monde, la nécessité de questionner l’existence et dans le même temps l’impossibilité de
répondre à ce questionnement, à comprendre le sens de la vie. C’est donc cette philosophie de
l’ « absurde » qui mène l’homme à la révolte, mais à une révolte empreinte d’humanisme.
L’engagement
En 1940, il épouse Francine Faure et quitte l’Algérie pour la France avec
elle. Il obtient une place journal Paris-Soir en tant que secrétaire.
Dès 1941 il s’engage dans la Résistance et publie en 1942 « l’Etranger »,
soutenu par André Malraux, ainsi que « le Mythe de Sisyphe », entamant
ainsi son « cycle de l’absurde ». En 1944 il prend la direction du journal
clandestin Combat qu’il gardera jusqu’en 1947. Ses nombreux articles
humanistes et révoltés seront rassemblés sous le titre d’ »Actuelles I –
Chroniques 1944-1948″ en 1950 et « Actuelles II – Chroniques 1948-
1953″ en 1953.
Après la guerre Camus n’aura de cesse de dénoncer les injustices du
monde, quelles qu’elles soient, se fâchant ainsi avec nombre de ses amis mais affirmant un
esprit libre, révolté et insoumis toujours au service de l’humanisme et de la justice, ardent
défenseur de la paix.
Une fin prématurée
Ses amitiés comptaient André Malraux, Emmanuel
Roblès, René Char, André Gide, un temps Jean-Paul
Sartre, etc., et le neveu de l’éditeur Gaston Gallimard,
Michel Gallimard.
le 4 janvier 1960, il se tue dans un accident de voiture.
C’est le destin. En effet, alors qu'il avait prévu de se rendre à Paris par
le train, Michel Gallimard lui propose de profiter de sa voiture. Près de
Sens, pour une raison indéterminée, le chauffeur perd le contrôle du
véhicule. Albert Camus meurt sur le coup. On retrouve dans la voiture
le manuscrit inachevé du Premier Homme. Dans l'une de ses poches, il y
avait également un billet de chemin de fer.
« Il est important de connaître son enfance . Le langage a été pour lui une conquête : son oncle
quasi muet, sa mère qui ne parle pas, la grand-mère au langage utilitaire... Albert Camus a voulu
parler pour eux. Les lectures, les études ont été pour lui une révolution : il a eu pour le langage le
respect et l'amour dus au sacré. »
Jean Grenier, Carnets, 1991
Ses principaux écrits :
Des essais :
Noces (1939) recueil d'essais et d'impressions sur l'Algérie