- seules deux contre-indications :
- la grossesse. Le prescripteur s’assure théoriquement de l’absence de grossesse chez sa
patiente et il fera réaliser la scintigraphie dans les dix premiers jours qui suivent la
date des règles. Il est cependant évident indispensable que la personne administrant le
radiotraceur s’assure de l’absence de cette contre-indication. L’exception est pour
l’urgence vitale : la femme enceinte chez qui on soupconne une embolie pulmonaire.
On fera alors la scintigraphie de perfusion seule et en prenant soin de n’injecter que le
tiers de l’activité normale.
- l’allaitement (C.I relative). Il suffit de l’interrompre 48 heures à la suite d’une
scintigraphie avec un traceur technetié, d’augmenter la diurèse avec des boissons
abondantes et d’éliminer le lait deux à trois fois par jour avec un tire-lait. Pour les
autres traceurs à période plus longue, il faut interroger le médecin isotopiste.
4) Les différents types de scintigraphies
On réalise dans la plupart des services de médecine nucléaire les scintigraphies suivantes :
- la scintigraphie osseuse (tumeurs bénignes ou malignes, rhumatologie, traumatologie,
infections…) (avec l’HMDP - 99m Tc)
- les scintigraphies pulmonaires:
- de perfusion (injection IV de particules embolisantes à base d’albumine humaine)
- de ventilation (à l’aide de gaz radioactifs ou de fines particules en suspension dans
l’air)
- les scintigraphies cardiaques :
- étude de la perfusion myocardique (au 201 thallium ou au MIBI- 99m Tc))
- ventriculographie isotopique (calcul de la Fraction d’Ejection Ventriculaire Gauche)
- la scintigraphie thyroïdienne (à l’123 Iode ou au 99m Tc seul)
- la scintigraphie de perfusion cérébrale (HMPAO - 99m Tc)
- les scintigraphies rénales (dynamiques ou statiques) (DMSA - 99m Tc OU DTPA- 99m Tc))
- la scintigraphie au 67 Gallium permet l’étude des infections car il se fixe sur les tissus
inflammatoires mais se fixe aussi sur la sarcoïdose et un certain nombre de tumeurs
(Ostéite, Ostéomyélite chez le jeune enfant, spondylodiscite).
- la scintigraphie à l’octréotide marqué à l’111Indium permet d’étudier la présence d’un
certain nombre de tumeurs portant des récepteurs à la somatostatine (tumeurs neuro-
endocriniennes)