (comme le quadriceps).
- Problème des rétractions et des mouvements qui limitent le mouvement.
Il est utilisable et utilisé pour la pathologie locomotrice et neurologique périphérique uniquement,
l’évaluation étant inappropriée en pathologie neurologique centrale. On l’utilise donc soit pour les
atteintes ostéo-articulaires, soit pour les atteintes nerveuses périphériques, soit pour les atteintes purement
musculaires.
Cette méthode impose au préalable de vérifier toutes les amplitudes articulaires.
Les 6 niveaux de cotation du MMT
• 0 : Aucune contraction.
• 1 : Contraction visible mais insuffisante pour déclencher un mouvement.
• 2 : Contraction suffisante pour déclencher un mouvement dans le plan horizontal (donc sans lutte
contre l’apesanteur)
• 3 : Contraction suffisante pour déclencher un mouvement dans un plan vertical (permet de vaincre
l’effet antagoniste de la pesanteur)
• 4 : Contraction permettant un mouvement contre résistance
• 5 : Contraction de force normale