Chapitre 5 — Le principe de superposition lin´
eaire
Les solutions stationnaires de notre probl`eme ont ´et´e d´etermin´ees dans le chapitre III :
En=!2n2π2
2mL2,
Ψn(x, t) = φn(x)e−iEnt/!=eiαn!2
Lsin nπx
Le−iEnt/!(5.3)
et
ˆ
Hφn(x) = Enφn(x)n= 1,2···
Comme l’´equation de Schr¨odinger est lin´eaire, toute superposition (lin´eaire) de solutions
est ´egalement une solution. Consid´erons, `a titre d’exemple, la superposition suivante :
Ψ(x, t) = c1!2
Lsin πx
Le−iE1t/!+c2!2
Lsin 2πx
Le−iE2t/!(5.4)
nous avons absorb´e les phases α1et α2dans les param`etres complexes c1et c2.
Suivant les principes g´en´eraux de la m´ecanique quantique, Ψ(x, t) donn´e par l’´equation
(5.4) est une solution de l’´equation de Schr¨odinger et comme telle doit donc ˆetre consid´er´ee
comme l’amplitude de probabilit´e d’un “´etat quantique”. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Tout d’abord, l’amplitude Ψ(x, t) est-elle de “carr´e sommable” ?
P(x, t) = Ψ∗(x, t)Ψ(x, t) = |c1|22
Lsin2πx
L+|c2|22
Lsin22πx
L
+c∗
1c2
2
Lsin πx
Lsin 2πx
Le−i(E2−E1)t/!(5.5)
+c∗
2c1
2
Lsin πx
Lsin 2πx
Le−i(E1−E2)t/!
et
"L
0
P(x, t)dx =|c1|2+|c2|2(5.6)
puisque
2
L"L
0
sin πx
Lsin 2πx
Ldx = 0! (5.7)
L’´equation (5.7) est d’une importance capitale et nous y reviendrons. Pour l’instant con-
sid´erons l’´eq. (5.6) : pour toutes les valeurs des nombres complexes c1et c2telles que
|c1|2+|c2|2= 1, l’amplitude (5.4) est bien sˆur de carr´e sommable et nous interpr´etons, comme
pr´ec´edemment P(x, t) comme la “densit´e de probabilit´e” de trouver la particule quantique
au point x, `a l’instant t.
Il est instructif d’illustrer graphiquement le cas particulier o`u c1=c2=1
√2. Dans ce cas
Ψ(x, t) = 1
√Lsin πx
Le−iE1t/!+1
√Lsin 2πx
Le−iE2t/!(5.8)
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