Concerts aux écoles 2007 FESTIVAL DE MUSIQUE CLASSIQUE

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FESTIVAL DE
MUSIQUE CLASSIQUE
MONTREUX
VEVEY
SEPTEMBRE
MUSICAL
CHEMIN DES TERRASSES, 12
CH-1820 TERRITET-MONTREUX
TEL. +41 21 962 80 00
FAX +41 21 962 80 01
[email protected] - www.septmus.ch
Aux directions des écoles de la Riviera
vaudoise
Montreux, le 22 août 2007
Concerts aux écoles 2007
Mesdames, Messieurs,
Après les grands succès en 2005 et 2006, les élèves de la région sont à nouveau invités à assister à
deux représentations destinées aux jeunes dans le cadre du Septembre musical 2007.
Auditorium Stravinski, Foyer B4, Mardi 4 septembre, 10h30 à 12h00.
Ouverture des portes côté Parc Vernex à 10h15.
Scènes de la vie de bohème, public cible, 7ème année et plus.
Un projet du Junges Ensemble de la Deutsche Oper am Rhein
D’après l’opéra La Bohème en 4 actes de Giacomo Puccini
En langue italienne, textes parlés en français.
Direction musicale : Christoph Kurig
Piano : Cécile Tallec
Mise en scène : Volker Böhm, d’après une idée de Christof Loy
Costumes : Isabel Kurscheid
Lumières : Thomas Dieck
Mimi : Véronique Parize
Musetta : Iwona Lesniowska
Rodolfo : Fabrice Farina
Marcello : Robert Tóth
Schaunard : Sergio Ranovi Lukovi
Colline : John in Eichen
Benoît : Peter Nikolaus Kante
Alcindoro : Peter Nikolaus Kante
Maître d’hôtel : Tim D Morand
Les Scènes de la vie de bohème se déroulent dans le monde artistique parisien en marge de la
société bourgeoise du milieu du XIXe siècle et s’inspirent de l’existence joyeuse et difficile de Henri
Murger (1822 –1861), écrivain qui décrit la vie insouciante, malgré les difficultés matérielles, de ses
compagnons artistes et leurs petites amies dans Montmartre et au Quartier Latin. Rodolphe est le
portrait de l’écrivain lui-même. La Bohème, de Giacomo Puccini (1858 –1924), inspirée du roman de
Murger, capte avec bonheur le frémissement, l’aventure et le partage de la découverte du monde de
la jeunesse vagabonde. Sa popularité tient à l’apparente facilité de son inspiration musicale. Cet
opéra est à la base du projet des Scènes de la vie bohème imaginé par Christof Loy, le metteur en
scène du Retour d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi et de La Finta Giardiniera de Mozart, deux
productions présentées dans le cadre du Septembre Musical au Théâtre de Vevey en 2005 et en
2006.
1/7
Auditorium Stravinski, Vendredi 7 septembre, 10h30 à 11h30.
Ouverture des portes côté Parc Vernex à 10h15.
Un représentation de l’Orchestre Philharmonique de Duisburg. Public cible, 3ème année et plus
Direction musicale : Wen-Pin Chien
Edvard GRIEG (1843-1907), Suites de Peer Gynt n° 1 et n° 2
Plusieurs mouvements choisis
Sergueï PROKOFIEV (1891-1953), Extrait de l'Amour des trois Oranges, opéra en 4 actes.
Marche
Felix MENDELSSOHN BARTHOLDY (1809-1847) (Si le timing nous le permet !)
Ouverture de La Belle Mélusine, op. 32
La Suite de Peer Gynt d'Edvard Grieg
Le 4 septembre marquera le centenaire de la mort d’Edvard Grieg. Le Septembre Musical et
l’Orchestre Philharmonique de Duisburg ne l’oublieront pas en présentant quelques jours plus tard,
pour le jeune public, un programme comprenant La Suite de Peer Gynt.
Peer Gynt est une pièce de théâtre écrite en vers par le Norvégien Henrik Ibsen en 1867. Elle
raconte l’histoire fantastique d’un anti-héros, ses chutes et finalement sa rédemption grâce à
l’amour. Peer Gynt est un paysan norvégien qui assimile les leçons de la vie en courant d’aventure
en aventure. C'est une histoire remplie de personnages fantastiques et imaginaires (Les trolls, par
exemple), qui sollicite l’imaginaire et suscite la réflexion et qui s'articule comme un roman à clés
dans lequel Peer Gynt affronte l’éternel retour.
Inspiré par ce conte légendaire, Edvard Grieg a composé deux suites orchestrales dont les thèmes
musicaux ont fait le tour du monde et que toutes les générations connaissent, car employés aussi
bien dans de nombreux films que dans des publicités :
Dans la pub « Mc Donald’s », on retrouve Au matin, de la Suite n°1.
C'est le thème musical du film « M le Maudit », de Fritz Lang (1931).
On l'entend aussi dans « Scoop », de Woody Allen (2006).
Dans la chanson “Lost Song”, interprétée par Jane Birkin et écrite par Serge Gainsbourg, l’auteur
utilise la mélodie de Solveig qui attend le retour de Peer Gynt en filant devant sa hutte .
Organisation générale
Veuillez inscrire vos élèves sous [email protected] en mentionnant les informations
suivantes :
-nom de l'école
-nombre d'élèves
-âge des élèves
-nom de la personne responsable et coordonnées de contact (portable)
Pour des informations complémentaires, veuillez appeler le 021 962 80 00 ou écrire à :
[email protected]
En nous réjouissant de pouvoir accueillir vos élèves lors de ces spectacles, je vous prie d’agréer,
Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Valentin Hardmeyer
Chargé de mission
2/7
BULLETIN D'INSCRIPTION
à faxer au 021 962 80 01 d'ici le 28 août 2007
Établissement__________________________________________________________
Scènes de la vie de bohème (public cible : 7ème année et plus)
Auditorium Stravinski, Foyer B4, Mardi 4 septembre, 10h30 à 12h00.
Ouverture des portes côté Parc Vernex à 10h15.
Nombre d'élèves
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Âge moyen
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Enseignant
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No. Mobile
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Nombre d'élèves
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Âge moyen
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Enseignant
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No. Mobile
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Nombre d'élèves
_________________
Âge moyen
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Enseignant
_________________
No. Mobile
___________________
Orchestre Philharmonique de Duisburg (public cible : 3ème année et plus)
Auditorium Stravinski, Vendredi 7 septembre, 10h30 à 11h30.
Ouverture des portes côté Parc Vernex à 10h15.
Nombre d'élèves
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Âge moyen
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Enseignant
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No. Mobile
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Nombre d'élèves
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Âge moyen
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Enseignant
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No. Mobile
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Nombre d'élèves
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Âge moyen
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Enseignant
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No. Mobile
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Remarques : __________________________________________________________
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Nous renonçons à inscrire nos élèves, évent. raison : __________________________
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Lieu, date, signature
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ANNEXES
Quelques Biographies...
L’Orchestre Philharmonique de Duisburg
Fondé en 1877, l’Orchestre Philharmonique de Duisburg (OPD) est l’un des orchestres de premier
plan d’Allemagne. Max Reger, Hans Pfitzner et Paul Hindemith, qui comptent parmi les chefs les plus
célèbres de leur époque, en ont assumé la direction. L’orchestre connaît un point culminant de son
histoire lors de la création, en Allemagne, de la Neuvième Symphonie de Bruckner ainsi que de
Mort et Transfiguration de Richard Strauss, toutes deux premières dirigées par les compositeurs
eux-mêmes. Dès ce moment, des chefs d’orchestre connus comme Bruno Walter, Carlos Kleiber,
Carl Schuricht, Aram Khatchaturian, Alberto Erede, Horst Stein, Fabio Luisi, Ton Koopman ou
Christian Thielemann ont dirigé l’OPD. Quelques-uns des grands solistes du passé ou d’aujourd’hui,
comme Ferrucio Busoni, Vladimir Horowitz, Philippe Entremont, Wilhelm Backhaus, Rudolf Serkin,
Ruggiero Ricci, Jorge Bolet, Yehudi Menuhin, Wilhelm Kempf, Henryk Szering, Claudio Arrau, Arthur
Grumiaux, Bruno Leonardo Gelber, Zoltan Kocsis, Radu Lupu, Yuri Bashmet, Grigory Sokolov, Edita
Gruberova, Frank Peter Zimmermann et Sarah Chang ont été les hôtes réguliers de l’OPD. Depuis la
saison 2002/2003, l’OPD est placé sous la direction musicale de Jonathan Darlington. L’OPD a joué
au Septembre Musical en 2005, sous la direction de Jonathan Darlington, et en 2006 sous la
direction d’Andreas Stoehr.
Wen-Pin Chien, Chef d’orchestre
Wen-Pin Chien étudie le piano et la composition à l’Académie nationale des arts de Taiwan à Taipei.
En 1990, il termine brillamment à Vienne avec mention ses études de direction. Il a été l’assistant
de Peter Maag, Léopold Hager, Zubin Metha et Zoltan Peskó. Il a obtenu de nombreuses distinctions
au cours de compétitions internationales pour chef d’orchestre, le premier prix au Concours
International La Bottega de direction d’orchestre à Trévise en 1992, le second prix à Douai en
France en 1994, et obtint une mention spéciale en 1995 en Israël lors du 1er Concours International
de direction Léonard Bernstein à Jérusalem. Pour la saison 1996 - 1997, il est engagé comme
pianiste répétiteur avec obligation de direction musicale; la saison suivante il devient l’un des chefs
permanents du Deutsche Oper am Rhein où il dirige entre autres, Boris Godounov de Moussorgski,
L’amour des trois oranges de Prokofiev, Der Rosenkavalier de Strauss, Don Giovanni de
Mozart, La Bohème de Puccini. Au cours de la saison 2006-2007, il a dirigé la création allemande
de Richard III de Giorgio Battistelli dans la mise en scène de Robert Carsen. Wen-Pin Chien est
régulièrement invité à diriger des concerts et des opéras sur de nombreuses scènes internationales.
En 1995 et 1996, il est chef permanent au Kammeroper de Vienne et pour l’Opéra d’Amsterdam, il
dirige Wozzeck de Berg. Il est en outre régulièrement invité par le Pacific Music Festival, où il est
depuis 1998 chef en résidence. En mars 1997, il devient premier chef invité de l’Orchestre National
Symphonique (NSO) de Taiwan dont il a pris la direction musicale en 2001. A la tête de l’orchestre,
il est à l’origine de nombreuses initiatives acclamées par le public telles que la série «opéras» et les
commandes d’oeuvres aux compositeurs chinois.
Véronique Parize, Mimi
Née à Chambéry, la soprano française commence par étudier le violon, puis elle fait ses études de
chant au Conservatoire supérieur de Musique à Genève. En 2004, elle obtient le diplôme de soliste .
Elle fréquente les master classes de Werner Holweg et de Donna Brown. Dès 2004, elle fait ses
premières classes sur scène au Casino-théâtre de Genève, et à Guebwiller où elle chante sa
première Donna Elvira dans le Don Giovanni de Mozart. Pendant les saisons 2005 - 2006 et 2006 2007, elle est membre du « Junges Ensemble Rheinoper », et devient à présent membre de
l’Ensemble du Deutsche Oper am Rhein. Son répertoire comprend également des oratorios tels que
le Magnificat de Bach et le Messiah de Haendel, ainsi que des Lieder de Schumann, Debussy ou
4/7
Schubert. Pour le Deutsche Oper am Rhein, elle participe à la production de La Belle Hélène de
Jacques Offenbach, interpète Mimi dans la production Scènes de la vie de Bohème d’après
Giacomo Puccini sur une idée de Christof Loy, et fait ses débuts sur scène avec Michaela (Carmen
de Bizet) et Zerlia (Don Giovanni de Mozart)
Peter Nikolaus Kante, Alcindoro / Benoît
Peter Nikolaus Kante aborde ses études musicales à Köln avant de démarrer dans ses premières
expériences scéniques au studio de l’opéra de Köln, ainsi qu’au Stadttheater de Hagen. Depuis
1989, il est membre de l’Ensemble du Deutsche Oper am Rhein où il chante entre autres, des rôles
comme Bartolo (Il Barbiere di Siviglia de Rossini), Biterolf (Tannhäuser de Wagner), Klingsor
(Parsifal de Wagner) ou le rôle titre de Don Pasquale. Il interprète également des rôles
importants d’oeuvres du répertoire contemporain telles Wozzeck ou Lulu de Berg ou encore Die
Wundersame Schusterfrau de Zimmermann. De nombreux engagements l’ont conduit à
Montepulciano, au Stadttheater de Hanovre, à l’Opéra National du Rhin ou à l’Opéra de Köln.
En savoir plus….sur Peer Gynt :
« Être soi-même »
Mystère et simplicité
Songe ou réalité ?
Le vagabond qui vit de ses rêves ?
Contes de fées
Le menteur roi
Errance de fortune en infortune
Conte fantastique et œuvre de réflexion
Le voyage de l’adolescence à la vieillesse
C’est en Italie qu’Ibsen écrit Peer Gynt. Il veut « réveiller le peuple et l’amener à penser grand »
Concu comme un « lesedrama » (drame destiné à être lu), l’œuvre décrit les aventures d’un lascar
qui a tous les défauts : hâbleur et menteur, c'est un vaurien irresponsable qui fuit le devoir et la
réalité. Quelques années plus tard, Ibsen envisage d’adapter l’ouvrage pour le théâtre. La mode
étant alors aux mélodrames, il écrit en 1874 à son jeune compatriote, Edvard Grieg, une lettre
détaillée et directive, dans laquelle il expose ses souhaits pour la musique.
«Je voudrais que le monologue de Peer Gynt (acte I, scène 2, début), soit traité ou comme un
mélodrame, ou comme un récitatif. La scène nuptiale doit gagner en impact par rapport au texte,
grâce au ballet. Il faut composer pour cela un thème dansant qu’on conservera, de façon plus
discrète, jusqu’à la fin de l’acte. Au second acte, le traitement musical de la scène avec les trois
bergères est laissé à la discrétion du compositeur, mais il me faut du diabolique ! J’ai imaginé le
monologue (scène 4) accompagné d’harmonies, en forme de mélodrame. Même chose pour la scène
entre Peer et la Femme en vert. Il me faut également une sorte d’accompagnement pour la scène
de la grotte du Vieux de Dovre, mais là le dialogue sera considérablement raccourci.»
La composition n’avance pas vite, et devient presqu’un cauchemar pour Grieg.
« Peer Gynt n’avance pas vite, et il est impossible que je le termine avant l’automne. C’est un sujet
horriblement difficile à manier, à l’exception de certains passages, comme le chant de Solveig ; en
fait, j’ai déjà terminé ces passages. Et j’ai quelque chose pour le château du roi de la montagne que
je ne supporte véritablement pas d’écouter parce qu’il empeste la bouse de vache, le supernorvégianisme et l’autosatisfaction. Mais je fais en sorte que l’ironie soit perceptible. »
L’œuvre, créée en 1876 à Oslo, est longuement ovationnée par le public. Malgré le succès, ni le
poète, ni le musicien ne sont cependant satisfaits de cette « union ».
En 1888, puis en 1892, le compositeur tire les 2 Suites d’orchestre de Peer Gynt qui sont à la base
du succès de l’œuvre. Grâce à des morceaux comme Le matin, La mort d’Aase, La marche des
trolls et La berceuse de Solveig, les deux auteurs ont connu la gloire et la célébrité dans le
monde entier.
5/7
Edvard Grieg :
né le 5 juin 1843 à Bergen , mort le 4 septembre 1907 à Bergen.
D’ascendance écossaisse par son père, Edvard Grieg grandit dans une famille de musiciens. Sa
mère, pianiste, sera son premier professeur de musique. Elle l’initie aux compositeurs classiques et
romantiques. A 15 ans, il part au Conservatoire de Leipzig dont il ne gardera pas de bons souvenirs.
Atteint de pleurésie, il garde toute sa vie des séquelles respiratoires. Après 4 ans d’études, il revient
à Bergen où il donne son premier concert.
Il rencontre Richard Wagner, Piotr Ilitch Tchaikovski, Johannes Brahms et Franz Liszt, auprès duquel
il séjourne à Rome au cours de l’hiver 1869-1870, qui l’encourage à poursuivre dans la voie qu’il
s’est tracée et qui donne à sa technique du piano une nouvelle dimension.
Surnommé le Chopin du Nord, il se caractérise par un mélange de lyrisme et de nationalisme. Il
connaît des succès, mais également des revers.
Il rêvait de composer un opéra national, rêve qui ne se concrétisa jamais, surtout après le médiocre
succès de Sigurd Jorsalfar.
Béla Bartók qui, au XXe siècle, cherche à renouveler l'écriture musicale à partir de la musique
populaire, s'est lui aussi inspiré des adaptations pour piano de Grieg, réalisées à partir d'airs
folkloriques.
L'objectif d'Edvard Grieg a été de créer une musique nationale qui affirme l'identité du peuple
norvégien, et en cela il a servi d'exemple à d'autres compositeurs. Mais son oeuvre transcende le
nationalisme : Grieg a su évoquer des sentiments et des idées dans lesquels le reste de l'humanité
peut se reconnaître, auxquels chacun peut s'identifier. Au-delà de son cadre national, Grieg s'impose
comme un compositeur universel.
L’histoire de Peer Gynt :
Peer Gynt rêve d’être un empereur, il en oublie de distinguer le rêve de la réalité qu’il fuit par le
mensonge. Lors de la noce, il veut faire changer d’avis Ingrid, sa fiancée. Il rencontre la plus belle
fille de la contrée, Solveig, et danse avec. Mais lorsque cette dernière entend son nom, elle s’enfuit :
Peer n’a pas bonne réputation dans le village. Alors, il se donne du courage en buvant et retourne
vers Solveig qui lui demande de ne pas insister. Pour se libérer de sa colère, il enlève la mariée et la
conduit dans la montagne, que nul ne connaît mieux que lui. Mais Ingrid lui est indifférente : il ne
pense qu’à Solveig lorsqu’il rencontre une gnome, la fille du roi des trolls.
Depuis longtemps, il rêvait de rencontrer des trolls. Chevauchant un sanglier, ils partent,
abandonnant Ingrid, vers le château des trolls pour rencontrer le roi de la montagne. Dans une
grotte obscure faiblement éclairée par des torches l’attend le roi, vieux et rabougri. Peer est surpris.
Il accepte la main de la jeune fille et réclame le royaume qui lui est accordé en deux temps : la
première moitié en dot, et l’autre après la mort du roi. Mais lorsque le roi propose à Peer de devenir
un vrai troll et de leur ressembler physiquement, c’est-à-dire porter dans le dos une queue de
cochon et avoir les yeux mutilés, il veut s’enfuir. Alors les trolls se jettent sur lui et le maltraitent. Il
voit déjà sa dernière heure arriver, il crie alors « Solveig ! » Les cloches d’église qui sonnent au
lointain font fuir les trolls et Peer peut partir. Epuisé, il tombe dans l’herbe et s’endort.
Puis, il voyage en Orient, un espace de fantasme. Peer se réinvente et explore différentes fictions.
Cependant aucune ne lui convient, il n’est pas à sa place. Armateur, trafiquant d’esclaves, il perd
tous ses biens. Il est adopté par une tribu de bédouins dont la princesse, Anitra, le séduit, puis
l’abandonne. Il n’a pas oublié Solveig qui l’attend au pays. C’est au Caire que ses aventures
exotiques s’achèvent. Il est sacré empereur d’une maison de fous.
Agé, il revient en Norvège où il est accueilli par la tempête et un personnage étrange qui lui réclame
son cadavre. Peer se réfugie auprès de Solveig devenue vieille et presque aveugle, mais qui le sauve
grâce à son amour.
6/7
"Ton voyage est fini Peer, tu as enfin compris le sens de la vie, c'est ici chez toi et non pas dans la
vaine poursuite de tes rêves fous à travers le monde, que réside le vrai bonheur." Solveig
"Qui suis-je" et "Ai-je été moi-même ?" se demande Peer Gynt.
Et si au bout du compte, empêtré dans ses mensonges,
il n'avait fait que rêver sa vie…
Acte I, sc1
ASE : Peer, tu mens.
PEER GYNT (sans s'arrêter) : Non, je ne mens pas !
ASE : Alors, jure que c'est vrai !
PEER GYNT : Pourquoi jurer ?
ASE : Tu vois, tu n'oses pas ! Tout est faux, tout est fou !
PEER GYNT (il s'arrête) : Non, c'est vrai — Tout est vrai !
ASE (face à lui) : Tu n'as pas honte devant ta mère ? D'abord tu cours dans les rochers des mois
entiers, au plus fort des travaux, chassant le renne dans les neiges, tu rentres à la maison la
fourrure en lambeaux, sans fusil, sans gibier — et à la fin, les yeux grands ouverts, tu voudrais que
je croie tes mauvais rêves de chasseur ? Alors, où l’as-tu rencontré, ce bouc ?
PEER GYNT : A l’ouest de Gendin.
ASE (elle se moque) : oui, vraiment !
(...)
Elle s’arrête tout à coup, le regarde la bouche ouverte avec de grands yeux, ne peut plus trouver ses
mots, et pour finir s’écrie : Oh ! le démon, oh ! l’effronté. Dieu de Dieu, comme tu sais mentir ! Ce
morceau que tu me refiles, ça y est, je me souviens l'avoir appris jeune fille, quand j'avais vingt
ans. C'est à Gudbrand Glesne que c'est arrivé, tiens, pas à toi!
PEER GYNT : A moi comme à lui. Ça peut bien arriver deux fois.
ASE (en colère) : Oui, ça peut se retourner la tête en bas, un mensonge, puis se remettre sur son
trente-et-un et se vêtir de peau neuve, si bien qu'on ne voit plus sa carcasse. Tu as menti à tour de
bras et tant forgé de frayeurs muettes qu'on finit par ne plus savoir ce qu'on savait depuis toujours.
7/7
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